LES PETITS BILLETS PATRIMONIAUX DE LA
BIBLIOTHÈQUE
ÉLECTRONIQUE DE LISIEUX - I
![]() NOUS REPUBLIONS ICI DES
ARTICLES INITIALEMENT PARUS DANS LA RUBRIQUE PATRIMOINE / NOS
CURIOSITÉS DU PORTAIL DE LA MÉDIATHÈQUE
LISIEUX RECONSTRUITE Catégorie : Nos curiosités Publié le mardi 30 septembre 2014 Écrit par Olivier Bogros ![]() Une carte postale de la marque Gaby. Sans doute au début des années 60. La Hauteville n'existe pas encore. Saint-Jacques est encore une ruine. L'Hôtel des Impôts n'enlaidit pas encore la place du 8 mai, pas plus que l'hôpital. [en grand format c'est là] UN AUTRE MONDE Catégorie : Nos curiosités Créé le mercredi 8 juin 2011 Mis à jour le jeudi 18 décembre 2014 Publié le mercredi 8 juin 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() « C'est bien un voyage philosophique que nous propose Grandville (.) Le lecteur, conduit sur une étrange planète imaginée par l'artiste, est convié, tel Gulliver au pays de Laputa, à un parcours parodique de ses idéaux philosophiques, scientifiques, économiques et religieux, de ses engouements, inventions et préoccupations : le romantisme, le machinisme, le socialisme, l'argent, le feuilleton, la réclame, l'anglomanie, la philantropie, la phrénologie, etc. » (Annie Renonciat, La vie et l'oeuvre de Grandville, Paris, ACR-Vilo, 1985) Un autre monde est sans doute l'ouvrage le plus recherché de Grandville (1803-1847), soit dans l'édition de 1844, soit dans une belle reproduction en fac-similé de 1963 par les Libraires Associés. Notre exemplaire n'est pas de ceux qui se négocient entre 900 et 2.000 € dans les catalogues des librairies anciennes ou en salles des ventes. Sa condition est plus que modeste mais il témoigne bien à sa manière du succès durable que connu cet ouvrage auprès des lecteurs de la bibliothèque publique de Lisieux. Il mériterait sans doute une restauration circonstanciée. Le livre est à lire en ligne sur Gallica (BnF), en mode image noir et blanc, mais il est préférable de le consulter en couleurs sur Internet Archive (Exemplaire de la Boston Public Library) : Une seule édition est actuellement disponible en librairie : Un autre monde / Jean-Jacques Grandville ; édition présentée par Daniel Grojnowski.- Paris : Éd. Classiques Garnier, 2010.- XXVIII-336 p. : ill. ; 27 cm.- (Bibliothèque du XIXe siècle ; 7). [A noter : Une exposition temporaire " Grandville, un autre monde, un autre temps ", aura lieu au Musée du Temps de Besançon du 25/11/2011 au 26/02/2012 & la monographie correspondante à paraître aux Editions de l'Amateur en septembre prochain " Grandville : un autre monde " par Ségolène Le Men] ELLE EST PAS BELLE MA PHOTO.. ! Catégorie : Nos curiosités Publié le mercredi 1 juin 2011 Écrit par Olivier Bogros C'est sûr, elle n'est pas bien
belle, avec ses pliures et ses hideuses bandes adhésives transparentes
de renfort (fatale "restauration" des années 70) , cette photo
panoramique des vieilles maisons de la place de la halle au beurre à
Lisieux. Mais je l'aime bien quand même avec ses couleurs passées qui
lui donnent un air un peu irréel. S'agit-il d'ailleurs d'une
photographie originellement en couleurs et selon quel procédé ? On
penche plutôt pour une "colorisation".
![]() [5. - Lisieux. - Vieilles Maisons Place de la Halle au Beurre.- G. Artaud, éditeur, Avenue de la Close, Nantes (circa 1920).- Format 57,5 x 23,5 cm (Coll Bm Lx : n.c.).] Assembler les 2 parties de l'image mieux que nous ne l'avons fait : A + B Les mêmes maisons de la rue au char vues par le baron de Moidrey en 1922-1923 ![]() OH !.... LA FAUTE !!! Catégorie : Nos curiosités Publié le samedi 21 mai 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() Exemplaire en déficit du
frontispice gravé. La faute de la page de titre est répétée dans
l'en-tête de chaque page à partir du cahier B (p. 25). Collection de
pensées extraites des "Essais".
L'avertissement justifie ces extraits en alléguant la volonté de
clarifier un livre (et une pensée) souvent touffu et diffus. Exemplaire
relié pleine peau aux armes de Antoine-Gilbert-Alyre Marquis de
Langeac, mestre de camp du
régiment de Conti et brigadier des armées du Roi en 1766. Ex libris
d'Alfred Piet (Ancien notaire à Paris, il était secrétaire de la Société des Amis du Livre).
![]() ![]() NORMANDISES...
(2)
Catégorie : Nos
curiosités Créé le samedi 9 avril
2011 Publié le samedi 9 avril 2011
Écrit par Olivier Bogros
![]() Dans l' pays, j' suis t-à la mode ; d'puis, surtout, mon retour d' Paris : toutes les filles voudraient avoir en mariage Claude, l' petit Parisien, moi, qui suis né natif de Falaise ! Ya surtout une grosse dondon, la nièce au magister, qui a d' l'inducation... c'est-à-dire qu'elle a une teinture : elle est rouge... comme un baudet... de c'te couleur-là ; et entêtée que j'ons beau lui crier (colère) : allais donc ! allais donc ! laissais-moi donc tranquille !... c'est comme une possédée, quoi ! alle sait que j'suis une jeune homme pouétique, alors alle ne me lâche jamais sans m'avoir parlé en verses. (Imitant la femme.) « Viens-t'en dessur mes genoux, mon poulot, et tu mangeras des prunaux. » Allons donc,c'est-y que vous voulez me faire allais, avec vos pruneaux ?... - « Ne sois point sourd à mon tendre amour. Viens donc, petit nigaud !... » - Allons, allons, laissais-moi tranquille ! D'abord, les filles, ont jeté un sort à ma famille... Mon grand-père, qu'était un chasseux de fille, est mort par les filles : il aura été dévoré dans queuq' bois !... Mon père, qui n' pouvait point les sentir, a pris un' femme qui lui en a donné sept ! Il est mari de chagrin, juste un an avant ma naissance, si bien qu'avec mes sept soeurs j' vas héritais d'un huitième de mon bien... Et on veut que j' les aime ! ah ! malheur !... - J'suis blasé sur les bell's femmes, j'en ons tant vu dans c'Paris ! et j' puis, sur beauroup d'ces dames, donner ici mon avis. Ell's vous ont d' la tournure, d' biaux traits et pas mal' d'attraits, des jamb's jusqu'à la ceinture... un vrai lusque de mollets ! des p'tits pieds si p'tits, morguenne ! qu' d'en parler c'est point la peine ! - Hou, le, vilaines, qu'alles sont gintilles ! (Il envoie un baiser.) Ah ! malheur ! avec des cranolines, des bouffants ... beun !... Et tout ça s' fait appeler madame, gros comme le bras ! Y en a même qui n'ont point pris le temps d'être d'moiselles!... Bath ! c'est ben comme partout, un peu mêlais... comme je l' disais dernièrement à Basile, mon cousin : Vois-tu, que j' lui disais comme ça, toutes les filles, c'est des coquines !... d'abord, je l'ai lu dans monsieur Molière, et je vas te résumer ma pensée par une comparaison : Ainsi, tu t'en vas au marchais, bien ! tu achètes un panier d' prunes, bon par-dessus c'est mignon , c'est fleuri , ben gentil, ben veloutais... Tu fouilles au fond... c est tout gâtais... et je peux t'en parler savamment, moi, car j'ons forquanté le quartier latin, et la lecture des bons ouvrages m'a formais le jugement. Ainsi, j'ai lu : le Monstre Crustophe, le Suif errant, par mossieu Eugène qui sue ; la Plus saine de Balleville, Manon l'Escroc, et puis toutes les oeuvres de lord Piron... par mossieu Poil de Coq et le Chat qui expire. Eh bien ! c'est là-dedans que j'ons appris ce que c'est que l'amour, et je vas te l'expliquer. Tout l' monde croit bêtement que c'est n'un petit bonhomme pas plus haut qu' ça, qui a une flèche... Pa, du tout.. L'amour, c'est... c'est le coeur... qui se combine et se manipule... avec la rate ; et qui, par, un mouvement simultané et... lectrique, descend, descend jusqu'au tubia, (Il le montre) là, qui remonte, qui remonte par la rotule... jusqu'à la colonne de Gibraltar (le dos). C'est le terme téchenique que nous employons dedans la médecine, et qui, par le même mouvement simultané et... lectrique, qui remonte, remonte jusqu'à losque quiputt (la tête) ; losquequiput c'est toujours le terme téchenique que nous employons dedans la médecine... Et, une fois arrivé là, voyez-vous, c'est fini ! on est toqué avant l'heure et l'on n'a plus qu'à suivre le régime des douches à froid ! et pourquoi ? pour qui ? pour qu'est ? pour... Aussi, dès c'moment, je jure de ne jamais être amoureux ; j'veux contrarier la nature, dussé-je en être malheureux. Et quand toutes ces donzelles viendront me faire les yeux doux je leur dirai : Mes demoiselles, ben l'bonsoir ! je n'veux point de vous ; bref ! j'vas contre l'incendie d'l'amour m'faire assurer pour la vie. Au moins, j'aurai une plaque d'assurance et je la porterai partout, sur mon chapeau, en guise de boucle. Ça fait qu'celles qui sauront lire iront porter leurs soupirs cheu l'voisin si ça leur convient. J'en veux point ! Si plus tard, y m' prenait fantaisie de me mariais, alors je prendrais deux ou trois femmes à l'essai... et celle qui ferait mieux mon ménage et ma soupe serait la bonne. Je l'apouserais tout d'suite. Mais, pour le moment, il n'en faut point. Coiriez-vous qu'on m'accuse d'avoir introduit la cranoline dans l'pays et qu'on voudrait me mettre sur le l'dos tous les cerceauz qui ont quitté leur tonneau pour gonfler les jupes des femmes et des filles ! ... Tout ça parce qu'elles sont toujours après moi pour apprendre la manière de s'en servir... Ah ! malheur ! (se couvrant la figure de ses mains.) Mais, mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'avoir fait si joli ?... c'est dégoûtant l Enfin je ne puis pas voguer à mes affaires sans avoir à mes trousses une bande de femmes vieilles et jeunes. (Voix féminine.) Mais comment donc qu'ça se fait ? ... comment qu'ça s'met ? ... (Colère.) Allons, laissez-moi tranquille, que diable ! je ne peux pas toujours m'occuper de vos cotillons l Au fait, vous allez voir comme elles sont vicieuses pour se venger. Ça, par exemple, pour n'un jûne homme, c'est pas gentil. ![]() D'après JULES CHOUX (18..-1874)
[Réf. : Parades, boniments, discours comiques, types drôlatiques de métiers, paysans troupiers, etc. Plaidoyers et sermons facétieux, extraits des excentricités de nos joyeux auteurs et arrangés par Etienne Ducret...- Nouvelle édition illustrée de douze dessins charges.- Paris : Le Bailly , [sd].- 144 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 15 cm. (Bm Lx : Norm 1474)]. ![]() LISIEUX VS LISEUX Catégorie : Nos curiosités Publié le vendredi 15 avril 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() Imaginez la ville de Thérèse éditrice de..., confondue avec cet Isidore Lisieux (oups ! voilà que je m'y mets aussi) Liseux (1835 - 1894), prêtre défroqué dit la légende, qui avec son compère et son double dans le péché Alcide Bonneau (1836-1904), se spécialisa dans la réimpression à petit nombre et sur beau papier de curiosa des siècles passés. Pour vous édifier et vous instruire un peu, une sélection de quelques beaux titres : ARISTÆNETUS. – Les Épistres amoureuses d’Aristenet, tournées de Grec en François par Cyre Foucault, sieur de la Coudrière. Réimprimé sur la première édition (Poictiers, 1597). Notice par A. P.-Malassis. Paris, 1876. pp. xii+228. BLONDEAU, Nicolas. – Dictionnaire érotique Latin-Français, par Nicolas Blondeau, avocat en Parlement, censeur des livres et inspecteur de l’imprimeries de Trévoux (XVIIe siècle). Édité pour la première fois sur le Manuscrit original, avec des notes et additions de François Noël, inspecteur général de l’Université; précédé d’un Essai sur la langue érotique, par le Traducteur du Manuel d’Erotologie de Forberg [Alcide Bonneau]. Paris, 1885. pp. lxxxiv+152. BONNEAU, Alcide. – Les Cadenas et ceintures de chastete, notice historique (par A. Bonneau), suivie du plaidoyer de Freydier, avocat à Nîmes. Paris, 1883. pp. xl+65. CHORIER, Nicholas. – Les Dialogues de Luisa Sigea sur les arcanes de l’Amour et de Vénus; ou Satire Sotadique de Nicolas Chorier, prétendue écrite en Espagnol par Luisa Sigea et traduite en Latin par Jean Meursius. Texte Latin revu sur les premières éditions et traduction littérale, la seule complète, par le traducteur des Dialogues de Pietro Aretino [i.e. Alcide Bonneau]. Paris, 1882. 4 volumes. ![]() GAGUIN, Robert. – L'Immaculée Conception de la Vierge Marie, poème de Robert Gaguin… suivi de poésies diverses. Traduit pour la première fois, texte latin en regard, par Alcide Bonneau. Paris, 1885. pp. lxxii+45. SINISTRARI, Ludovico Maria. – [De delictis et poenis, extract.] De la Sodomie et particulièrement de la sodomie des femmes, distinguée du tribadisme, par le R.P. Louis Marie Sinistrari d'Ameno… Traduit du latin. Paris, 1883. pp. vi+104. SINISTRARI, Ludovico Maria. – De la Démonialité et des animaux incubes et succubes, où l'on prouve qu'il existe sur terre des créatures raisonnables autres que l'homme ayant comme lui un corps et une âme, naissant et mourant comme lui, rachetées par N.S. Jésus-Christ et capables de salut ou de damnation, par le R.P. Louis-Marie Sinistrari d'Ameno… Ouvrage inédit, publié d'après le manuscrit original et traduit du latin, par Isidore Liseux… [Seconde édition] Paris, 1876. pp. xix+268. VIGNALE, Antonio. – La Cazzaria, dialogue priapique de l'Arsiccio Intronato, littéralement traduit pour la première fois, texte italien en regard, par le traducteur des Ragionamenti de P. Aretino [Alcide Bonneau]. Paris, 1882. pp. xii+272. Pour ne pas être en reste la bibliothèque communale de Lisieux conserve (dans son enfer bien sûr) deux ou trois titres de la production dudit I. Lisieux (décidément !) Liseux. * *
* [Réf.] Isidore Liseux : 1835-1894 : un grand "petit éditeur" : histoire et bibliographie / par Paule Adamy.- Bassac : Plein chant, 2009.- In-8, 534 pp + (1) f, broché.- [Bm Lx : 070.59] ![]() ON JOUE AUX DAMES ? Catégorie : Nos curiosités Publié le samedi 16 avril 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() Damier ornementé de la Maison Perdoux à Orléans, probablement du tout début XIXe siècle : estampe gravée sur bois, coloriée au pochoir, sur papier vergé (H : 35,5 - L : 44,5 cm) collée et servant de renfort au dos d'un plan dessiné du quartier de la Porte d'Orbec à Lisieux vers 1809 [coll. Bm Lx : XI 26]. Pour imprimer un beau damier, c'est par ici ! ![]() Plan du quartier de la Porte d'Orbec à Lisieux (ca1809) A compléter par cette copie enrichie par le Baron de Moidrey dans ses Notes sur Lisieux (Bm Lx : Ms 163) ![]() QUEL SAGE HOMME ! Catégorie : Nos curiosités Créé le samedi 16 avril 2011 Publié le samedi 16 avril 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() NIHIL OBSTAT V. DESCAMPS can. libr. cens., IMPRIMATUR J. THOMAS, vic. gen. Tornaci, die 18 februarii 1966. [Bm Lx : ns 3936] * *
* AVANT-PROPOS
Le Répertoire « Sagehomme » n'a
pas besoin de présentation Ses neuf éditions successives ont porté le
nom de son auteur aux quatre coins du monde. Rappelons, en hommage à sa
mémoire, que le P. Georges Sagehomme était né à Tournai en 1862. Entré
dans la Compagnie de Jésus, il passa une grande partie de sa carrière
au collège Saint-Michel de Bruxelles où il est mort le 14 octobre 1937.
Il est l'auteur d'une bonne dizaine d'ouvrages pour la jeunesse, dont
le plus connu, Le Roman d'un missionnaire, fut traduit en six langues.
Son expérience l'avait rendu conscient de l'importance morale des lectures. Il voulut mettre à la portée du grand public la documentation qu'il avait recueillie principalement dans la Revue (française) des lectures, fondée en 1908 par l'abbé Bethleem, - auteur déjà, depuis 1904, de l'ouvrage Romans à lire et à proscrire, qui devait connaître onze éditions (la onzième en 1932) et le 14e mille, - et dans la Revue (belge) des auteurs et des livres. La première édition de son travail portait le titre : Répertoire de 22.000 romans et pièces de théâtre appréciés par sigles (in-32 de 668 p., publié en 1926 aux Éditions « Verbe et Lumière » à Bruxelles). Les ouvrages y figuraient par ordre alphabétique de titres. ![]() Une deuxième édition, de format agrandi et grossie de 5.000 titres, paraissait en 1929. L'édition de 1931 adoptait, en passant chez Casterman, le classement, plus commode et plus scientifique, par auteurs, et portait le titre de Répertoire alphabétique de 7.000 auteurs avec indication de la valeur morale de leurs 32.000 ouvrages. Les éditions suivantes voyaient successivement les chiffres monter à 9.000 auteurs et 39.000 ouvrages (1937), 15.000 auteurs et 50.000 ouvrages (1948), celle-ci complétée par le P. Dupuis, s .j., alors directeur de la Revue des Auteurs et des Livres. La dernière en date (1955) - arrêtée en réalité au mois de novembre 1952 - accusait 16.500 auteurs et 57.000 ouvrages. C'est un retard d'une douzaine d'années qu'il fallait combler. La charge en fut confiée à un Français, M. le chanoine Donot, du diocèse de Langres, qualifié pour cette besogne par un long enseignement au Petit Séminaire, par sa collaboration à la Revue des lectures (1928-1939) au service de laquelle il passait, à Paris même, toutes ses vacances. Il eut le triste devoir de fermer la porte de ses locaux, au 77 de la rue de Vaugirard, à la déclaration de guerre, et, après la mort de son directeur à Perros-Guirec (août 1940), d'en sauvegarder les précieuses archives, avec l'aide de la F.N.C. et spécialement du regretté colonel Navel. Au lendemain de l'occupation, M. le chanoine Donot répondit à l'appel de l'Action Catholique du livre qui l'invitait, pour éviter concurrence et dispersion des forces, à « fusionner » la Revue des lectures avec son propre organe Liber, né pendant la guerre. Ainsi vit le jour, héritière des deux titres, la revue bibliographique Livres et Lectures (184, avenue de Verdun, à Issy-les Moulineaux). Il y continue une collaboration suivie. Il en a rédigé la première Table décennale, 1947-1957. Il appartient aujourd'hui à la rédaction de l'Ami du Clergé (B.P. 4 à Langres, Haute-Marne) où il assume, parmi d'autres, les tâches bibliographiques. *
* * ![]() Faut-il justifier cette prétention ? Voici d'abord le témoignage de Georges Duhamel, de l'Académie française : « Il faut éviter de juger un ouvrage, quel qu'il soit, sous un jour qui serait celui de la littérature pure... C'est en fonction de la vie qu'il nous faut juger les livres auxquels nous donnons notre attention. » (1) Rendant compte d'un « livre de talent », le P. de Parvillez n'hésite pas à écrire dans Livres et Lectures (2) : « Un lecteur chrétien sera partagé entre deux sentiments très vifs : admiration pour des qualités de premier ordre, réprobation pour une conduite dégoûtante. C'est très gênant. Et si cela ne risque guère de fausser la conscience d'un lecteur chevronné et expérimenté, capable de faire les distinctions nécessaires, on sait trop combien une jeunesse ardente se laisse aller à aimer et copier ses personnages favoris, y compris leurs pires défauts. Lesquels sont ce qu'il y a de plus tentant et de plus facile à imiter. » Voilà pourquoi un livre de talent, à cause même de ce talent qui prête (aux personnages) une vie intense et un attrait violent, risque d'être un poison pour toute une catégorie de lecteurs. » La surveillance morale des lectures est plus qu'un droit : c'est un devoir. LA COTATION PAR SIGLES
Elle se justifie elle-même par la nécessité de renseigner rapidement sur un très grand nombre de volumes. On notera cependant quelques différences avec les éditions précédentes. Du tableau explicatif, ont disparu les sigles E et A qui désignaient les ouvrages destinés aux enfants et aux adolescents (3). Il a fallu d'autre part, sous peine de gonfler démesurément le volume, renoncer à l'introduction, tentée timidement dans la précédente édition, d'ouvrages autres que romanesques. Quelques-uns seulement ont été maintenus, soit parce qu'ils se rattachaient (de prés ou de loin) au genre romanesque, - par exemple certains essais et ouvrages d'histoire, de géographie, de voyages, - ou pour des raisons diverses d'opportunité qu'il est impossible de justifier ici. Pour la même raison, nous avons dû supprimer nombre d'ouvrages antérieurs à 1930, non réédités, et qu'on ne trouve plus dans aucune bibliothèque, et réduire, un peu à regret d'ailleurs, l'énoncé intégral des œuvres d'auteurs défunts. Chaque fois que la chose était possible, nous avons caractérisé l'ensemble de leur œuvre par un sigle unique et la mention Toute l'œuvre, quitte à énumérer, à la suite, les ouvrages qui, par exception, relèvent d'un autre sigle (4). Une nouveauté : la présence d'un astérisque à côté du sigle. Celui-ci, dont on a usé trop discrètement peut-être, désigne soit un ouvrage d'une plus grande valeur littéraire, soit le plus caractéristique de la manière de son auteur - dans les deux cas celui qu'il conviendrait de mentionner dans un manuel classique de littérature. Nouveauté également, et non moins discrète : la mention Romans pornographiques. Elle désigne un ensemble d'œuvres dont le seul titre offense la pudeur la plus élémentaire, ou des publications licencieuses qui ont fait l'objet d'une décision judiciaire en vertu de la loi française no 49-956 du 16 juillet 1949. Le sigleI a été ajouté pour désigner les livres mis nommément à l'Index et qui y restent jusqu'à nouvel ordre. B ? a été remplacé par B'. Une révision attentive a permis d'éliminer un certain nombre de fautes répétées dans les diverses éditions (5). L'attention très éveillée des correcteurs des Éditions Casterman a permis de supprimer un certain nombre de « doublets », dans les noms d'auteurs, étrangers notamment. La faute était moins imputable aux rédacteurs qu'aux sources par eux mises à contributions (6). Tous les ouvrages ici mentionnés ont été écrits ou traduits en français. Pays ou langue d'origine figurent entre parenthèses. Les chiffres indiquent les dates (connues) de naissance et de décès des écrivains. Les lettres Th désignent les pièces de théâtre. Les pseudonymes ont été eux-mêmes sérieusement contrôlés (7). SOURCES D'INFORMATION
![]() C'est vrai. Aussi a-t-il fallu puiser ces renseignements aux meilleures sources, c'est-à-dire dans les comptes rendus critiques des revues bibliographiques. La présente édition a recueilli sa documentation dans Livres et Lectures, les Notes bibliographiques (de l'A.C.G.F.), le Bulletin critique du livre français, Les Livres (Bulletin bibliographique de l'Institut pédagogique national), la Revue des Cercles d'Études d'Angers, Le Bulletin du Livre, Livres de France, Sélection des libraires, etc., dans maintes revues : La Revue Nouvelle (belge), Lectures (canadienne), Table Ronde, Nouvelle revue française, etc., dans les hebdomadaires littéraires : Figaro littéraire, Nouvelles littéraires, etc., et dans de nombreux manuels ou traités de littérature contemporaine... Sans doute a-t-il fallu juger en dernier ressort. Le dernier rédacteur du « Sagehomme » a pu se tromper. Il peut, dans tous les cas, témoigner de sa bonne foi et présenter ses références. Il est prêt à réparer d'éventuelles erreurs. EXPLICATION DES SIGLES
TB Tous lecteurs. B Adultes, et généralement à partir de 18 ans. B' Exigent formation morale, intellectuelle et religieuse suffisante. D Appellent de sérieuses réserves. M Œuvres nocives (8) à rejeter. I Index. NOTES : ![]() (2) No 122, mai 1958, p. 284. (3) Enfants et adolescents ont à leur service d'excellents répertoires : les sélections : « Lectures des jeunes » (2 fasc. : 600 ouvrages pour les 4-14 ans ; 500 ouvrages pour les 14-18 ans), en vente au Centre d'Etudes Pédagogiques, 15, rue Louis-David, Paris (16e) et à Livres et Lectures, 184, avenue de Verdun, Issy-les-Moulineaux (Seine). Nos jeunes lisent, par Louis Empain et Marcel Jadin, régulièrement tenus à jour, aux Editions du Soleil Levant, 33, rue Émile Cavelier, Namur (9e édition en 1964). La Bibliothèque idéale des jeunes, par Franz Weyergans. aux Editions Universitaires, 115, rue du Cherche-Midi, Paris (6e) et 163, rue du Trône, Bruxelles. Je choisis mes collections, par R. du Mesnil, aux Editions Odilis, 27, rue de la Pompe, Paris (16e). Je choisis (Coll. de poche), « Servir », 106, rue du Bac, Paris (7e) (4) On nous a fait observer que dans le cas des M, ce sera faire de la publicité à des œuvres blamables aux dépens d'œuvres plus saines. Reprocherait-on au pharmacien de coller des étiquettes vertes ou rouges sur les produits dangereux et les poisons de son officine ? (5) Il suffit d'une distraction de copiste ou de typographe, explicable et au demeurant fort excusable. Un seul exemple : Le Drame de Marchenoir (forêt proche de Blois), paru en 1889, est devenu (signe des temps !) : Le Drame... du marché noir. (6) Nous pouvons affirmer, sans crainte de démenti, qu'aucun répertoire bibliographique - même le plus officiel - ne peut se flatter d'être impeccable. Six fiches au moins de la Bibliothèque Nationale ont été prises en défaut. L'homonymie est souvent cause de confusion. Le libellé des noms d'auteurs et des titres d'ouvrages laisse souvent à désirer dans les comptes rendus de maints périodiques. (7) Et ce n'est point une mince besogne. Un seul exemple : Voulez-vous connaître la véritable identité de l'auteur dramatique bien connu Henri Duvernois ? La très savante Bibliographie des Auteurs modernes, de Talvart et Place (tome V, p. 146) vous répond : « Schabacher », Le Grand Larousse encyclopédique : « Schwabacher » et le récent Dictionnaire des pseudonymes, d'Henry Coston (p. 92) : « Schwalbacher » !!! (8) Mlle G. Grandamy, responsable des Notes bibliographiques, s'exprime ainsi sur la question (mai 1963, p. 437) : « Nous sommes bien d'accord que les romans foncièrement nocifs c'est-à-dire susceptibles de faire du mal à ceux qui les lisent, même s'ils se croient protégés par leur culture, leur formation morale et religieuse et leur expérience de la vie, doivent être exclus de nos Bibliothèques. Nous les classons « à déconseiller », quelle que soit leur valeur littéraire. » Entrent dans cette catégorie : - les romans contenant des passages érotiques ou obscènes... ; ceux qui prônent l'immoralité, ou qui plongent le lecteur dans une atmosphère totalement amorale, morbide ou désespérée; ceux-là peuvent ne rien contenir d'érotique ou de grossier : leur nocivité est « en profondeur ». C'est le cas, par exemple, de Bonjour tristesse, de F. Sagan ; ceux qui attaquent nettement le christianisme. Exemple : L'Œuf de Wyasma, de L. de Villefosse. » Catégorie : Nos curiosités Créé le jeudi 24 mars 2011 Publié le jeudi 24 mars 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() Division du film : 1- L'enfance de Thérèse (77 cm) ; 2- La vocation de Thérèse (85 cm) ; 3- L'entrée de Thérèse au Carmel (89 cm) ; 4- L'action de Thérèse (bobine déchirée sur toute sa longueur, 88 cm) ; 5- La Mission de Thérèse (84 cm) ; 6- La maladie... la mort.... le triomphe de Thérèse (81 cm). ![]() Les Films Saint Joseph
présentent :
La Vie de Ste-Thérèse de Lisieux d'après le film "Procès au Vatican" Les productions françaises
cinématographiques
Editions des productions de films catholiques Producteurs exécutifs de l'Oeuvre du film catéchistique fixe Ensemble de 6 pellicules photographiques noir et blanc 35 mm sous tubes en fer cylindriques rangés dans une boite en carton. (Coll. Bm Lisieux : n.c.) Division du film : 1- L'enfance de Thérèse (77 cm) ; 2- La vocation de Thérèse (85 cm) ; 3- L'entrée de Thérèse au Carmel (89 cm) ; 4- L'action de Thérèse (bobine déchirée sur toute sa longueur, 88 cm) ; 5- La Mission de Thérèse (84 cm) ; 6- La maladie... la mort.... le triomphe de Thérèse (81 cm). Adaptation du film "Procès au Vatican" (1952 - 1h55') de André Haguet, avec dans les principaux rôles : Suzanne Flon, Marcelle Geniat, Jean Yonnel, Jean Debucourt, France Descaut.... Les films fixes sont semblables aux films photographiques, mais à la différence de ces derniers, les films fixes comportent des vues "positives" (et non négatives comme c'est le cas pour les pellicules photographiques) en noir et blanc ou en couleur, chaque image occupe la moitié d'un format 24/36. La longueur des films varie de 30 cm à 1,50 m suivant le nombre d'images présentées et l'importance des textes intermédiaires. Le défilement est vertical pour les films français. On trouvera de nombreux renseignements sur ce genre "cinématographique" en parcourant les sites de l'ASFFA (Association pour la sauvegarde des films fixes en Anjou), pour les films à caractère religieux : http://asffa.angers.free.fr/index.htm ![]() ***
![]() CALEMBOUR Catégorie
: Nos curiosités Créé le mardi 15 février
2011 Publié le mardi 15 février
2011 Écrit par Olivier Bogros
![]() *
* * Drôle de Mariage
Abruticologie ! Je connais un ménage fort
original, dont je vais essayer de vous faire la description. Le Père Ci, chef de la communauté, est
encore très vert pour son âge et rend beaucoup de services dans la
cuisine, où la Mère Ci, son
épouse, l'emploie journellement. On pourrait peut-être reprocher à cet
aimable couple de manquer d'élégance ; en effet, chacun trouve le Père Ci boulot et la Mère Ci boule, mais tous les deux
possèdent des qualités qui font aisément oublier leur manque
d'esthétique.
Très sobre, jamais on ne vit le Père Ci boire des apéritifs variés dans les bars de son quartier, et quant à la Mère Ci, bien qu'elle ne brille pas dans la conversation, ce qui fait qu'on trouve la Mère Ci terne, elle n'en est pas moins fort honnête et la Mère Ci paye très exactement ses fournisseurs. Elle a toutefois un léger défaut, c'est d'altérer fréquemment la vérité, aussi quand la Mère Ci ment, le Père Ci rage. Le ciel ayant béni l'union de ces braves gens, ils eurent une charmante fillette et bien qu'ils aient eu leur petite Ci tard, chacun s'accorde à trouver la jeune Ci belle. Il faut maintenant que je vous présente un jeune homme qui eut une grande influence sur les destinées de cette charmante enfant ; je veux parler du jeune Graphe. Pâle et haut, Graphe est d'une distinction parfaite ; ayant rencontré la jeune Ci dans une réunion, il s'éprit, pour elle d'une passion très profonde et un jour, on l'entendit s'écrier : « Ah ! si la petite Ci m'agrée, je serai le plus heureux des hommes. Petite Ci, gare à l'amour ! toi aussi tu pris feu à la vue du jeune Graphe et tu l'aimas tout de suite, mais la jeune Ci n'aima tôt Graphe que pour le regretter plus tard. Ils se marièrent et dans les premiers temps de leur union pour goûter les charmes qua l' lit, Graphe et sa jeune épouse y faisaient des séjours prolongés ; mais tel est Graphe qu'un fil l'entraîne ; il retrouva des compagnons de plaisir d'autrefois et fit la fête avec eux hors de chez lui. Plusieurs fois, il faut le dire à sa honte, il rentra gris chez lui, bien que sa pauvre petite femme lui ait dit à chaque fois: « Tu te saoûles oh ! Graphe, que c'est mal. » Le malheureux rentrait fréquemment harassé de fatigue et s'endormait presque aussitôt couché, sans adresser un seul mot à sa femme qui n'osait pas lui faire de reproches. Pourtant un soir elle s'enhardit à lui dire : « Comme tu dors tôt Graphe ! » mais le cruel fit la petite Ci taire et continua de ronfler toute la nuit ; comme le matin il se levait de très bonne heure, sa jeune femme lui dit : « Comme tu quittes le lit tôt Graphe ! » et elle lui lança un tendre regard. Les regards que la petite Ci lance sont pourtant fort éloquents, mais insensible à tout, le misérable lui répondit : « Oui, je pars et ne reviendrai jamais. »Désolée, la petite Ci fond en larmes et s'écrie : « Tu pars ah ! Graphe, ne m'abandonne pas. Graphe au fond n'est pas méchant, il revint près de sa tendre épouse et lui promit de se corriger. Très avisée, pour retenir définitivement Graphe au logis, la petite Ci fut au Bon Marché acheter la plus forte agrafe qu'elle put trouver et à l'aide de laquelle elle s'attacha son volage époux pour toujours. Si vous devenez fou en lisant cela, la faute à qui ? Parbleu, c'est la faute au Graphe ! Ch. LEMAÎTRE (Revue illustrée du Calvados, nov.
1913)
___ Réf : Plusieurs textes de Charles Lemaître consultables à la Médiathèque (Fonds local) ou en ligne : Bonnes gens de Normandie / texte de Ch. Lemaître ; bois gravés de H. Levavasseur.- Sl : Sn, [1926].- 21 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 28 cm.[Bm Lx : norm 36] Huit monologues comiques en patois normand / Charles Lemaître.- Paris : Art et comédie, 1978.- 32 p. ; 14 x 21 cm.- (Recueils comiques ; 71). [Bm Lx :norm 1446] Les Joyeux Bocains : contes drolatiques en patois bas-normand / Charles Lemaitre, le chansonnier du bocage ; préf. d'Arthur Marye ; ill. de Levavasseur et R. Thurin.- Caen : Jouan : Ozanne, [1917].- 155 p. : pl. h. t. ; 24 cm. [Bm Lx : norm 299] Monologues et chansons en patois normand. Défunt man Père. J' s'rai bi fâchi d'en dire du ma ! / Charles Lemaître.- Caen : Bonnaventure, Sd.- 2 x [2] p ; 28 cm. [Bm Lx : norm bur] De et sur François Georges Maréchal, marquis de Bièvre on lira avec plaisir les Calembours et autres jeux sur les mots d'esprit présentés par Antoine de Baecque (Payot, 2000) - (Bm Lx : 847.5) STÉRÉOFILMS : UNE AUTRE CURIOSITÉ Catégorie : Nos curiosités Publié le mercredi 30 mars 2011 Écrit par Olivier Bogros ![]() Les images ont été prises dans les
années 30.
N°1 - La Basilique N°2 - Nef de la Basilique N°3 - Crypte de la Basilique N°4 - Le Calvaire N°5 - Détail du Calvaire N°6 - Echappée sur Lisieux prise du Calvaire N°7 - Le Jardin Public N°8 - Cathédrale Saint-Pierre ![]() N°10 - Eglise Saint-Paul [sic] N°11 - La rue aux Fèvres N°12 - La Touque et perspective de Saint-Désir [Voir les 12 positifs.]
IMAGES DE HONFLEUR Catégorie : Nos curiosités Créé le jeudi 10 février 2011 Publié le jeudi 10 février 2011 Écrit par Olivier Bogros Quelques images anciennes de
Honfleur (lithographies et photographies) extraites des collections de
la Médiathèque ou collectées dans des photothèques librement
accessibles en ligne.
![]() Jean-Louis Tirpenne (1801-1878), lithographe fort prolixe, a réalisé au moins deux recueils de planches sur la Basse-Normandie. L'un sur Bagnoles de l'Orne et l'autre sur Honfleur. Il sont consultables en ligne dans les galeries de la Bibliothèque électronique de Lisieux. Normandie - Honfleur [lithographies].- Honfleur : Ch. Lefrançois éditeur, 5, Place de l'Obélisque, 1865.- 10 lithographies dessinées d'après nature par Jean-Louis Tirpenne, imprimées par Lemercier et Cie à Paris; 28 x 39 cm. (Bm Lx : NORM 1631) ![]() ![]() Les "Digital Collections" de la Bibliothèque du Congrès (Library of Congress), sont une vraie caverne aux trésors, qui plus est d'un accès facile en mode recherche, où l'on va de découverte en découverte. Ci-dessous quelques photochromes du port de Honfleur, vers 1890 (?), extraits de la série : Views of architecture, monuments, and other sites in France (1905 - Detroit Publishing Co.) [Afficher les résultats de la recherche : http://www.loc.gov/pictures/search/?q=honfleur&st=gallery ] ![]() ![]() ![]() Les archives photographiques de Life Magazine (1936-2007) sont disponibles sur le site Google Image. Cet ensemble regroupe actuellement 2 millions de photos (8 autres millions sont à venir), et de nombreuses d'entre elles n'ont jamais été publiées. Depuis la page d'accueil du site [http://images.google.com/hosted/life] les images peuvent être visualisées par décennies, depuis 1860 jusqu'aux années 1970, par thèmes ou par requête libre. Les photographies sont disponibles gratuitement pour un usage personnel ou de recherche. ![]() ![]() La photothèque de l'agence
photographique de la Réunion des musées
nationaux... « ouvre à tous, professionnels ou non, l'accès à un
fabuleux catalogue d'images d'art on line. Plus de 200 000 images
photographiques des oeuvres d'art conservées dans les musées nationaux
et régionaux français, comme le Louvre, Orsay, le Centre Georges
Pompidou ou le musée Picasso, sont désormais directement accessibles
sur Internet. De la Joconde de Léonard de Vinci aux Nymphes de Monet,
du Titien à Fernand Léger, des masques de l'Océanie aux arts de
l'Orient, peintures, sculptures, dessins,... » (Extrait du texte de
présentation du site). L'interface du site est de toute beauté, et la
navigation de pages en pages et de rubrique en rubrique d'une grande
simplicité : actualités, sélections thématiques, portfolio,
recherche....
![]() ![]() TOUCHES FINALES À LA BASILIQUE Catégorie : Nos curiosités Publié le vendredi 17 mai 2013 Écrit par Christiane Boulan Elle est là, seule, et puissamment ancrée sur la colline surplombant la gare. Elle domine le paysage en véritable place forte, on devine bien que tout est là pour laisser monter vers elle les processions et les longs cortèges. Construite à partir de 1927 pour répondre à une foule de pèlerins de plus en plus forte venue prier la sainte lexovienne, la basilique fut édifiée essentiellement grâce aux donations venues du monde entier. Son intérieur fut pensé pour que le regard des fidèles ne soit gêné par aucun pilier au cours des cérémonies. Déjà bien avancés en 1939, les travaux sont ralentis pendant l'Occupation. C'est la présence des cloîtres - et leur clocheton - surmontant les deux galeries de part et d'autre de la façade, qui nous permet de supposer la date de l'image : ils ont été construits pendant la guerre. Par ailleurs, un double-clic renseigne sur l'absence de sculptures sur la façade principale, ce qui apporte le plus nécessaire à cette datation, puisque les décorations ont été réalisées en 1951. Il est vraisemblable que ce cliché a été pris après la guerre, entre 1939 (pose de la croix sur le dôme) et 1951. Les fondations du campanile, bien réelles à droite du parvis, étaient déjà en place en 1938 ; le chantier reprendra en 1958. La basilique a été consacrée en 1954 et classée monument historique en 2011. Tout, vous saurez tout sur le chantier des travaux de cette colossale réalisation et les difficultés rencontrées - notamment le terrassement sur terrain argileux, très préoccupant pour le voisinage ! - en parcourant le dossier de la revue générale Le génie civil n°2899 du 5 mars 1938, présent dans les collections de la médiathèque. LA
PESTE
Catégorie : Nos
curiosités Publié le mercredi 2 février
2011 Écrit par Olivier Bogros
![]() Extrait : « Lors sans differer vous estant mis bien avec Dieu, faut dés le premier & moindre signe qui paraît, & dans les douze heures ou les vingt-quatre precisément, prendre & avaler une dose de nos preservatifs qui sont sudorifiques, au dessous de dix ans la moitié, & aux petits enfans le quart, vous promener un peu dans la chambre, apres vous coucher bien chaudement, süer une heure ou deux sans dormir, & si le mal est rebelle, ou si vous revomissez le remede, reïterer en plus petite quantité jusques à trois fois, puis estant bien desseiché, prendre du linge blanc, changer ou parfumer vos habits, (ainsi que je le diray cy-après) & ayant pris une rôtie un peu esteincte ou un boüillon, vous serez, par la grace de Dieu, hors de peril dés l'heure mesme, ayant esteinct l'estincelle avant l'embrasement. Mais qui manquera d'assener bien à temps ce premier coup, sera en grande risque puis apres : Et c'est pourquoy il ne faut pas se fier ny amuser icy à ces galimatias & receptes qui n'ont rien d'alexitere, & ne sont composées que de Clou de Gyrofle, de Poivre, Gingembre, Genevre, & semblables concassez, qu'un tas de Charlatans empyriques ignorans, Pestes eux-mesmes & heretiques en faict de Medecine, qui sont en ce pays-cy en grande vogue de toutes conditions, ont pris dans quelque bouquin de Livre, & les distribuent aux Dupes pour des Secrets qu'ils vantent estre bien experimentez, où ils n'oseroient, toutesfois se confier eux-mesmes, ou c'est à leur détriment, ainsi qu'il arriva à un malheureux homme de Cormeilles, en l'an 1650. lequel voulant aller au danger, & usant de semblables remedes, s'eschauffa & desseicha tant le cerveau qu'il en devint phrenetique, & enfin alla se pendre à un arbre : Un autre voulant en vendre par avidité de gaigner, au mesme an devint fol à courir les rües par la violence d'un semblable remede. Le Curé de N. Dame d'Aunay, prés le Bourg du Sap, se confiant en semblables fatras ; & se voulant mesler de parfumer & éventer des maisons pestiferées à Orbec, y mourut de la Peste, & fist perir miserablement avec luy douze de ses amis, & tous ses domestiques quant à quant en 1651. Un certain Prestre de S. Jaques de Lysieux, & le Curé du Doux-Marest, qui est tres-ignorant & ridicule en nôtre Art, abusoient encor le peuple, à qui ils donnoient une décoction de Scabieuse, de Morsus diaboli, de SURELLE, & autres Herbes où ils dissoudoient de la Theriaque, pour un remede fort assuré. Le sieur Mabire, Chapelain des Pestiferez de cette ville de Lisieux, en a sa santé alterée pour sa vie...» Ce document est disponible (en mode texte et aussi au format image pdf) au rayon normand de la Bibliothèque électronique de Lisieux : http://www.bmlisieux.com/normandie/hamel001.htm retour table des auteurs et des anonymes |