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J.-A. Jullien dit Desboulmiers : Le mari qui a raison et qui a tort (1776)
JULLIEN, Jean Auguste dit Desboulmiers (1731-1771) : Le mari qui a raison et qui a tort (1776).
Saisie du texte et relecture : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (à7.VII.2005)
Relecture : A. Guézou.
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/

Diffusion libre et gratuite (freeware)
Orthographe et graphie conservées.
Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque (Bm Lx : R 1206) de  De tout un peu, ou les amusements de la campagne paru à Amsterdam et Bordeaux, chez Romain Lemaitre en 1776.
 
 Le mari qui a raison
et qui a tort

CONTE
par
Jean-Auguste Jullien

~*~

IL y a une espece de gens que tout le monde méprise, & ce sont les maris jaloux, que tout le monde fuit, & ce sont les maris jaloux, dont tout le monde se mocque, & ce sont les maris jaloux. Pour tous les maux qu’ils causent dans la société, ils n’y apportent qu’un léger dédommagement, c’est de l’égayer à leurs dépens ; profitons-en.

Monsieur Albert-Mathieu Dubois était vieux, décharné, gouteux, triste & avare : Mademoiselle Eléonore de Rennancourt était jeune, fraiche, vive & aimait le plaisir & la dépense : Monsieur Dubois avait soixante mille livres de rente, & Mademoiselle de Rennancourt, cadette d’une famille nombreuse, n’avait que la beauté. J’oublie de dire qu’elle avait encore un coeur qu’elle avait donné crainte de le perdre au jeune Marquis de C…. Mais si le Marquis avait été préféré par la belle Eléonore, Monsieur Dubois qui la prenait sans dot fut préféré par ses parens.

Il n’y a pas un lecteur un peu pénétrant, qui ne voie d’ici tout ce qui doit arriver à Monsieur Dubois ; cependant il n’en vit rien, ou il s’en douta, il n’en-eut pas moins l’intrépidité d’épouser sa jeune maîtresse : que l’on dise après cela que les Financiers manquent de courage.

Le bon richard n’avait été occupé pendant cinquante ans d’une vie pénible & laborieuse, que du soin de sa fortune ; il lui parut naturel d’en jouir sur ses vieux jours avec une jeune femme qu’il espérait devoir faire son bonheur.

Ce projet ridicule lui paraissant très-raisonnable, il voulut donc se satisfaire. Il épousa Mademoiselle de Renancourt, & il eut raison, mais il fut jaloux & il eut tort.

La contrainte est la mere des desirs ; gêner ceux d’une femme, c’est donner aux ressorts de son imagination plus de force & d’élasticité : telle qui aurait été sage par tempérament, se fait coquette par contradiction.

Lorsque l’aimable Eléonore comparait Monsieur Dubois au Marquis, & la retraite où elle était obligée de vivre avec les plaisirs qu’elle aurait goûté dans les bras de son amant, les tendres transports de l’un & les rebutantes caresses de l’autre, la comparaison n’était pas avantageuse à Monsieur Dubois : & il n’avait pas trop à se plaindre lorsqu’elle ne le trouvait qu’ennuyeux ; en quoi il faut cependant convenir qu’elle avait tort aussi, car un vieux mari est fait pour ennuyer.

La jeune Madame Dubois n’avait d’autre consolation que dans la société de la Comtesse de V….., soeur du Marquis qu’elle regretait, encore n’osait-elle la voir souvent, & ce n’était que depuis qu’il étoit à l’armée, qu’elle en avait obtenu la permission.

La Comtesse aimait son frère comme elle aurait aimé l’amant le plus chéri, & Madame Dubois prétendait qu’elle l’aimait comme on aimerait un frere ; ce que je ne voudrais pas assurer.

Bref, l’objet de toutes ces amitiés en fit naître une si vive entre ces deux Dames qu’elles devinrent bien-tôt inséparables.

Elles aimaient aussi toutes deux les plaisirs, sur-tout la danse avec passion, & l’uniformité de leurs goûts n’avait pas moins contribué que celle de leurs sentimens, à faire naître entre elles une union si intime.

Les visites réciproques qu’elles se faisaient & quelles se rendaient, étaient communément le prétexte dont elles se servaient pour échapper à leurs ennuyeux époux ; car la Comtesse qui était mariée à un vieux Seigneur de la Cour, avait été la victime de l’ambition de ses parens, comme Mademoiselle de Rennancourt l’avait été de l’avarice des siens.

Jamais donc bienséances n’avaient été si scrupuleusement observées : Bon-dieux, disait Madame Dubois à son mari, Madame la Comtesse est venue me voir il y a trois jours, & je n’ai pas encore été chez elle, cela est affreux. En vérite, disait la Comtesse de son côté, Madame Dubois m’a fait quatre visites, & je ne lui en ai pas rendu une seule, je ne sçais pas comme elle pourra me le pardonner, & l’année se passa ainsi en visites données & rendues.

Enfin le Marquis revint de l’armée, & sa soeur fut la premiere à proposer de ne point instruire Monsieur Dubois de son retour, crainte qu’il ne rompît une société remplie de tant de charmes. Cette observation était trop judicieuse pour n’être pas approuvée par Madame Dubois, & applaudie par le Marquis. Il fut donc arrêté qu’on ne parlerait nullement de lui à Monsieur Dubois ; mais un vieux Valet-de-chambre qu’il avait chargé du soin d’observer la conduite de sa femme, vint lui apprendre ce qu’on avait pris tant de soin de lui cacher.

Quoique le bon-homme fût avare, il paya généreusement cette importante nouvelle, & le vieux Argus redoubla d’exactitude.

Le monde est composé de foux bien singuliers, & de caractères bien opposés ! les uns se ruinent pour payer leurs plaisirs, les autres pour acheter leurs peines. De tous ceux qui rendent leurs services à un jaloux, celui qui le désespére le plus est le mieux récompensé, & de tous les défauts, c’est le seul dont la réflexion & le ridicule ne corrigent pas ; en voici, je crois la raison, c’est qu’il est moins un défaut de l’esprit qu’un vice du coeur : Mais laissons les réflexions & venons aux faits.

L’Argus commis à la garde de Madame Dubois vint avertir son mari, à deux heures après minuit que le Marquis de…. était dans la chambre de son épouse.

Ce n’était pas la premiere fois que ce bon-homme se repentait de sa folie, & il avait raison ; mais il voulait la réparer par une autre en quittant sa femme avec éclat, & il avait tort ; d’ailleurs aussi adroite à cacher ses intrigues qu’habile à les conduire, il lui avait toujours été impossible de la convaincre : pour cette fois, disait-il, on ne m’accusera pas d’être visionnaire, & j’aurai peut-être raison ; aussi qu’elle s’attende à expier dans un Couvent la honte dont elle me couvre ; & d’après cette belle résolution, il ordonna à son Valet-de-chambre d’aller prier les parens de sa femme de se rendre chez lui pour une affaire de la plus grande importance, & pendant ce tems-là, il marcha droit à la chambre de son infidelle, suivi de tous ses domestiques, pour empêcher le galant de s’évader.

La porte est enfoncée ; à ce bruit sa femme saute au bas du lit. Je sçaurai toujours bien te retrouver infâme, lui dit-il ; il court aux rideaux, les ouvre, & voit quelqu’un qui cherche à s’envelopper dans les couvertures, il les arrache & trouve, qui ? Le Marquis…. point du tout, la Comtesse sa soeur qui, au retour de la campagne, habillée en homme s’était avisée de venir coucher avec son amie. Sa parfaite ressemblance avec son frère, avait trompé le vieux Argus, & donnait lieu à la scène la plus comique que l’on puisse s’imaginer, si l’on se représente la phisionomie allongée de M. Albert-Mathieu Dubois, les huées de la Comtesse, les railleries de Madame Dubois, les rires que les domestiques étouffaient sous leurs doigts ou derriere leurs chapeaux, en défilant les uns après les autres. Palsembleu, dit-il, en prenant son parti en brave, vous me paierez toutes deux l’allarme que vous m’avez donnée. On ne tient pas toujours ce qu’on promet dans sa colère, lui répondit sa femme d’un ton qui annonçait plus de pitié que de crainte : & comme elle le connaissait peu dangereux, elle passa dans sa garde-robe pour y prendre une robe-de-chambre, & Monsieur Dubois piqué qu’il était, se met en devoir d’ôter la sienne & de partager le lit de sa femme avec la Comtesse, lorsque son beau-pere & les freres de sa femme, avertis & pressés par le Valet-de-chambre, arriverent tous essoufflés.

A la premiere entreprise de Monsieur Dubois son bonnet & sa cravatte avaient été mis en piéces par la Comtesse, qui, retranchée dans la ruelle du lit, riait des efforts de l’amoureux à la tête chauve.

C’est en cet état que Messieurs de Rennancourt le trouverent.

Qu’est-ce à dire, s’écria le beau-pere ? Nous faites-vous venir pour être témoins de l’insulte que vous faites à ma fille, & du deshonneur dont vous couvrez notre famille ? Insolent, vous allez payer cher… Monsieur de Rennancourt était un vieux Militaire qui n’entendait pas raillerie & qui aurait fait jetter Monsieur Albert-Mathieu Dubois par ses fenêtres, si sa fille ayant entendu sa voix ne fût venue pour l’appaiser en lui contant la méprise de son mari.

Les freres de Madame Dubois trouverent l’histoire trop plaisante pour pouvoir devenir tragique, & ils condamnerent Monsieur Dubois à passer la nuit au milieu des deux Dames, ainsi qu’il les en avait menacé ; mais comme il se montrait dangereux, ils l’obligerent à se laisser coudre dans un drap.

Force lui fut d’en passer par-là & de pouvoir souffrir toutes les niches & les agaceries que deux femmes malignes & outragées peuvent imaginer pour désoler un jaloux.

Leur vengeance ne finit que le lendemain après que le bon-homme eût été visité par tout ce que Messieurs de Rennancourt purent ramasser de leurs connaissances, & les couplets qui furent faits sur sa mésaventure, & qui coururent bien-tôt par toute la ville, l’obligerent de se retirer à la campagne pour laisser passer cet orage.

Il y attira sa femme par les apparences du plus sincere repentir, & les assurances d’une confiance aveugle pour l’avenir.

Mais il avait sur le coeur la honte dont elle venait de le couvrir, & il aurait préféré de bon coeur celle qu’il craignait à celle qui lui était arrivée. Il se conduisit dans les commencemens suivant ses promesses ; mais le moment propre à la vengeance qu’il méditait lui ayant paru favorable, il entra dans la chambre de sa femme, qui était endormie au lit, & lui présenta un bouillon qu’il lui annonça pour être empoisonné.

Vos cris seraient superflus, ajouta-t-il, j’ai écarté tout secours, vous ne sauriez échapper à ma vengeance ; il est juste que vous en soyez la victime après m’avoir rendu celle du mépris public.

Les prieres & les larmes furent inutiles, il fallut boire à la coupe fatale. C’en est assez, lui dit-il lorsqu’elle en eut un peu avalé, j’ai eu soin de le prendre assez fort pour ne pouvoir pas douter de son effet, & il se promena dans la chambre pour s’opposer à la fuite de sa femme.

Lorsqu’il l’eut laissée deux grandes heures dans les trances & les horreurs que peut éprouver une personne qui attend la mort à chaque instant, rassurez-vous, lui dit-il en prenant le reste du bouillon, c’est un consommé succulent qui vous fera plus de bien que de mal. Comme je n’ai eu que la peur dans le tour que vous m’avez joué, vous en serez quitte au même prix. Songez à vous mieux conduire par la suite, ou attendez-vous à me trouver inéxorable. Adieu ; reposez-vous & vous remettez de vos inquiétudes.

Mais l’imagination de cette pauvre femme avait été frappée trop vivement pour qu’elle n’en ressentît pas une violente agitation.

La fiévre la prit, & elle fut dangereusement malade pendant quelques jours ; mais le désir de la vengeance qui serait sortir une femme du tombeau, rendit les forces à Madame Dubois & ayant appris de son mari à cacher son ressentiment, elle feignit le repentir le plus sincére, & la plus entiere soumission.

Que l’on réfléchisse sur ce petit commerce de haine & de vengeance, couvert des dehors les plus affectueux, & je crois qu’on sera peu tenté de contracter de semblables mariages.

Le hazard fournit à Madame Dubois l’occasion qu’elle cherchoit, & son amie la servit très-bien.

L’hyver avait ramené le jaloux à la ville, & comme tout s’oublie, son avanture s’étoit aussi oubliée. Il avait sur-tout interdit les bals à sa femme ; mais quand cette défense ne lui en eût pas donné plus d’envie, la passion qu’elle avait pour la danse ne lui aurait jamais permis ce sacrifice.

Elle ne manqua donc pas de courir avec son amie au premier bal qui se donna. L’Argus qui la veillait sans cesse en avertit son mari, qui vint aussi-tôt l’y trouver, & l’ayant prise sous le bras, la fouetta au milieu de l’assemblée. Cette action, comme on peut le penser, interrompit la danse ; les hommes en rirent, les femmes en furent outrées, & la pauvre Madame Dubois se retira dans une piéce voisine où elle alla fondre en larmes. La Comtesse l’y suivit, & ayant écarté tous ceux qui s’empraissaient à la consoler, elle s’enferma avec elle.

Il n’est pas question de se lamenter, lui dit cette amie ; il faut que ton mari soit encore cette fois la dupe de l’avanture, & que la honte qu’il t’a faite, retombe sur lui avec usure.

Nous sommes de même taille, donne-moi promptement ton domino, ton masque, & retire-toi sécrettement. Vas te mettre dans ton lit, tranquililises-toi, & me laisses le soin du reste.

Madame Dubois suivit les conseils de la Comtesse, qui se mit à jetter les hauts cris dès que son amie fut partie. Plusieurs personnes revinrent, & croyant toujours parler à Madame Dubois, lui dirent que cet affront retombait plus sur son mari que sur elle.

Eh ! je le sçais, Messieurs, leur répondit-elle en sanglottant, & je frémis de la vengeance qu’il est obligé de tirer de l’insulte qu’on vient de me faire.

On crut que la douleur la faisait extravaguer ; mais ayant ôté son masque comme pour laisser couler plus librement ses larmes, tous ceux qui étaient présens demeurerent pétrifiés.

Quelques-uns se détacherent pour avertir M. Dubois de se cacher jusqu’à ce que cette affaire fût accommodée. Vous connaissez, lui disoit-on, le crédit du Comte à la Cour ; l’insulte que vous avez faite à sa femme est publique, & vous êtes perdu si vous n’assoupissez promptement cette affaire.

Je m’attendais bien, leur répondit Monsieur Dubois, à ne pas trouver ici des gens bien sages ; mais je n’aurais pas imaginé que la tête vous eût tourné à tous. Qu’est-ce que Monsieur le Comte de…. à de commun avec le fouet que j’ai donné à ma femme ? J’ai montré à dix ou douze hommes ce que quelques-uns connaissaient peut-être déjà, & ce que les autres auraient vu sans que j’y fusse présent. N’en suis-je pas le maître ?

Vous êtes vous-même devenu fou, lui dit-on. C’est Madame de…. que vous avez insultée devant nous tous ; elle est dans la chambre voisine, venez la voir, & tâchez de l’appaiser.

En disant cela, on l’entraîna vers la Comtesse, qui, aussi-tôt qu’elle le vit, courut à lui pour lui arracher les yeux. Il fallut la tenir à quatre pour l’en empêcher, & les sanglots & les larmes recommencerent de plus belle.

Le bon homme Dubois était resté immobile, & le vif désespoir de la Comtesse commençant à le faire douter de sa méprise, il courut chez lui, où il trouva sa femme tranquillement couchée dans son lit. Ce fut alors qu’il vit toute la conséquence de la faute qu’il croyait avoir commise, il l’apprit à sa femme en la priant à genoux de vouloir bien employer tout le crédit que l’amitié lui donnait sur la Comtesse pour l’empêcher de suivre cette affaire.

Madame Dubois avait toutes les peines du monde à s’empêcher de rire pendant ce récit, & ayant fait valoir suffisamment la grace qu’elle lui accordait, elle lui promit d’obtenir la sienne de son amie : elle est, ajouta-t-elle, extrêmement sensible à la parure, si vous lui envoyez un présent honnête, je ne doute point qu’elle ne s’appaise volontiers.

Qu’à cela ne tienne, répondit le bonhomme, qui s’estimait trop heureux s’il pouvait en sortir à quelque prix que ce fût ; elle aura demain une corbeille dans laquelle elle trouvera pour cinq cens louis de bijoux, si elle veut oublier cette affaire. Madame Dubois promit tout, & alla trouver le lendemain matin son amie à qui elle apprit le succès de la ruse, & la suite de sa vengeance.

Je recevrai la corbeille, lui répondit la Comtesse, & pour preuve de la sincérité du pardon, je paraîtrai t’en faire présent : elle arriva un moment après, & jamais l’amour n’avait rien imaginé de si galant que ce que la peur fit faire au bon-homme Dubois. Sa femme vint le trouver avec la corbeille, ainsi qu’elle en était convenue avec son amie. Je suis perdu, dit-il, en la voyant rapporter, elle ne veut entendre à aucun accommodement.

Vous connaissez mal celle que vous avez outragée, & ce que vous prenez pour une marque de sa vengeance en est une de sa bonté : elle vous pardonne, & par excès de générosité, elle a voulu que je gardasse tous les présens que vous lui avez envoyé.

Le bon homme aurait bien voulu alors les avoir fait moins considérables ; mais trop heureux d’en être quitte à si bon marché, il en passa par-là, remercia sa femme, l’embrassa, & lui promit bien de ne jamais la soupçonner, ni la contraindre, & il eut raison ; car sans la foi point de salut en mariage. Toutes les précautions sont inutiles, & les vengeances odieuses.

    Le bruit est pour le fat, la plainte est pour le sot,
    L’honnête-homme trompé s’éloigne & ne dit mot.


Cela est fort bon pour les Amans ; mais lorsqu’on a pris femme tout de bon, content ou non content, il faut la garder pour soi, & quelques fois encore pour les autres.

Comme un sot ne sçaurait jamais garder un juste milieu, le bon-homme Dubois passa de l’excès de sa jalousie à un excès de confiance & d’entousiasme ridicule ; & l’on fit cette Epigramme.

ÉPIGRAMME.

L’imbécille Joconde, amoureux de sa femme,
Va sans cesse prônant les beautés de la Dame ;
Des cieux c’est le chef-d’oeuvre, un astre sans
        pareil….
    Il a raison, l’ami Joconde ;
    La belle est sans doute un soleil,
    Car elle luit pour tout le monde.



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