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Compte rendu du mandat municipal, présenté par M. Henry Chéron, Maire de Lisieux, à l'assemblée communale le 8 avril 1935
Compte rendu du mandat municipal, présenté par M. Henry Chéron, Maire de Lisieux, à l'assemblée communale le 8 avril 1935.- Lisieux : imprimerie Emile Morière, 1935.- 16 p. ; 21,5 cm.
Saisie du texte : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (21.III.2005)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr
http://www.bmlisieux.com/

Diffusion libre et gratuite (freeware)
Orthographe et graphie conservées..
Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque (Bm Lx : nc) .

COMPTE RENDU
DU
MANDAT MUNICIPAL

Présenté par M. Henry CHÉRON,

Maire de Lisieux

à l'Assemblée Communale

le 8 Avril 1935

~*~


Messieurs et chers Collègues,

Nous arrivons au terme de notre mandat.

Cette séance est, sans doute, la dernière qui nous réunit. Deux de nos Collègues les plus chers : MM. Mesnager et Lebailly qui représentaient depuis plus de quarante ans, avec tant de dévouement et de dignité, notre laborieuse population au Conseil Municipal, manquent à l’appel. C'est la première pensée qui vient à mon esprit au moment où je vais saluer des hommes qui ont fait tout leur devoir. Dans une famille unie, on ne manque jamais, dans les circonstances importantes, d'évoquer le souvenir des disparus.

Comment oublierais-je, du reste, que l'administration actuelle n'a fait que continuer le mandat d'une municipalité précédente que dirigeait, avec la plus haute distinction, depuis vingt-deux ans, l'homme éminent dont vous avez tenu à consacrer le souvenir. C'est surtout un sentiment d'amitié fidèle à son égard ; c'est aussi le désir de poursuivre son œuvre qui m'ont conduit, au mois de juin 1932, à reprendre la direction des affaires municipales, que j’avais déjà, aux heures de ma jeunesse, détenue pendant quatorze ans.

Qu'avons-nous fait ensemble, Messieurs, depuis le dernier semestre 1932, c'est-à-dire depuis moins de trois ans ?

C'est le moment de le rappeler, non pas pour tirer des faits une puérile vanité, mais pour mettre nos Concitoyens au courant de nos efforts.

Dès la fin de Septembre 1932, nous dressions un programme de l'oeuvre à accomplir. Il prenait corps le 7 Octobre. Un vote unanime du Conseil Municipal le consacrait.

Pour l'abaissement du coût de la vie

Nos premiers efforts ont été orientés vers l'abaissement du coût de la vie. Nos Concitoyens se plaignaient du prix de la viande. Le système de la taxe mécontentait d'honorables commerçants sans donner satisfaction aux consommateurs. Nous avons créé un organe témoin : la Boucherie Municipale. On qualifia cette initiative de téméraire. Elle a, au contraire, donné les meilleurs résultats. Nous avons payé le fonds de commerce que nous avions acheté ; amorti notre matériel et nos frais de premier établissement. La Ville a été entièrement remboursée des avances de trésorerie qu'elle avait faites. La boucherie municipale a joué son rôle régulateur et elle s'est surtout appliquée à maintenir la qualité. Nous avons aujourd'hui, avec le commerce de la boucherie, les relations les plus cordiales. Nous ne songions pas à lui faire une injuste concurrence. Nous supportons toutes les charges de taxes et d’impôts que supportent les autres bouchers. Nos frais généraux sont même, nécessairement, supérieurs. C'est une oeuvre utile et saine, qui a réussi.

Lisieux réclamait depuis longtemps un marché couvert. Vous avez transformé à cet effet la Halle au Beurre.

Vous y avez fait une installation toute moderne, avec des étaux et des cases revêtus de briques émaillées. Je ne rappellerai que pour mémoire les « mouvements divers » auxquels a donné lieu cette création. Aujourd'hui, le Samedi, ce marché est trop petit. Les ménagères l'apprécient hautement. Nos grands marchés de la place Thiers, réservés aux producteurs agricoles, continuent d'avoir le plus vif succès, à telle enseigne qu'ils débordent sur les rues environnantes. Nous en sommes particulièrement heureux, car le marché de la place Thiers est le marché traditionnel et nous n'avons jamais voulu causer le moindre préjudice à l'un des plus beaux quartiers de Lisieux.

Cependant, dès la fin de 1932, le chômage commençait à se faire sentir dans les industries de la Cité.

Nous avons cru que le meilleur moyen d'y remédier consistait à entreprendre de grands travaux pour occuper les ouvriers, assainir et embellir la Ville.

La restauration des bâtiments communaux

Nous avons commencé par remettre en état tous les biens communaux.

L'Hôtel de Ville a été restauré à l'intérieur, les services de la police ont été transformés et aménagés dans de nouveaux locaux. D'importants travaux ont été accomplis au Théâtre. Les menuiseries et les peintures y ont été refaites ; le chauffage grandement amélioré. La couverture de l'Hôtel des Postes a été entièrement remplacée. Il s'agissait de substituer aux crochets galvanisés de l'ancienne couverture, des crochets en cuivre ; l'intérieur a été remis en état.

D'importants travaux de restauration et, notamment, de couverture, ont été faits au Musée et à la Bibliothèque, à l'ancienne Gendarmerie, au Bureau de Bienfaisance et au Fourneau-Réfectoire, dans tous les bureaux d'Octroi, au vieil abri du Marché aux Bestiaux.

Le jardin public a été approprié ; le kiosque à musique restauré.

La poissonnerie a fait l'objet de travaux dont chacun peut constater l'utilité. La criée intérieure a été agrandie ; les maçonneries, menuiseries, couvertures et peintures refaites.

La Crèche de la place de la République a été remise en état. Le chauffage central y a été installé. Le ruisseau des Tanneurs a été couvert et l'établissement a été doté d'une installation de lavage du linge par l'eau potable.

A l'Ecole Maternelle, des réparations de menuiserie, de peinture, de couverture ont été exécutées. Des lavabos, avec eau chaude et eau froide courante et des appareils à douches ont été installés pour les enfants. L'Ecole a été pourvue du chauffage central.

Les couvertures du Collège Marcel Gambier ont été refaites, de nouveaux lavabos installés dans les dortoirs.

Un second dortoir a été créé au Collège de Jeunes Filles. Un service d'eau chaude avec lavabos avec eau courante a été établi. Le chauffage central a été installé dans l'établissement.

Les presbytères de Saint-Pierre et de Saint-Désir ont été restaurés. L'arrière-choeur de l'église Saint-Désir a été recouvert à neuf. La commune de Saint-Désir nous a aidés de sa participation dans ces travaux.

Avec le concours des Monuments Historiques, d'importants travaux qui se poursuivent ont été entrepris aux églises Saint-Pierre et Saint-Jacques. Le Vieux Manoir de la Salamandre et la Chambre Dorée ont été remis en état.

Nous savons quelle importance nos Concitoyens attachent au bon entretien du Cimetière. Nous y avons apporté des améliorations que chacun peut constater. L'eau potable y a été installée.

Sur le Marché aux Bestiaux, le vieil abri a été restauré et recouvert, en attendant l'abri plus vaste dont la construction va être mise en adjudication.

Ainsi, tous les bâtiments communaux ont été remis en parfait état de propreté et adaptés à leur destination. La cité a sauvegardé son patrimoine.

Les travaux neufs

Mais, Messieurs, vous ne vous êtes pas bornés à cette oeuvre de restauration : vous avez exécuté des travaux neufs d'une importance qu'il convient de souligner.

Une École Pratique de Commerce et d'Industrie a été annexée au Collège de Jeunes Filles. Cet Etablissement était sur le point de disparaître. Il compte aujourd'hui 181 élèves dont 105 au Collège et 76 à l'École Pratique. Malgré les nouveaux dortoirs que nous avons installés, l'établissement est forcé de refuser des pensionnaires. C'est une situation dont le nouveau Conseil Municipal devra se préoccuper. L'École Pratique a été pourvue de salles de couture, de repassage, d'une école de cuisine et de tout le matériel nécessaire. C'est très justement qu'elle attire les familles.

La précédente Municipalité avait acquis de l'État les anciens bâtiments de la Caserne Chazot et y avait installé la salle de la Liberté.

Mais les grands bâtiments donnant sur la cour demeuraient à l'abandon. La couverture, seule, avait été refaite.

Nous avons installé là une « Maison de la Mutualité ». Il a fallu, pour conserver l'édifice, accomplir un gros travail ; renforcer tous les planchers par des poutres en fer, construire des murs nouveaux, édifier un nouvel escalier, établir des cloisonnements, des installations sanitaires, faire d'importants travaux de peinture, de vitrerie, bref, restaurer entièrement l'ancienne Caserne.

Aujourd'hui, diverses Sociétés locales, chaque jour plus nombreuses, trouvent un abri dans cet édifice.

D'autre part, le Bureau des Hypothèques a été installé au premier étage et annexé à l'Hôtel des Finances. L'État nous paie pour cela un loyer rémunérateur de nos sacrifices.

La Recette Municipale a été également installée dans les bâtiments restaurés.

L'ancien immeuble de la rue du Bouteiller, à usage de salles de dessin et de logements de fonctionnaires, a été transformé en Maison du Peuple. C'est là que se réunissent les Syndicats Professionnels ouvriers. lls y ont leurs salles de lecture et de conférences, leur petite bibliothèque, leur administration.

Les Abattoirs de Lisieux se trouvaient dans un état déplorable. Ils viennent d'être complètement transformés et modernisés.

Les vieux bâtiments servant de porcherie et de bouverie ont été remplacés par un grand bâtiment neuf occupant une surface de 683 mètres carrés.

Il comprend notamment un hall d'abatage pour les bœufs, veaux et moutons, avec quatorze treuils; une charcuterie avec des postes d'abatage et brûlage au gaz ; une resserre antichambre du frigorifique ; un frigorifique pour conserver les viandes; une fabrique de glace. Ce bâtiment moderne, avec ses grandes voûtes paraboliques est du meilleur aspect. Le matériel mécanique permettant le tuage et le transport des animaux aux divers postes, a été réalisé suivant la technique la plus moderne.

Les salles d'abatage sont constituées par des dallages en grès chenille et les murs sont revêtus de briques émaillées.

Des sanitaires, des vestiaires, des lavabos et douches ont été édifiés pour le personnel des Abattoirs.

Ces premiers bâtiments ont été mis en service le 1er Janvier 1935 ; le frigorifique et la fabrique de glace, indispensables dans des abattoirs modernes, ont été ouverts le 15 Avril.

On effectue, en ce moment, la seconde phase des travaux.

Les anciennes tueries particulières seront transformées en porcherie et bouverie et les bâtiments situés en arrière seront aménagés pour y recevoir, au rez-de-chaussée, des triperies, boyauderies, réserves de suif, peaux, des sanitaires, un local des viandes saisies, des autoclaves, un brûlage des déchets ; au premier étage, trois logements pour le personnel.

Un abattoir hippophagique, installé près de la rivière, recevra les mêmes installations mécaniques que le hall d'abatage du bâtiment principal.

La particularité de l'abattoir hippophagique consistera dans le fait que les animaux tués à cet emplacement, pourront être transportés au moyen de rails aériens, jusque dans la resserre du frigorifique ou au poste de déchargement des viandes.

D'importants travaux s'imposaient dans nos écoles primaires publiques.

Aux écoles Jules-Ferry et Michelet, les planchers menaçaient ruine, au rez-de-chaussée, au premier et au second étages. Ils étaient étayés depuis de nombreuses années.

Ces planchers ont été refaits, ainsi que les peintures des divers locaux, les écoles ont été pourvues du chauffage central.

On installe en ce moment l'eau potable dans ces deux groupes scolaires, avec les sanitaires qui s'imposaient.

L'eau nécessaire sera surélevée dans un château d'eau situé au point le plus élevé du terrain (13 m. de hauteur au sol) de façon à être distribuée en pression dans tous les services.

L'aménagement des écoles Jean-Macé et Paul-Bert constituait la grande pitié de la Ville. Les cours et préaux étaient devenus tout à fait insuffisants pour le nombre des enfants. Certaines classes étaient surpeuplées.

Pour transformer et améliorer ce groupe scolaire, nous avons exproprié les immeubles Noël et Le Diouris. Nous avons pris possession de l'ancien magasin des pompes. C'est là que sera l'entrée de l'école Jean-Macé avec bureau du Directeur, bibliothèque, cabinet médical, classes nouvelles.

La suppression de l'allée dite du « Violon » et la démolition des maisons sur les terrains expropriés mettront de vastes cours à la disposition des deux écoles. Des préaux et des sanitaires y ont été aménagés, les classes ont été pourvues du chauffage central.

Nos nouvelles écoles témoigneront de la sollicitude de la cité pour l'enseignement populaire.

Le Conseil Municipal sortant peut s'honorer d'avoir  placé l'hygiène au premier rang de ses préoccupations.

Avec l'aide du Gouvernement de la République, un établissement de bains-douches et de lavoirs à eau potable a été installé. Cet établissement coquet et confortable, comporte vingt cabines de douches, dix salles de bains ainsi que des pièces annexes, telles que salle d'attente, lingerie, logement du gérant.

En arrière de l'établissement, avec accès par un couloir latéral, il a été établi un lavoir à eau potable comprenant 24 bacs à laver et à rincer, ainsi que tous les appareils mécaniques nécessaires pour le lavage, le rinçage et le séchage du linge.

Cet établissement moderne a ouvert ses portes le 1er Novembre 1934 et sa clientèle s'accroît tous les jours davantage.

Il est indispensable, pour la santé publique, qu'on cesse de laver le linge dans des cours d'eau pollués par les immondices et qu'on utilise l'eau de la Ville, heureusement privée de tout élément infectieux.

Les nombreux sanitaires installés dans les divers quartiers, notamment rue de la Gare, boulevard Sainte-Anne, rue Pierre-Colombe, ont été restaurés.

La rue Pont-Mortain, qui est la voie centrale et l'une des plus coquettes de la Ville, était déparée par des water infects et par un vidoir dont se plaignaient depuis longtemps les habitants.

De nouveaux lavabos-toilette, aménagés de façon moderne avec une façade de marbre ont été créés.

Du côté des numéros impairs, les anciens water ont été supprimés et remplacés par un magasin d'exposition.

La défense de la Ville contre l'incendie doit être une des premières préoccupations d'un Conseil Municipal.

L'Assemblée a continué la mise au point du matériel, encouragé la Société de Secours Mutuels et de retraites des Sapeurs-Pompiers, bonifié la retraite des Vétérans, étendu le service du téléphone contre l'incendie. Mais elle a surtout installé, place du Marché-aux-Bestiaux, pour remplacer l'ancien magasin des pompes compris dans l'agrandissement des écoles, un poste permanent comportant un vaste garage pour entreposer le matériel, trois grandes baies pour permettre sa sortie en cas de sinistre, des sanitaires et des douches pour les pompiers, deux logements au premier étage, l'un pour le Capitaine de la Compagnie, l'autre pour le mécanicien. Ultérieurement, un deuxième étage pourra être construit avec trois nouveaux logements, pour assurer d'une manière plus rapide encore la permanence des secours.

Afin de permettre au service de protection contre l'incendie de bien fonctionner dans tous les quartiers, douze nouvelles bouches d'eau ont été installées : à Saint-Clair ; au numéro 168 de la rue de Caen ; rue de Caen, près de l'Abbaye ; à l'angle des rues Paul Banaston et du Bouteiller ; au numéro 14 de la place Fournet ; au numéro 84 de la rue d'Orbec ; au numéro 24 bis de la rue Docteur-Lesigne ; boulevard Demagny ; place de la Victoire, en face du Collège de Jeunes Filles ; rue du Grand Jardin, à l'angle de la rue Sainte-Marie ; rue Guizot, rue d'Orival, à l'angle de la rue des Quatre-Sonnettes.

Deux réservoirs de premier secours ont été installés sur la partie haute du quartier des Buissonnets et n° 22, rue Guizot.

La restauration de la voirie

L'état de la voirie à Lisieux, malgré de gros sacrifices faits pour les travaux d'entretien, laissait encore beaucoup à désirer.

Des revêtements en tarmacadam ont été exécutés boulevard Sainte-Anne, rue de Honfleur, rue Gustave-David, rue Bocage, partie de la rue Sainte-Marie, rue de Trouville, partie du boulevard Nicolas-Oresme, rue Pierre-Colombe, rue Saint-Dominique, place Victor-Hugo.

La rue du Carmel a fait l'objet d'un pavage neuf en granit, avec la double participation de la Ville et de l'Etat.

Des caniveaux pavés plus ou moins défectueux ont été convertis en contre-bordures en granit rue de la Gare, rue de Honfleur, boulevard Sainte-Anne (partie haute), Grande-Rue (entre la rue au Char et la rue du Paradis).

Des relèvements de bordures de trottoirs en granit et des repinçages ont été effectués rue de Honfleur, rue de Trouville, rue Saint-Dominique, rue Bocage, rue au Char, rue aux Fèvres, rue Aristide-Briand, rue d'Alençon, rue Pont-Mortain.

Un tapis de mortier bitumineux a été établi place Boudin-Desvergées, rue Petite-Couture, rue du Capitaine-Vié, place Gambetta, rue Tour-des-Halles.

Des trottoirs avec bordures plates en grès et caniveaux pavés ont été établis rue Gaudien et rue des Quatre-Sonnettes.

Nous avons obtenu du département la restauration de la rue Cordier.

Faut-il ajouter l'installation de canalisations boulevard Pasteur et rue de la Sous-Préfecture, la réparation des murs de soutènement sur la Touques et l'Orbiquet, le pavage en carreaux céramiques rue du Carmel et dans divers quartiers, avec la collaboration des riverains ; la peinture des ouvrages d'art (ponts des rues Harou, du Gaz, du Héron, Bocage, Fleuriot, Rose-Harel. Labbey, du Camp-Franc); vannages du pont de Caen, de la rue Gustave-David et du Pont-Bouillon, garde-corps du boulevard Pasteur. Les deux parapets du pont sur la Touques, rue Gustave-David ont été reconstruits.

Nous avons obtenu de l'Etat, avec la participation de la Ville, l'élargissement du virage à la jonction de la Grande-Rue et de la rue de Caen. Le bas de la Grande-Rue a d'ailleurs été restauré.

Huit rues nouvelles ont été incorporées dans le domaine municipal : les rues Ernest-Manchon, de Coquainvilliers, de la Touques, Paul-Doumer, Alexandre-Piel, des Petits-Jardins, Jean-Le Fèvre, et, par votre discussion d'aujourd'hui, la rue Jeanne-Deslandes.

Pour faciliter le passage des voitures, des modifications aux trottoirs ont été apportées aux carrefours du boulevard Sainte-Anne avec les rues d'Alençon et Pont-Mortain, au carrefour de la porte d'Orbec, au croisement de la place Victor-Hugo et de la Grande-Rue, au carrefour du boulevard Sainte-Anne et de la rue Pierre-Colombe.

Le croisement du boulevard Nicolas Oresme et du boulevard Herbet-Fournet a été aménagé. Un petit square y a été établi.

Une partie de la couverture de l'aqueduc du boulevard Nicolas-Oresme a été refaite, ainsi que le revêtement du trottoir rue de Paris, en bordure de l'Hôpital-Hospice.

Un égout a été construit rue Fournet, avec la participation de I'Etat et du Département.

Des vidoirs ont été créés rue Ferdinand-Daulne et rue des Mathurins avec alimentation par l'eau de la Ville. Un lavoir a été édifié rue des Mathurins.

La signalisation a été complétée par des refuges signaux place Thiers et au croisement du boulevard Sainte-Anne et de la rue Pont-Mortain et par des refuges avec pylônes et lumière électrique aux carrefours des rues de Caen et Gustave-David, du boulevard Sainte-Anne et de la rue Gustave-David, à la Place Fournet.

Des passages cloutés ont été aménagés au croisement de la rue d'Alençon et du boulevard Sainte-Anne, à la place Thiers, aux croisements de la porte de Paris, de la porte d'Orbec, de la Grande-Rue et de la rue au Char, de la place Fournet.

Les eaux - La salubrité

Le service des eaux importe au plus haut degré à la salubrité d'une ville.

Des bouches de lavage ont été installées rue Paul -Banaston, boulevard Carnot, rue Gustave-David, rue du Carmel, rue Aristide-Briand, rue Ferdinand-Daulne.

L'allée Lemercier, le chemin des Buissonnets ont été pourvus de bornes-fontaines.

Une canalisation a été placée dans le quartier du Bouloir, si intéressant et si animé, avec la participation des riverains.

Pour protéger les sources qui alimentent la Ville contre toutes les pollutions, nous avons acquis la propriété de M. Mirande, route de Paris, afin de sauvegarder la source des Rouges-Fontaines et des parcelles de terrains Duclos et Louvet pour défendre les sources de Cavaudon.

La découverte d'une source radio-active dans la propriété de 1'Hôpital a conduit cet Etablissement à édifier, chemin du Champ-Rémouleux, une gracieuse petite fontaine. située près de l'entrée de la Basilique et dont les nombreux touristes et pèlerins ne tarderont pas à apprécier les vertus. Cette eau, révèlent les analyses, a une pureté remarquable. Seule, à ce point de vue, l'eau d'Evian peut lui être comparée.

La propreté de la Ville n'est pas encore ce que nous voudrions qu'elle fût. Néanmoins, de grands progrès ont été réalisés. Le service de l'enlèvement des ordures ménagères continue de se faire dans les meilleures conditions. Des balayeurs parcourent la Ville, du matin au soir, pour enlever les moindres immondices.

Nous n'aurons la salubrité complète qu'avec la réalisation du tout à l'égout. Il est inadmissible que dans une Ville de progrès comme la nôtre, on continue de jeter les matières usées dans les ruisseaux, ou même dans les cours d'eau qui traversent la Cité.

Vous avez décidé, par une délibération du 29 Avril 1933, d'ouvrir un concours pour l'exécution de ce projet.

Une Commission spéciale a été nommée pour arrêter la liste des candidats admis à concourir.

Le concours ouvert le ler octobre 1933 devait être clos le 31 Mars 1934. Trente et un concurrents ont été agréés. Dix projets ont été déposés. Le classement en a été opéré par la Commission spéciale et ses conclusions adoptées le 31 Juillet 1934 par le Conseil Municipal.

Le projet est actuellement devant le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France où il a fait l'objet d'un rapport favorable de M. l'ingénieur Patrix.

Le Conseil Supérieur a, toutefois, sursis à statuer jusqu'à la production par la Ville d'un projet d'épuration complète s'ajoutant à la décantation. Les documents complémentaires ainsi demandés sont à l'étude de la Commission spéciale.

Nous suivons cette affaire avec tout l'intérêt qu'elle comporte et la volonté de faire aboutir le projet.

L'embellissement de la Ville. - Le futur boulevard de la Basilique

Vous n'avez pas cessé de poursuivre, en même temps que l'exécution de travaux utiles, l'embellissement de la Ville de Lisieux.

Vous y avez été puissamment aidés par l'esprit d'initiative et l'ingéniosité des Commerçants qui ont su transformer leurs magasins et parer ainsi nos rues.

Une basilique nouvelle s'élève à Lisieux. Ce sera une merveille de sculpture et d'art, digne du talent de M. l'architecte Cordonnier.

Il suffit de visiter les travaux, déjà fort avancés et le magnifique site sur lequel le monument est édifié, pour comprendre qu'il n'est pas possible de maintenir les conditions d'accès actuelles. Non seulement la circulation, dans les jours d'affluence, devient impossible et dangereuse pour la sécurité, mais il serait indigne de la Ville de Lisieux de ne pas faire desservir par un boulevard convenable, le monument qui constituera. dans l'avenir l'attrait essentiel de la cité.

Cependant, nous avons le devoir de tenir compte des possibilités. Un projet, après concours soumis à une Commission spéciale, a été établi. Une enquête a été faite. Le projet a été l'objet d'un avis favorable de la Commission Supérieure d'embellissement des Villes. Il est soumis en ce moment au Conseil d'Etat pour la déclaration d'utilité publique.

Des négociations sont ouvertes avec la Direction des Pélerinages et avec celui des concurrents qui s'est montré désireux d'entreprendre la réalisation du projet.

C'est une nécéssité, nous le répétons, pour la Ville, que de construire cette voie. Elle devra être l'une des préoccupations les plus pressantes de nos successeurs.

Une Ville, pour être animée, doit être amplement éclairée. Nous avons étendu l'éclairage électrique à la cité Jardins, au Chemin du Cirieux, à la rue des Petits-Jardins, à la rue des Terres Noires, au Chemin de Coquainvilliers, au boulevard Pasteur, à la rue des Mathurins.

L'éclairage électrique public de la Ville est ainsi assuré par 165 lampes d'une puissance variant de 200 à 1.000 bougies. Elles sont allumées jusqu'à minuit.
 
L'éclairage au gaz des voies publiques et des quartiers privés est assuré par 303 lanternes dont 154 jusqu'à 11 heures et demie du soir, 71 pendant toute la nuit et 78 de minuit jusqu'au matin.

Qu'on veuille bien ne pas oublier que l'éclairage public électrique coûte 103.000 francs par an à la Ville et l'éclairage public au gaz, malgré les économies faites, 89.000 francs.

Nous avons dit plus haut ce que le Conseil Municipal a fait pour nos écoles publiques. A l'heure actuelle, elles comprennent 1.705 élèves, dont 287 dans les écoles maternelles.

Le Collège Marcel Gambier qui, en 1927, comptait 94 élèves, dont 16 pensionnaires et 3 demi-pensionnaires, compte aujourd'hui 400 élèves, dont 70 pensionnaires et 19 demi-pensionnaires. Il refuse, du reste, des pensionnaires faute de place.

Nous avons vu plus haut quel est le succès du Collège de jeunes Filles et de l'Ecole Pratique de Commerce et d'Industrie.

L'Oeuvre sociale. - La lutte contre le chômage et la misère

De tout temps, la Ville de Lisieux s'est honorée par l'esprit de solidarité sociale. Il a été mis, pendant les deux dernières années, à une rude épreuve. Le chômage, malgré tous nos efforts, s'est fait sentir. Nous avons deux sortes de chômeurs, ceux qui remplissent les conditions de la loi, c'est-à-dire qui ont six mois de présence chez un patron, un an de présence à Lisieux et qui n'ont pas de famille pouvant leur venir en aide. Nous avons créé pour ceux-là un fonds de chômage. Il est alimenté pour 60 % par l'État ; 5 ou 6 % par le Département et pour le surplus par la Ville. 188 ouvriers ont été admis à ce fonds de chômage. Le maximum des chômeurs secourus en même temps a été de 107. Il y en a encore actuellement 63, mais quelques demandes nouvelles se produisent.

Chaque chômeur touche par semaine, s'il est chef de famille, pour lui-même, six kilos de pain, deux kilogs de viande, 16 fr. de légumes et divers, vingt-cinq kilos de charbon.

La femme du chômeur perçoit deux kilos de pain, un kilog de viande, 4 francs de légumes et divers et vingt-cinq kilos de charbon.

Les enfants de plus de 16 ans, reçoivent chacun 3 kilogs de pain, 1 kilog 500 de viande, 4 fr. 50 de légumes et divers.

Pour chaque enfant de moins de 2 ans, la famille perçoit sept litres de lait par semaine.

La loi interdit de dépasser, pour toutes ces prestations, une fourniture de 18 francs par jour et par famille et, d'autre part, la valeur du demi-salaire, majoré des allocations familiales.

Mais, à côté de ces chômeurs remplissant les conditions de la loi, il y a des chômeurs partiels que la Ville ne veut pas laisser manquer du nécessaire et qui sont secourus par le Bureau de Bienfaisance, notamment par le Fourneau-Réfectoire.

C'est dire quel rôle indispensable ont joué notre établissement charitable et ses annexes en 1933 et 1934.

En 1933, le Bureau a délivré 19.532 kilos de pain ; 3.290 kilos de charbon, 764 fagots, 1.837 litres de lait, 150 bouteilles de vin, 183 douzaines d'oeufs, 188 pièces de linge.

Le Fourneau a distribué de son côté : 114.568 repas d'enfants, bouillons et soupes. Il a utilisé pour cela 5.910 kilos de viande 9.165 boulettes de porc, 7.058 kilos de pain, 11.350 kilogs de pommes de terre, 6.500 kilos de haricots.

En 1934, le Bureau a donné 19.967 kilogs de pain, 4.165 kilos de charbon, 461 fagots, 1.745 litres de lait, 127 bouteilles de vin, 298 douzaines d'oeufs, 190 pièces de linge.

Le fourneau-réfectoire a délivré de son côté, 125.433 repas, portions, bouillons et soupes.

Il a utilisé 8.158 kilogs, de viande, 11.710 boulettes de porc, 7.142 kilos de pain, 3.920 kilos de pommes de terre, 7.000 kilos de haricots.

Nous devons remercier ici un certain nombre de personnes charitables qui ont aidé l'établissement à améliorer le sort des indigents ou des enfants, notamment, pour ces derniers, par la distribution de deux desserts par semaine.

1.006 ordonnances de médecins ont été délivrées gratuitement en 1933 ; 1.212 en 1934.

Le Bureau a aidé 17 personnes en 1933 et 23 en 1934 à payer leur loyer.

Les Crèches ont décompté 9.030 journées d'enfants en 1933, dont 6.185 pour la Crèche de la place de la République et 2.845 pour la Crèche de la Cité Jardins et 9.398 journées d'enfants pour 1934, dont 6.314 pour la Crèche de la Place de la République et 3.084 pour la Crèche de la Cité Jardins.

Le chauffoir-asile de nuit a décompté 3.151 nuits d'hommes et de femmes en 1933 dont 2.712 hommes et 439 femmes et  4.229 nuits d'hommes et de femmes en 1934 dont 3.516 hommes et 713 femmes.

La Caisse des Ecoles a distribué 550 vêtements chauds et paires de chaussures en 1933 ; 733 en 1934. Elle a attribué des fournitures scolaires et classiques à 1.054 enfants en 1933 ; 913 en 1934. Elle a distribué du lait chaud et du cacao, chaque jour, depuis le mois de Décembre 1934 à 135 enfants des écoles en 1934 et à 225 enfants en 1935.

Les Inspecteurs de l'hygiène scolaire avaient constaté que certains enfants étaient sous-alimentés. L'Oeuvre du Bol de Lait leur rend le plus grand service.

Enfin, des douches ont été gratuitement données en 1935 à 128 enfants.

L'Hôpital-Hospice abrite une population journalière moyenne de 542 personnes.

Situé sur l'un des plus beaux sites de la Ville, dans un parc magnifique, il fait honneur à la Cité.

Mais il comporte, comme tous les établissements, des améliorations.

Il a fallu, en 1933, remplacer une grande partie de la couverture des bâtiments, acheter des lits, des tables de nuits et des chaises pour les malades. La chirurgie a été pourvue d'une deuxième chaudière pour le chauffage central, la cuisine d'un grand fourneau. Un service de radiologie a été installé avec les appareils les plus modernes.

En 1934, une grosse amélioration a été entreprise. Le service des vieillards, installé dans de vieux bâtiments, n'était pas en rapport avec le reste de l'établissement. Un pavillon nouveau a été construit. Le réfectoire sera gai et ensoleillé. Une salle de lecture sera mise à la disposition de nos bons vieux. Un dortoir a été aménagé, non seulement pour les vieillards, mais, dans des appartements spéciaux, pour les religieuses qui étaient logées, jusqu'alors dans des conditions inacceptables.

Le service des petits ménages a été, de son côté, amélioré. L'Hôpital a dû acheter un lit d'accouchement, un lit Dupont pour soulever les blessés, des peintures ont été refaites dans les services de la chirurgie et de la maternité. On a continué la réfection des couvertures, acheté une deuxième chaudière pour le chauffage central du service des vieillards et de la Communauté. On agrandit, en ce moment, la Crèche par la construction d'un dortoir et d'une cuisine.

Les enfants malades étaient jusqu'alors traités dans le service de médecine avec les adultes. Il y avait à cela beaucoup d'inconvénients, notamment pour le repos des malades, la nuit. La Commission Administrative vient de décider de surélever le bâtiment annexe du pavillon de médecine pour y installer une salle des enfants malades. Les bains et douches qui étaient au rez-de-chaussée seront transportés dans le sous-sol. Le service de radiothérapie occupera l'emplacement rendu libre.

Ces changements ont été demandés par le docteur Colombe, Médecin en Chef de l'établissement, dont le dévouement est au-dessus de tout éloge.

Si nous ajoutons que l'Hôpital-Hospice est aujourd'hui pourvu d'un chirurgien en Chef très distingué, le Docteur Berthon, du Médecin en Chef, que nous venons de nommer, sans compter les adjoints, d'un médecin des enfants, de la Crèche et de la Maternité, d'un médecin Ophtalmo-laryngologiste, d'un médecin des tuberculeux, on comprendra que les malades et, du reste, tous les hospitalisés, reçoivent des soins empressés qui rendent plus doux leur séjour dans l'établissement hospitalier.

Le Dispensaire d'Hygiène Sociale, que dirige avec beaucoup de compétence et de dévouement le Docteur Degrenne et où une infirmière se tient en permanence, reçoit les personnes suspectes de tuberculose ou de syphilis et donne tous les conseils nécessaires pour guérir ces maladies, qui, prises à temps, sont essentiellement curables.

Le Conseil Municipal s'honore d'accorder de larges encouragements aux familles nombreuses et cela sous toutes les formes, 108 familles en ont bénéficié en 1933 et 110 en 1934. Grâce à l'Office Public Départemental et au concours de la Ville, les Cités Jardins d'habitations à bon marché du quartier du Camp Franc ont été améliorées, de nouvelles habitations à bon marché construites.

Faut-il parler de la création, pour les petits retraités, pour les vieux et pour les personnes seules, de la Maison Familiale, trop peu connue encore, mais qui compte cependant déjà près de 60 locataires.

C'est encore la garantie de la Ville qui a permis à l'office public départemental la création de cette œuvre exemplaire.

Aux 44 jardins ouvriers, nous avons annexé par l'utilisation d'un terrain loué au Département 68 nouveaux jardins que nous mettons à la disposition des sapeurs-pompiers et des familles nombreuses pour le prix de principe de 50 francs par an.

Pour faciliter les relations commerciales avec notre Ville, nous avons installé de nouvelles boîtes aux lettres rue de la Gare, rue du Camp-Franc. Le Conseil, dans sa dernière séance, a décidé la création de cabines téléphoniques publiques à la Cité Jardins, place de la République, rue Fournet, rue de Caen, rue de Paris, place Victor-Hugo.

Nous savons que l'art musical constitue l'un des attraits les plus puissants d'une ville. De nouveaux et larges encouragements ont été accordés à la Musique Municipale; une Chorale Mixte a été créée ; vous avez noté dans votre  dernière séance une petite subvention à une société de trompettes.

Messieurs, il me faudrait encore de longues pages pour résumer l'oeuvre du Conseil.

J'ai hâte d'en arriver à notre situation financière.

La situation financière de la Ville

Je puis dire qu'elle est excellente.

Certes, nous avons dû, pour réaliser nos gros travaux, faire appel à des ressources extraordinaires. Il est juste, d'ailleurs, que les générations de demain, appelées à bénéficier de ces améliorations, en supportent leur part, mais loin d'accroître le nombre total des centimes additionnels, nous l'avons réduit de trente huit centimes.

Nous avons fait, d'ailleurs, ce qui est la condition de toute bonne politique financière, les conversions nécessaires, afin de ramener les emprunts antérieurs à un taux d'intérêts moins élevé que celui qui avait été imposé à la Ville en des heures difficiles.

Nous espérons, à la fin de la présente année, ne plus avoir un emprunt municipal à un taux supérieur à 5 %.

Un contrôle des dépenses engagées a été organisé et il suit les dépenses budgétaires avec la plus grande vigilance.

Nous veillons à ce que le Trésor communal soit toujours en état de satisfaire aux besoins.

Les fournisseurs de la Ville peuvent constater qu'ils sont payés avec la plus grande régularité.

Vous laissez, Messieurs, les finances municipales dans un ordre parfait.

C'est l'esprit de concorde qui nous a permis de travailler

A quoi et à qui devons-nous tout cela ?

D'abord, à la concorde qui n'a cessé de régner dans le Conseil Municipal, à votre esprit de réalisation, à la collaboration confiante que vous n'avez cessé de nous accorder.

Nous le devons encore à l'excellent esprit de la Cité tout entière, où l'on ne perd pas son temps en récriminations et où chacun, malgré la dureté des temps, s'efforce de seconder, dans une tâche difficile, l'administration municipale.

Je voudrais ajouter, pour être juste, que nous devons pour une part cette situation à la loyauté et à la courtoisie de la Presse dans notre Ville.

Messieurs, il faut avoir occupé certaines hautes fonctions pour savoir qu'il est impossible de gouverner au milieu de la violence et de l'injustice de certaines polémiques.

Ici, chacun a, évidemment, ses opinions et les conserve, mais jamais on ne perd de vue l'intérêt public ni les responsabilités de ceux qui ont charge de le défendre.

Je rends hommage de cet état de choses à nos publicistes locaux.

Je n'aurai garde d'oublier le personnel si dévoué et si consciencieux de nos services municipaux, leur chef si distingué, les directeurs des services chargés de nos régies et de nos recettes, le Receveur Municipal ; M. l'Architecte et M. l'ingénieur Municipal, ces techniciens auxquels nous devons l'exécution de tant de travaux en une si courte période.

Je n'aurai pas enfin l'ingratitude d'oublier l'aide que nous a apportée le Gouvernement de la République, représenté dans ce Département par le plus aimable et le plus diligent des Préfets et ici-même par un Sous-Préfet qui ne cherche qu'à rendre plus facile la tâche que nous avons entreprise.

Messieurs, à l'heure où va expirer notre mandat, j'aurais souhaité deux choses : c'eût été, tout d'abord, d'avoir pu, depuis près de trois ans que je suis redevenu votre Maire, vous donner plus de temps encore. Il m'a fallu, hélas ! à de certaines heures, confondre avec mon mandat municipal, les fonctions de Ministre des Finances et puis celles de Ministre de la Justice. J'ai fait de mon mieux pour concilier mes obligations.

Mon second voeu eût été qu'ayant travaillé, tous ensemble, nous nous fussions tous représentés devant le suffrage universel.

J'ai considéré comme un point d'honneur de le demander à chacun de vous. Mais j'avais compté sans des raisons de santé ou des convenances personnelles devant lesquelles il m'a fallu m'incliner.

Du moins, je vous remercie très sincèrement de votre collaboration. Ma reconnaissance profonde s'élève tout particulièrement vers mes excellents adjoints et amis. Jamais le moindre nuage ne s'est élevé entre nous.

Respectueux,. par avance des décisions du corps électoral, je forme les voeux les plus ardents pour le bonheur, l'avenir et la prospérité de notre chère Ville de Lisieux.

Reprenant la formule d'un vieux livre de raison trouvé chez un paysan normand : « Je souhaite que ceux qui viendront après nous continuent notre ouvrage. » (Applaudissements unanimes).

Intervention de M.. Le Bray

M. Le Bray, premier adjoint, demande la parole et s'exprime ainsi :

« Mon cher Maire et Ami,

Vous avez parlé, il y a un instant, de la concorde qui existe au sein de l'Administration Municipale. Vous avez bien fait de l'évoquer, car je puis affirmer ici qu'il n'y a jamais eu le moindre nuage entre nous. Cependant, ce soir, je vais me permettre une petite critique.

Dans l'exposé si clair, si précis et si vivant que vous venez de faire pour retracer l'oeuvre du Conseil Municipal, vous avez commis une omission, je dirai mène un oubli grave : vous n'avez pas parlé de vous.

Or, je crois que je serai l'interprète de l'assemblée tout entière en disant ici publiquement que si l'oeuvre accomplie a si bien réussi, le mérite vous en revient.

Malgré les occupations si nombreuses que vous avez eues, malgré les charges si absorbantes du pouvoir, vous avez pu, néanmoins, donner à votre ville natale que vous aimez et que vous affectionnez, le temps nécessaire pour obtenir tous ces résultats.

C'est dans ces conditions que je vais formuler un voeu :

« Nous souhaitons que vous restiez bien longtemps à la tête de l'Administration Municipale. Il y a encore beaucoup à faire, de multiples travaux à réaliser. L'oeuvre n'est pas terminée. Il n'y a pas de meilleur ouvrier que vous pour la mener à bien. » (Vifs applaudissements).

M. le Maire se déclare très touché, mais dit qu'à son âge, il est prudent de faire des réserves sur l'avenir. Il mettra tout ce qui lui reste d'activité et d'énergie au service de la Ville de Lisieux. (Nouveaux applaudissements).



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