La Friquassée crotestyllonnée commentée par Me Epiphane Sidredoulx avec une préface de Prosper Blanchemain.- Paris : Librairie des Bibliophiles, MDCCCLXXVIII (1878).- VI-160 p. ; 17,5 cm.- (Le cabinet du bibliophile).
Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de
Lisieux (06.VII.2001)
Texte relu par : A. Guézou
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La préface et le commentaire ne sont pas reproduits, seule est reprise la version modernisée de E. Sidredoulx en regard de la version originale.. Texte établi sur l'exemplaire de la bibliothèque (BmLx : nc), un des 300 sur papier de Hollande (ex. n°49).
LA FRIQVASSEE CROTESTYLLONNÉE, DES ANTIQVES MODERNES CHANSONS
Ieux, et menu Fretel des petits Enfans de Rouen, tant Ieunes que vieux, que grands, que longs, que gros gresles de tous estats, et plusieurs autres, mis et remis en beau desordre, par une grande herchevelée des plus memoriaulx et Ingenieux Cerueaulx de nostre année, lesquelz en ont chacun leur pallée, comme verrez cy derrière si vous n'estes aveugles.
A ROUEN
Chez Abraham le Cousturier, Libraire, pres la porte du Palais, au Sacrifice d'Abraham.
M. VI. C. IIII.
A TRES ET RETRES FAME' ET
AFFAME' SIEVR DES SIEVRS
D'AIZ, INREDOUTABLE SUPPEUR RIEUR DONNEZ,
CORNADOTES, ET DE TOUTE LEUR MONARCHIE.
SALVS.
EN ne sçavant chose plus cappable à mettre devant l'oeil de ta face sans nez, par nature si oriante que millions de legions d'animaux resonnables et irresonnables n'en n'ont jamais sceu veoir que l'estuit chassé ou encastillement en quoy et de quoy, et comment estoit caché ceste tant dure face, pleine de sens très-sauoureux, l'ay prins la hardiesse couärde, pour par icelle plus nobleusement te presenter et dedicasser ce mien vollume, recueilly de plusieurs lieux, ruës et passages, où il estoit respandu depuis la primitive recreation, aage, Ieunesse et adolescence, normande Rouennoyse, dans lequel dict volume, pourras veior, cy plaist à ta grosse et grace Majesté ouvrir les yeux ocullerement lumineux, la fleur des plus Ingenieux Ieux, chansons, et menus flajollements dicelle Ieunesse puerille, en sorte que, par l'inspiration naturelle, sans estre aux mereaulx mercuristes, ont inventé et pris de main en main iusques en ce iour, leurs particuliers et communs passetemps, que je t'ay appliquez en forme de crotesques afin de te donner redoublée occasion d'ouvrir la bouche et monstrer les dents de joye, et ne te soucier que de bien dancer, Car tu auras bonne notte, et adieu sans adieu, On te reverra en ce monde cy ou à l'autre.
Ainsi Signe couche vestu, de peur de perdre ces habits, par celuy qui te peut faillir au besoin :
Caillard
De l'Abbé Raillard.
Et de sa main, le propre Iour qui luy en souuint, mil cinq cents cinquante sept.
AVX LECTEVRS
Selon l'octographe Normande
Trouuerez plusieurs mots escripts,
En qui gist mainte anphase grande,
Quand à leur sens ils ont bien pris,
Pour resjouir tristes esprits,
Ce recueil faict en plaine boyse,
Est presenté par joyeux ris,
Par la Ieunesse Rouennoyse. |
Version originale |
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OR OVEZ
Hau hau l'escoufle,
Qu'esche là que j'ay ouy,
Chest la maison du prestre
Qui est abattüe,
Que luy as-tu faict,
Je luy ay faict sen lict,
Que ta ty donné,
La crotte d'un pasté
Ou en est ma part,
Elle est au cul o quat,
Allez par dela el est trop foureuse,
Bergerot lurot, lurot,
Ta brebis est morte,
Souffle ly au cul, au cul :
Et la reconforte,
tu ne sçay qui te boute,
A quand coups me ly baille tu
Que i'ais donc ruë de quarette,
Pren ta duppe,
A vigne, vigne l'oreille,
A la baculle qui n'y viendra
Un beau coup de poing era
Dite ly par coinsette,
Pehum pehum ô pot ô pot,
Venez à men petit frere,
Qui mengut sa morue
Vela ma peire vela ma pomme,
Et tout chen que ie te donne
Su qui te plain tu,
Su platel mon amy,
Qui faict aller et venir
Et chu petit poucherot,
A devignez su quay y dort,
A Paris sur la queuë d'vne souris
A Rouen su la queuë d'vne iument,
Y sont iouquez mere nos guelines,
Le premier qui palera leque foure mengera,
Grand Ian petit Ian,
Margot la fendue, et tous ses gens,
Lainée flambée loriflambe lorinel
Ienne regnault suppillon alouette,
Hingue hoche à la plache clique cloche,
Trippe Dieu mest à malen qui ne la raquitte
Faict vng pet et on te quitte,
A reng, à reng à reng,
Vous erez du pain et du haren,
A la tire queuë,
Va te quier et cauffer baire de l'eau,
La femme et le mary,
Qui barbotte sen bachin,
Au day moüille pour qui à vecy,
Entre ches beaulx garchonnetz,
Qui mengussent les gros petz
Par à d'vn, par à deux, par à trois,
l'ay lezins lezins lezeaulx à bon marché,
Vingt quatre et vingt chinq pour vn denier
Harengueres pessonnieres,
Quies à vos gartes
Il est ennuy samedi,
Y sera demain Pasques
I'ay mangé du coquart pour tuer careme,
A la vieulle morte
Coffre Dieu de saincte Annette,
Qui pormene sa quarette
Tout du lon de Paradis,
Au riaume Dieu y set,
Je retiens pie et egambée
Men pere la dit ma mere le veut,
Ma seur en est consentente.
A la fontaine marmittaine
Dieu va Dieu y maine,
Quatre vingtz marmousez
Qui ont faict vn gros pet,
Aussi gros qu'vn barillet,
Garde lay bien ce tu las
Tete à tete, becqueueche,
A la quaire do do,
Do do popelot,
Où fus-tu né dens vn focé
Qui ty bouta vn vieux cheual,
Qui te resaqua vne brebis,
Qui criet ma mere, bees
Apportes le pot au let,
Coquerioco benette
Tu ne sçay pas baise cul ne ce marie pas,
La belle est trouuée,
tu sçay tout tu es nourry d'andouilles,
Curian curian,
Cristo cristorium
Garchon fillette cauche dallouette
Cha de quatre qui va de trois pert ses noys
Cardot tout y baille,
tout y bitte tout y joint
Per en fosse l'emporte,
Et du mol et du dur,
Margot tournez vostre cul
Je retiens les requestes de la siette,
Qui veut soufler au cul il era la vesie
Et ma mere que i'ais le gratin,
Au renyrenart qui a perdu sa queue
A la remontée à la deuallée,
Vire vire le bonnet
Vestu ioüer à passer le balleil,
Au viretom, au merelles, au quilbocquet,
A callifourquet, au real, au cheual saint George
A la fossette, aux iouquets, à la pouldrette,
A la chuche pinnette, au parquet, à fouquet,
Aux matres, aux epingues, à binder,
Au coulombier, à corne corne de cerf,
A pic à romme, a la croisette au bonnet,
Au capifol, à bi bi ma comere, ten cul fait nape,
A bloquer, à pin pin malo, à malinne caa,
Au quillard, à ballotter, à la poulle vesse,
A branler au grenier, à la bru, au pié de mouque,
Aux esses et cetera pour la bigotte.
Venez a men frere qui leque tout
Ce i'y vois ie vous lequeray le cul à tous deux
Men pere gardez men pain,
Ie men vais quier,
Dyne dyne la chair dos,
Les matines sur le dos
Ma comere rendez may la teste de ma lument
Nourriche, baillez ly votre cul à teter,
Tu fais bien les cats pondre
Tu en humeras les oeufz,
Vielleur veu tu du lart
Tourne tourne bachinnet,
Le ver de la madaleinne,
Qu'on appelle croquechou,
Qui te pique au cul gillet,
Cha du plomb cha du fer
Pour couurir men chatelet
Fredin fredo les pois au pot,
Quand pot quand pelle
Petits patez michault du cul,
Vnne perdry deulx perdrits hau la caille
Trois ans a men poullain
Neset neset heurtte baillet,
Volucres cely,
Seulet l'enfant vestu de blanc
Din dam balam din dam balam,
Ou va tu compere,
Je vois à Saint Iacques
Et qui va tu faire,
Querir des Iacquets
A qui les donra tu,
Au mignon de ma maison,
Qui tient ma quandelle,
Deuant ma puchelle,
Je la feray rire,
D'une robe grise.
Et d'un petit cochonnet,
Qui fera oygnon oygnet,
Je sis sus tes barres guillot,
Veu tu iouer au cul sallé,
Ma commere il est temps de petrir
Queulle heure est il,
Il est l'heure que les fols vont à lecolle
Pren ten pennier et ti en va
Bonnet blanc plain de sang,
Bonnet rouge plain de foure,
Pisse à lestre haricoq,
Guauce rost gauce pouquette
Roque don qui empochom,
Qui cache Dieu de sa maison,
Oraulet du pardom gogo dufaye
Tien te bien à ten baton
Enne bedier calipotier,
Capel de Berné marchant de trouyes,
Grand blant sen puant
Veu tu liter à may
Boute du fain au ratelier,
Vechi venir nostre année,
Au pie maigret,
Sonnin sonnes au carillon,
Pour vnne epaulle de moutom,
A ta pennetiere ni a il poin de pain
Je pry à Dieu à saint Lignart,
Que la febue set à ma part,
Encor trois fais pu large
Troys rais de silliom,
Qui en est le bachelet cera
Laisse couler, ch'est vng gros ver
Follin follet à qui pren tu tent bricquet,
Men coutel sen vien pleurant
Il a seruy vng gros truant
A liau, à liau, à liau,
Pinche me lingue, de loc et de lepingue,
Ri ri bouillette,
Au port morin laisse may dormir,
Il est temps de lauer nos ecuelles,
A la boüille boüille caudiere,
Je ly coupy la tete
Aussi file à Dieu,
Il est bon à dire au maistre,
Maistre stichi a ragé,
Qui esse qui est reux,
Faites lay forger,
Gobito defendo et pour qui et pour may
Si ie te happe ie teray
Men cousin taille boudin,
Ta iacquette na point esté à la messe,
Y ly faut rabatre les coutures
Catin Cataulz, la mere à pourcheaux,
Veu tu ioüer à la loque
Que iays d'vne haute à ma croche,
Ie retiens picoté par commandement
Qui dyra putot part, era chela,
Cheuallier trop courtoys,
Plait il cornu troys foys
Pic ou plat pour qui appellera
La belle soubz la cuue,
Et la laide sus la mulle
Gy retiens part et m'en compagnon sans part
Veu tu partyr faisons les neuches,
Calmy cal ma si nest gros va dehors
A ha poullaille
Veu tu escrire en demoyselle,
Angelin angelot, ten pere ty mande,
Que pendu tu seras ce tu ne tamende,
Et le coq qui chante
Pardessus la plancque,
Et le coq qui crie pardessus la plye,
Que tu fais de nares
Perrot quiot, Perrette quiette,
Tyre halle boutte
Je vais au let, va ten au gibet,
Din din barentin,
Le Diable de Sainct Martin,
Je le vi vif, je le vi mort,
Je le vi vif apres sa mort,
Dieu gard Dieu sault madame Nonne
Vyez queu bras quelle couronne,
Queu gentil corps de gentil-homme
J'ay bien mieux veu, et qua tu veu,
Marchandise dise dise,
En l'Escole et en l'Eglise
Malle broque broque cetu broque
Si tu vis jamais,
Derobé acheté dérobé acheté,
Les innocentz les innocentz
Ariere du rost les broques sont caudes,
Et de neuf ie retiens men pié de boeuf.
Lou lou que fais tu, je fais men feu
Tu nen mengera ia ia ia,
A la draque, à la draque,
O dayze bien hayr ma vie,
Ma commere de maisom,
Pretez may vostre chachom,
Il est la Saint Hubert,
Qui sort de sa plache y la pert,
Credo, j'en sis hors,
In deom, ce cymon,
Veu tu iouer au Roy depouille
Si ie ten poingne ie te ferai quier rongne
Si ie te happe ie te feray quier grappe,
Veu tu à may bataille din din gallerom,
Ie ne suis pas de ta sorte,
Viue en France et son alliance
Viue en France et le roy aussy
Beau solleil, rebaudit toy
Deuant Dieu et deuant may,
Quy est en ceste tour oger oger
La lune et le cresant
Quy nous fache beaux et grans
Qui dort le porc
Qui veille la corneille
De qui est alle enchainte
De bicarrel en carillom
Trois puchelles sen vont pleurant
Par la ville et par les champs
Ma dame la Royne ie viens à vous,
Et vous apporte rozes et flours
Vous plait-il point que je me coeuure
Le roy boit le roy boit,
Adieu Noël,
Nostre roy est courronné
Linge linge lange,
Chapelet de franche,
Qui viuent saint Sauueur le vaillant
Je le vois querre querre,
Je le vois querre men quoquet,
Y pleut dieu le veut,
Mes oysons mes oysons,
La rochete en reniendra,
A climuchettes missantu,
Qui les rabbat,
La fille au batard,
Qui les raconte,
La fille au viconte,
Patris qu'il à dit il à menti.
Il est beau de sa chairnure,
Beau coutteau belle chainture,
Belle femme deit aver patrie,
A la souppe à mon ville au iaflier,
Beau Nicollas le gros le gras,
Le chiquette le loquette,
Sy nest dehors qu'il est dedens,
Marguerite fleur de lis,
Quand ironge en paradis,
Il est ennuy muche mains,
Choulle tay galiagal
Lire lire pot detain,
Je nous marirons demain,
Beau pere beau filz,
Il mettet esser auis
Que la crois de paradis
Etet au pié de men lyt.
Mais chetet la ronde pomme
Que Dieu fit porter à Romme
Et porter et raporter,
Dens vng quariot de fer
Iay vne gambe de verre,
Et lautre de terre.
Sou menviez bien loin,
Ie querray à terre,
Men compere roubaron,
Donne may plain pot de ten boüillon
Ten tou pin est venu de mort en vie,
Y vera iette au pilory
Colin morue ventre de grue
Tu as fait l'ecolle bissonnniere
A sainct Aignen set tu pelé,
Dominé admiston,
Le premier sentu la vesse ly pent au cul,
Maistre stichi a vecy,
Sen ly à lepaule,
Sauge percil, men coeur ma dit,
Que tu as vecy et ou ychy
Ren tay lardom, ie suys Ianderme,
Gare le cul vechy les vergues
Mort en vng ettron,
Et ne mort pain à ma canchon
Bon enfant mengut candelle
Va quier à la renelle.
Veu tu fere question à may
Tu ne seres pus que repondre,
En beurre pice tu fondre,
Que fais-tu loq,
Je fais des lanternes,
A maistre au cul au demandeur
Que che qui demande su bochu daliquan,
Miau, miau, miau,
Su cat la pice menger la foure à zautres,
Mes que men cul set paticher,
Tu mengeras des gauffres,
Collette qui à deux cornes au cul
Et vnne teste la mort y est,
Ianne tru dane, chapiau de fetu,
Les pates à terre et le nez au cul,
Mais agarez se Dieu vous set anide,
Deulx loux mangerest bien vnne brebis
Y faut rendre ou prendre,
Ou la mort denfer attendre,
Je n'en fais de rien osus
Car qui na fay na rien,
Nen plus qum quien,
Qui vesse pert, qui pette gaigne
Fay nen comme Margot fit de ces trippes,
Trainez, rotis, bouillis, aulx chendres
Dune fille depuchelée
Entre quien et leu,
Les lous pissent menger femmes au pretres
Les lous les lous puisse menger pretre et tous
A quatre heures coulas,
Que ly fault y faire,
Il ly fault mettre le cul deuant
Et la panche derriere
Guere lo gueres to ma compaignette.
Jay du pain à ma pouquette
Et du fromage en men sain
Ien mengus quand iay fain
Bon homme bon homme
A tu point mis ten hault bonnet
Dando inuenta qui preferranta lanta
Hate tay rignot ta soupe ce gatte
Je feray beau cul et magister,
Que ie nen ays guere,
Moyssom moyson monte quelette
Et deffendez votre queue,
Il cemble qui ne mengit iamais caude porée
A la danse des foureux,
Il n'y a, ame que nous deux,
Iay porté la queue de la bru au montier,
Par le bien qui est en femme,
Ie ne jure pas grand chose,
La trouye que vous demannez.
Guillebert la meine,
Tu y es laisse tay quair,
Boute loq y ny va ny quiens
Y ne fera ia vieux os,
Bren à ma gorge que tu as de jergon
Du foin a la mulle Sainct Ouain,
Tu ne iouras ia, a note montier
Si tu ne poye queque chose,
Tu y viens byen crete
Il en est bien chaint par le cul
Sentez fleurez cy ne sen bon
Ie le veux perdre.
En reue en rue paturelle
Tes brebis sont en gauelle
Entre vos petilz enfans
Qui a les alles a la moutàrde
Entre du cler et la fontainne,
Qui va en Flandre sans coustel,
Et à fromage pour tous mez,
C'est le plus profon de saine,
Y le deit tailler epez
As-tu poin veu chu boyteux,
Queu boyteux, qui a le cu fendu
Ten nez entre deux,
Et tant tues enterin,
Tu mela mis au fin firouet
Je me loue à tay
Par la fay de men petit day,
Toutant que je te verray,
Jen eray la metié,
Juque à la sainct Iens deté,
Vela qui perdit sen pouchin
Vela qui en vit lelle,
Vela qui la rotit,
Vela qui la mengit,
Vela la petite souris,
Qui jamais n'en tatit,
Au fond du carrel
Ie retiens la longne,
Et deffentz souflé et rabattu,
La crois faudret te puisse faire fauldre
La crois denier te pisse faire gaigner.
Tu feras bien ce que ie ne seres faire
Et quay, tu baiseras bien men cul,
Et ie ne le serez baiser
Veu-tu venir, et ou
Au moulin de leque trou,
Et prete la may et quay,
Ta langue à torcher mon cul.
Catelinnette, vous petez,
Rybaut moyne vous mentez
Par la foy de men corps,
Vela belle compagnie,
Et chest bien le dieble et pus
Poucherot lequepot,
Crois ou pile pour qui lera.
Veu tu iouer au pors brulé, ouy,
Chouche tay sus le ventre
Va querir des fetus iay du sauon,
Et des cloquettes ie ferom,
Ouy dire va par la ville,
Et besse cul par les maisons,
Et vne, et deulx, et trois et quatre
Estu gentill'homme vela pour ta gentillesse,
Fourque de fer fourque derable
Va ten la hault à nostre estable,
Qui est derrain à su tuyel,
A su bout, ou à su parmy,
Ouurez vostre huys ouvrez
Nouvelle mariée,
Qui a vecy vecy vecy,
Rouge pomme me la dit
De la rigolice pour desepingues chacha,
Beau temps ou mouille,
La bru brullee ramaine sa fusée,
Hue ma breliere est decousue,
Gare l'eau trois foys
La quetz borde de souppe et de nauelz
Ou est ton maistre il est à blais,
Filz de putain courez à prez,
Domine crepuit, il est rasibus de la relle
Nouriche bailliez ly votte cul a teter,
Nouë ils sont pris si ne senuolent
Ma fay vere
Paris, venes paler au roy
Oseroye, ouy,
Monsieur le sis venu que feroye
Veu tu iouter pour la brindolle,
Et choquer pour le toupin,
Ie ne sis pas de ta sorte,
Ma toupie est deboullée,
Nostradabus lauet bien dit,
A la part à la souris,
Qui la trouue chest pour ly
Vng quien nourry de pain fetis
Que ma donne
Grand appetit
Omblieur, hola,
Porte may quier,
Hault et bas la cheminée
Il a peté sus les andouilles,
Ie vous commande et recommande
Comme le roy fit à sen sergeant
Et la royne à son enfan
Que vous baisez stila au cul,
Matelot qui na qun oeil,
Pesque may ung haren borgne
Va du guaret le cul te flaiolle,
Ie te pinche sans rire,
Richard richard, crac, crac, crac
Quy a vesi il era vng denier,
Per ou nom, qui choq, deux a tout,
Je te pique sus set.
Qui balie se naire na rien à la faire,
Et dou venez vous mire ly moufle
Ie viens du marche, soufle ly soufle,
Ie vous vens le barillet, bien lye,
Bien borde bien barifaricote
Sy n'est bien lie, bien borde
Bien barifaricote ie veux perdre, la
Lieure la bordeure la barifaricoture,
Et queche dens ten bonnet,
Chest ung etrom qui presche,
En veu tu etre sen maitre
Trois petilz patez michault du cul,
A part à part je sis venu,
Vng pie cauche et lautre nu,
Ma marotelle ma tant batu,
Quelle à rompu les dens du cul
Il a vecy la queue ly fume,
A lon baire chopienette,
De bon vin à la tassette,
Horiho, ma commere
Au bout de lanne faut le drap,
Regnault a perdu, la belle a gagne
Baillez ly a baire la gorge liard
Ie nayme point laigre moynne,
Ie veux faire caca pour faire dodo,
Ie si tant saut mon frerot,
Et couppe te ne gullette,
Tu as beau nez pour baire a la bouteille
Sy ne vault y le paise,
Pour seruir de montarde apres digner
Fault yl tant de molz à marier margot
Ecollier de pie de beuf,
Vingt et quattre pour vng oeuf,
Et autant pour vng ecalle,
Fy de toute la merdaille
Tire ta dague raguet,
I'ai veu vnne puche
Sortir d'une huche et l'espée au cotte
Tu es abille homme
Tu prens les poux à tatons
Par la barbe je te tiens
Pipe moysson tu es glue
Par desseuls la courte caille
Iay veu passer le court coullon
Qui na faict qui na dist
Qui na barbotine le nez
Gardez vous du loup pelé,
Qui a dens et sous dens
Et oreilles de iumens
Et cy veut menger les gens
Et de ma gallette flic
Ie regardy par ung butel
Ie vy Iudas qui rotisset
Ie lys demandys vn lardon,
Il me bailla vn coup de batom,
Brou a mere, i'ay veu le dieble
Mes chabotz font choq choq choq
Ma mere ie veux et quay
Du lart à deux coennes,
On hon oreillé de porc,
A la gatte qui pace de huit pert,
Veu tu jouer au pie de mouque
Ou au court fetu pour qui lera,
Mignon pet le cat madame ?
Cache marée mengut blanc pain,
Et sa femme meurt de fain
La vaque neire qui va à la faire
Il est bien anne par nature,
Qui ne peut lyre ce necripture
Adieu penniers vendenges sont faictes,
Les porez vous mengeront friant de merde,
Les bateaux qui sont sus Sainne
Ont ils des piez
Tripes sont sainnes à qui les ayment
Mais merde y a,
Les grands bateaux en font il de petitz
Qui fera rochete,
Hay capperom dolent,
A robec corbeille et tout
Ie sis desbauchée
Ma canne est cassée plantez,
Veu tu iouer a la sautereule
Ou crocher pour qui era, le gal,
Vn pet espousa vne vesse,
Et tous deux sortent dune fesse
Et quand en mariage sont
Ilz engendre de beaux etrons
A chettes vous point desguletes
Matelot de quien,
Quand du gourd piuois ne pirav,
Bien girard ie me couyray,
Ca tu, C
Qui te boute, T
Qui volle haut. L
Que crie la corneille. K
Quy est ceans M
Quy à grandes oreilles N
Quy arrete les chevaux. O
Qui regarde. X
Qui est su panchu G
Qui est su petit I
Qui est derriere. Q
Au joly bocquet cret la violette,
Selon les depens, la besongne est faite
Iay bibi au day, ie ny bitis onc
Y court partout commun pannier
Y ne tieut de becarre ne de bemol,
Y ne tient que de nature,
Ro ba be de son dos oniprincipie a marate,
Cinq carnasuis iobridelle et cy Io bridez
Ma roard tarodant,
Crosabas à Iatanis policides ytera grobis
Hanuy pia cailla bany rocha prima
Serpe culla fouquabe qualerba,
Rogate grabaton ente manifetu
Con beatison,
Qua ie viuois les vifs pessoient
Et ie sys mort le vif men port
Et par dessus les vifs m'enuoys
Supra teton supra collon,
Supra dorson supra regnum supra culon,
Faisons la bru, et iouons à la branle au grenier
Che nest que fretin, à gobea,
Mouches vous la gargouille vous mengera.
Jay menge vn oeuf
La lange d'un boeuf
Quatre vingt montons,
Autant de chappons
Vingt congnons de pain
Ancore ay ge fain,
Enny ie ne tatis ne saluis
Mouque queppe saut du creux
Et me happe ce tu veux
Belle et ioliettement
Va la quieuure sur le mur
Belle et ioliettement
Tu li lequeras le cul
A croisset à la boille pour vn pet
Hare hare marechal,
Ung quien vng cat et vne mouque
Allez au brouet,
Bren à ta gorge chest safren,
Note cat na point figué
Vng loup passant par ung desert
La queue leuée, le cul ouvert,
Chest bien rapporte la pieche au trou
Et era tu mefuyt feillote
Il n'y à point da tente aboute hors
Pain blanc pain caut,
Va ten la haut,
Sera cloque vienne à may paller,
Ie retiens fiquet et vollée,
Au cul le nez pour la froidure
A le bahitay fi tay dichyi
Saut saut martinet
De la fenestre au cardinet
Ma commere pretes may vote petit sas,
Ma mye ien sachete ien buttes
Ien faitz tout men petit cas
Il mest pas de bonne heure ne
Qui ni fourre sen clou
Pour sonetter et pour vecyr,
Il ne fault bouger du lit
Ie vous vens le corbillon
Qui met-on
Chou chou mes pouchins
Ma mere ca ca,
Que i'ais la derraine,
Ou je feray miaux,
Ma mere hau serayie point marie,
Adieu hay l'homme,
Le roy couuery,
Do do domimete do do domino,
Gloria patri ma mere a petri,
Elle a faict vnne galette,
Iamais ie nen tatis miette
Ie renie men riaume
Pour sauuer men compagnon,
Il est de priaux,
La quemise ly passe les drapeaulx,
Il en cera pendu,
Aussy hault que le gibet,
Au viuian avec ses gens
Qui langue a, à Romme va
Cochonnet va deuant
Tu as le bec afile comme raseur de guinaut
Et viuian beau viuian
Et tu sergent monstre may ta mache
Croquet denfer qui en palera,
Helas ie lay perdu men pigeon pingeonnet
Au cheval fondu
Ne vous en allez point et vos tenez ycy
Qui fayct dessay perd sen epingue,
Pape pape pape volle,
S'il est nonne cy tenvolles
Palalibalam plan palalibalam plan,
Calimachon montre may tos carnes
Ie sis roy daudioche.
Quand ie bay du vin clairet tout tourne.
Ie retiens la siflée et le coutelage,
Y fera beau temps
Les marmousez sont aux fenestres
Y neige ie ney point dargent aussi naige,
Adieu i'eux,
Tant il y mengent de mouques qui ni veit
Houppe gay iay beu du sidre,
A lotel à lotel à lotel,
Ie ny sis pas ni encore ni encore
Cou cou babelou
Chest fait demuchez-vous
Lecolle est creuée
La merde en sault
Ie feray bien megnen megnent tout
Le terrain à millieu grain
Ma mere men petit frere à fait ca ca,
A ces garets, et bien torche ly le cul :
O quouard.
FIN.
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OR OUEZ
Haut ! haut l'écoufle !
Qu'est-ce là que j'ai ouï ?
C'est la maison du prêtre
Qui est abattue.
Que lui as-tu fait ?
- Je lui ai fait son lit.
- Que t'a-t-il donné ?
- La croûte d'un pâté.
- Où en est ma part ?
- Elle est au cul du chat.
- Allez par delà :
Elle est trop foireuse !
Bergerot lurot, lurot,
Ta brebis est morte.
Souffle-lui au cul, au cul !
Et la réconforte.
Tu ne sais qui te boute.
En combien de coups me le donnes-tu ?
Que j'aille donc rue des Charettes ?
Prends ta dupe.
A tire, tire l'oreille.
A la baculle ! Qui n'y viendra
Un beau coup de poing aura.
Dites-lui par coinsette.
Pehum ! pehum ! au pot ! au pot !
Venez à mon petit frère
Qui mange sa morve.
Voilà ma poire, voilà ma pomme,
Et tout ce que je te donne.
Sur quoi te places-tu ?
- Sur ce plateau, mon ami,
Qui fait aller et venir.
Et ce petit poussin (ou poucet)
Devinez sur quoi il dort ?
A Paris ! sur la queue d'une souris,
A Rouen ! sur la queue d'une jument.
Elles sont juchées, mère, nos poules.
Le premier qui parlera Léchée de foire mangera.
Grand Jan, Petit Jan,
Margot la fendue et tous ses Jans.
Lainée flambée, l'oriflamme lorinel,
Jenne Regnault, supillon alouette ;
Hingue, broche, à la plache clique cloche.
Trippe Dieu,
Met à mal heu
Qui ne le racquitte
Fais un pet et on te quitte.
A rang ! à rang ! à rang !
Vous aurez du pain et du hareng.
A la tire queue !
Va-t'en chier, te chauffer et boire de l'eau.
La femme et le mari
Qui barbotte son bassin.
Au doigt mouillé, pour qui a vessé,
Entre ces beaux garçonnets
Qui mangent les gros pets.
Part à un ! part à deux ! part à trois !
J'ai les ins, les aulx, les aulx à bon marché !
Vingt quatre et vingt cinq pour un denier !
Harangères, poissonnières,
Chiez à vos jarretières.
Il est aujourd'hui samedi ;
Il sera demain Pâques !
J'ai mangé du coquart pour tuer caresme
A la vieille morte !
Coffre Dieu de sainte Annette,
Qui promène sa charrette
Tout le long du paradis,
Au royaume où Dieu est assis.
Je retiens pied et enjambée.
Mon père l'a dit, ma mère le veut,
Ma soeur est consentante.
A la fontaine Marmitaine (la Samaritaine ?)
Dieu va, Dieu y mène.
Quatrevingt marmousets,
Qui ont fait un gros pet,
Aussi gros qu'un barillet.
Garde-le bien si tu l'as.
Tête à tête, becquevesche.
A la chaise, do do !
Do do ! petit poulot !
Où es-tu né ? - Dans un fossé.
Qui t'y plaça ? - Un vieux cheval.
- Qui t'en sortit ? - Une brebis,
Qui criait : Ma mère, bèè !
Apportez le pot au lait
Coquerico, benette.
Tu ne sais pas ? Baisecul ne se marie pas :
La belle est trouée.
Tu sais tout : tu es nourri d'andouilles.
Curian, curian,
Cristo cristorium.
Garçon, fillette,
Couche d'alouette.
Çà, de quatre ! qui va de trois perd ses noix !
Cardot, tout y baille,
Tout y bitte, tout y joint :
Pair en fosse l'emporte.
Et du mou et du dur.
Margot, tournez votre cul !
Je retiens les restes de l'assiette.
- Qui veut souffler au cul aura la vesse.
- Eh ! ma mère, que j'aye le gratin.
Au renard qui a perdu sa queue ;
A la montée, à la dévallée ;
Tourne, tourne le bonnet.
Veux-tu jouer à passer le balai,
Au viretou, aux merelles, au bilboquet
A callifourchon, au royal, au cheval S. Georges,
A la fossette, aux jouquets, à la poudrette,
A la chuche-pinette, au parquet, à fouquet,
Aux mâtres, aux épingles, à binder,
Au colombier, à corne corne de cerf,
A pic à Rome, à la croisette au bonnet,
Au capifol, à bibi ma commère ton cul fait nappe,
Au bloquer, à pinpin malo, à maline caa,
Au quillard, à ballotter, à la poule vesse,
A branler au grenier, à la bru, au pied de mouche,
Aux esses, et cætera pour la bigote ?
Venez à mon frère, qui lèche tout !
- Si j'y vais, je vous lécherai le cul à tous deux !»
Mon père, gardez mon pain,
Je m'en vais chier,
Dyne, dyne,
Les matines,
La chair d'os,
Sur le dos.
Ma commère, rendez-moi la tête de ma jument.
Nourrice, donnez-lui votre cul à teter.
Tu fais bien les chats pondre,
Tu en humeras les oeufs.
Vielleur, veux-tu du lard ?
Tourne, tourne, bassinet,
Le ver de la Madeleine,
Qu'on appelle croquechou,
Qui te pique au cul-gillet.
Çà du plomb, çà du fer,
Pour couvrir mon châtelet.
Fredin, fredo, les pois au pot.
Quand pot, quand pelle.
Petits pâtés, michauds du cul.
Une perdrix, deux perdrix... haut la caille !
Trois ans a mon poulain.
Nezet ! nezet ! heurte, maillet !
Volucres cæli.
Seul est l'enfant Vêtu de blanc.
Din, dam, balan ! Din, dam ! balam !
- Où vas-tu, compère ?
- Je vais à Saint-Jacques.
- Et qu'y vas-tu faire ?
- Quérir des Jacquets.
- A qui les donneras-tu ?
- Au mignon de ma maison,
Qui tient ma candelle
Devant ma pucelle.
Je le ferai rire
D'une robe grise
Et d'un petit cochonnet
Qui fera : Oignon ! oignet !
Je suis sur tes barres, Guillot !
Veux-tu jouer au cul sallé ?
Ma commère, il est temps de pétrir.
- Quelle heure est-il ?
- Il est l'heure que les fols Vont à l'école.
Prends ton panier et t'y en va.
Bonnet blanc
Plein de sang ;
Bonnet rouge
Plein de foure.
Pisse à l'estre, hari coq !
Gauce rot, gauce pouquette,
Roque don qui empochons.
Qui chasse Dieu de sa maison
Aura, au lieu du pardon,
Gogo du faye !
Tiens-toi bien à ton bâton.
Enne bedier calipotier.
Chapeau de Bernay, marchand de truies.
Grand blanc sent puant
Veux-tu liter à moi ?
Boute du foin au ratelier.
Voici venir notre anesse
Au pied maigre.
Sonnin, sonnes au carillon
Pour une épaule de mouton.
A ta panetière
N'y a-t-il point de pain ?
Je prie à Dieu et à saint Lignard
Que la fève soit à ma part
Encor trois fois plus large
Que trois raies de sillon.
Qui en est sera le bachelet.
Laisse couler, c'est un gros ver.
Follin, follet,
A qui prends-tu ton briquet ?
Mon couteau s'en vient pleurant,
Il a servi un gros truant.
A l'eau ! à l 'eau ! à l'eau !
Pince ma lingue
De loc et de l'épingue.
Ri, ri...bouillette.
Au port Morin laisse-moi dormir.
Il est temps de laver nos écuelles
A la bouille, bouille chaudière.
Je lui coupe la tête :
Aussi il file à Dieu.
Il est bon à dire au maître :
Maître, celui-ci a ragé !
Qui est-ce qui est reux ?
Faites-les forger.
Gobito defendo ! - Et pour qui ? - Pour moi !
Si je te happe... je t'aurai.
Mon cousin Tailleboudin,
Ta jacquette n'a point été à la messe ;
Il lui faut rabattre les coutures.
Catin, cataux,
La mère aux pourceaux.
Veux-tu jouer à la loque ?
Que j'aie d'une haute à ma crosse.
Je retiens picoté par commandement.
Qui dira plus tôt : « Part ! » aura cela.
Chevalier trop courtois !
- Plaît-il ? - Cornu trois fois.
Pic ou plat
Qui appellera
La belle sous la cuve
Et la laide sur la mule.
J'y retiens part, et mon compagnon sans part.
Veux-tu partir ? faisons les neuches.
Calmi calma, s'il n'est gros va dehors.
Ah ! ah ! poulaille !
Veux-tu écrire en demoiselle ?
Angelin, Angelot, ton père te mande
Que pendu seras si tu ne t'amendes.
Et le coq qui chante
Par-dessus la planche,
Et le coq qui crie
Par-dessus la pluie.
Que tu fais de nares,
Perrot quiot, Perrette quiette !
Tire, halle, boute !
Je vais au let,
Va-t'en au gibet !
Din, din, Barentin,
Le diable de saint Martin.
Je le vi vif, je le vi mort,
Je le vi vif après sa mort.
Dieu gard', Dieu sauv' madame Nonne !
Voyez quel bras, quelle couronne,
Quel gentil corps de gentilhomme !
- J'ai bien mieux vu. - Et qu'as-tu vu ?
Marchandise, dise, dise,
En l'école et en l'église.
Mauvaise broque-broque,
Cette broque
Si tu vis jamais.
Dérobé-acheté, dérobé-acheté,
Les innocents ! les innocents !
Arrière du rost, les broches sont chaudes !
Et de neuf, je retiens mon pied de boeuf.
Loup ! loup ! que fais-tu ? - Je fais mon feu.
- Tu n'en mangeras, ja ! ja !
A la drague ! à la drague !
O dois-je bien hayr ma vie !
Ma commère de maison,
Prêtez-moi votre chausson,
Il est la Saint-Hubert :
Qui sort de sa place la perd.
Credo - j'en suis hors
In Deum - ceci mon.
Veux-tu jouer au roi dépouillé ?
- Si je t'empoigne,
Je te ferai chier rogne !
- Si je te happe,
Je te ferai chier grappe.
- Veux-tu à moi bataille, dindin Galeron ?
- Je ne suis pas de ta sorte !
Vive enfance et son alliance !
Vive enfance et son roi aussi !
Beau soleil, rebaudis-toi
Devant Dieu et devant moi !
Qui est dans cette tour ?
Oger ! Oger !
La lune et le croissant,
Qui nous fâche beaux et grands.
- Qui dort ? - Le porc.
- Qui veille ? - La corneille.
De qui est-elle enceinte ?
- De Bicarrel en carillom.
Trois pucelles s'en vont pleurant
Par la ville et par les champs.
Madame la roine, je viens à vous
Et vous apporte roses et fleurs.
Vous plaît-il point que je me couvre ?
Le roi boit ! le roi boit !
Adieu Noël !
Notre roi est couronné.
Linge, linge, lange,
Chapelet de frange.
- Qui vivent ! - Saint-Sauveur-le-Vaillant.
- Je le vais quérir, quérir,
- Je le vais quérir, mon petit coq.
Il pleut, Dieu le veut.
Mes oysons ! mes oysons !
La rochete en reviendra.
A climuchettes missantu.
- Qui les rabat ?
- La fille au bâtard.
- Qui les raconte ?
- La fille au vicomte.
Patris qui l'a dit,
Il a menti !
Il est beau de sa charnure.
Beau couteau, belle ceinture.
Belle femme doit avoir partie
A la souppe à Monville au Jaflier.
Beau Nicolas,
Le gros, le gras,
Le chiquette,
Le loquette,
Dès qu'il est dehors, il est dedans.
Marguerite, fleur de lys,
Quand irons-nous en paradis ?
Il est aujourd'hui cache-mains !
Soule-toi, Galiagal.
Lire lire, pot d'étain,
Nous nous marîrons demain.
Beau père, beau fils,
Il m'était ce soir avis
Que la croix du paradis
Etait au pied de mon lit ;
Mais c'était la ronde pomme
Que Dieu fit porter à Rome,
Et porter et rapporter
Dans un chariot de fer.
J'ai une jambe de verre
Et une jambe de terre ;
Si vous m'envoyez bien loin,
Je cherrai à terre.
Mon compère Roubaron,
Donne-moi plein pot de ton bouillon.
Ton toupin est revenu de mort en vie.
Il sera jeté au pilori !
Colin morue
Ventre de grue !
A saint Aigan, sois-tu, pelé !
Domine, admiston ?
- Le premier sentu La vesse lui pend au cul.
- Maître, celui-ci a vessi.
- Sens-lui à l'épaule.
- Sauge, persil,
Mon coeur m'a dit
Que tu as vessé.
- Et où ? - ici.
Rends-toi, larron, je suis gendarme.
Gare le cul, voici les verges !
Mords-en un étron,
Et ne mords point à ma chanson.
Bon enfant mange de la chandelle.
Va chier à la Renelle.
- Veux-tu me faire des questions ?
- Tu ne saurais que répondre.
- En beurre puisses-tu fondre.
- Que fais-tu là ?
- Je fais des lanternes
à mettre au cul au demandeur.
Qu'est-ce qu'il demande, ce bossu daliquan ?
- Miau ! miau ! miau !
- Ce chat-là puisse manger la foire aux autres !
- Si mon cul devient pâtissier... ?
- Tu mangeras des gaufres.
- Colette qui a deux cornes au cul
Et une en tête ; la mort y est.
Jeanne Trou d'âne, chapeau de fêtu,
Les pattes à terre et le nez au cul.
Mais ayez soin que Dieu vous soit en aide.
Deux loups mangeraient bien une brebis.
Il faut rendre ou prendre,
Ou la mort d'enfer attendre.
Je n'estime rien audessus ;
Car qui n'a foi n'a rien
Non plus qu'un chien.
Qui vesse perd, qui pette gagne.
Fais-en comme Margot fit de ses tripes,
Trainées, rôties, bouillies, aux cendres.
D'une fille dépucelée
Entre chien et loup.
Les loups puissent manger les femmes aux prêtres,
Les loups, les loups puissent manger prêtre et tous.
A quatre heures, Colas,
Que lui faut-il faire ?
- Lui faut mettre le cul devant
Et la panse derrière.
Guerelo, Guerelo, ma compaignette,
J'ai du pain à ma pouquette
Et du fromage en mon sein,
J'en mange quand j'ai faim.
Bonhomme, Bonhomme,
As-tu point mis ton haut bonnet ?
Dando inventa qui preferranta lenta .
Hâte-toi, Regnault, ta soupe se gâte !
Je ferai beaucul et magister
Que je n'en aie guère.
Moisson, moisson (moineau), montez l'échelette
Et défendez votre queue.
Il semble qu'il n'ait jamais mangé de soupe chaude.
A la danse des foireux
Il n'y a âme que nous deux.
J'ai porté la queue de la brue au monastère.
Par le bien qui est en femme,
Je ne jure pas grand chose.
La truie que vous demandez,
Guillebert la mène.
Tu y es, laisse-toi choir.
Mets-toi là, il n'y vient ni chiens...
- Il ne fera point de vieux os.
- Bran à ma gorge, que tu as de jargon !
- Du foin à la mulle Saint Ouen.
Tu ne joûras point à notre moûtier,
Si tu ne payes quelque chose.
Tu y viens bien crêté.
Il en est bien ceint par le cul.
Sentez, sentez ; s'il ne sent bon,
Je le veux perdre.
En rue, en rue, pastourelle,
Tes brebis sont dans la javelle !
Entre vous, petits enfans,
Qui allez, allez à la moutarde.
Entre Duclair et La Fontaine
Qui va en Flandre sans couteau,
Et a fromage pour tout mets,
C'est le plus profond de la Seine,
Il le doit tailler épais.
- As-tu point vu ce boiteux ?
- Quel boiteux ? - Qui a le cul fendu.
- Ton nez entre deux !
Et tu es si entrant
Que tu me l'as mis au fin firouet.
Je me loue à toi,
Par la foi de mon petit doigt,
Tout tant que je te verrai (servirai ?)
J'en aurai la moitié
Jusqu'à la Saint Jean d'été.
Voilà qui perdit son poussin,
Voilà qui en vit l'aile,
Voilà qui la rôtit,
Voilà qui la mangit,
Voilà la petite souris
Qui jamais n'en tâtit.
Au fond du carrel
Je retiens la longue
Et défends soufflé et rabattu.
La croix fauldret te puisse faire manquer,
La croix denier (me) puisse faire gagner.
Tu feras bien ce que je ne saurais faire.
- Et quoi ? - Tu baiseras bien mon cul,
Et je ne le saurais baiser.
- Veux-tu venir ? - Et où ?
- Au moulin de liche-trou.
- Eh ! prête-la-moi ! - Et quoi ?
- Ta langue à torcher mon cul.
- Catelinette, vous petez.
- Ribaud moine, vous mentez.
Par la foy de mon corps,
Voilà belle compagnie ;
Et c'est bien le Diable et plus !
Poucherot, lèche-pot.
Croix ou pile pour qui l'aura.
- Veux-tu jouer au porc brûlé ? - Oui.
- Couche-toi sur le ventre.
- Va chercher des fétus (de paille), j'ai du savon
Et nous ferons des cloquettes.
Oui-dire va par la ville
Et baise cul par les maisons.
Et une, et deux, et trois, et quatre !
Est-tu gentilhomme ? Voilà pour ta gentillesse !
Fourche de fer, fourche d'érable,
Va-t'en là haut à notre étable,
Qui est derrain à ce tuyel :
A ce bout ou à ce milieu.
Ouvrez votre huis, ouvrez,
Nouvelle mariée !
Qui a vessi, vessi, vessi ?
Rouge pomme me la dit.
De la reglisse pour des épingles, ça ! ça !
Beau temps ou mouillé,
La bru brûlée
Ramène sa fusée.
Hue ! ma brèlière est décousue.
Gare l'eau ! trois fois.
Laquais, borde de soupe et de navets.
- Où est ton maître ? - Il est aux blés.
- Fils de putain, courez après !
- Domine, crepuit ! Il est rasibus de la rèle.
Nourrice, donnez lui votre cul à teter !
Nouë ! ils sont pris s'ils ne s'envolent.
Ma fay, vère !
- Paris, venez parler au Roi.
- Oserai-je ? - Oui.
- Monsieur, je suis venu. Que ferai-je ?
- Veux-tu jouter pour la brindolle
Et choquer pour le toupin ?
- Je ne suis pas de ta sorte.
- Ma toupie est déboulée.
Nostradamus l'avait bien dit.
A la part de la souris,
Qui la trouve, c'est pour lui.
Un chien nourri De pain fétis,
Qui m'a donné
Grand appétit.
Oublieur, holà !...
Porte-moi chier.
- Haut et bas la cheminée !
- Il a pété sur les andouilles.
Je vous commande et recommande,
Comme le roi fit à son sergent,
Et la reine à son enfant...,
Que vous baisiez celui-là au cul.
- Matelot, qui n'as qu'un oeil,
Pêche-moi un hareng borgne.
- Va du jarret ! le cul te flageole !
Je te pince sans rire.
Richard, Richard, crac ! crac ! crac !
Qui a vessé, il aura un denier.
Pair ou non ; qui choque deux a tout.
Je te pique sur sept.
Qui balaie son aire N'a rien à la foire.
- Et d'où venez-vous, mire-li-moufle ?
- Je viens du marché ; souffle-lui, souffle !
Je vous vends le barillet, bien lié,
Bien bordé, bien barifaricoté.
S'il n'est bien lié, bien bordé,
Bien barifaricoté, je veux perdre
La liure, la bordure,
La barifaricoture.
Et qu'est-ce dans ton bonnet ?
C'est un étron qui prèche.
En veux-tu être, sans maître ?
Trois petits patés mi-chauds du cul.
- A part, à part, je suis venu,
Un pied chaussé et l'autre nu.
Ma Marotte elle m'a tant battu
Qu'elle m'a rompu les dents du cu.
Il a vessé, la queue lui fume.
Allons boire chopinette
De bon vin à la tassette.
Hori ho ! ma commère,
Au bout de l'aune faut le drap.
Regnault a perdu, la belle a gagné ;
Baillez lui à boire, la gorge lui brûle.
Je n'aime point l'aigre-moine.
- Je veux faire caca, pour faire dodo,
Et suis tant sot, mon frérot.
- Eh ! coupe ton aiguillette.
Tu as beau nez pour boire à la bouteille.
S'il ne le vaut, il le pèse.
Pour servir de moutarde après diner,
Faut-il tant de mots à marier Margot.
Ecolier de pied de boeuf ;
Vingt et quatre pour un oeuf,
Et autant pour une écalle :
Fi de toute la merdaille !
Tire ta dague raguet.
J'ai vu une puce
Sortir d'une huche L'épée au côté.
- Tu es habile homme,
Tu prends les poux à tâtons.
- Par la barbe je te tiens.
Pipe, moisson ; tu es glué.
Pardessus la courte caille
J'ai vu passer le court coulon,
Qui n'a fait, qui n'a dit,
Qui n'a barbotiné le nez.
Gardez-vous du loup pelé,
Qui a dents et sous dents,
Et oreilles de jument,
Et qui veut manger les gens
Et de ma galette... flic !
Je regardai par un butet,
Je vis Judas qui rôtissait ;
Je lui demandai un lardon,
Il me bailla un coup de bâton.
Brou ! ma mère, j'ai vu le diable !
Mes sabots font choq ! choq ! choq !
Ma mère, je veux... - Et quoi ?
- Du lard à deux couennes.
On hon oreillé de porc.
A la gatte, qui passe de huit perd.
Veux-tu jouer au pied de mouche
Ou au court fétu pour qui l'aura ?
Mignon pet le cat Madame.
Chasse-marée mange blanc pain
Et sa femme meurt de faim.
La vache noire
Qui va à la foire.
- Il est bien âne par nature
Qui ne peut lire son écriture.
- Adieu, panniers ; vendanges sont faites.
Les porcs vous mangeront : Friants de merde [ils sont].
Les petits bateaux qui sont sur la Seine
Ont-ils des pieds ?
Tripes sont saines à qui les aiment ;
Mais merde il y a.
Les grands bateaux en font-ils de petits ?
Qui fera rochette
Hai caperon dolent.
A Robec corbeille et tout !
Je suis débauchée,
Ma canne est cassée,
Plantez !
Veux-tu jouer à la sautereule,
Ou crocher pour qui aura le gal ?
Un pet épousa une vesse,
Et tous deux sortent d'une fesse ;
Et, quand en mariage sont,
Ils engendrent de beaux étrons.
- Achetez-vous point d'éguillettes
Matelot de chien ?
- Quand du gourd pivois ne pirai
Bien girard je me covirai.
- Qu'as-tu ? - C. (Sai : soif.)
- Qui te touche ? - T. (Tai : toi.)
- Qui vole haut ? L. (Aile.)
- Que crie la corneille ? - K. (Kaah !)
- Qui est céans ? - M. (Ame.)
- Qui a grandes oreilles ? - N. (Ane.)
- Qui arrête les chevaux ? - O. (Hô !)
- Qui regarde ? - X. (Yeix : yeux.)
- Qui est ce pansu ? - G. (Geai.)
- Qui est ce petit ? - I.
- Qui est derrière ? - Q.
Au joli bosquet croit la violette,
Selon les dépens la besogne est faite.
J'ai bibi au doigt ; je n'y bitis oncques
Il court partout comme un panier.
Il ne tient ni de bécarre ni de bémol,
Il ne tient que de nature.
Ro babe de son dos oniprincipie à marate
Cinq canards... et six jaux (coqs) bridés.
Ma roard tarodant.
Grossa bonae laticis pollucite sicera nobis
Haut nid pie a ; caille a bas nid ; rôt chat pris m'a
Serre pet cul l'a - Fourche a bec à l'herbe.
Rot gâté, gras bâton, entre et manie fêtu.
Con beatison.
Quand je vivois les vifs paissaient,
Et je suis mort, le vif m'emport.
Et pardessus les vifs m'en vais
Supra teton, supra collon,
Supra dorson, supra rognon, supra culon.
Faisons la bru et jouons à la branle au grenier.
Ce n'est que fretin à gober.
Mouchez-vous (ou) la Gargouille vous mangera.
J'ai mangé un oeuf,
La langue d'un boeuf,
Quatre-vingt moutons,
Autant de chapons,
Vingt congnons de pain :
Encore ai-je faim !
Enhui je ne tâtis, ni saluis.
Mouche guêpe, sors du creux
Et me happe si tu veux.
Bel et joliettement
Va la chèvre sur le mur.
- Bel et joliettement
Tu lui lècheras le cul.
A Croisset,
A la Bouille, pour un pet.
Hare ! Hare ! maréchal !
Un chien, un chat, une mouche,
Qui vont au brouet !
Bran à ta gorge ; c'est saffran !
Notre chat n'a point figué.
Un loup passant par un désert,
La queue levée, le cul ouvert...
- C'est bien, rapporte la pièce au trou
Et tu auras meshuy feillotte.
Il n'y a point d'attente aboule hors !
Pain blanc, pain chaud ;
Va-t-en là haut.
Soeur Acloque vienne à moi parler !
Je retiens fiquet volée.
Au cul le nez pour la froidure.
Eh ! l'Ebahi ? Toi ! fiche-toi hors d'ici !
Saute, saute, martinet,
De la fenêtre au jardinet.
Ma commère, prêtez-moi votre petit sas ?
- Ma mie, j'en sachette, j'en belute,
J'en fais tout mon petit cas.
Il n'est pas de bonne heure né
Qui n'y fourre son clou.
Pour sonetter et pour vesser
Il ne faut bouger du lit.
- Je vous vends le corbillon.
- Qu'y met-on ?
- Chou ! chou ! mes poussins !
- Ma mère ! caca !
Que j'aie la derraine,
Ou je ferai miaux.
Ma mère, serai-je point marié ?
Adieu ! hai ! l'homme :
Voilà mon roi couvert,
Dodo, dominette ! dodo, domino !
Gloria patri,
Ma mère a pétri :
Elle a fait une galette ;
Jamais je n'en tâtai miette !...
Je renie mon royaume
Pour sauver mon compagnon.
Il est de Priaux,
La chemise lui passe les drapeaux.
Il en sera pendu,
Aussi haut que le gibet,
Au Vivian avec ses gens.
Qui langue a à Rome va.
Cochonnet, va devant !
Tu as le bec affilé comme un raseur de guinaut.
Eh ! Vivian ! beau Vivian !
Es-tu sergent ? montre moi ta masse.
Croquet d'enfer qui en parlera.
Hélas! je l'ai perdu, mon pigeon, pigeonnet !
Au cheval fondu !
Ne vous en allez point et vous tenez ici :
Qui fait défaut perd son épingle.
Pape, pape, vole !
S'il est none, ci t'envoles,
Palibalam plan, palibalam plan.
Colimaçon, montre-moi tes cornes.
Je suis roi d'Antioche.
Quand je bois du vin clairet,
Tout tourne au cabaret.
Je retiens la sifflée et le coutelage.
Il fera beau temps,
Les marmousets sont aux fenêtres.
Y neige. Je n'ai point d'argent, aussi nage.
Adieu, jeux !
Il mange bien des mouches, qui n'y voit.
Houpe gay ! j'ai bu du cidre.
A l'hôtel ! à l'hôtel !
Je n'y suis pas, ni encore, ni encore.
Coucou, babelou,
C'est fait, démuchez-vous !
L'école est crevée,
La merde en sort.
Je serai bien mangeant, mangeant tout.
Le dernier a meilleur grain.
- Ma mère, mon petit frère a fait caca
Sur ses jarrets ! - Eh bien, torche-lui le cul,
O quouard.
FIN. |
(1) La version moderne de Me Epiphane Sidredoulx ne respecte pas vers à vers la version originale.
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