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Valréas : Maman Simone (1886)
VALRÉASMaman Simone (1886).
Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (09.IX.2009)
Texte relu par : A. Guézou.
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/

Diffusion libre et gratuite (freeware)
Texte établi sur un exemplaire (Coll. part.) du  Nouveau Décaméron. Septième journée, publié à Paris par E. Dentu en 1886.
 
Maman Simone
par
Valréas

~*~

I

BIEN qu’elle eût souffert à ne pouvoir chasser par instants la tentation noire d’en finir qui l’obsédait, bien qu’elle eût été blessée et dans son coeur altéré de tendresses heureuses et dans son orgueil de femme ; bien que dans ses souvenirs – même ceux des premières semaines où les lèvres ne mentent point – elle ne pût retrouver maintenant une heure qui ne fût pas marquée par une illusion brisée ou une amertume secrète, la comtesse de Ferréol n’avait pas complètement arraché de sa vie, comme une branche mauvaise, l’homme dont elle portait le nom.

Ce n’était pas l’espoir qu’on garde malgré soi de réconciliations prochaines, l’instinctive pitié qui empêche de détourner à jamais la tête, l’amour qui persiste ainsi qu’un ferment inguérissable dans l’âme la plus ulcérée.

Marthe de Ferréol portait des robes de veuve et ne songeait ni à pardonner, ni à revenir sur le passé. Les lettres courtes qu’elle écrivait à son mari avaient une dignité froide et calme, l’apparence d’ordres qu’on dicte à un domestique.

Mais, malgré les fautes lâches et méchantes du comte, le jugement du tribunal qui le flétrissait, qui confiait à la mère l’éducation exclusive de sa fille, Marthe n’avait pas voulu être aussi inflexible et fermer la barrière qui le séparait désormais de l’enfant. Chaque mois, elle lui envoyait Lise avec sa gouvernante, s’entêtant à accomplir un devoir inutile, ne se rebutant pas parce que, les trois quarts du temps, il évitait ces visites comme un spectacle où l’on doit bâiller. Seulement, ces jours-là, Mme de Ferréol avait les yeux plus rouges et les joues plus pâles, et elle cajolait plus passionnément dans ses bras l’enfant qui ne comprenait pas.

Elles se ressemblaient toutes les deux. Lise avait les cheveux blonds fins comme de la soie fine, les prunelles veloutées, un peu tristes sous les grands cils noirs qui les teintaient d’une ombre vague, la bouche petite de sa mère. Elle était comme le reflet encore incertain de ce qu’elle avait été avant d’endurer ce martyre de tous les instants, de son élégance mièvre et délicate de parisienne, du charme subtil qui se dégageait aussi bien de ses toilettes que de ses regards et de sa voix claire. Quoiqu’elle n’eût que douze ans, elle était presque une amie pour Mme de Ferréol, elle emplissait sa solitude de quelque chose de jeune, de gai, d’heureux, qui l’aidait à reprendre des forces artificielles, à se résigner, à ne point s’ensevelir dans sa douleur torpide et morne. Elles ne se quittaient que les jours rares où l’on conduisait Lise chez son père. L’enfant était toute son adoration et toute sa vie et elle défaillait, elle frissonnait à l’idée qu’il pouvait l’emporter tout à coup comme une proie, lui ravir le seul être au monde qui la consolât de vivre.

Après avoir traîné son nom aux quatre coins de Paris, ramassé des maîtresses passagères tantôt dans les coulisses de petits théâtres, tantôt sur le boulevard, le comte Hubert de Ferréol se sentant vieillir, parvenu à cet âge de lassitude molle où l’on tend le cou comme une bête fatiguée au joug que présentent des mains de femmes plus blanches ou plus impérieuses que les autres, s’était englué aux jupes de Simone Aubrayo.

Simone n’était plus la troublante artiste qui, avec sa figure fruste de bohême, l’étrange folie de ses gestes et de son accent, ce mélange de langueur hésitante et de canaillerie vicieuse avait soulevé tant de fois au Gymnase le public enthousiaste, rien qu’en dénouant brusquement sa crinière noire et épaisse, en se roulant aux genoux de l’amant infidèle qu’elle veut retenir quand même, arracher à la préférée, dans La Roche-noire, cette admirable pièce de Sardol. Elle avait abandonné les planches et battu en retraite prudemment avant de perdre la dernière partie. Le repos l’empâtait, étendait comme un vernis vulgaire sur ce masque tourmenté dont aucun peintre n’était parvenu à rendre l’impression changeante.

Ils furent comme deux chaloupes usées dont les ancres jetées à la fois dans l’eau vaseuse du port se sentent accrochées. Cette liaison durait depuis trois ans. Ils demeuraient dans le même appartement. Le comte l’accompagnait aux premières et au Bois. Et lorsqu’ils voyageaient de villes d’eaux en villes d’eaux, il inscrivait sur les registres d’hôtels : « Comte et comtesse de Ferréol ».

Marthe, dédaignant de sonder à nouveau la boue où d’abord elle avait sali ses mains enfiévrées, ignorait cela.

II

Cependant, le couple avait loué pour l’été un chalet à Cabourg, et Simone s’ennuyait comme à une pièce triste. La grande monotonie de la mer, l’immuable retour du flux et du reflux, les vastes ciels gris où planent des goélands, l’aventureuse fuite des voiles qui s’enfoncent on ne sait où vers l’horizon brumeux, exaspéraient ses nerfs. Elle n’en comprenait ni la douceur profonde et reposante, ni la mélancolie calme qui berce et qui apaise. Elle comptait les jours et n’allait même pas au Casino.

- Est-ce que tu n’as pas une fille ? demanda-t-elle un soir à M. de Ferréol d’une voix somnolente.

- Si, pourquoi ? répondit-il, étonné de cette question brusque.

- Tu devrais bien la faire venir, ça m’amuserait tant de jouer à la maman.

Le comte inclina la tête et n’opposa aucune objection à ce caprice malsain contre lequel il eût dû se cabrer comme un cheval dont on tire trop la bride. Il en était arrivé à ce point de décomposition morale, de torpeur absolue que la diversité des sensations bonnes ou mauvaises échappait à son cerveau, qu’il eût commis n’importe quelle vilenie sans en scruter la portée, qu’il n’avait plus au coeur le moindre remords, le moindre sentiment familial et honnête. Un peu plus, un peu moins. Tendre le front de sa fille aux lèvres maquillées d’une cabotine retraitée comme il avait galvaudé le nom intact de sa femme. Que lui importait, pourvu que Simone reprît sa grosse gaieté assoupie et interrompît enfin la fâcheuse série de scènes dont elle l’accablait perpétuellement. Quelques jours après, il ramenait Lise avec sa gouvernante. Mme de Ferréol avait longtemps hésité et repoussé son mari avec une dureté hautaine. Puis les suppliantes prières de l’enfant que grisait la joie d’un départ de vacances au bord de la mer, les promesses jurées par Hubert qu’il ne quitterait pas un instant sa fille, qu’il écrirait chaque jour, l’assurance menteuse qu’ils étaient invités par des parents – leurs cousins de Segonzac – qui avaient triomphé de ses doutes inquiets, de sa volonté infrangible. Lise devait revenir au bout de trois semaines.

Elle fut d’abord étonnée par tout ce nouveau qu’elle surprenait, par les mots ignorés qu’elle entendait, par cette femme inconnue qu’elle voyait embrasser son père, par le désordre de cette maison lâchée qui ressemblait si peu au calme logis de Mme de Ferréol. Simone lui faisait peur sans qu’elle sût pourquoi, et elle avait envie de se sauver, d’entraîner sa gouvernante vers la voiture qui partait, le matin, chargée de malles et de voyageurs. Mais l’actrice l’apprivoisa bientôt comme un oiseau peureux, l’étourdit, l’enveloppa de gâteries bruyantes et factices, reprit à rebours l’éducation austère ébauchée par Marthe. Elle joua avec l’enfant qu’on lui livrait complaisamment comme avec une poupée. Elle lui infiltra sa corruption maladive, la modela sur elle, l’a transforma lentement en une de ces gamines aux allures équivoques qui traînent parfois dans un salon de cocotes, et délaissent leurs joujoux inutiles pour mendier quelque cadeau ou couper la conversation d’un mot gouailleur d’enfant terrible. Et ils riaient à se déhancher – le père et la maîtresse – des réflexions imprévues de Lise, des gestes qu’elle calquait sur ceux de Simone, des couplets libertins de café-concert qu’elle ânonnait d’une voix tremblante et fine, et de ces phrases d’argot qu’elle répétait sans en deviner le sens. Ils trouvaient cela très drôle, et le comte de Ferréol s’écriait en allumant son cigare à la cigarette de Simone :

- Est-elle assez dans le mouvement, cette petite ?

La gouvernante, que Hubert avait achetée au début, se tenait discrètement à l’écart.

III

Lise pleura beaucoup quand on la sépara de « maman Simone », et elle eut comme un frisson de révolte et d’ennui en apercevant sur le quai de la gare la robe noire de Mme de Ferréol. Elle embrassa froidement sa mère, ainsi qu’une amie qu’on ne reconnaît pas tout de suite. Marthe ne le remarqua pas, tant elle était heureuse de retrouver son enfant. L’illusion ne fut pas longue. Tout de suite, avec son instinct aigu de mère, elle flaira quelque chose d’insolite, elle douta des affirmations anciennes de M. de Ferréol, elle comprit qu’on lui cachait elle ne savait quoi de plus douloureux encore que tout ce qu’elle avait supporté jusqu’ici. Il lui semblait en son hallucination effarée qu’on lui avait volé sa fille, que cet enfant détraqué n’avait qu’une ressemblance mensongère avec le sien, avec sa petite Lise, aux prunelles si candides, aux naïvetés si chastes. Que s’était-il donc passé là-bas ? Dans quel milieu l’avait-on souillée ainsi ? Où avait-elle appris ce qu’elle disait à présent ? Elle devenait folle, ne dormait plus, torturée par ce doute désolant, par ces angoisses inapaisables. Et rien pour lui dévoiler ce secret. M. de Ferréol qui ne répondait pas à ses lettres affolées. La gouvernante qui se refusait à parler. Lise qui mentait dans la crainte de ne plus revoir « maman Simone ». Pendant huit jours, elle endura ce supplice, elle se heurta vainement aux uns et aux autres, elle tenta par toutes les ruses, par tous les moyens, par toutes les menaces de connaître la vérité. Enfin, un matin, comme elle questionnait encore l’enfant avec une colère sourde, celle-ci lui répondit en geignant :

- Tu sais, c’est pas rigolo, ta baraque, et je veux m’en retourner chez maman Simone.

Et elle se lamenta, elle raconta combien on s’amusait à Cabourg, combien on riait avec le piano toujours ouvert, la table toujours servie, entre M. de Ferréol et maman Simone qui lui achetaient des jouets et des gâteaux, qui se faisaient des farces tout le temps...

- Dis, je veux retourner chez maman Simone !

Mme de Ferréol, pâle comme une morte, les paupières élargies par une lueur effrayante de folie, épingla machinalement son chapeau, prit en se cachant un objet dans un tiroir, habilla Lise et murmura d’un ton rauque :

- C’est bien, puisque tu le veux, je te ramène chez elle !

Le comte se dressa, stupéfié, lorsqu’il la vit entrer, tenant sa fille par la main, dans le salon où il causait avec Simone sur un canapé. L’actrice eut malgré elle un mouvement de recul.

- Vous ici ! s’exclama-t-il.

Alors Marthe, se dégageant, montra l’enfant à son mari sans prononcer une parole de mépris ou de haine, et à bout portant, avant qu’il eût pu l’arrêter, lui tira en pleine poitrine deux coups de revolver. M. de Ferréol battit l’air de ses doigts crispés et s’effondra comme une masse sur le tapis. Simone Aubrayo, affolée de terreur, s’était sauvée dans l’antichambre en criant. La comtesse, immobile, contemplait le cadavre secoué par l’agonie, et Lise, épouvantée, tremblant de tous ses membres, disait machinalement son exclamation accoutumée :

- C’est pas rigolo !

Voilà pourquoi Mme la comtesse Marthe de Ferréol passera aux prochaines assises de la Seine.
 


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