GADEAU DE KERVILLE, Henri
(1858-1940) : Observations relatives
à des Mammifères s'accouplant avec des Oiseaux.-Rouen : Impr.
Lecerf fils, 1917.- pp. 215-232
; 26 cm.- (Extrait du Bulletin de la
Société des Amis des Sciences
naturelles de Rouen, années 1914 et 1915)
Saisie du texte : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (20.IX.2013) [Ce texte n'ayant pas fait l'objet d'une seconde lecture contient immanquablement des fautes non corrigées]. Adresse : Médiathèque intercommunale André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@lintercom.fr, [Olivier Bogros] obogros@lintercom.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur l'exemplaire de la Médiathèque (Bm Lx : Norm n.c.) . Observations relatives à des Mammifères s'accouplant avec des Oiseaux par Henri Gadeau de Kerville ~*~Il se produit de temps à autre
des accouplements entre des mammifères
ou des oiseaux de sexe différent ou de même sexe appartenant à des
espèces plus ou moins distinctes et vivant à l'état domestique ; mais
il est plus curieux d'observer de semblables unions entre des
mammifères et des oiseaux.
Ayant vu, dans ma basse-cour expérimentale, à Rouen, un lapin s'accouplant avec un coq, et un autre cherchant à s'accoupler avec une poule, j'ai fait quelques recherches bibliographiques concernant les accouplements entre des mammifères et des oiseaux. Ces recherches m'ont procuré les observations suivantes que je crois intéressant de reproduire in-extenso. Je suis persuadé que des recherches bibliographiques plus étendues m'eussent permis d'augmenter leur nombre. J'ajoute qu'il est presque certain que des accouplements analogues ont été vus par des personnes qui n'ont pas songé à les faire connaître. L'accouplement de lapins avec des coqs ou des poules est un fait qui, je le pense, pourrait être constaté de temps en temps en faisant vivre séparément des lapins avec un coq ou une poule. Voici, d'après l'ordre chronologique de leur publication, les observations dont il s'agit, à la suite desquelles je donne la description de celles que j'ai faites :
« Il a été beaucoup parlé dans Paris, il y a quelques années, dit
de Réaumur (1), d'amours tout autrement étranges que celles d'une canne
et d'un coq, et d'un canard et d’une poule, des amours d'une poule et
d'un lapin. M. l'Abbé de Fontenu, que ses travaux suivis pour
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dont il est membre,
n'empêchent pas d'aimer la Physique et de faire des expériences et des
observations curieuses, communiqua à l'Académie des Sciences ce qui se
passoit dans la maison de M. son frère, où il demeure, entre une poule
et un lapin ; il l'informa de la forte inclination que ces deux animaux
si mal assortis avoient prise l'un pour l'autre, qui étoit telle que le
lapin en usoit avec la poule comme il eût fait avec une lapine, et que
la poule lui permettoit tout ce qu'elle eût pû permettre à un coq. Ce
fait parut à l'Académie de ceux qui ne doivent être crus que lorsqu'on
est certain qu'ils ont été vus par des yeux qui savent bien voir. M.
l'Abbé de Fontenu en a de tels, mais il ne citoit pas le témoignage des
siens sur l'accouplement du lapin avec la poule, il ne l'attestoit que
sur le rapport de tous les domestiques de la maison, cocher, laquais et
cuisinière, et de personnes d'un autre rang, mais peu accoutumées à
faire des observations, qui prétendoient voir journellement dans une
cour où le lapin et la poule vivoient ce que M. l'Abbé de Fontenu
n'étoit pas à portée d'observer de son cabinet. Je ne lui eus pas
plutôt fait connoître que je serois curieux d'avoir en ma possession la
poule et le lapin, pour m'assurer par moi-même de la réalité et de
l'étendue du goût qu'ils avoient l'un pour l'autre, que sa disposition
à me faire plaisir, dont je suis très-flatté et dont il m'avoit donné
bien des preuves, ne lui permit pas d'hésiter un instant à me promettre
que ces deux animaux seroient chez moi dès le lendemain.
» Le lapin et la poule me furent donc apportés dès le lendemain 24 juin ; je les logeai dans un lieu où j'avois la commodité de les observer souvent sans les troubler, dans une garde-robe où on entre par le cabinet où je travaille, et dans laquelle je pouvois voir ce qui se passeroit sans y entrer : cette garde-robe a une grande fenêtre assez basse, qui donne sur mon jardin. Jusqu'au 28 ils me parurent dans une parfaite indifférence l'un pour l'autre ; le changement de lieu les avoit apparemment troublés et occupés ; mais le 28 à 5 heures 1/2 du matin, je vis le lapin s'approcher de la poule, placer son corps le long d'un des côtés de celle-ci ; un instant après, laissant ses pattes postérieures à terre, il fit faire un saut, avec la légèreté propre aux lapins, à sa partie antérieure sur le dos de la poule qu'il saisit avec ses deux pattes de devant, à l'origine de l'une et de l'autre des ailes ; il approcha ensuite le plus qu'il put la partie postérieure de son ventre du derrière de la poule, et fit faire à cette partie de petits mouvemens très-prompts, dont la fin n'étoit pas équivoque. Il ne lui fut permis de rester en cette posture que pendant un temps extrêmement court, la poule n'étoit pas disposée à se prêter à ses caresses, elle n'avoit que peu plié ses jambes, elle alla en avant et lui échappa. » Le 29 ne me fit voir aucune agacerie de la part du lapin, je dis de la part du lapin, car la poule se conduisit toujours en poule modeste ; mais le 30, encore à 5 heures 1/2 du matin, je commençai à observer le jeu que j'avois vû le 28, et il fut répété à bien des reprises. Le lapin venoit de manger une feuille de laitue ; après avoir frotté ses pattes l'une contre l'autre, et les avoir frottées contre ses lèvres, il alla chercher la poule ; dès qu'il fut près d'elle, il ne tarda pas à élever prestement sa partie antérieure et à la poser sur le corps de celle-ci ; mais avant qu'il eût eu le temps de s'y cramponner, la poule sut se soustraire à l'embrassement ; elle étoit au milieu de la petite chambre, elle se sauva sous une chaise. L'ardent lapin l'y suivit, et malgré les bâtons de la chaise, qui rendoient très-étroite l'enceinte dans laquelle étoit la poule, il parvint à poser sur le dos de celle-ci la partie antérieure de son corps ; elle se débarrassa encore de lui et avança tout près du mur de la fenêtre contre lequel elle appliqua un de ses côtés. Le lapin ne tarda pas à profiter d'une position dans laquelle il étoit plus difficile à la poule de l'esquiver, il grimpa promptement sur elle ; celle-ci ayant toujours la même envie de lui résister, et l'embrasure de la fenêtre ne lui laissant pas assez de liberté de fuir, eut recours à la force, elle retourna la tête pour donner aux lèvres du lapin trois à quatre coups de bec qu'il ne prit pas pour des caresses et qui n'avoient nullement l'air d'en être, il se retira sur le champ de dessus elle ; il n'en fut pas quitte néanmoins pour les coups de bec qu'il avoit reçus, la poule lui en donna encore trois à quatre autres sur le devant de la tête. Ces coups le calmèrent, il resta tranquille auprès de la poule, il la laissa même s'éloigner sans la suivre, il alla lui-même de différens côtés. Au bout d'une demi-heure, après avoir mangé une feuille de laitue, le lapin parut avoir oublié les mauvais traitemens qui lui avoient été faits, il se rapprocha de la poule, recommença ses tendres attaques auxquelles elle ne parut pas plus disposée à se rendre qu'elle se l'étoit montrée auparavant. Inutilement parvint-il à grimper sur son dos à trois reprises différentes, elle ne lui permit pas de rester dans cette position ; pour s'en défaire elle monta sur un tabouret assez bas, le lapin y fut presqu'aussitôt monté qu'elle et fit de nouvelles tentatives qui ne furent pas plus heureuses que celles qu'il avoit faites lorsque la poule étoit à terre. » Le lapin cessa des poursuites qui lui avoient si mal réussi pendant près d'une heure, après laquelle ses accès de tendresse le reprirent ; vers les 7 heures, il se rapprocha de nouveau de la poule, qui un peu auparavant avoit cocoté, mais très-doucement ; elle étoit au milieu de la chambre lorsqu'il porta la partie antérieure de son corps sur le dos de celle-ci avec une nouvelle ardeur ; il sut s'y mieux cramponner peut-être qu'il n'avoit fait jusqu'alors, ou peut-être que la poule n'avoit plus la même envie de le fuir ; elle fit pourtant quelques pas en avant, mais assez lents, et ayant ses jambes un peu fléchies. Le lapin passionné tint ferme et ne l'abandonna pas, aussi le moment où elle alloit consentir à être subjuguée étoit-il proche ; elle s'accroupit comme fait toute poule qui après avoir fui devant le coq consent à souffrir ses caresses ; elle permit au lapin de se poser comme il le voulut ; il laissa ses deux jambes postérieures à terre et disposa son corps tout du long du dos de la poule dont la queue se trouva jetée, par la pression des cuisses du lapin, sur le côté gauche; enfin la poule devint pour lui une lapine ; il resta sur elle en action quatre à cinq fois plus de temps qu'un coq n'y fût resté. » Mais la jonction fut-elle aussi complète que celle d'une poule avec un coq, d'un lapin avec une lapine ? c'est ce que j'ignore ; ce que je sais, c'est que ce qui se passa fut suffisant pour refroidir le lapin ; non seulement il ne chercha plus à inquiéter la poule pendant plus de deux heures de suite, il sembla même n'avoir besoin que de repos ; il passa ces deux heures sur le tabouret dont il a été parlé, sans s'y donner de mouvement, sans y changer de place. » La poule ayant porté si loin sa complaisance pour le lapin sous mes propres yeux, il ne me fut plus permis de douter de ce qu'on avoit rapporté s'être passé entre l'un et l'autre dans leur première habitation, et il ne me parut plus aussi nécessaire de suivre avec assiduité leurs démarches. D'ailleurs, s'il ne m'étoit pas possible de décider si en mon absence la poule avoit été aussi traitable que le lapin l'avoit désiré, il me l'étoit au moins de juger s'il l'avoit laissée tranquille ou s'il l'avoit tourmentée. Si une poule étoit capable de honte, et que la nôtre eût connu l'état dans lequel les caresses du lapin la mettoient, elle n'eût osé se montrer à coq quelconque ; elle étoit tout autrement chiffonnée qu'il ne semble permis à une poule de l'être. Nous avons dit que le lapin débutoit par poser ses deux pattes antérieures sur le dos à l'origine des aîles ; chaque patte poussoit en en haut, vers la tête, les plumes qu'elle rencontroit, elle les obligeoit de se rebrousser et de laisser une place où les chairs étoient presque à découvert ; il restoit donc deux empreintes des embrassemens du lapin sur le dos de la poule, et ces empreintes étoient d'autant plus marquées et plus étendues que les embrassemens avoient été plus réitérés et plus longs. Une autre empreinte faite par les caresses du lapin étoit encore aisée à remarquer sur les plumes les plus proches du derrière, mais ordinairement d'un seul côté ; là, au lieu d'avoir été plus relevées vers la tête comme celles dont il vient d'être parlé, elles avoient été plus comprimées vers le corps, elles formoient un enfoncement ; les bouts des dernières plumes de l'aîle, moins forts que le reste de la tige, avoient cédé à des pressions du corps ou des cuisses du lapin, et même à celles des pattes de devant qui les avoient frottés lorsqu'il s'étoit retiré de place, soit de gré, soit forcément. » Il y avoit donc des temps où la poule étoit dans un grand désordre ; elle faisoit de son mieux pour le réparer en rajustant ses plumes avec son bec, mais ce n'étoit pas un ouvrage de quelques momens, un jour y suffisoit à peine, parce que les plumes avoient besoin d'être ramenées à leur première position par le ressort de leur portion logée dans les chairs, qui quelquefois avoit été trop forcé. Ces amours si bizarrement assorties m'ont paru mériter que j'en tinsse une espèce de journal pendant près de deux mois ; elles ne se sont pas constamment soutenues avec la même ardeur, elles avoient leurs accès séparés les uns des autres par des intervalles, quelquefois d'un jour et quelquefois de plusieurs jours de suite. J'étois presque sûr qu'il n'y avoit pas eu d'agaceries de la part du lapin pendant celui où je ne lui en avois point vû faire, lorsque je ne retrouvois le soir aucun dérangement dans les plumes de la poule. Depuis le 7 de juillet jusqu'au 15, le lapin me parut tombé dans l'indifférence, et l'arrangement des plumes des aîles de la poule me le confirma ; mais l'après midi du 15 j'eus preuve que ses sentimens s'étoient ranimés, parce que je trouvai les plumes proche de l'origine de chaque aile extrêmement chiffonnées et relevées, que d'un côté celles d'auprès de la queue avoient été enfoncées. » Non seulement il continua d'être passionné le 16, je lui vis mettre même plus de galanterie dans ses amours qu'il ne l'avoit fait encore, je le vis sauter par-dessus la poule d'un côté à l'autre, et pour s'ajuster sur le corps de celle-ci s'élancer et porter subitement ses deux pattes antérieures près de l'origine des aîles. La poule l'ayant empêché de rester dans cette position, ce fut alors qu'il fit ce qu'on peut attendre de plus galant d'un animal de son espèce ; en sautillant avec légèreté il décrivit un cercle dont elle occupoit le centre, il parcourut cinq à six fois ce cercle, et dans le même sens, en continuant de faire de petits sauts ; il s'approcha ensuite de la poule qui, n'ayant pas été gagnée par ces gentillesses, sauta sur un tabouret sur lequel il la suivit, paroissant désirer de tenter de nouveau l'aventure. Il étoit difficile qu'il retînt la poule dans une place si étroite ; celle-ci, pour se mettre encore plus en sûreté, alla se jucher sur le bord d'une boîte remplie en partie d'herbes destinées au lapin. Il fut forcé d'y laisser la poule tranquille ; je me lassai aussi de les observer, et quand je retournai les revoir au bout d'un quart d"heure, l'amant me parut retombé dans une indifférence qui sembloit m'annoncer que le moment où il avoit été rendu heureux m'avoit échappé, il passoit près de la poule sans la regarder. Pendant qu'elle étoit accroupie à terre, il se tint à son tour tranquille sur le tabouret ; il fut une heure et demie sans montrer ni gaieté ni vivacité, il prit, pour ainsi dire, un air sournois et ennuyé. » Je n'aurois à rapporter que de pareilles alternatives de passion et de froideur si je continuois à raconter comment il se conduisit pendant près de deux mois que je le tins dans ma garde-robe ; je ne l'en fis sortir qu'après que j'eus lieu de croire qu'il n'avoit plus rien de nouveau à me faire voir ; ce ne fut même qu'après avoir mis sa constance à une épreuve propre à m'apprendre s'il avoit un goût décidé pour la poule avec laquelle il avoit toujours vécu, ou s'il étoit capable d'en prendre un pareil pour une autre. Je lui en choisis une extrêmement familière qui venoit à tous ceux qui l'appeloient, et surtout aux Dames, et qui se présentoit d'elle-même lorsqu'on la vouloit prendre entre ses bras ; mais cette poule, si familière avec les figures humaines, se montra effrayée de celle du lapin. J'ai eu lieu de croire qu'il n'eût pas tenu à celui-ci qu'ils n'eussent vécu ensemble dans la plus grande intimité, mais toutes les fois qu'il tentoit de s'en approcher, elle s'envoloit en chantant comme chante une poule effarouchée ; elle ne parut point s'accoutumer à le voir. Je les séparai après qu'ils eurent habité quatre jours ensemble, pendant lesquels le lapin ne fit aucun progrès auprès d'elle. Cette séparation fut à la vérité un peu prompte, des mois eussent apparemment fait ce que des jours n'avoient pù opérer; ce cas-ci est bien un de ceux où le temps est un grand maître. » Pour ne me pas reprocher de m'être si fort étendu sur ce qui s'est passé sous mes yeux entre la première poule et le lapin, j'ai besoin de me rappeler le temps où tout Paris souhaitoit si fort d'en être instruit, le temps où je ne trouvois personne qui ne voulût que je lui racontasse ce qu'il y avoit de réel dans leurs amours, où la curiosité de les voir l'un et l'autre amenoit chez moi tant de gens de différens ordres. Mais ce qu'on étoit au moins aussi curieux de savoir, c'est quels seroient les produits d'une union si bizarre. On auroit voulu, et je l'eusse bien souhaité aussi, qu'elle nous eût valu des poulets vêtus de poil ou des lapins couverts de plumes. La poule étoit en ponte lorsque M. l'Abbé de Fontenu me l'envoya, et m'envoya avec elle deux de ses œufs ; je n'eus rien de plus pressé que de les mettre sous une poule qui couvoit; je ne savois pas alors faire éclorre les poulets dans des fours, et si je l'eusse sû, je n'eusse pas eu le déplaisir que j'eus deux jours après de trouver les deux oeufs cassés ; leur coque pouvoit être trop tendre et n'avoir pas été capable de résister aux frottemens et aux pressions que la couveuse leur avoit fait essuyer lorsqu'elle avoit voulu les arranger à sa manière. J'ai d'autant plus lieu de croire que la coque de ces œufs étoit mince, que la poule qui les avoit donnés en fit deux chez moi en différens jours, dont la coque étoit si peu capable de résistance, qu'ils furent cassés en sortant de son derrière ou peu après qu'ils furent sortis. Ceux qu'elle pondit dans la suite eurent des coques d'une meilleure consistance, mais le nombre en fut petit, il n'alla qu'à six qui furent couvés, et sans aucun accident, par trois différentes poules auxquelles ils furent distribués ; le terme après lequel ils dévoient l'avoir été assez long-temps arriva sans que rien en éclôt. Je les cassai les uns après les autres, et j'en trouvai cinq clairs, ou, comme nous l'avons assez expliqué, des œufs tels que ceux qui n'ont point été fécondés, et qui peuvent être gardés très-long-temps et même couvés sans se corrompre; les cinq œufs dont je parle étoient aussi très-sains. » Le sixième œuf différoit des autres en ce qu'il étoit puant et que son jaune et son blanc étoient mêlés ensemble ; cette différence, dont mon odorat s'étoit mal trouvé, paroîtra un point fort important si l'on est resté convaincu, par les expériences que nous avons rapportées au commencement de ce Mémoire, que le germe qui périt dans un œuf y est le principe de la corruption ; on en sera disposé à penser que le sixième œuf avoit eu un germe, qu'il avoit été fécondé ; on auroit donc été fondé à espérer qu'un animal s'y seroit nourri et développé, si quelqu'une de ces circonstances qui font périr le poulet dans l'œuf plus ou moins près du terme n'eût été funeste au germe dû à un accouplement de deux animaux si peu faits pour s'unir l'un à l'autre. Si j'eusse assez sû alors que les œufs qui se pourrissent ne sont pas les stériles, j'eusse souhaité avoir un plus grand nombre d'œufs de la poule avec laquelle le lapin avoit vécu maritalement, je ne me fusse pas tant pressé de les renvoyer tous deux avec beaucoup de remercîmens à M. de Fontenu qui avoit eu la politesse de me les offrir pour toujours. Mais on réussiroit probablement à avoir des œufs de quelqu'autre poule trouvée agréable par un lapin, et à qui le lapin ne déplairoit pas, en les faisant habiter l'un et l'autre seuls dans une même loge pendant plusieurs mois, et surtout si on les mettoit ensemble très-jeunes ; la nôtre et son lapin étoient déjà âgés lorsqu'ils commencèrent à se connoître. » Les soins que j'aurois pû prendre pour parvenir à r'avoir, par le moyen de l'éducation, un couple pareil, m'ont été épargnés par M. Vallon, Contrôleur de la maison du Roi, qui s'est montré plein du plus grand zèle pour la propagation des fours à poulets ; lorsque son devoir ne le retient pas à la Cour il réside à Beauvais, où par son exemple et par ses discours il est parvenu à faire établir plusieurs fours, et même dans les environs. Ayant trouvé à Beauvais une poule et un lapin qui étoient encore mieux ensemble que ceux dont il vient d'être tant parlé, qui étoient encore moins réservés dans leurs amours, il s'est fait un plaisir de me les procurer. La dernière poule étoit bien autrement traitable pour son lapin que la première pour le sien ; si la pudeur est connue des poules, la seconde l'avoit entièrement perdue, on ne la voyoit presque jamais fuir le lapin, et souvent elle le cherchoit, souvent elle lui donnoit de très-petits coups de bec qui ne pouvoient être pris que pour des agaceries. Chacun a sa façon de faire l'amour ; le nouveau lapin en avoit une tout autrement rude que celle de l'autre, il arrachoit les plumes du corps de la poule, et celles de ses aîles qui tenoient mieux, il les cassoit tout près du tuyau. Aussi étoit-il parvenu à la mettre dans un si grand délabrement qu'elle étoit presque nue. Par pitié pour cette malheureuse poule et afin de donner le temps à ses plumes de revenir, et qu'elle pût en être vêtue comme une poule a besoin de l'être pour pondre, on les avoit séparés quelque temps avant que de me les envoyer. Lorsqu'elle arriva chez moi elle recommençoit à être un peu habillée, mais les grandes plumes des aîles qui n'étoient pas tombées étoient extrêmement courtes, il ne restoit pas un pouce de longueur visible à quelques-unes, et les plus longues avoient à peine deux pouces. Je n'eus garde de la faire loger avec un lapin qui la ménageoit si peu. Je ne les ai fait habiter ensemble que quelques heures par jour, encore n'étoit-ce pas tous les jours; il a été rare qu'ils les aient passées ensemble sans que le lapin ait exigé de la poule ce qu'en eût exigé un coq ardent. Quelquefois les caresses les moins équivoques ont été répétées deux ou trois fois dans moins d'un quart d'heure; la présence des spectateurs ne les trou-bloit aucunement. Je n'ai eu qu'un œuf de cette poule qui a été clair, et l'espérance d'en avoir d'autres m'a été ôtée par sa mort arrivée les premiers jours de novembre. C'est encore au même M. Vallon, qui m'avoit rendu possesseur de ce couple singulier, que j'ai dû le canard et la poule qui s'étoient pris d'inclination l'un pour l'autre. » Ce fut moins pour consoler le lapin, et pour lui adoucir la perte qu'il avoit faite, que pour savoir si une autre poule répondroit aux avances que je le croyois disposé à lui faire, que je lui en ai donné une nouvelle pour compagne. J'ai mis le lapin dans une longue cage avec une poule qui de toutes celles de ma basse-cour ressembloit le plus à la poule qu'il avoit perdue, circonstance qui pourtant pouvoit être assez inutile. Peu de jours se sont passés sans qu'il ait paru chercher à vivre avec elle comme il vivoit avec l'autre. La nouvelle poule a montré d'abord beaucoup de répugnance à souffrir ses approches. De quoi le temps ne vient-il pas à bout? et comment ne s'apprivoiseroit-on pas avec la seule compagnie qu'on ait jour et nuit ? enfin au bout de deux mois ou environ la poule a été surprise dans un moment où elle ne laissoit plus rien à désirer au lapin ; on l'a observée plusieurs fois depuis dans des momens où elle avoit pour lui la même complaisance, et peu à peu elle en est venue à montrer pour lui la docilité outrée de celle qu'elle a remplacée; tout se passe avec aussi peu de décence. Pour conserver les plumes de la poule on ne les laisse pas habiter ensemble continuellement, une mince cloison très-mobile sépare le logement en deux parties égales ; dès qu'on enlève la cloison, le lapin ne tarde pas à se rendre auprès de la poule et d'en exiger ce qu'elle se montre presque toujours disposée à lui accorder sur le champ. Elle a commencé à pondre quelques œufs qui se sont trouvés clairs ; peut-on espérer qu'elle en donnera quelqu'un qui aura été fécondé ? » Il est étonnant que de Réaumur, qui, dans son ouvrage en question, a non-seulement indiqué les mois, mais aussi quelques-uns des jours où il a effectué les observations dont il s'agit, n'ait pas indiqué les années. Relativement aux observations qu'il fit sur le lapin et la poule que l'abbé de Fontenu lui avait procurés, il dit dans la première édition de son ouvrage, parue en 1749, qu'elles datent de quelques années. Quant aux observations faites sur le lapin et la poule que lui avait procurés M. Vallon, cet immortel naturaliste les effectua entre la publication de la première et de la seconde édition de son ouvrage.
« Quelque chose de plus singulier encore, dit l'abbé Dicquemare (2), et
qui parut même fort étrange, ce sont les amours d'une poule et d'un
lapin déjà âgés, dont tout Paris voulut être instruit, et qui ont été
observés pendant plus de deux mois avec un très-grand soin (3). Le
lapin en usoit avec la poule comme il eût fait avec une lapine, et la
poule lui permettoit tout ce qu'elle eût pu permettre à un coq. La
liaison ne fut peut-être pas si intime, mais le lapin parut n'avoir pas
besoin de femelle lorsqu'il avoit couvert la poule. Ce lapin sembla
prendre du goût pour une autre poule qui, pendant quatre jours qu'ils
furent ensemble, n'en prit pas pour lui. Les œufs de la première, qui
furent cassés sous une poule couveuse, parce que leur coque étoit
mince, auroient peut-être fait voir des poulets velus. Je ne crois pas
qu'il naquît aussi aisément de ces œufs des lapins couverts de plume ;
plusieurs autres, après avoir été mis sous une poule pendant le tems
ordinaire, se trouvèrent n'avoir pas été fécondés ; l'un d'eux étoit
puant et avoit le jaune confondu avec le blanc ; peut-être le germe, en
périssant, avoit-il fait périr l'œuf ? Ces amours d'une poule et d'un
lapin n'ont pas été restraints aux seuls individus dont nous venons de
parler ; mais on n'a pu avoir de ces accouplemens que des œufs qui
n'étoient pas fécondés. Malgré les détails circonstanciés et les noms
des observateurs, on a voulu n'y reconnoître qu'un lapin vicieux ou
trop ardent qui, faute de femelle, se servoit de la poule de la maison
comme il se seroit servi de tout autre meuble, et on a prétendu qu'il
étoit hors de toute vraisemblance de s'attendre à quelque production
entre des animaux d'espèces si éloignées, sur ce que de l'union d'un
lièvre et d'un lapin, dont les espèces paraissoient tout-à-fait
voisines, il n'est résulté rien, au moins dans les épreuves qu'on a
tentées. Il demeure toujours constant que non-seulement deux
quadrupèdes différens, mais même un quadrupède et un oiseau peuvent se
rechercher, se caresser, s'accoupler, et même devenir, pour quelque
tems, indifférons après l'accouplement ; il est désagréable de n'en
avoir pas vu le résultat ; mais d'autres circonstances semblent nous
l'offrir.
» Le 26 Juin 1777, on m'annonça qu'un particulier, demeurant au Havre, avoit dans son jardin, au village d'Ingouville, un pigeonneau monstrueux, couvert de poil de lapin, en ayant aussi la chair et surtout les cuisses, et que ce pigeonneau étoit provenu d'une pigeonne couverte par un lapin. Je fus à ce jardin, et après avoir vu le pigeonneau où je trouvai beaucoup à rabattre de ce qu'on m'avoit annoncé, je demandai au Propriétaire ce qu'il savoit sur la naissance de l'oiseau. Il me dit qu'un autre particulier, qu'il ne nommoit pas, ayant chez lui des lapins d'Angora, un mâle et plusieurs femelles, et des pigeons aussi mâles et femelles, une pigeonne, quoiqu'elle eût son mâle, s'étoit tellement familiarisée avec le lapin, qu'on l'avoit vue se mettre l'estomac contre terre, et le lapin la couvrir. Il m'assura que ceci lui avoit été dit avant la naissance du pigeonneau ; qu'il avoit vu la pigeonne rechercher le lapin, le béqueter par les oreilles et lui faire des caresses marquées ; il me montra aussi la pigeonne qu'il avoit achetée, et je me suis apperçu par des questions réitérées, faites de loin à loin, que s'il n'avoit pas acheté le lapin, c'étoit parce qu'il craignoit de dévoiler sa pensée au vendeur qui le lui auroit vendu fort cher, ou plus encore par l'espérance mal combinée d'avoir un pigeon unique. Je sais combien on doit être en garde contre les exposés de gens mystérieux ; je n'ai donc négligé aucun moyen d'être instruit des circonstances, et j'ai appris que l'œuf qu'on suppose avoir été fécondé par le lapin, et dont est sorti le pigeonneau, n'a été ni précédé, ni suivi d'un autre œuf ; que le pigeon mâle de la pigeonne ne vouloit pas le couver; qu'on fut obligé de l'y contraindre ou de l'y déterminer en le mettant dessus ; que l'œuf a enfin éclos, et le pigeonneau venu à bien. Lorsqu'il a été en état de manger seul, on l'a vu aller avec le lapin mangeant du son. Comme la plus grande partie de son plumage sembloit tenir du poil du lapin, à six semaines on le pluma, afin de voir s'il lui reviendroit des plumes mieux formées ; il en est repoussé de semblables aux premières ; depuis que je l'ai vu pour la première fois, il a mué, et ses plumes sont encore repoussées de même ; ce pigeon est mâle ; les autres mâles ni les femelles ne peuvent le souffrir; on lui a donné des femelles assez jeunes pour qu'elles pussent s'accoutumer avec lui ; elles ne l'ont pu souffrir, excepté une très-ardente qu'on lui avoit choisie exprès ; elle le recherchoit, il n'étoit pas insensible ; on l'a vu cocher cette femelle, mais les œufs ne se sont pas trouvés fécondés ». A la suite de ces lignes, l'abbé Dicquemare donne une longue description de ce pigeon monstrueux qui, cela va sans dire, n'était nullement le produit du lapin et de la pigeonne.
« M. Fouquier, inspecteur des domaines de l'État, a vu de ses propres
yeux à Écoville (Calvados), dans une ferme appartenant à M. Calenge,
dit le Dr Paul Broca(4), un chien de moyenne taille prendre pour
maîtresse une oie de Guinée à qui cette union excentrique ne déplaisait
nullement (5) ».
L'Oie de Guinée, intermédiaire entre les Cygnes et les Oies, appartient
au genre Cygnopsis et non au genre Oie (Anser) proprement dit. C'est
le Cygnopsis cygnoïde (Cygnopsis cygnoides L.), espèce qui a été
domestiquée. « Un petit chien de rue, âgé de 18 mois, dit Cadiot (6),
jouait fréquemment dans une cour où étaient entretenues un certain
nombre de poules. Chien et poules vivaient en bonne intelligence. Le
chien prit l'habitude de saisir l'une des poules et d'effectuer sur
elle les mouvements du coït. D'abord la poule se défendit, puis, peu à
peu, elle se prêta aux manœuvres du chien, enfin elle finit par
rechercher celui-ci, même par provoquer l'acte : elle se plaçait
accroupie devant le chien et, par un caquetage particulier, lui
manifestait son désir. Les choses persistèrent ainsi pendant plusieurs
semaines. Pour y mettre fin, on dut sacrifier la poule ».
Je termine ici les observations que j'ai cru intéressant de reproduire et j'arrive aux faits qui se sont passés sous mes yeux. Le 21 mars 1916, j'observai, dans un des compartiments de ma basse-cour expérimentale, à Rouen, un lapin de taille moyenne, à pelage noir mélangé de gris, âgé de deux ans, qui s'accouplait avec un coq de petite taille, à plumage blanc. Il tenait ce dernier enlacé dans ses pattes antérieures, et, à un moment donné, son corps eut le frémissement particulier qui se produit dans l'accouplement normal de ce rongeur. Ce lapin était privé de lapine depuis plus de cinq mois. Occupé par mes fonctions d'infirmier bénévole à l'un des hôpitaux de Rouen, et par mes travaux scientifiques, je n'avais pas les loisirs d'observer le lapin et le coq en question. Je chargeai mon préparateur d'histoire naturelle, M. Lucien Horst, d'aller les voir de temps en temps et de noter avec précision les observations qu'il pourrait faire. Dans la seconde quinzaine d'août de la même année, ce dernier vit le curieux accouplement de ces deux animaux. Le lapin, après avoir tourné plusieurs fois autour du coq, l'enlaça dans ses pattes antérieures, tenant dans sa bouche des plumes du cou de l'oiseau, et son corps eut le frémissement particulier qui se produit dans le coït normal des lapins. Plusieurs de ces accouplements eurent lieu dans l'espace d'une demi-heure environ. Le coq avait les pattes ployées sous lui, position due presque certainement au poids du lapin. Le 8 septembre de la même année, mon préparateur vit le lapin essayant de s'accoupler de nouveau avec le coq. Ce dernier ne s'y prêta point, et, devant l'insistance du lapin, il rentra dans l'intérieur du compartiment où ce dernier ne le poursuivit pas. Il convient d'ajouter que, du 30 mars au 3 mai 1916, ce lapin vécût avec une lapine. Étant donné que le lapin et le coq dont il s'agit ne furent observés que d'une manière accidentelle, il est très probable que le curieux accouplement en question se produisit un certain nombre de fois. Le 6 mars 1917, je mis avec un autre lapin de taille moyenne, à pelage noir mélangé de gris, âgé d'environ deux ans et demi, une poule de petite taille, à plumage soyeux et de coloration foncée. Le lapin flaira de suite la poule et, à diverses reprises, essaya de s'accoupler avec cette dernière, qui, de temps en temps, lui donnait un coup de bec. A un certain moment, la poule s'affaissa sous le poids du lapin ; mais l'accouplement n'eut pas lieu. Ce lapin était privé de lapine depuis plus de huit mois. Mon préparateur d'histoire naturelle et moi n'avons pas observé, dans ma basse-cour expérimentale, de tentatives d'accouplement d'un lapin russe qui était avec un coq, et d'un lapin angora blanc qui se trouvait avec des coqs et des poules. Ces faits négatifs ne permettent évidemment pas d'en conclure que les deux lapins en question ne cherchèrent pas à s'accoupler avec un coq ou une poule. En résumé, les observations d'accouplement relatées dans les pages précédentes concernent cinq espèces d'animaux vivant à l'état domestique : deux mammifères et trois oiseaux : Lapin et poule. [De Réaumur]. Lapin et coq. [Henri Gadeau de Kerville]. ? Lapin et pigeonne. [Abbé Dicquemare]. Chien et poule. [Cadiot]. Chien et Oie de Guinée. [Dr Paul Broca]. Au sujet de l'accouplement d'un lapin et d'une pigeonne, relaté par l'abbé Dicquemare, je pense qu'il convient de mettre un point de doute. Parmi les accouplements en question, certains sont-ils des accouplements internes ? En d'autres termes, y a-t-il parfois introduction du pénis du mammifère dans le cloaque de l'oiseau ? De plus, y a t-il émission de sperme ? Les observations ci-avant ne contenant pas de renseignement au sujet de l'introduction du pénis du mammifère dans le cloaque de l'oiseau, je ne peux rien indiquer à cet égard, mais je penche pour la négative. Quant à l'émission de sperme, je ne saurais dire si elle se produit lorsque le corps du lapin frémit d'une façon particulière, comme dans l'accouplement normal de ce rongeur. Je crois que, dans ces unions entre des mammifères et des oiseaux, c'est le besoin sexuel et l'absence d'une femelle de son espèce qui pousse le mammifère mâle à s'accoupler avec un oiseau, soit de l'autre sexe, soit du même sexe que lui. Je crois aussi que, pour satisfaire son besoin sexuel, le mammifère mâle est indifférent au sexe de l'oiseau. Quant aux oiseaux, je pense qu'ils ne ressentent aucune excitation sexuelle dans ces accouplements. De plus, il me paraît certain que les différentes conditions de l'état domestique augmentent le besoin sexuel et, par suite, favorisent la production de ces curieux accouplements entre des mammifères et des oiseaux, qui, cela va sans dire, sont toujours stériles. NOTES : (1) DE REAUMUR. — Art de faire éclorre et d'élever en toute saison des Oiseaux domestiques de toutes espèces, soit par le moyen de la chaleur du fumier, soit par le moyen de celle du feu ordinaire, seconde édition, tome second, Paris, imprimerie royale, 1751, p. 339. (2) Abbé DICQUEMARE. — Remarques sur la possibilité et le résultat de liaisons étranges entre des Animaux très-différens, à l'occasion d'un Pigeon singulier, dans les Observations sur la Physique, sur l'Histoire naturelle et sur les Arts, avec des planches en taille-douce, dédiées à Mgr le Comte d'Artois, par M. l'Abbé Rozier, Journal de Physique, Paris, Ruault, septembre 1778, p. 213. (3) Il s'agit certainement des observations faites par de Réaumur, que l'abbé Dicquemare ne nomme pas, observations reproduites in-extenso dans les pages précédentes. (4) Dr Paul BROCA. — Mémoire sur l'hybridité en général, sur la distinction des espèces animales et sur les métis obtenus par le croisement du Lièvre et du Lapin, troisième partie, dans le Journal de la Physiologie de l'Homme et des Animaux, publié sous la direction du Dr E. Brown-Séquard, Paris, Victor Masson, t. II, ann. 1859, p. 224. (5) « Communication orale ». (6) CADIOT. — Sur les affections mentales chez les animaux, dans le Bull, de la Soc. centrale de Médecine vétérinaire, Paris, Asselin et Houzeau, ann. 1896, p. 257. |