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F. Soulié : Le cocher du Maréchal C... (1843)
SOULIÉ, Frédéric (1800-1847) : Le cocher du Maréchal C... (1843).
Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux (06.XI.2000)
Texte relu par : Y. Bataille
Adresse : Bibliothèque municipale, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.66.50.- Minitel : 02.31.48.66.55. - Fax : 02.31.48.66.56
Mél : bmlisieux@mail.cpod.fr, [Olivier Bogros] bib_lisieux@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/

Diffusion libre et gratuite (freeware)
Texte établi sur un exemplaire (BmLx : R2131) de l'édition donnée dans la Revue des feuilletons, 3ème année, Paris 1843. Cette nouvelle a été publiée initialement dans le Journal des Enfants.
 
Le cocher du Maréchal C...
par
Frédéric Soulié

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Voici une histoire qui m'a été racontée comme je vais vous la dire, et elle est arrivée comme elle m'a été racontée. Ce n'est point une invention destinée à vous montrer comment une faute suffit à perdre souvent la vie d'un homme ; c'est un fait réel au récit duquel nous ne donnerons pas ses véritables noms, parce qu'ils révéleraient les secrets d'une famille qui tient un rang illustre dans un des principaux états de l'Allemagne.

Le maréchal C... (il n'était alors que général) se trouva avoir besoin d'un cocher. Il en fit demander un à une dame de Saint-Domingue qui tenait un hôtel garni, et qui louait en même temps des voitures de remise. D'abord cette dame déclara ne pouvoir lui en procurer un dont elle pût répondre, presque tous ceux qui conduisaient ses voitures étant des cochers à la journée, et qui ne demeuraient point chez elle. Un seul, celui qui surveillait tous les autres, eût pu convenir au général, et c'était précisément à cause de ses bonnes qualités que cette dame désirait le garder. Le général insista d'autant plus vivement pour l'obtenir. Enfin, la maîtresse de l'hôtel garni finit par le lui céder.

Quand cet homme fut au service du général, on ne remarqua rien d'extraordinaire en lui ; seulement, une politesse extrême, un soin attentif à ne jamais se mêler aux jeux des autres domestiques, une exactitude rare dans l'accomplissement de ses devoirs, le rendirent précieux à son maître. Par une exception bien rare, cette préférence obtenue par le cocher n'excita pas la haine des autres domestiques. Il y avait dans cet homme un fond de tristesse si continu, qu'on ne pouvait croire que ce fût par fierté qu'il se séparait de ses camarades. A l'heure du dîner de tous, il s'asseyait silencieusement à table, mangeait avec sobriété, et se retirait dans son écurie aussitôt après le repas. Dans le château du général, au moment où le service des chevaux laissait à Muller beaucoup de loisirs, il n'en usait ni pour aller au cabaret, ni pour jouer, comme faisaient les autres ; il s'asseyait sous quelque arbre du parc, et y faisait de longues lectures. Toutefois ces singularités, qu'on se rappela plus tard, ne surprirent personne à cette époque ; on se contenta de dire que Muller était un ours, et on le laissa faire à sa guise, sans s'occuper de lui.

Deux ans se passèrent à peu près ainsi ; Muller suivit le général partout où la guerre le conduisit ; c'était vers 1807 que ceci se passait.

Cependant Muller avait accompagné le général en Dalmatie ; celui-ci habitait Raguse, dont l'empereur lui avait confié le gouvernement ; et ce fut dans cette ville qu'arriva la petite aventure suivante :

Un jour que le général-gouverneur devait avoir à sa table une grande partie des officiers de son état-major et les principaux officiers d'un corps d'armée autrichien qui se trouvait dans les environs, il fut obligé de requérir, pour le service de la table, tous les gens de sa maison. Muller se trouva compris dans cette réquisition ; et l'heure du dîner venue, il était dans la salle à manger, la serviette sur le bras. Le grand nombre des convives présents empêcha sans doute Muller de les remarquer chacun en particulier, car une bonne partie du dîner se passa sans qu'il montrât aucun trouble ; mais au moment du second service, comme il allait poser un plat sur la table, un des officiers généraux étrangers se tourne un peu pour faire place à Muller, et pousse un cri de surprise en le reconnaissant. Muller, à son tour, regarde l'officier général, pâlit comme lui, s'épouvante comme lui. Dans sa surprise il laisse échapper le plat qu'il tenait dans ses mains, et quitte la salle à manger dans un trouble qui frappe d'étonnement tous les convives.

Tout cela avait été si rapide, qu'on ne s'expliqua pas d'abord si c'était le trouble qui avait causé la maladresse ou la maladresse qui avait causé le trouble, et le dîner continua sans que Muller reparût. Cependant le général avait trop bien remarqué que l'officier autrichien et le cocher devaient se connaître depuis longtemps ; il avait remarqué de même que leur étonnement ne pouvait être celui d'un maître qui retrouve simplement son ancien domestique, ou celui du domestique qui retrouve de même un ancien maître. Une émotion singulière, une terreur profonde s'étaient montrées dans les traits de ces deux hommes, quand ils s'étaient trouvés face à face, et la préoccupation de l'officier autrichien pendant la fin du dîner n'avait pas échappé au général. Si la guerre eût existé alors entre la France et l'Autriche, le général eût pu penser que ce Muller, dont les manières annonçaient autre chose qu'un cocher, était un espion que l'espoir d'une forte récompense avait déterminé à jouer ce rôle ; mais dans l'état des choses, cette supposition n'avait nulle vraisemblance, et il était plus raisonnable de penser que ce cocher, qui se cachait avec tant de soin, avait, sans doute, servi autrefois l'officier-général qu'il avait reconnu, et dans la maison duquel il s'était probablement rendu coupable de quelque action dont la révélation l'alarmait. Bien que le général n'eût que des raisons d'être content du service de Muller, il voulait savoir s'il n'avait pas affaire à l'un de ces serviteurs hypocrites qui emploient des années entières à obtenir la confiance de leurs maîtres pour pouvoir en abuser ensuite d'une manière plus profitable.

Le dîner achevé, le général chercha partout l'officier autrichien pour le questionner ; mais l'officier avait disparu du salon, comme le cocher de la salle à manger, et ni l'un ni l'autre ne reparurent de toute la soirée. La nuit venue, le général, que cette double disparition intriguait, s'informa auprès des autres domestiques de ce qu'était devenu Muller ; il apprit qu'aussitôt après sa maladresse à table, il s'était enfui à l'écurie dans une agitation extrême. Le général apprit encore qu'après le dîner l'officier autrichien s'était enquis de Muller, qu'après avoir appris où il était il avait été le rejoindre avec empressement, qu'ils étaient demeurés ensemble, qu'on avait entendu entre eux une conversation fort animée, et qu'enfin ils étaient sortis tous deux de l'hôtel, et s'en étaient éloignés en continuant cette conversation. Le général renvoya au lendemain pour éclaircir le secret de cette reconnaissance. Alors il apprit que Muller avait reparu dans son écurie et y pansait ses chevaux avec son impassibilité ordinaire. Le général, dont la curiosité était vivement excitée, y descendit aussitôt pour surprendre Muller et l'interroger à l'improviste ; mais dès que celui-ci l'aperçut il alla au-devant de son maître, lui présenta une lettre conçue à peu près en ces termes :

«Sur mon honneur, je réponds de la fidélité et de la bonne conduite du cocher Muller, et je serai fort obligé au comte C... de ne pas chercher à connaître le secret de l'existence de cet homme.               Le comte de V...»

- Et si je voulais le connaître ? dit le général à son cocher.
- Je serais forcé de quitter votre service, répondit celui-ci ; je le ferais avec bien du regret, parce que je m'estime heureux d'être chez vous ; mais je le ferais immédiatement.

La bonne conduite de cet homme, la recommandation de l'officier autrichien décidèrent le général à ne pas pousser ses questions plus loin. Muller demeura dans son écurie, et au bout de quelques mois cet événement fut complétement oublié. Probablement il se fût entièrement effacé de la mémoire du général, lorsqu'un accident terrible vint le lui rappeler.

Un matin que Muller conduisait ses chevaux à l'abreuvoir, il fut renversé par l'un d'eux et rapporté à l'hôtel le crâne fracassé, et dans un état qui ne laissait aucun espoir de le sauver.

En effet, il mourut le jour même de sa chute, sans avoir repris connaissance. Le lendemain, comme on allait procéder à son inhumation, le général chargea l'un de ses aides de camp de se rendre dans la chambre de Muller, de la visiter, et de prendre note de ce qu'il y trouverait. Muller était un homme soigneux et rangé qui devait avoir fait quelques économies ; qui, en outre, possédait une tabatière et une montre en or d'une grande valeur, et le général désirait qu'on recueillît tous ces objets afin de les faire parvenir à sa famille s'il la découvrait. L'aide de camp se rendit donc dans la chambre de Muller pour exécuter les ordres du général ; mais sa surprise fut grande lorsqu'en ouvrant la malle du cocher il y trouva d'abord un uniforme autrichien, des épaulettes de colonel, le brevet de ce grade, et les diplômes de plusieurs ordres ; les insignes de ces ordres, dont plusieurs étaient garnis de diamants, étaient de même enfermés dans cette malle. L'aide de camp, qui ne connaissait point l'aventure du dîner, soupçonna d'abord que tous ces objets provenaient de soustractions faites par Muller. Mais lorsqu'il rendit compte au général de ce qu'il avait découvert, celui-ci se rappela l'événement que nous avons raconté plus haut, et voulut visiter lui-même les objets trouvés dans la chambre de son cocher ; il espérait y découvrir quelques papiers qui éclairciraient ce mystère ; mais il n'y trouva d'autre renseignement que les brevets dont nous avons parlé et qui étaient tous expédiés au nom du comte de V... Du reste, aucune correspondance, aucun acte qui pût établir ce qu'il y avait de commun entre le cocher Muller et le comte de V..., colonel au service de l'Autriche. Il fallait encore s'en tenir aux conjectures, et plusieurs semaines s'étaient passées sans que le général eût rien appris de nouveau sur cet homme étrange, lorsqu'un jour il vit entrer chez lui l'officier général qui avait reconnu Muller d'une manière si extraordinaire, et qui depuis n'avait pas reparu à Raguse, bien qu'il demeurât dans les environs.

Le hasard de la conversation lui avait appris la mort du cocher du général, et il se présentait pour réclamer les papiers qui avaient pu être trouvés chez Muller. Le nom de cet officier et la considération dont il jouissait étaient suffisants pour ne pas faire douter des droits qu'il avait à cet héritage ; cependant le général crut devoir lui demander quelques explications, et l'officier lui répondit aussitôt :

- Je vous apprendrai d'autant plus volontiers ce que vous voulez savoir, que vous vous en êtes fié à une simple attestation de moi pour garder chez vous le malheureux Muller, malgré le mystère qui l'entourait. Cet uniforme, ces épaulettes, ces décorations lui appartenaient à juste titre : il les avait bravement gagnés comme soldat. Une faute les lui a fait perdre, mais il l'a si noblement expiée, que je crois bien plutôt rendre hommage à sa mémoire en vous la révélant, qu'en vous laissant des doutes que vous ne pourriez vous expliquer.

Muller n'est autre que le comte de V..., mon frère aîné. Son histoire n'a rien d'extraordinaire que ce que vous en connaissez. Bien jeune, il avait conquis le grade et les distinctions dont vous venez de découvrir les titres, et sa fortune militaire avait été si rapide, qu'elle faisait espérer à mon père qu'il arriverait aux plus hautes charges de l'état. Un événement comme il s'en rencontre si souvent dans le monde détruisit toutes ses espérances. Mon frère, blessé dans un combat où il s'était distingué, fut forcé, pour sa guérison, d'aller prendre les eaux de Carlsbad. Il s'y trouva en même temps un grand nombre de nos compatriotes possesseurs d'immenses fortunes. Vous savez jusqu'à quel point la fureur du jeu est poussée dans ces rendez-vous, où chacun vient plutôt pour étaler son luxe que pour y recouvrer la santé. Mon frère oublia trop aisément qu'il ne possédait que les appointements d'un colonel, il se mêla à ces parties de jeu où ses partenaires apportaient beaucoup plus d'argent que lui, et assurément moins de bonne foi. En peu de temps, il se trouva ruiné et criblé de cette espèce de dettes que l'on a l'habitude de nommer dettes d'honneur, et qui, cependant, sont de toutes les moins honorables. Si mon frère eût été moins jeune, peut-être ne se serait-il pas épouvanté autant qu'il le fit de la nécessité d'acquitter ses dettes en quelques jours, et peut-être, pour réparer une faute, n'eût-il pas été poussé à commettre un crime. Dans le désespoir où il était, la raison perdue, s'imaginant qu'il ne pouvait plus se montrer en public avant d'avoir acquitté les pertes qu'il avait faites, il eut recours à un moyen trop coupable pour satisfaire ses créanciers. Il contrefit la signature de notre père, qui avait alors un grand crédit en Allemagne ; il l'escompta et fut bientôt libéré. Mais à peine eut-il commis ce crime, qu'il en prévit toutes les conséquences ; sa tête se perdit, et, profitant d'un congé de convalescence qu'il avait obtenu, il quitta l'Allemagne.

Mon père était loin de soupçonner tout ce qui s'était passé ; et lorsque ses lettres de change qu'on avait tirées sur lui, et qu'il était censé avoir acceptées, lui furent présentées, il ne reconnut point sa signature, et fit poursuivre comme faussaires ceux qui en étaient porteurs. En remontant de main en main, on retrouva bientôt celle d'où ces lettres de change étaient parties, et vous devez juger du désespoir de mon père quand il apprit que c'était son fils qui avait commis le crime, et que lui, son père, le déshonorait publiquement par l'enquête rigoureuse qu'il avait ordonnée. Malgré sa colère, mon père sacrifia toute sa fortune à l'acquittement de ces fausses lettres de change ; et lorsqu'il apprit les circonstances qui avaient entraîné mon malheureux frère, il était disposé à lui pardonner. Mais toutes nos recherches pour le découvrir furent inutiles. Des avis insérés dans les journaux annoncèrent vainement que c'était par erreur que le vieux comte de V... avait d'abord méconnu sa signature, que l'accusation de faux qu'il avait portée ne tenait qu'à un malentendu, et que toutes les sommes tirées sur lui avaient été acquittées. Cette manière indirecte de prévenir mon frère que son honneur était à couvert de tout soupçon et qu'il pouvait reparaître n'eut aucun succès, et nous eûmes la conviction, sinon la certitude, que, dans son désespoir, il avait mis fin à ses jours.

Vous vous rappelez mon étonnement lorsque je le reconnus servant à votre table ; il ne fut pas plus que moi maître de sa surprise, et après le dîner je me hâtai d'aller le trouver. J'étais résolu à le faire rentrer dans notre famille. L'idée qu'il s'était tué pour se soustraire au déshonneur avait depuis longtemps apaisé l'indignation de mon père, et sans doute la connnaissance que je lui aurais apportée du châtiment que mon frère s'était imposé, lui eût rendu encore le pardon plus facile ; mais mon frère fut sourd à mes prières, il demeura inébranlable dans sa résolution, et me répondit qu'il ne reprendrait jamais un nom qu'il s'était montré indigne de porter. Tout ce que je tentai échoua contre sa volonté, et il me fit promettre, non-seulement de ne rien vous dire de son secret, mais encore de cacher son existence à notre malheureux père, pour ne pas lui faire un nouveau désespoir d'une douleur que le temps avait sans doute calmée. Je cédai aux désirs de mon frère, et le récit que je vous fais aujourd'hui n'a d'autre but que de prévenir les recherches que vous eussiez pu faire, et qui eussent sans doute amené des explications qui seraient arrivées jusqu'à mon père et eussent troublé le repos de sa vieillesse.


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