N°2. Mercredi 28 juin 1944
Le Maréchal Pétain, chef de l'Etat, et le Président Laval, chef du
Gouvernement, me chargent d'être leur interprète auprès de la
population du Calvados et plus spécialement des villes et communes
sinistrées pour leur dire leur tristesse devant le martyre qu'elles
subissent et pour les assurer qu'elles ne seront pas abandonnées et que
l'impossible sera fait pour leur porter secours.
Le
Préfet du Calvados : Michel CACAUD.
Je tiens à remercier et à féliciter chaleureusement tous ceux qui ont
participé au sauvetage des blessés, aux devoirs à rendre aux morts, à
la lutte contre l'incendie, aux travaux de déblaiement et qui l'ont
fait souvent au péril de leur vie. Certains se sont particulièrement
distingués : tout le personnel médical, sœurs, infirmières, équipes de
la Croix-Rouge, Mission de France, séminaristes, pompiers, requis des
communes environnantes, mineurs de Béthune... D'autres se sont dévoués
pour assurer, dans des conditions extrêmement délicates, la nourriture
de la population, l'hébrrgement des sinistrés : Secours National,
fonctionnaires du ravitaillement. Les maires des communes d'accueil,
les cultivateurs se sont empressés pour soulager la détresse des
sinistrés. Aux uns et aux autres va toute notre gratitude. Continuons à
nous entr'aider, restons unis et solidaires, c'est le seul moyen qui
nous permette de traverser ces heures de deuil et d'épreuves.
Le
Sous-Préfet, P. ROSSILLON.
L'Œuvre du Secours National.
24 heures après le bombardement de Lisieux, les services du Secours
National étaient organisés dans notre ville en liaison avec les
services de Paris. Confection de 5.800 repas par jour. Distribution de
vêtements et objets de première nécessité. Attribution de secours en
nature et en espèces. Le Secours National déploie son activité et
prodigue son dévouement sans compter.
Solidarité, Charité.
Nous vivons des temps d'Apocalypse. Les hommes victimes de leur
orgueilleux savoir sont pris dans un remous criminel et nous en
arrivons dans l'horreur de l'inexprimable. Malgré cela, il faut
continuer à vivre, à croire et à espérer. Tout notre être doit être
absorbé par l'unique souci de nous apporter les uns aux autres,
fraternellement, le maximum de soutien et réconfort. Toutes les œuvres
publiques et privées sont sur la brèche et nombreux sont les
dévouements. Mais hélas ! il faut le dire, combien de défaillances qui
mériteraient les plus graves sanctions. C'est le temps de la solidarité
et de la charité qui ne sont nullement opposés ainsi que certains
rhéteurs voulurent le faire croire. Solidarité, qui est l'affleurement
à la conscience du citoyen, du sens de la communauté Française, capable
de provoquer l'entr'aide nécessaire. Charité ! qui est l'amour de son
prochain sans qu'intervienne la moindre distinction. Ces deux
sentiments élevés doivent dans l'actuelle conjoncture être le point de
départ d'une unité réalisée dans la souffrance et par elle. Sus ! à
tous les profiteurs. L'heure n'est plus aux bénéfices éhontés mais à
l'effort collectif, au coude à coudent au cœur à cœur. C'est sans doute
la seule chance qui reste à notre pauvre pays ensanglanté et ruiné de
récupérer toute sa beauté et sa grandeur et de sauver au moins, sa
merveilleuse et inégalable tradition.
R. FOUQUET,
Chargé de Mission du Préfet Régional
au titre du Ministère de la Solidarité Nationale.
Note de Service.
Le service pharmaceutique est
assuré par la pharmacie FOULKES
de 10 à 12 h. et de 16 à 18 h. Il ne sera délivré de produits
pharmaceutiques que sur présentation d'une ordonnance médicale. La
pharmacie de l'hôpital ne délivrera aux particuliers que des produits
pharmaceutiques urgents qui manqueraient à la pharmacie Foulke qui
indiquera sur l'ordonnance les produits non délivrés.
Lisieux renaîtra
L'épreuve s'est abattue foudroyante sur notre cité. Lisieux ajoute son
nom à la liste si longue des cités martyres. Les deux tiers de la ville
sont détruits : 10.000 habitants n'ont ni gîte, ni vêtements. La
plupart des familles sont en deuil. Combien de morts, combien de
blessés ?... On ne peut le dire avec exactitude. Devant les ruines,
nous ne pouvons retenir nos larmes. Mais quel sursaut ! La grande
épreuve a été le signal des grands dévouements. Les Autorités civiles
et religieuses, fidèles à leur poste, ont donné l'exemple. Puis les
dévouements se sont multipliés : faut-il citer la Croix-Rouge, la
Défense Passive, les Pompiers, les Séminaristes de la Mission de
France, les grands élèves de toutes nos écoles, les étudiants ; l'un
d'eux, François Roche, parti à la recherche des blessés, a trouvé la
mort au cours de sa périlleuse mission. L'Hôpital est devenu le centre
de la cité blessée : son personnel spécialisé, ses religieuses sous
l'impulsion du Directeur, ont regroupé les services nécessaires à la
vie de la cité. Les fonctionnaires, les magistrats se sont mis à la
disposition de M. le Sous-Préfet, lui-même grand sinistré. Lisieux
renaîtra ! quand toutes ces énergies auront pansé les blessures de la
cité meurtrie, elles songeront aux reconstructions. La charité, qui a
animé tant de jeunes les soutiendra dans leur tâche. Et dominant le
champ des ruines, la Cathédrale encore debout, semble nous dire que
nous serons aidés par Celui qui a promis de ne jamais laisser sans
récompense un verre d'eau donné en
son nom.
G. D.
AVIS. - Depuis le 26
courant la circulation est interdite entre 22 heures et 6 heures.
Ouverture d'Epiceries,
Charcuteries et Boucheries. Depuis
hier 27 Juin, épiceries Oger et Viala, r. du Grand-Jardin; Delahaye, r.
du Camp-Franc. Aujourd'hui 29, charcuteries Gosselin, rue du Camp-Franc
et Moutier, rue du Grand-Jardin. Le 30, boucheries Lebouteiller, rue du
Grand-Jardin ; Sauvage, rue du Camp-Franc. Tous ces Comnerçants
ouvriront de 10 à 12 heures.
Ravitaillement Général
Les numéros suivants de la nouvelle carte de rationnement
sont validés :
a) Pain : Les numéros de 1 à 75 sont
valables pour une ration journalière de pain.
b) Denrées diverses
: Les numéros suivants sont validés pour le mois de Juillet. 81 pour le
sucre, 82 pour le sel, 83 pour les confitures (E, Jl, J2, J3
et V), 84, pour les pâtes, 85 pour les légumes secs, 86 pour le savon
(E, Jl, J2 seulement).
Pour ces denrées ainsi que pour la viande, les consommateurs doivent
s'inscrire chez leurs fournisseurs (commerçants, soupes populaires,
cantines, mairies distributrices). L'inscription sera constatée par
l'apposition du cachet du commerçant
ou distributeur, au dos de la carte, avec indication des denrées pour
lesquelles l'inscription sera prise.
Taux des rations en denrées
diverses pour le mois de Juillet 1944.
Confitures : E, Jl, J2, J3, V,
100 grammes.
Pâtes : Toutes catégories, 100 gr. ; Population restée à Lisieux : 150
grammes.
Savon : E. 150, gr. ; Jl, 75 gr. ; J2. 75 gr.
Sucre : E. 1250 gr. ; J3 759 gr. ; autres catégories 500 grammes.
Sel : Toutes catégories 500 gr.
Prix des Produits fermiers
En accord avec la Corporation Paysanne les prix maxima
ci-dessus seront pratiqués :
BEURRE : 60 fr. ;
LAIT
: 3 fr. ;
VIANDE : 40 à 50 fr. ;
ŒUFS :
3 fr. à la ferme ;
FROMAGES à la taxe.
Dispersion des Réfugiés.
Dans l'intérêt des réfugiés,
nous cherchons à décongestionner certaines
communes avoisnant Lisieux, lesquelles ne peuvent continuer à héberger
sans risques graves multiples plus d'un certain nombre de personnes. Les bonnes volontés qui se sont employées
jusqu'alors dans ce sens
n'ont pas toujours vu leur tâche déjà difficile par elle-même,
facilitée par les intéressés. Ceux-ci seront donc seuls responsables
des mesures de police que nous pourrions être obligés d'ordonner. Nous espérons bien que cet appel à la
raison sera entendu et compris.
Nous donnerons dans notre
prochain numéro la liste des victimes des bombardements des 6 et 7 juin.
Toute correspondance concernant le journal doit être adressée Boîte
Postale numéro 13.
P. a 582,
La Propriétaire Gérante : Mme E. Moriere
*
* *
N°3. Mercredi 5 juillet 1944
Feldkommandantur 723. —
Première Circulaire.
La très forte quantité d'aviation alignée par l'ennemi, commande des
mesures de protection des récoltes contre le danger d'incendie. La
Feldkommandantur 723 demande la communication immédiate aux maires,
des instructions suivantes :
I. — Récolte du foin : 1. Mettre le foin sur des tréteaux et le
laisser aussi longtemps que possible dehors ; 2. Ne transportez que de
petites quantités de foin à
la fois ; 3. Le foin sera entreposé à une distance raisonnable des
bâtiments ; 4. Ne pas faire les mulons trop gros ou trop étroits.
II. — Récolte des céréales. — 1. Ne pas serrer trop les gerbes pour
éviter la propagation du feu ; 2. En transportant les céréales, faire
attention à ne pas transporter de phosphore, lequel s'allume
automatiquement lorsqu'il est complètement sec ; 3. Les espacements
entre les meules de céréales seront d'au moins 30 m., de façon à
limiter les pertes par le feu ; 4. Organiser si possible et en temps
voulu le battage des céréales au moyen de groupes électrogènes ; 5.
Opérer de suite la livraison des céréales, dès le battage ou en tous
cas, les emmagasiner de telle sorte que l'incendie des bâtiments ne
puisse les anéantir. Les emmagasiner dans des abris isolés ; 6. Stocker
la paille par petits tas bien séparés les uns des autres et à distance
raisonnable des bâtiments ; 7. Dans les étables et les bâtiments de
fermes ne pas entreposer de paille. ; 8. Ne pas laisser trainer de
paille
dans les parages des bâtiments ; 9. Avoir sous la main des moyens
d'extinction : eau, sable, tout prêts à être employés ; 10. Sur tous
les champs de céréales, les espaces séparant les mulons devront être
recouverts d écailles, débris de verre, suie, etc , et rendus noires
afin d'éviter l'effet des moyens incendiaires.
Le Sous-Préfet est prié de communiquer ces indications aux maires de
son arrondissement, en leur donnant toutes indications sur leur
application.
Pour le Feldkommandant : Dr MEYER.
Feldkommandantur 723. — Deuxième
Circulaire
Les troupes d'occupation réclament le déblaiement im médiat de
toutes
les rues qui mènent vers des prairies à bestiaux en vue de leur emploi
de ces prairies. Il est nécessaire d'attacher les bêtes se trouvant
dans ces prairies ou
bien de les mettre dans un abri et ne pas les laisser circuler la nuit.
Vous êtes prié de faire part de ce qui précède aux maires. La
Feldgendarmerie a ordre de veiller à l'exécution de ces instructions.
Pour le Feldkommandant : Dr
MEYER.
Feldkommandur 723 — Troisième
Circulaire.
Je vous demande, avec l'appui des maires des communes de
l'arrondissement, situées au Sud de la route n° 13, de fournir une
liste des entreprises qui s'occupent des chevaux avec leur situation au
1er Juillet 1944. Cette liste devra comporter le nom des propriétaires
de voitures à 2 ou 4 roues et de carrioles à 1 ou 2 chevaux. Ne faire
figurer sur cette liste que les voitures sur lesquelles on peut mettre
une charge (ne pas tenir compte des dog-car).
Pour le Feldkommandant : Dr
MEYER.
Au C. O. S. I.
Le C. O. S. I. débordé par les événements s'excuse de ne pas avoir agi
plus tôt. Ses bureaux sont ouverts à la Mairie. Il commencera par les
réfugiés sur la commune de Saint-Jacques à partir de jeudi prochain,
pour les sinistrés mobiliers ayant 25 0/0 de meubles détruits. Les
blessés et les familles des victimes seront secourus
ultérieurement. — Pour les sinistrés repliés sur les autres communes
ils seront convoqués très prochainement.
A NOS LECTEURS
Dans l'affreuse tourmente qui s'est abattue sur notre ville, «
LE
LEXOVIEN
» n'a pas été épargné : l'imprimerie,
l'atelier de composition et les bureaux ont été en partie détruits.
Passés les premiers jours d'épouvante et de désarroi, les Autorités de
la cité nous ont demandé de faire l'impossible pour éditer une feuille
apportant aux sinistrés et réfugiés,
dispersés dans toutes les communes environnantes, les
renseignements indispensables. Répondant à ce désir légitime, grâce à
la bonne volonté de quelques ouvriers et à la libre disposition du
matériel d'un confrère, nous avons publié les 20 et 28 Juin une édition
provisoire, sur format réduit, distribuée gratuitement. Cette feuille a
été bien accueillie par tous ceux qui ont pu se la
procurer, mais sa diffusion a été fort restreinte, du fait des
circonstances. Afin de la garantir dans une plus large mesure, nous
avons augmenté le chiffre du tirage et repris aujourd'hui le service du
journal à nos dépositaires de la ville, encore épargnés et à tous ceux
de la campagne, chez lesquels nos lecteurs et nos abonnés pourront se
le procurer. Ceci n'a été possible que grâce à l'obligeance de M. le
Receveur des Postes et aux employés de l'Administration dont on ne
louera jamais trop l'infatigable zèle et le dévouement, pour assurer,
en ces temps troublés l'acheminement et la distribution du courrier. Il
ne nous est pas encore possible, pour le moment, de rétablir
l'envoi du journal à nos abonnés près desquels nous nous excusons. Ce
journal ne sera qu'une simple feuille de renseignements destinée à
éclairer ceux de nos malheureux concitoyens, éloignés par force de
leur domicile, sur leurs droits éventuels et sur la vie administrative
de la cité.
Nous espérons qu'elle les instruira utilement sur les initiatives
généreuses prises à leur égard et qu'elle sera pour eux un lien solide
et un germe d'espoir en ces temps d'adversité.
« LE LEXOVIEN ».
«
LE LEXOVIEN » est en vente chez Mme Bondeville, place
des
Abattoirs ; M. Broust, rue du Grand-Jardin, et à l'imprimerie Magne,
chemin du Petit-Malheur.
La Presse en deuil
Nous extrayons de « L'Echo
Honfleurais » : C'est avec émotion que nous
avons appris la mort de M. Louis Massot, directeur du « Bonhomme
Normand », à Caen, survenue dans la nuit du 6 au 7 Juin. Sa
disparition, à l'âge de 50 ans, sera péniblement ressentie par toute la
corporation où il s'était fait une place de choix. Président depuis
une dizaine d'années du Syndicat de la Presse non-quotidienne du
Calvados, il avait été élu, il y a quelques mois président de la
Commission Nationale des Journaux non-quotidiens et remplissait ses
fonctions avec un dévouement et une activité inlassables. Nous prions
Mme et Mlle Massot, qui se trouvaient heureusement à Paris en ces jours
tragiques, de bien vouloir agréer l'expression de nos condoléances
émues et bien sincères.
— Nous apprenons également que l'immeuble et les ateliers du « Journal
de l'Orne », à Argentan, ont été complètement détruits. Son directeur,
M. Langlois, est sain et sauf, ainsi que sa famille. — A Rennes, le «
Nouvelliste », sinistré, ne paraît plus ; « L'Ouest-Edair » ne fait
plus que l'édition de Rennes. A Rouen, le « Journal de Rouen », un
moment arrêté, a repris son activité et imprime le « Petit-Normand »,
dont l'imprimerie est détruite.
Régime des nouvelles inscriptions
Le réapprovisionnement des commerçants (Epiciers, Bouchers, Bjulangers)
sera effectué désormais de la manière suivante :
a) Pour le mois de Juillet :
exceptionnellement
sur état numérique, certifié du maire, et faisant ressortir le nombre
d'inscrits dans chaque catégorie (population normale et réfugiés
compris). Les commerçants se grouperont pour ne percevoir qu'un bon de
déblocage par commune. Ils se répartiront ensuite les denrées au
prorata des consommateurs inscrits chez eux.
b) Pour le mois d'Août : sur présentation du registre
commercial d'inscription. Ces inscriptions seront contrôlées par
l'apposition en regard du nom de chaque consommateur, sur le registre,
d'un ticket détaché d'une feuille individuelle de coupons, dont chaque
consommateur sera pourvu dans le courant du mois de Juillet.
Les Commerçants ne présentant pas leur registre d'inscriptions ne
pourront être réapprovisionnés en Août.
Service médical
Noms et adresses provisoires des médecins de la région de
Lisieux :
MM.
Docteur Lacroix, Rocques.
Docteur Colombe, Docteur Berthon, Docteur Devaux, Docteur Viel, Hôpital
de Lisieux.
Docteur Dubois, boulevard Duchesne-Fournet.
Docteur Gourçon, Hermival.
Docteur Plichon, Ouilly-du-Houley.
Docteur Roullier, Marolles.
Docteur Flon, Glos.
Docteur Marie, Hermival.
Docteur Bréville, chemin d'Assemont.
Docteur Davy, St-Martin-de-la-Lieue.
Docteur Prévost, Mont-Lion, St-Désir.
Docteur Schneider, Beuvillers.
Docteur Toufflet, Mesnil-Guillaume.
Croix-Rouge Française. —
Consultation de nourrissons, distribution de
layettes de 10 à 11 heures, Dispensaire Docteur-Lesigne, 3, boulevard
Emile-Demaguy.
Hermival-les-Vaux. —
Consultation de nourrissons 1er et 3e lundis de
chaque mois, à 9 heures, au presbytère d'Hermival-les-Vaux.
Enregistrement — Hypothèques
La destruction complète de l'Hôtel des Finances et l'arrêt presque
total de la vie économique à Lisieux, s'opposent à l'ouverture
régulière des bureaux. Seule une permanence sera donc assurée jusqu'à
nouvel ordre, et à partir du 6 juillet, les mardis, jeudis et
samedis, de 14 h. 30 à 16 heures, à l'Ecole Maternelle de la
Cité-Jardin.
Note pour Messieurs les Coiffeurs
Par décision de ce jour, le prix de la coupe de cheveux et la barbe
est fixé ainsi qu'il suit : Coupe de Cheveux : 6 francs — Barbe : 3
francs
Caisse d'Epargne
A partir du Samedi 8 Juillet inclus, les bureaux seront transférés
42, Boulevard Herbet-Fournet. Heures d'ouverture pour les versements et
remboursements : Mercredi de
10 h. à 11 h. et demie ; Samedi matin de 10 h. à 11 h. et demie ;
Samedi après-midi, de 13 h. et demie à 15 heures.
Epicerie ouverte depuis
le 3 juillet 1944 : NUGUÈS, 15, rue Lec[outurier]
1re liste des victimes des
bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 Juin
CIMETIÈRE SAINT-DÉSIR (Fosse N° 1)
MM. Neuville Marcel et Neuville Eugène, rue du Pré-d'Auge ; M. Lemière,
42, rue de Caen ; M. Mme et Mlle Manceau, 13 bis, rue de Falaise ; Mme
Legrand, rue du Pré-d'Auge ; M. et Mme Fouineau Raymond, 101, rue de
Caen ; Mme Hollinger Maria, 6, rue Marie-de-Besneray ; M. Bellon, 42,
rue de Caen ; Mme Levrot, Jeanne, femme Grieu ; M. Grieu Pierre, rue
du Pré-d'Auge ; Mlle Grieux, présumée fille Grieux ; Mlle Grieux
Yolande ; M. Masse Paul, présumé famille Grieux ; Mlle Leberrurier
Marie, 17, rue Guizot ; Mme Corbin, 17, rue Guizot ; M. Vedovati Paul,
84, rue de Caen ; M. Lemonnier, rue du Pré-d'Auge ; Mlle Lemonnier
Thérèse, 42, rue du Pré-d'Auge ; M. Dubourg Pierre, 40, rue de Caen ;
M. Dauphin Albert ; M. Cudorge Marcel, rue du Pré-d'Auge; M. et Mlle
Dumoulin, 18; rue du Pré-d'Auge ; Mme Boulanger, 94, rue de Caen ; M.
Vatin. 13, rue de Falaise ; Mme Bunel Jeanne et Bunel Geneviève, 7, rue
de Caen ; M. Pouchin André, rue du Pré-d'Auge ; M. et Mme Pottier, 18,
rue du Pré-d'Auge ; Mme Gloux, rue de Caen.
CIMETIÈRE SAINT-DÉSIR
(Fosse N° 2)
M. Maurice Goupil, Mlle Jacqueline Goupil, 141, rue de Caen ; Mme
Gondouin, rue du Capitaine-Vié ; M. Diet Joseph, 26, rue Bon-Ange ; M.
Lion Pierre, 7, rue du Pré-d'Auge ; M. Louge, rue de Caen ; M. Le Bihan
Jean, 141, rue de Caen ; Mme Jansen, 116, rue de Caen ; M. et Mme
Provost, rue de Caen ; M. et Mme Bellanger, rue du Pré-d'Auge ; M., Mme
et Mlle Galisson ; Mme Louge, rue de Caen ; Mme Moriot, rue du
Pré-d'Auge ; 2 enfants Moriot, rue du Pré-d'Auge ; M. Legrand, 20, rue
du Pré-d'Auge ; Julia Dervaux, en religion Sœur Ste-Claire de
Ste-Chantal, Petite Sœur des Pauvres ; Mme Troussier, mère, Mle
Jacqueline Troussier, Mme Troussier, 102, rue de Caen ; Mme Burel, M.
Chêne Claude, Mme Raimbault, Mme Veuve Mortagne, Mme Draveny, du Havre,
57, rue de Caen ; Une Petite Sœur des Pauvres ; M, Grieux, Impasse
Bon-Ange.
CIMETIÈRE SAINT-DÉSIR (Fosse N° 3)
M. et Mme Ruault, rue de Caen ; M.
et Mme Hubert, rue de Caen ; M. et Mme Hibout, rue du Pré-d'Auge ; Mme
Masson, 113, rue de Caen ; Mlle Manceau, trouvée 13 bis, rue de
Falaise ; Madame Deglaire, Impasse Bon-Ange ; Mlle Sapin Jeanne ; M.
Jacquot, 130, rue de Caen ; M. Moriau René. 14. rue du Pré d'Auge ;
Julien Papelard, 26, rue de Caen ; M. et Mme Roger Mary, 18, rue
Saint-Dominique ; Mlle Pouchin Renée, M. Pouchin René, fils, 18, rue
du Pré-d'Auge ; M. Mme et Mlle Bordel, 7, rue Saint-Dominique ; Mlle
Laine Emilienne, 141, rue de Caen ; Mme Miossec, 133, rue de Caen ; M.
Grenet père et ses deux fils, Mlle Toutain, Madame Delevalle. M., Mme
et Mlle Martin ; M., Mme et Mlle Hébert, tous rue de Caen.
Nous donnerons la suite de la
liste des victimes dans nos prochains numéros.
M. Fernand
CHERON ; Mme Jean CHERON et
ses Enfants ont la douleur de
faire part de la perte douloureuse qu'ils viennent d'éprouver en la
personne de Madame Fernand CHERON, née LANGLOIS, décédée
à
Saint-Jacques-de-Lisieux, le 22 Juin 1944, dans sa 74e année, munie des
sacrements de l'Eglise. L'inhumation a eu lieu dans la sépulture de
famille le 24 juin, dans la plus stricte intimité.
I.a Direction des Pompes
Funèbres Générales, dont les bureaux étaient
9, rue au Char, informe les familles qu'ils sont transférés 10, rue de
Trouville à Lisieux. Ouverts les Mardi, Jeudi, Samedi, de 8 h. 30 à 18
h. 10, rue de Trouville. — Les Lundi, Mercredi, Vendredi toute la
journée, Chemin de la brasserie, chez Mme Marie.
Toute correspondance concernant le journal doit être adressée Boîte
Postale numéro 13.
P. a.
582. La Propriétaire Gérante : Mme E. Morière
*
* *
N°4. Mercredi 12 juillet 1944
Dénombrement
Les temps catastrophiques que nous vivons ont au moins un avantage :
celui de permettre le dénombrement des hommes vraiment courageux et
virils, vraiment français aussi.
Nous dédaignons de faire la statistique des capons et des pleutres de
toutes sortes et de ces individus aptes à parader, excellents
organisateurs quand tout va très bien, mais capables mieux encore de
s'évanouir, et dirai-je de se dissoudre, quand l'action devient
périlleuse ou simplement compromettante.
Vers les hommes forts, les hommes vrais, nous voulons diriger nos
regards et tendre nos mains. Ils sont les seuls représentants de notre
chère France, dite trop souvent éternelle, mais qui certainement, quels
que soient demain, les événements, restera inébranlable dans leurs
cœurs, aux aguets d'une aurore de salut qu'ils lui auront méritée.
R. FOUQUET,
chargé de Mission du Préfet Régional
au titre de la Solidarité Nationale
Des personnes se sont émues du fait qu'un certain nombre de bombes
non
éclatées n'ont pas été désamorcées. Qu'elles sachent que tout le
nécessaire a été fait afin de faire cesser cette situation et qu'il ne
dépend plus de la Sous-Préfecture qu'arrivent à Lisieux les seuls
spécialistes autorisés par les autorités d'occupation à effectuer le
travail nécessaire.
Avis au Public
P. T. T. — Bureau ouvert de 9 h. à 12 h. et de 14 h. à 17 h. pour
toutes opérations postales et financières : Mandats, Caisse d'Epargne,
Pensions, Bons du Trésor. Distribution
des corres pondances au guichet pour les personnes n'ayant pas donné
leur changement d'adresse. Expédition du courrier tous les jours dans
toutes directions.
Sont admises seulement les lettres missives jusqu'à 20 grammes,
ordinaires ou recommandées, et les cartes postales non illustrées.
A nos Abonnés.
Nous avons reçu un grand nombre
de lettres de nos abonnés de Lisieux
nous informant de leur résidence de repli et nous priant de leur
envoyer le LEXOVIEN à cette nouvelle adresse. Nous regrettons
de ne
pouvoir répondre individuellement à ces demandes. Ainsi que beaucoup
d'entre eux ont pu le lire dans le numéro 3 de
l'édition provisoire du LEXOVIEN, le service des abonnements est
suspendu jusqu'à nouvel avis en raison des difficultés présentes.
L'envoi du journal aux abonnés sera repris dès que les circonstances le
permettront et la durée des abonnements, prolongée pendant un temps
égal à celui de l'interruption. Nos abonnés, en attendant, peu vent se
procurer Le Lexovien, au prix
habituel, chez, nos dépositaires de la campagne, que nous
approvisionnons en conséquence.
Après la grande épreuve
Dans un article du 28 courant, signé G. D., nous avons signalé tous
les
dévouements qui n'ont pas manqué de se manifester après la grande
épreuve. Nous tenons à faire remarquer que pendant les 3 premiers
jours, c'est-à-dire lorsque rien n'était encore organisé, tous les
services repliés à l'Hôpital et la population restée à Lisieux ont été
nourris exclusivement par la cuisine de l'Hôpital. En effet pendant
cette période, plus de 5.000 repas ont été servis journellement tant à
la cuisine même de l'Hôpital que dans les réfectoires desservis par
cette cuisine. Si l'on veut bien noter que l'Hôpital, en temps normal,
nourrit 6 à 700 personnes, on se rend compte de l'intense activité
qu'ont dû déployer les cuisiniers pendant ces moments de dur labeur.
Aux dévouements de la Croix-Rouge, des Séminaristes de la Mission de
France, etc., nous tenons donc à y ajouter celui de ce personnel. Mais
il nous faut rectifier en ce qui concerne la Défense Passive, dont
seuls restèrent à leur poste les dirigeants, le service médical, et un
seul chef d'îlot.
Service médical
Le service chirurgical de nuit de Lisieux est assuré [à l']Ecole
Jules-Ferry
par les 3 chirurgiens de cette ville : Docteurs Berthon, Devaux et
Marie, assistés des Docteurs Dubois et Davy.
Avis à la Population.
Par ordre des Autorités d'occupation, l'évacuation est ordonnée pour la
partie comprise :
1. — Au Nord de la Route
Nationale de Paris numéro 13 jusc u'à la limite du département à
l'Hôtellerie.
2. — Au Nord de la Route Nationale Saint-Pierre-sur-Dives à Lisieux.
Cette mesure ne concerne pas les fonctionnaires, les cultivateurs et
le personnel d'exploitation forestière, les travailleurs nécessaires
aux besoins de la population qui reste sur place : bouchers,
laitiers, moulins, boulangers. Elle n'est pas non plus applicable aux
personnes travaillant dans l'intérêt allemand. Le refuge prévu est fixé
obligatoirement à l'Est de la ligne Elbeuf, Le Neubourg, Rugles,
Laigle. Toutes instructions précises ont été données aux Maires des
communes intéressées. Cette évacuation devra être réalisée pour le 25
Juillet au plus tard. La population est invitée dans son intérêt à ne
mettre aucun obstacle à
ces mesures en raison de la gravité des conséquences qui en
résulteraient.
Bureaux des Banque
Les bureaux des Banques sont ouverts aux adresses
suivantes, les mardi, jeudi et samedi, de 10 h. à 12 h. : B. N. C. I.,
7, rue Paul-Banaston. Caisse Régionale Agricole, 26, boulevard Carnot.
Comptoir National d'Escompte, 45, rue Paul-Banaston. Crédit Industriel
de Normandie, 10, boulevard Duchesne-Fournet. Crédit Lyonnais, 11, rue
Condorcet. Crédit du Nord, 10, boulev. Carnot. Société Générale, 14,
boulev. Carnot.
Copie d'une lettre adressée par
la Caisse d'Allocations Familiales du
Calvados, 10, rue Sadi-Carnot, à Caen, à MM. Grieu et Fils,
entrepreneurs à Lisieux.
Caen, le 3 Juillet 1944.
Messieurs,
Notre Caisse étant sinistrée, les pièces comptables, fichiers,
etc...,
étant sous les décombres et d'autre part en raison de l'absence des
déclarations de cotisation des employeurs, il nous est impassible
d'établir les comptes des allocations à |payer à chaque allocataire
pour
le mois de Mai. Pour la région de Caen, nous versons actuellement à
notre bureau
provisoire situé au Lycée Malherbe, deux cents f'rs par enfant à charge
à chaque allocataire inscrit sur nos contrôles, mais en raison des
événements il nous est impossible de nous déplacer et de transporter
des fonds en dehors de Caen.
En attendant des temps meilleurs, je propose que chaque employeur
résidant a Lisieux verse à son personnel la somme de deux cents francs
par enfant à titre d'acompte sur les allocations de Mai dernier, cette
avance faite par l'employeur venant en déduction des cotisations dues
par lui à notre Caisse pour ce même mois.
En ce qui concerne le mois de Juin, notre Caisse ne peut prendre
actuellement cette charge sans contre-partie : aussi ce ne sera que
plus tard que nous pourrons envisager la question.
Je me permets de vous demander de diffuser la proposition que je vous
fais aux ressortissants de notre Caisse résidant à Lisieux par le
moyen que vous jugerez le meilleur (voie de presse par exemple) et de
vous entendre à ce sujet avec M. Crochard, notre Payeur à Lisieux.
Avec mes remerciements. Veuillez
agréer, etc.
Le Directeur : J. VOIDIES.
Avis
Les commerçants ayant fourni des marchandises au Secours National sont
invités à remettre d'urgence le relevé de leurs fournitures ou de
factures arrêté au 2 Juillet, Pavillon de Médecine, Hôpital de Lisieux.
Fumeurs de Lisieux
Munis de votre carte familiale de rationnement, dont le verso sera
annoté
par le débitant de tabacs, et s'il y a lieu, de votre carte de
réfugié, faites vous inscrire rapidement dans un débit de tabacs de
votre choix, soit dans votre commune de repli, soit dans une commune
voisine, soit encore chez Madame Bondeville, rue Paul-Banaston. Madame
Bondeville prévient sa clientèle qu'elle n'a pas reçu la deuxième
décade de Juin.
Avis aux fournisseurs de lait de
la Société Nestlé. — Pour le règlement de lait des Mois de Mai
et du 1er' au 6 Juin, prière
de faire parvenir les carnets de lait indiquant les quantités
journalières fournies pendant cette période, à la Société Nestlé, Boîte
Postale 125, Lisieux. D'autre part, tous les efforts sont tentés pour
que la fabrique reprenne une activité, même réduite.
Famille du Prisonnier.
Ecole Maternelle du Camp Franc
En vue de leur venir en aide les familles sinistrées des
prisonniers
de Lisieux et environs voudront bien donner les renseignements
suivants :
1. Nom,
prénoms, nom de jeune fille.
2. Adresse avant le 6 juin.
3. Adresse de repli.
4. Monta ni mensuel : A) de la délégation de solde ou de
l'allocation ; B) des autres revenus.
5. Date de naissance et degré de parenté des
personnes à charge. Indication exacte : A) du sinistre matériel ; b)
des blessures ou décès.
6. Mention : femme, mère ou père de prisonnier.
S'adresser soit à la permanence de l'Ecole Maternelle, soit à Mme
Roche, ferme Bemy, chemin de la Bonde, soit à M. Métivier, chez Mme
Louvel, chemin du Sap, St-Martin-de-la-Lieue.
2e liste des victimes des
bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 juin
FOSSE N° 1
M. Moreau (présumé) ; M. Bocquet Auguste ; Femme inconnue trouvée
devant chez M. Soster ; Madame Goulin ; M. Denis, instituteur ;
Madame Toraval, née Simon ; M. Moreau Henri ; M. Coquin Amédée décédé
le 3 Juin à l'hôpital ; M. Zambelli Pierre ; M. Gest ; M. Barré Edgard
; Madame Houssin ; Mlle Leroy Claire, 13, rue d'Orival ; M. Durez
Jean ; Madame Lemonnier, place Gambetta ; M. Baratte.
FOSSE Numéro 1 bis
Prévost Ja[c]queline. 118. rue de Caen ; Prévost Danielle, 118. rue
de Caen ; enfant Lecoquère Noël, sexe féminin, 5. place de la
République ;
enfant Manoury Jean Charles, âgé de 5 ans, né à Caudebec-en-Caux le 17
mars 1939 ; enfant Edouard Suzanne, 23, rue Bordeaux-Boursin ; enfant
Galle, sexe féminin ; enfant X., environ 8 ans, sexe masculin, tricot
jersey, costume beige ; enfant Lefebvre, 22, rue Bon-Ange ; enfant
Lebrun Jacqueline, âgée de 3 ans ; enfant sexe masculin âgé environ 6
ans, chemisette blanche et bleue, caleçon blanc, cheveux blonds et
longs ; enfant Laigneau Yves, 54, rue de Caen ; Enfant X, sexe
masculin, âgé environ de 9 à 10 ans, culotte à rayures, avec chandail
bleu, veste grise, chaussures acajou à semelles de cuir, chaussettes
marron, cheveux châtain clair ; enfant X sexe féminin, d'environ 1
mois, trouvé impasse, 7, rue de Caen.
FOSSE Numéro 2
5 personnes sexe masculin et 10 personnes sexe féminin (non
identifiées).
FOSSE Numéro 3
Mme Leroy, rue du Capitainé-Vié ; M. Cingal Roger, rue
Gaudien ; Mme Betton, rue Gustave-David ; Mme Bellanger, 40, rue de
Caen ; Mme Vve Zomers, rue de Caen ; Mlle Perrée Alice ; Mme Lefebvre,
rue St-Dominique ; M. Antoine Pierre, 15, rue Pont-Mortain : M. et Mme
Doublet, 54, rue d'Orbec ; M. Pautonnier Roger, place du
Marché-aux-Bestiaux ; Mme Legay, route de Dives, 72 ans, et M. Legay;
Mlle Angué, 47, r. du Point-de-Vue, 20 ans ; M. Raimbault Henri, rue
Henry-Chéron.
Suite dans notre prochain
numéro.
Croix Rouge Française DISTRIBUTION
DE LAYETTES
: Lundi, Mercredi, Vendredi, à 10 heures, 59, Boulevard Herbet-Fournet.
Les nourrices qui élèvent des pupilles de l'Assistance Publique peuvent
toucher la pension nourricière sur présentation d'un certificat de vie
établi par le maire de la commune. Mme C[o]rnilleau, assistante
sociale, se trouve au Mont Lion, route de Caen, St-Désir. Rappelons
qu'un centre d'accouchement fonctionne au Mont Lion.
Mme Perrette disparue le 26 Juin de la route d'Ouilly. Prière donner
renseignements à M. Lambert, 30, rue du Grand Jardin. Signalement :
grande, maigre, cheveux blancs, vêtue de noir, 77 ans.
Messieurs FARÉ,
Chirurgiens-Dentistes ont repris leurs consultations le matin au
cabinet Guyonnaud, 14, Rue Condorcet.
Monsieur Paul MIR ; Mademoiselle Madeleine MIR ; Monsieur François MIR
; les Familles MIR et LEBARBANCHON font part de la mort de
Madame Paul MIR, de Mademoiselle Gabrielle MIR et de Monsieur Jean
MIR, victimes du bombardement anglo-américain du 7 Juillet 1944. —
L'inhnmation a eu lieu le 10 Juillet, dans la plus stricte intimité.
I.a Direction des Pompes
Funèbres Générales, dont les bureaux étaient
9, rue au Char, informe les familles qu'ils sont transférés 10, rue de
Trouville à Lisieux. Ouverts les Mardi, Jeudi, Samedi, de 8 h. 30 à 18
h. 10, rue de Trouville. — Les Lundi, Mercredi, Vendredi toute la
journée, Chemin de la brasserie, chez Mme Marie.
Toute correspondance concernant le journal doit être adressée Boîte
Postale numéro 13.
P. a. 582. La Propriétaire
Gérante : Mme E. Morière
N°5. Mercredi 19 juillet 1944
Sur
le front de Normandie
Une bataille acharnée se
déroule pour la possession d'Eterteville au
Sud-Ouest de Caen. D'autres violents combats défensifs ont lieu au
nord-ouest de Saint-Lô
et entre la Vire et les prairies marécageuses de Gorges. Malgré toutes
ses tentatives pour trouver le point faible de l'armée
allemande, le général Montgomery continue depuis plusieurs semaines à
se battre presque sur les mêmes positions. En dehors de la prise de
Cherbourg, dont le port est toujours
inutilisable, et de la conquête d'une partie du Cotentin, il n'a pas
encore réussi à s'emparer de Saint-Lô, et dans Caen même, son
adversaire, depuis près de cinq jours, continue à lui disputer les rues
de la ville. Il ne peut plus se contenter de la conquête, chèrement
payée, de quelques villages en ruine ; à tout prix il doit obtenir un
résultat décisif. Les dernières 24 heures ont été caractérisées par des
attaques
généralisées allant de Caen à la côte ouest du Cotentin, suivies
presque immédiatement de contre-attaques non moins énergiques de son
adversaire. A Caen on se bat toujours dans les faubourgs de Vaucelles.
Toutes les
tentatives des Anglais pour franchir l'Orne et déborder la ville par
l'est et l'ouest ont échoué. A l'est, après avoir pris pied dans
Cormelles, ils ont dû rétrograder. A l'ouest même échec à Eteterville
et à Maltot. Ils se maintiennent péniblement à Baron-sur-Odon. Sur la
route Caen-Caumont, une attaque sur un front de huit kilomètres
entre Juvigny et Longraye n'a pas réussi à atteindre son objectif :
Cavrus.
Une fois de plus la bataille pour Saint-Lô n'a pas donné les résultats
escomptés. Les troupes du général Montgomery n'ont pu déboucher dans
Périgny et Méauffre a plusieurs fois changé de main. Dans le Cotentin,
entre la ville et les Marais de Gorges, on se bat
toujours sur la même ligne marquée par Saindeny, Mesnil-Angot et
Pont-Hébert, mais Tribohou et Le Désert ont été reconquis par les
allemands. Entre ces mêmes marais et la côte une fois de plus, les
troupes anglo-américaines ont réussi à rentrer dans la Haye-du-Puits,
mais elles progressent
difficilement au sud. Et
ceci prouve une fois de plus que la supériorité numérique en
matériel d'aviation et en chars n'est pas suffisante pour donner la
victoire ; il faut y joindre, pour les exécutants une technique et un
entraînement qui ne s'acquièrent que sur le champ de bataille.
En Italie les Américains ont enregistré quelques succès. A
Castiglionallo au nord de Rosignano et à Poggibondi au nord de Colle
di Val d'Elza. De durs combats sont en cours au sud d'Arezzo et
à Ombertide. En Russie, la bataille pour Vilna n'est pas terminée. On
se bat
toujours dans les rues de la ville. Les Allemands, ayant reçu des
renforts, accentuent leur résistance sur tout le front et
principalement entre Vilna et Dunabourg et à l'ouest de Baranowice. Les
attaques des Soviets sont nettement orientées vers Kowno, Grodno,
Bielostock et Brest-Litowsk.
Général MANGEOT,du
cadre de réserve.
La guerre à l'Ouest
Grand Quartier Général du Führer.
— Le haut commandement des forces armées allemandes communique :
Dans la partie occidentale de la tête de pont de Normandie les
Américains ont jeté de nouvelles formations dans la bataille et
poursuivi leurs attaques dont le centre de gravité se situe en
direction de St-Lô. Au cours de combats acharnés, l'ennemi, essuyant
des pertes élevées, a réussi dans une faible mesure à repousser nos
troupes sur quelques point. Nulle part, il n'a pu opérer la percée
recherchée. Les combats continuent avec la même violence. Au large de
la côte néerlandaise, des forces de protection de la marine de guerre
ont incendié deux vedettes rapides britanniques. Un de nos bâtiments
d'avant-poste a été perdu. L'agglomération de Londres continue d'être
soumise à un violent feu de représailles.
Attaques et contre-attaques en
Italie
En Italie, l'ennemi a limité hier, ses attaques au secteur nord de
Volterra et, de part et d'autre du Tibre au secteur de Citta di
Castello. Durant toute la journée des combats aux fortunes diverses
pour la possession de quelques hauteurs se sont déroulés avec
acharnement. L'ennemi n'a pu réaliser que des gains insignifiants.
Prescriptions relatives à la
circulation des bicyclettes dans les département du Calvados, de la
Manche, l'Orne, l'Eure et l'Eure-et-Loir.
En accord avec le Militarbefehlshaber in Frankreich, il a été pris
l'arrêté suivant :
Article 1. — Seules les personnes ayant leur domicile dans les
départements du Calvados, de la Manche, l'Orne, l'Eure et
l'Eure-et-Loir, ou y séjournant habituellement, seront autorisées à y
circuler à bicyclette. Les autres restrictions du trafic cycliste déjà
existantes dans les dits départements sont maintenues.
Article 2. — Dans les cas d'urgence, la Felkommandantur du lieu de
séjour habituel peut donner une autorisation spéciale.
Article 3. — En cas de non observation de ces prescriptions, le
contrevenant sera puni selon les paragraphes 23 et 2 concernant la
protection de l'armée d'occupation, la bicyclette sera confisquée sans
compensation. D'autre part, une intervention de police aura lieu.
Article 4. — Ce règlement entre en vigueur à partir du 17 Juillet 1944.
Le 12 Juillet 1944.
Der Militarbefchlshaber Frankreich.
Présentation de chevaux.
La Feldkommandantur prévient tous les propriétaires de chevaux nés
entre 1929 et 1941 de se présenter avec les attelages et le
harnachement :
Le Mercredi 19 Juillet, à 8 heures : Courtonne-la Meurdrac
Le Jeudi 20 Juillet, à 8 heures : St-Jean-de-Livet
Le Vendredi 21 Juillet, à 8 heures : Grandchamp
Mort de M. Mandel
L'ancien ministre Georges Mandel avait été transféré par les services
allemands à la prison de la santé et remis au service pénitentiaire
français. Dans la même journée et durant son transfert dans un camp
d'internement, la voiture qui le transportait a été attaquée sur la
route. Au cours de l'échauffourée, M. Mandel a été tué. Une information
judiciaire est ouverte.
Maison du Prisonnier
Les familles de prisonniers sont invitées à se faire inscrire auprès de
Mme la Générale Roche ou M. Bielman, sous-délégués de « La Famille du
Prisonnier ».
Graves défaillances
Il nous faut signaler à la population la conduite inqualifiable de
certains mécaniciens qui se refusent à exécuter des réparations sur des
camions sans lesquels l'approvisionnement en blé et en farine de la
population ne peut plus se faire. Ces tristes individus préfèrent-ils
être internés, plutôt que courir le moindre risque au bénéfice de
l'ensemble de leurs concitoyens. Si demain, le pain vient à manquer,
vous saurez, réfugiés de Lisieux et d'ailleurs, quels sont les
responsables.
R. F.
Avis très important
Le Service des Réfugiés communique :
« Des fraudes très diverses ont été commises dans la perception des
secours ou indemnités servis aux sinistrés et réfugiés (pluralité
d'encaissements pour une même personne, fausses adresses, etc.). Tous
les abus devront, avant le 1er Août, être réparés spontanément par les
intéressés, sous forme de reversement à la Recette ou Perception qui
aura effectué le paiement indû. Les ordres de reversement qui seront
ensuite délivrés comporteront, notamment, une perception supplémentaire
au profit du Secours National et l'affichage à la mairie du domicile du
contrevenant.
Avis aux Fumeurs
A partir de jeudi prochain, les 2 décades de Juillet, les 2 décades
d'Août, ainsi qu'une décade de Septembre seront distribuées dans les
débits. Les réfugiés qui ne seraient pas encore inscrits doivent donc
le faire d'urgence sous peine de ne rien percevoir.
Avis au personnel sinistré de la
Société Nestlé
Le Siège Social vient de faire parvenir à nouveau des colis de divers
objets pour les sinistrés. Prière aux intéressés de venir à la fabrique
le plus rapidement possible.
Institution Frémont
Chaque samedi, de 10 h. à 12 h., M. le Supérieur reçoit 8, r.
Paul-Banaston.
Baccalauréat. — Les Chefs
des établissements scolaires de la Ville informent les familles qu'ils
ne possèdent actuellement aucun renseignement sur le résultat des
examens.
Prière à MM. les Cordonniers de Lisieux évacués aux environs de faire
connaître leur lieu de repli à la Mairie le plus tôt possible.
Avis. — Le Bureau de
Tabacs Chalvet, 1, rue de Paris, replié à Rocques, chez M. Pitois,
invite sa clientèle et les fumeurs de la région à se faire inscrire en
vue d'une distribution prochaine de tabac.
Conseil Municipal
Le Conseil Municipal s'est réuni en session extraordinaire
le mercredi 22 Juin, à 15 heures, dans une salle de l'Ecole Maternelle
de la Cité Jardin, lieu de repli des services de la Mairie.
Après l'appel des membres présents, M. le Maire prononce les paroles
suivantes :
« MM. les Conseillers Municipaux,
« Dans la douloureuse et terrible épreuve que subit la Ville de
Lisieux, au lendemain de la tragiqueeatastrophe qui la ruine pour
longtemps, nous avons le devoir de saluer la mémoire de ceux qui en
furent les victimes et d'assurer les familles en deuil de toute notre
pitié. « Nous assurons les sinistrés de notre affection et formons le
voeu que les dures conditions de vie qui leur sont imposées puissent
être bientôt allégées. Ils reçoivent à peu près partout un accueil
empressé et souvent fraternel. MM. les Maires des communes rurales ont
reçu d'ailleurs de M. le Sous Préfet, en matière de ravitaillement, les
instructions les plus précises et les pouvoirs les plus étendus. A ce
propos, je remercie le Représentant du Ravitaillement Général de son
activité et celui du Secours National qui nous a donné son puissant
concours. « Le besoin le plus urgent est celui du pain. Il a pu être
satisfait et la ration, d'abord très réduite alors que nous n'avions de
farine que pour quelques jours, être augmentée grâce à l'effort
énergique d'un homme dont il faudra reconnaître le mérite quand le
moment viendra de citer certains noms. « De nombreux collaborateurs,
parmi les fonctionnaires de l'arrondissement et de notre Ville, comme
parmi nos concitoyens prennent part au travail complexe et incessant
qu'imposent les circonstances et entourent M. le Sous-Préfet qui, avec
sang-froid, méthode et décision, coordonne leurs bonnes volontés et
dirige leurs efforts. « Nos médecins, chirurgiens, infirmiers et
infirmières religieuses et civiles, de la Croix-Rouge et autres, ainsi
que de nombreux secouristes religieux et civils, les fonctionnaires de
l'Hôpital, ont montré un courage héroïque et une abnégation totale
ainsi que je l'ai constaté dans la nuit du bombardement. Depuis, leur
action ne s'est pas ralentie dans les soins aux blessés et dans la
recherche des morts. « Nos pompiers ont été admirables et certains
d'entre eux figurent paimi les victimes Ils ont lutté jusqu'à
l'épuisement, sans repos, sans sommeil pendant des jours et des nuits,
même démunis de leur matériel détruit et resté sous les décombres. «
Ils ont été très efficacement secondes par les Pompiers de l'Air et par
des détachements des Pompiers de Trouville, de Pont-l'Evèque, de
Honfleur, d'Orbec, de Livarot et de Sainl-Pierre-sur-Dives dont
l'intervention n'a pas été moins dévouée et moins utile. On leur doit
la conservation des quartiers restés intacts ou peu atteints, qui nous
seront précieux quand la vie reprendra à Lisieux. « Messieurs, évoquons
encore une fois l'image de notre charmante et pittoresque vieille cité,
disparue à tout jamais. Elle ne vivra désormais que dans le souvenir de
ceux qui l'ont connue et aimée. « Quelque jour, une ville nouvelle
s'élèvera sur ses ruines. Ayons confiance dans son avenir, et
souhaitons lui une destinée meilleure. »
(A Suivre).
3e liste des victimes des
bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 Juin.
Madame Barré, 95, rue de Caen ; Mme Louvel, rue Fournet ; M Fornasary
Georges. 29 ans, 12, rue Tour-des-Halles ; Mme Joigneaux, rue des
Ghamps-Rémouleux ; Mme Moreau, avenue de la Basilique ; M. Loyant,
boulevard Nicolas-Oresme ; Mme Frémont, née Cauchois ; Mlle Lebrun
Jacqueline ; Mme Vve Corbin, rue de Paris ; Mme Vve Lucien, rue Guizot
; Mme Savary, née Deschamps. Mlle Jacqueline Breton, 14, rue de Caen :
Mme et Mlle Prévost, rue Pont-Mortain ; Mlle Lecoquiôre Gilberte et M.
Lecoquière Marcel, 5, pl. de la République ; Mlle Pérez Yvonne, 17 ans
; Mme Busnel ; M. Espinasse, 4, rue Lecouturier. Sexe féminin, mariée,
âgée environ 40 ans ; Sexe féminin, âgée environ 70 ans ; M. Bâcle, 9,
rue de la Poissonnerie ; Mme Morel, née Duchemin, Saint-Désir, chemin
d'Assemont ; Madame Giot, rue Guizot; Mme Louis Chambry, 44, rue
Henry-Chéron ; X., sexe féminin, 20 ans environ, supposée coiffeuse rue
de Caen ; Mme Lecesne, rue de Caen, femme du cordonnier ; M. Letourneau
Jules, rue Guizot ; M. Louvel, demeurant à St-Jacques-de-Lisieux ; Mme
Henry, 54, rue de Caen ; X, sexe féminin, personne âgée ; X., Sexe
masculin chemise kaki, veste culotte courte, environ 15 ans ; M. Simon,
rue Bon-Ange ; X, sexe masculin, âgé d'environ 18 ans, chemise beige et
bleue ; Mme Delaunay, trouvée entre 7 et 5 de la rue St-Dominique ;
Débris humains trouvés sous les décombres.
Suite
dans notre prochain numéro.
Erreur : au lieu de Mme
Draveny. du Havre, lire Mme veuve Mortagne Tourant, du Havre, tuée 57,
r. de Caen portée sur la 1re liste, fosse n° 2.
Les familles
SIPION, HERMANT, LANGLOIS, GENDRY, BREZOT
et
GONFREVILLE ont la douleur de vous faire part de la
mort accidentelle et de l'inhumation de M Raymond SIPION, âgé de 33
ans, qui a eu lieu le 10 Juillet, à 8 heures, et remercient les
personnes qui leur ont donné des marques de sympathie et offert des
fleurs.
Toute correspondance concernant le journal doit être adressée Boite
Postale numéro 13.
P. a. 582 La Propriétaire
Gérante : Mme E. Morière
*
* *
N°6.
Mercredi 26 juillet 1944
Entre Esquay et Troarn une
nouvelle offensive ennemie semble imminente
Regards
en arrière.
A l'heure où la nouvelle offensive semble imminente au sud de Caen, à
l'heure où le cinquantième jour de guerre va commencer sur le front de
Normandie, une mise au point s'impose. Les événements ne sont pas si
loin encore dans le temps pour qu'il soit difficile de les rappeler.
L'invasion, pour les uns, la « libération » pour d'autres, fut un
problème qui passionna beaucoup de cerveaux il y a quelques mois. Le 6
juin, à l'aube, après un pilonnage commencé à minuit, les forces
ennemies anglaises et américaines débarquaient entre Cherbourg et le
Havre, tandis que d'autres étaient parachutées ou amenées par planeurs
spéciaux, à l'intérieur des terres. Les effectifs furent d'abord de 2
divisions, puis de 10, puis 20, puis 40 et enfin se stabilisèrent aux
environs de 45. Le commandant en chef est le général américain
Eisenhower, lequel a nommé dès le lendemain le général anglais
Montgommery commandant en chef des forces expéditionnaires « alliées »
sur le front de Normandie. Montgommery a son tour, nomma des chefs :
Bradley, Américain, qui commande le corps expéditionnaire américain
dans le Cotentin et Dempsey, anglais, celui-ci dirigeant les opérations
dans la Manche entre Saint-Lô et Caen. Aussitôt, les opérations
commencèrent, tendant à relier entre elles les différentes têtes de
pont isolées, ainsi que les îlots parachutés dans le but de créer une
seule tête de pont, qui se serait étendue entre Cherbourg et Le Havre,
avec l'un de ces deux ports comme base de départ pour les opérations
futures. Ils ne réussirent à obtenir l'un de ces deux ports qu'après de
terribles combats extrêmement sanglants. En effet, Cherbourg, rendu
inutilisable par des spécialistes allemands ne tomba aux mains de la
première armée américaine, que le 26 juin, vingt jours après avoir posé
le pied en Normandie. Auparavant, on avait assisté au développement
extrêmement difficile des opérations ennemies, développement sur toute
la longueur de la tête de pont à la fois. C'est-à-dire, qu'une tête de
pont avait été formée entre l'Orne et la Vire, avec Bayeux comme point
central et tenue par des Anglais et des Canadiens, tandis qu'une autre,
formée par un îlot américain parachuté, se développait autour de
Ste-Mère-Eglise dans le Cotentin. Les deux têtes de pont cherchèrent
tout d'abord à effectuer une jonction, avant d'entreprendre quoi que ce
soit. La jonction se fit à Catz après que les Anglais eurent occupé
Isigny et les Américains Carentan. La tête de pont Anglo-Américaine
s'étendait donc après deux semaines de guerre, sur uue longueur de 88
kilomètres entre l'embouchure de l'Orne et la région de
Quineville-Montebourg. L'établissement de cette fragile tète de pont
qui n'atteignait pas 23 kilomètres de profondeur, et qui ne s'était
eflectuée que grâce au puissant appui des batteiies navales
anglo-américaines, avait coûte au corps expéditionnaire allié, le
chiffre de 130.000 hommes, tandis que 35.000 Français gisaient sous les
décombres de leurs villes et de leurs villages. Maintenant au
cinquantième jour de combat, les chiffres ont doublé, 60.000 normands
sont tués, les pertes ennemies sont terriblement élevées, et en vérité,
la tête de pont n'a guère évolué, elle n'a même pas évolué, si l'on
veut bien se rendre compte que Caen et Saint-Lô qui ne sont qu'à 15 et
25 kilomètres de la mer, sont les point extrêmes de l'avance « alliée »
après bientôt deux mois de batailles violentes. Et cela laisse
entrevoir une vision de l'avenir, tout autre de celle que pensaient bon
nombre de Français.
Radio-Paris, le 26 Juillet, 9 h
Normandie : à l'Est de la
tête de pont la 2e armée Américaine a passé à l'attaque entre Caen et
Falaise. Quelques centaines de mètres de terrain ont été conquis. Les
Anglo Canadiens ont pris St-Martin-de-Fontenay. Sérieuse résistance de
la part des Britanniques à Tilly. Offensive déclanchée aux abords de
St-Lô. Batailles engagées entre Carentan St-Lô-Périers.
Russie : Avance de l'ennemi sur la
Vistule. Dans le secteur de Brest-Listokv des unités allemandes font
plus de 3.000 prisonniers et détruisent un important matériel.
L'aviation allemande est très active sur l'ensemble du front.
Guerre aérienne : Nombreux raids
au-dessus de la France et de l'Allemagne. — Bombardement sur Versailles
et au sud de l'Oise, Des morts et des blessés.
Paris : Un bureau pour les sinistrés
vient de se constituer pour venir en aide à tous les sinistrés de
France.
La Milice a arrêté les assassins
de Philippe Henriot
Le secrétariat général au maintien de l'ordre communique :
« La Milice française a arrêté, boulevard des Italiens, en plein centre
de Paris, la bande qui assassina Philippe Henriot. Après avoir opposé
une vive résistance, les assassins furent maîtrisés par les miliciens
qui ont abattu le chef. Pierre Desmoulins, né le 27 février 1917 à
Ivry-sur-Seine, au moment où il cherchait à s'enfuir. Ces bandits, tous
âgés de moins de 30 ans, avaient déjà à leur actif l'assassinat de
plusieurs membres de partis nationaux. Il s'agit de tueurs payés par
l'Intelligence Service. Ils avaient touché une somme de dix millions
pour abattre le ministre français de l'Information. L'enquête se
poursuit en collaboration avec les services de police.
— Le général von Stulpnagel. Militaerbefehlshaber en France, a été
grièvement blessé le 21 Juillet, au cours d'une attaque terroriste à
main armée alors qu'il effectuait un déplacement dans l'Est de la
France.
Exemples opposés
Il est pénible de constater l'oisiveté dans laquelle semblent se
complaire un certain nombre de réfugiés. J'ai vu des jeunes gens
magnifiquement musclés, et m'a-t-on assuré appartenant à d'excellentes
familles, étendus dans 1'herbe, le regard atone, n'ayant apparemment
qu'un seul souci : assurer leur tranquillité. Mais il est réconfortant,
le spectacle de ces jeunes hommes volontaires pour assurer le
ravitaillement en blé et farine, qui, malgré les risques certains et
graves dont malheureusement à sept reprises la preuve a été faite,
continuant simplement, virilement, courageusement, les transports sans
lesquels dans quelques jours, le pain nous manquerait. Tout ce que je
pourrais ajouter me semble inutile. Aux réfugiés de l'arrondissement de
faire le seul geste et dire le seul mot, spontanés, qu'appellent les
deux exemples que je viens de donner,
Honte ! aux fainéants.
Honneur ! aux français courageux.
R. FOUQUET,
chargé dle Mission du Préfet Régional au
titre du Ministère de la Solidarité Nationale.
Appel a la population.
Le développement des combats en Normandie apporte à la
population déjà si éprouvée, de nouvelles souffrances. Des évacuations
totales ou partielles doivent avoir lieu. Chacun s'efforce, dans la
mesure de ses moyens, de les rendre moins pénibles. Je demande
instamment à tous ceux qui sont appelés à faciliter les départs, de s'y
prêter avec dévouement : fourniture d'attelages, hébergement,
ravitaillement, etc.. Songeons à la misàre de nos compatriotes qui sont
obligés de partir sur les routes et eflfrçons-nous de les aider par
tous les moyens. Je compte sur la solidarité de tous dans ces tristes
circonstances.
Le Sous-Préfet : P. ROSSILLION.
Ravitaillement
La distribution des feuilles individuelles de coupons pour
les
consommateurs restés à Lisieux
(carte familiale de rationnement portant le cachet de la Mairie de
Lisieux) s'effectuera au Collège Marcel-Gambier, bureau du
ravitaillement, de 9 h. 30 à 14 h. 30 et de 14h. à 16 h. 45, de la
façon et les jours ci-après :
Jeudi 27 Juillet : lettres A à D.
Vendredi 28 : lettres E à K.
Samedi 29 : lettres Là M.
Lundi 31 : fin de l'alphabet.
Aux commerçants et à la
Population.
I. — Changement de résidence. — Le paragraphe (tout réfugié quittant
etc..) de la première circulaire sur la carte familiale est modifié
comme suit :
A) Au départ d'une commune tout consommateur devra se
présenter à la Mairie. Le Maire lui remettra le talon de la carte
familiale conservé en Mairie. Au dos de ce talon sera inscrite la
mention :
A perçu du pain jusqu'au ...
inclus
A perçu les denrées diverses pour le mois (en cours),
B) A l'arrivée dans sa nouvelle commune, le
consommateur remettra le talon de la carte au Maire, faute de quoi il
ne pourra pas se faire inscrire chez les commerçants. Le Maire remettra
en échange au consommateur une fiche portant la mention : Autorisé à
s'inscrire dans la commune pour x- personnes de sa famille.
II. — Certificats de radiation.
A) Au départ d'une commune le consommateur se fera délivrer un
certificat de radiation du Commerçant qu'il quitte (épicier, boulanger,
boucher, mairie distributrice, cantine). Ce certificat indiquera :
1° Pour les denrées à fournitures
journalières (pain) la date jusqu'à laquelle la denrée a été servie.
2° Pour les denrées à fournitures mensuelles (épicerie) que les denrées
du mois en cours ont été perçues.
Règle impérative. — Toute famille ou isolé changeant de résidence, doit
percevoir avant son départ les denrées diverses du mois en cours.
B) A l'arrivée dans sa nouvelle commune le consommateur remettra aux
commerçants chez lesquels il s'inscrit avec l'autorisation du Maire les
certificats de radiation des commerçants chez lesquels il était
précédemment inscrit. Les commerçants justifieront la nouvelle
inscription en produisant le certificat de radiation qui leur aura été
remis.
Avis aux Entrepreneurs et
Artisans du Bâtiment
Les événements actuels nous ont fait perdre tout contact avec notre
Délégation Départementale dirigée par M. Lapouza (C.O.B.T.P.) En
attendant le retour à une situation normale, la Délégation Régionale de
Houen (repliée 70, rampe Bouvreuil), invite tous les Entrepreneurs et
Artisans du Bâtiment à s'adresser directement à la Délégation
Départementale de l'Orne, 19, rue du Bercail, à Alençon, laquelle se
tient des à présent à leur disposition pour les renseignements ou
l'appui dont ils pourraient avoir besoin.
Le correspondant local pour
l'arrondissement de Lisieux,
DURUFLE.
Mlle Yvonne Betton, M. Jean-Claude Betton, M et Mme
Marcel Betton et leurs enfants, M. et Mme Gaston Betton, M. et Mme
Maurice Lalande et leur fille, la famille et les amis vous prient
d'assister au service qui sera célébré à la mémoire de Mme Vve Eugène
BETTON,
née Germaine
LALANDE décédée le 7 Juin 1944 dans sa 51e
année, qui aura lieu le Mardi 1er Août 1944 à 10h. 30 en l'Eglise de
Mesnil-Guillaume (H.E.C). Cet avis tient lieu de faire-part.
Mme Raoul Leprou, Mlle Rolande Leprou et la famille, ont la douleur de
vous faire part du décès et de l'inhumation de M. Raoul
LEPROU
âgé de 59 ans qui a eu lieu le samedi 22 Juillet, à l'hôpital de
Norolles et remercient les personnes qui leur ont donné des marques de
sympathie et offert des fleurs.
Les familles Géret, Larquetoux, Chédozeau, Gau, ont la douleur de vous
faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la
personne de Michel
PRESSUROT, leur fils, petit fils,
neveu décédé des suites de ses blessures du bombardement du 7 Juin
1944. L'inhumation a eu lieu le 23 juillet dans la plus stricte
intimité.
La Direction des Pompes funèbres
Générales, dont les bureaux étaient, rue au Char, informe les
familles qu'ils sont transférés 10, rue de Trouville à Lisieux. Ouverts
les Mardi, Jeudi, Samedi, de 8 h. 30 à 18 h.. 10, rue de Trouville. —
Les Lundi, Mercredi, Vendredi toute la journée, Chemin de la Brasserie,
chez Mme Marie.
On recherche Mme
AUNIS âgée de 83 ans, paralytique,
demeurant chez Mlle Lebourg, 5, Rue Guizot Donner renseignements à M.
L. Feuillette chez M. Maurice Daufresne à Ouilly-le- Vicomte.
Mme Louise
PERREAU serait reconnaissante à toute
personne pouvant donner des nouvelles de Mme Claire
CHAMBRY,
44 Rue H. Chéron à Lisieux, disparue le 7 Juin au cours du bombardement
de cette ville. Ecrire : 191 route de Dieppe N. D. de Bondeville
(Seine-Inf.)
4e liste des victimes des
bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 Juin.
Sœur Sainte-Claire de la providence ; M. Coulomb Auguste, 16, rue
St-Dominique ; X, 15. rue Paul-Banaston (femme), établissement Henrion
clinique St-Philippe ; Madame Briand, 12, rue du Pré-d'Auge ; Mlle
Neveu. 54. rue de Caen ; X, sexe féminin, 30 à 40 ans, cheveux châtain
clair ; M. Vallée, 50, rue de Caen ; M. Delaunay Jean, 7, rue de Caen ;
M. et Mme Bourgeois, rue Bon-Ange ; Mme Lecoquêre Marcel, 3, place de
la République ; Mme Veuve Chameroy, 21, rue du Bouteiller ; M.
Pelletier, rue St-Dominique ; M. Deville Etienne-Joseph, 12. rue
Bon-Ange ; Mme Canet, rue Harou ; Mme Haglon, 6. rue Guizot ; Mme
Hérou, ayant habité Bernay, 1, r. des Prés. X. Sexe féminin trouvé 15,
rue Harou ; Leduc André, 27. rue Saint-Dominique (pompier) ; M.
R[i]vray. 15, rue de Caen ; Mme Paris, 7, rue Bon-Ange ; M. et Mme
Fauquet, 26. rue Bon-Ange ; M. et Mme Cingal Joseph, 24, rue Rose-Harel
; M. Botrel, rue de Caen. Président des Médaillés de Verdun ; M.
Adeline, 27. rue St-Dominiqne ; M. Couillard, rue Rose-Harel ; Mme
Lebrun, née Christain Irène, 1, rue de Caumont ; Mme Harivel. 11, boul.
Nicolas-Ores-me ; Mme Veuve Mauroy, 11, boulevard Nicolas-Oresme ; Mme
Couillard, rue Rose-Harel ; M. Veillard Maurice, 15, rue Guizot ; Mme
Bâcle, 9, rue de la Poissonnerie ; M. Routier, rue de la
Sous-Préfecture : Mlle Bellière, rue de la Sous-Préfecture ; Mlle
Martel Thérèse, 17, rue Bon-Ange ; Mlle Chauvel Louise, 7, rue de Caen
; M. et Mme Frezzini, Frezzini Jacques, Frezzini Claude, Frezzini
Françoise, Frezzini Janine, 7. rue de Caen ; Madame Dienis née Touchard
Eugénie, rue du Pré-d'Auge ; Colette Dienis, née le 9 Août 1937, à la
Glacerie (Manche) ; Moreau Janine, 10, Boul. Nicolas-Oresme ; Moreau
Monique, boul. Nicolas-Oresme ; M. et Mme Witte Marcel, Claude Witte,
10, rue d'Orival. Madame Veuve Marius Petit ; Mme Lancien, née Petit ;
Guy Lancien, 16 ans, Yves Lancien, 12 ans, Anick Lancien, 12 ans.
Jacques Lancien, 6 ans ; Mlle Edit Dubois, 18 ans, tous boulevard
Sainte-Anne, 67 ; Madame Deschamps Lucien, Mlle Nicole Deschamps et
Malfilâtre, 10, rue d'Orival ; Mme Leboucher Adrienne, 137, rue de Caen
; M. et Mlle Soster, boulevard Herbet-Fournet ; X. sexe féminin,
environ 35 ans, trouvée maison Cornu, 16, rue du Bouteiller ; M. et Mme
Guilbert, Jeanine et André Guilbert, rue aux Fèvres ; Madame Vve
Lelong, 5, rue Lecouturier.
P. a. 582. La Propriétaire
Gérante : Mme E. Morière
*
* *
N°7. Mercredi 2 Août 1944
Communiqués.
Le Commandement allemand communique en date du 30 Juillet :
Des deux côtés de la Vire, près de Moyon ét dans le secteur de
Beaucoudray-Percy, les Américains ont poursuivi hier toute la journée
leurs tentatives de percée. Celles-ci ont été partout repoussées après
des combats acharnés, L'adversaire a subi de lourdes pertes en hommes.
Vingt-huit chars et 7 avions ont été détruits par des unités de l'armée
de terre. A l'aile occidentale du front, nos divisions, momentanément
séparées du gros de nos forces, sont parties de Coutances et ont percé
les lignes ennemies en direction du sud, occupant de nouvelles
positions dans le secteur de Gavray-Trelly. Sur le reste du front de la
tête de pont, l'ennemi n'a effectué qu'une attaque locale sans succès
au sud de Juvigny. Des formations de chasse et de bataille ont abattu,
au cours de combats aériens, six avions ennemis. La nuit dernière, de
puissantes formations d'avions de combat lourds ont effectué des
attaques efficaces contre les positions de départ de l'ennemi au
sud-est de Caen et dans le secteur au sud-ouest de St-Lô. Vingt-sept
terroristes ont été fusillés dans le territoire français. Le violent
tir de représailles des « V-l » continue sur Londres et ses environs.
Italie
En Italie, nos troupes ont brisé hier encore toutes les attaques que
l'ennemi a eftectuées à l'aide de divisions hindoues, sud-africaines,
néo-zélandaises et anglaises, en vue de percer vers Florence.
L'adversaire, qui avait pénétré dans nos positions au sud-ouest de la
ville, a été rejeté au cours d'une contre-attaque, après un violent
combat. Au cours d'opérations de nettoyage en territoire italien, les
terroristes ont perdu, du 12 mai au 24 juillet, 8.300 tués et 7.500
prisonniers.
A l'Est
Sur le iront de l'Est, dans les contreforts des Carpathes, ainsi qu'au
sud et au nord de Reichshof, des attaques ennemies ont été repoussées
ou arrêtées au cours de contre-attaques. Dans la grande boucle de la
Vistule, nos troupes, contre-attaquant, ont rejeté l'ennemi au-delà du
fleuve. Entre Varsovie et Siedlce, les troupes de l'armée de terre et
des Waffen-SS continuent à livrer de durs combats aux forces
soviétiques qui avancent. La garnison de Brest-Litovsk, qui avait été
passagèrement coupée de ses arrières, s'est frayée un chemin jusqu'à
nos lignes en emportant ses blessés.
Normandie
RADIO-PARIS, 31 Juillet. — L'ennemi a étendu hier en Normandie
ses attaques sur l'ensemble du front, depuis le sud-ouest de Caen
jusqu'à la côte du Cotentin. Des deux côtés les combats sont acharnés.
Au sud d'Hotot toutes les attaques ennemies ont été repoussées. Au sud
de Caumont l'adversaire a pu obtenir une pénétration dans les lignes
allemandes. Des contre-attaques allemandes sont en cours. Au nord-est
de Torigny les Anglais ont échoué ; batailles engagées au sud de
Sourdeval et au sud de Cérences. 11 avions détruits par les Allemands.
Italie
Au sud-est de Florence toutes les attaques ennemies sont
brisées.
Russie
Sur le front de l'Est la bataille fait rage. Dans la région de Varsovie
une percée soviétique a échoué. Près de Kovno les bolcheviques ont
poursuivi leurs attaques et se sont emparés de la ville. A Narva
l'ennemi a subi un échec Les Rouges eut des pertes très élevées en
hommes et en matériel. De nombreux chars sont hors de combat
Le Japon dément que des
pourparlers de paix aient été engagés par le Saint-Siège.
Au cours d'une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement
japonais a déclaré :
« La visite de politesse faite le 15 juillet au Souverain Pontife par
M. Ken Harada, ministre du Japon auprès du Vatican, à l'occasion du
transfert dans la Cité du Vatican de la légation nippone, aété utilisée
par la propagande ennemie pour prétendre que le Japon serait prêt, sous
certaines conditions, à signer la paix. Ces rumeurs sont dénuées de
tout fondement et ne constituent qu'une nouvelle manœuvre de la
propagande des Anglo-Américains qui, désespérant de gagner la guerre,
espèrent pouvoir amener une paix rapide. » Le porte-parole a ajouté
qu'il en est de même pour les nouvelles de source étrangère concernant
les pourparlers de M. von Weizaecker, ambassadeur d'Allemagne au
Vatican, avec le Saint-Siège.
Ravitaillement général
Lors de la distribution des denrées diverses d'Août, les épiciers
détacheront de la feuille de coupons le ticket K. Ce ticket sera collé
par catégorie et sur feuilles séparées, par rang de dix et présentées
au réapprovisionnement de Septembre.
Colis aux Prisonniers
Aux Comités locaux
s'approvisionnant précédemment à Lisieux. A la suite d'une
correspondance échangée avec la C. C. A. P. G., M. Anne, délégué
adjoint, vient de recevoir la réponse suivante : « Des centres
auxiliaires interdépartementaux viennent d'être créés pour la
confection de colis de 4 kilos 500 à 5 kilos, au prix de 132 fr. aux
lieu et place des Comités locaux actuellement dans l'impossibilité de
le faire. » En conséquence, les Comités locaux qui s'approvisionnaient
à Lisieux pourront, s'ils le désirent, remettre à M. Anne (à son bureau
à la Banque de France), pour le 15 de chaque mois, et pour la 1re fois
le 15 août au plus tard, étiquettes-adresses (prisonniers et
travailleurs libres), accompagnées des fonds, qui transmettra le tout à
Paris. Pour les P. G. de Lisieux inscrits au « Paquet du Soldat »
remettre simplement les étiquettes à M. Anne ; les colis seront payés
par l'Œuvre avec les fonds précédemment recuellis à cet effet.
F. ANNE,
Délégué Adjoint du C.C.A.P.G.
Banque de France, Lisieux.
Découverte d'une noyée
Le 29 Juillet 1944, une femme dont le signalement suit, a été
decouverte dans le bassin du château Samson,45 ans environ, vêtement
noirs, cheveux grisonnants, appareil dentaire, pantalon à rayures
bleues, chemise crème, tricot de peau à rayures horizontales de couleur
rose, bas noirs, chaussures noires, alliance à l'annulaire droit,
boucles d'oreilles. Au cas où une personne pourrait fournir des
renseignements en vue d'identifier la noyée, prière d'aviser le
Commissariat de Police de Lisieux, (baraquement du Camp-Franc).
Deux orphelines des bombardements, de 8 à 11 ans. sont recherchées pour
être adoptées. S'adresser au bureau du journal.
Avis de la Sous-Préfecture
A MM. les Maires de
l'Arrondissement
1. — Paiement des requis pour travaux commandés par
les autorités Allemandes. En vue d'assurer le paiement des travaux
commandés par les Autorités d'occupation, (creusement des trous le long
des routes), je vous serais obligé de me faire connaître si vous avez
été payé directement par les unités. Dans le cas contraire, veuillez
m'indiquer le nombre de trous creusés dans votre commune de façon que
j'intervienne auprès des Autorités Allemandes atin que ce paiement soit
effectué sans délai.
2. — Prix fixé pour les attelages réquisitionnés.
J'ai l'honneur de vous faire connaître que les prix suivants devront
être pratiqués pour les réquisitions d'attelages.
a) Attelages
requis pour les Services de la Défense Passive : Voiture et cheval :
250 frs par jour Conducteur : 72 frs par jour
b) Transport des réfugiés : Voiture et che-val :
[3]50 frs par jour y compris l'indemnité du conducteur.
Le règlement sera effectué par le Percepteur de votre commune soit sur
le compte des crédits de la Défense Passive, soit sur le compte du
Service des Réfugiés.
3. — Sauvegarde de comptabilité communale. Je vous
serai obligé de bien vouloir prendre des dispositions pour protéger la
comptabilité communale au cas d'évacuation, soit au cas d'événements de
guerre.
Ravitaillement Général
a)
Taux des rations pour le mois
d'Août.
— Sucre (Août) : catégories E. 1250 ; J1, 500 ; J2, 500 ; J3 750 ; A,
T, C, V, 500. — N° à perforer : 90. — Sucre (Septembre) : catégories E,
1250 ; Jl et J2, 500 ; J3, 750 ; A, T, C, V, 500. — N° à perforer : 91.
— Savon : catégories E. Jl et J2, 150 ; J3, 75. — N° à perforer : 92. —
Savonnettes : toutes catégories, 100. — N° à perforer : 93.— Sel :
toutes catégories, 250. — N° à perforer : 94. — Confitures : catégories
E, Jl, J2, 100. — N° à perforer : 95.— Chocolat ou petits déjeuners :
catégorie E, 125. — N° à perforer : 96. — Riz : catégorie E, 100. — N°
à perforer : 97.
Remarques. —- Les chiffres indiqués ci-dessus s'entendent en grammes.
Aucune attribution ne pourra être faite aux commerçants qui ne
présenteraient pas leurs registres d'inscription complété par les
coupons correspondants collés. (Circulaire n° 5 du 30 Juin 1944.) Le
sucre du mois de septembre sera perçu en même temps que celui d'août et
délivré aussitôt aux consommateurs.
b)
Départ d'un membre d'une famille.
— Le Maire établira une carte au titre « Isolé » pour le consommateur
quittant sa famille en prenant soin de perforer la nouvelle carte ainsi
établie de la même manière que celle sur laquelle l'isolé était
inscrit. Le Maire indiquera en toutes lettres le nombre de personnes
restant sur la carte familiale après le départ de l'isolé. Celui-ci
devra se munir du talon et des certificats de radiation prévus
(circulaire n° 7 du 13.juillet 1944).
Remarque importante. — Il
est rappelé que la carte familiale est valable dans tout
l'arrondissement. Par suite, un changement de résidence ne doit pas
donner lieu à échange de carte. Le Maire appliquera strictement les
instructions du paragraphe 1 de la circulaire n" 7 du 13 juillet 1944.
Chaussures et Textiles
Une liste de demandes acceptées, pour Lisieux, se trouve affichée au
Bureau du Ravitaillement (Collège Marcel-Gambier).
Aux Electriciens
Messieurs les Electriciens de Lisieux sont invités à se présenter à la
Mairie, installée à l'Ecole Maternelle de la Cité Jardin.
Conseil Municipal (Suite
et fin)
M. le Maire a ensuile donné lecture d'un rapport concluant au vote
d'une subvention de 160.000 fr. en faveur des Compagnies de
Sapeurs-Pompiers de Lisieux, Trouville, Deauville, Honfleur, Livarot,
St Pierre-sur-Dives et Orbec, qui ont participé à la lutle contre
l'incendie pour préserver la cité. Il salue la mémoire des sapeurs
Adeline, Jules ; Héroult, René, et Leduc, André, de la Compagnie de
Lisieux, tués victimes de leur dévouement. La somme de 100.000 Fr.
destinée à la Cie de Sapeurs-Pompiers de Lisieux a été répartie en
présence de tous les hommes de la Compagnie. Le Conseil a voté à
l'unanimité cette proposition. M. le Maire fait ensuite connaître que
M. Paul Cornu, conseiller Municipal, est décédé des suites du
bombardement du 7 Juin. Il évoque le souvenirr de cet excellent
collègue si dévoué à ses concitoyens et adresse ses condoléances les
plus émues et les plus respectueuses à sa famille. Tous les membres de
I'Assemblée s'étaient spontanément levés pour écouler cette
déclaration. La séance a été levée à 16 heures.
Mme Vve
REQUIER, et ses enfants ; M. et Mme Georges
HALLEY
et leursenfanls ; M. et Mme André
BOULINE et leurs
enfants la famille et les amis, font part du décès de Mme Marie
BOULINE,
née
DUPONT,
et vous prient d'assister au service qui sera célébré en l'église de
Glos, le Jeudi 3 Août 1944, à 9 h. 30. L'Inhumation aura lieu dans le
caveau de Famille, au Cimetière de Lisieux, dans la plus stricte
intimité
Monsieur et Madame Auguste
RAPILLY et leurs enfants
font part du décès de Mme Veuve
RAPILLY, survenu à
Noroles le 24 Juillet 1944.
Madame Jules Defrance ; M. et Mme Gosset; Mlle Christiane Gosset ; Mme
Léopold Defrance ; M. et Mme Auguste Brunet et leurs enfants : M. et
Mme René Dufour et leurs enfants les familles de Cornière, Thiron et
Guilbert, ont la douleur de vous faire part du décès de M. Jules
DEFRANCE, leur époux, beau-frère, oncle, cousin, parent et ami, décédé
à Ouilly-le-Vicomte le 20 Juillet 1944, dans sa 83e année muni des
Sacrements de l'Eglise. Les obsèques ont eu lieu le samedi 29 Juillet
en l'église d'Ouilly-le-Viconde, dans la plus stricte intimité.
Dame sinistrée recherche à louer de suite à Lisieux logement propre, 2
pièces minimum, meublé ou non. Adresse au journal B.P. 13
Il a été perdu entre Mesnil-Eudes et Fervaques un portefeuille
contenant une certaine somme d'argent et certains papiers d'identité.
Prière de le rapporter chez Monsieur Odienne, Manoir St-Marc,
Mesnil-Eudes. Récompense.
Centre
de Physiothérapie
Traitements par gymnastique médicale
Massages — Frictions — Hydrothérapie
Bains d'air sec surchauffé
Massage facial — Pédicure
DEAUVILLE, 12, rue de la Poste
5°
liste des victimes des bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 Juin.
Mme Eudes et son Fils, 4. rue Lecouturier ; M. Mahieu, de Mézidon ;
Mlle Cingal Hélène, chez Mme Osmont, boul. Sainte-Anne ; M. Dupont
Jules-François, rue Gaudien ; M. Goudet Alphonse, 69, rue d'Orbec ; Mme
Aguinet, rue du Rempart ; Mme Langlois, rue du Rempart ; M. et Mme
Beziau, rue d'Orbec ; Mme Marcel Letard, Mlles Paulette et Gisèle
Letard, rue Bordeaux-Boursin ; Mademoiselle Pelfresne Marie-Thérèse, 8
ans, 15, rue de Caen ; M. Gentês Charles, tailleur. 20, rue du Héron ;
M. Bannier Pierre, Mlle Bannier, rue Saint-Dominique ; M. Lemonnier
Jules, M. Georges Lemonnier, Mme Georges Lemonnier, née Patin. 25,
Place Gambetta ; Mme Daguet Joséphine, tuée au Pont de la Motte. M. et
Mme Lecanus, rue St-Dominique ; Enfant Cornu Monique, M. Cornu Paul, M,
Cornu Henri, Mme Cornu Marie, Mlles Geneviève et Colette Cornu, rue du
Bouteiller ; Mlle Adeline Suzanne, Mlle Adeline Geneviève, M. Adeline
Pierre, boulevard Sainte-Anne ; Mlle X., présumée Hervieu Hélène, à Le
Fournet, née le 33-1-34, à St-Léger-Dubosq ; Mlle Barbier Lucienne, M.
Pied, de Paris (requis), M. Feuillet Charles (requis), Maison Lacugne ;
M. .Boissière Mary-Joseph, Mme Veuve Boissière, Enfant Boissière
Jean-Pierre, 5 ans, Place Gambetta ; X, sexe féminin, non vêtue,
environ 30 à 40 ans, trouvée dans le parc Mommers, rue Guizot ; X, sexe
féminin, présumée Mlle Harivel Jacqueline, vêtue d'une robe bleue, âgée
de 14 ans, 11, boulevard Nicolas Oresme. Mme Vatrin, boulevard Ste-Anne
; Mlle Cécile Bertin, boulevard Sainte-Anne ; X.. sexe féminin, trouvée
place de la République, présumée Mlle Lefevre, 14 ans ; Madame Paul
Mir, née Lebarbanchon, Mlle Gabrielle Mir, M. Jean Mir, rue d'Alençon.
P. a. 582. La Propriétaire
Gérante : Mme E. Morière
*
* *
N°8. Mercredi 9 Août 1944
Communiqués.
Radio-Paris, 3 Août. — Normandie : L'ennemi a poursuivi
ses puissantes attaques dans la partie centrale et occidentale de la
tête de pont avec l'appui d'un violent feu d'artillerie et de nombreux
chasseurs bombardiers ; au cours de durs combats il a été repoussé dans
la plupart des points avec des pertes élevées, et ce n'est qu'en
quelques endroits qu'il a pu obtenir des succès ; là où il en a eu, les
troupes allemandes sont passées à la contre-attaque.
ITALIE. — Les troupes Allemandes ont mis en échec toutes les tentatives
de percées effectuées par l'ennemi en direction de Florence, au cours
de combats particulièrement pénibles pour les Anglo-Américains.
Résistance acharnée de l'ennemi à l'Ouest et à quelques kilomètres au
Sud de la ville.
RUSSIE. — Sur le front de l'Est de nombreuses attaques soviétiques
appuyées de chars sur le versant septentrional des Carpathes. Les
forces ennemies ont continué d'être rejetées par les contre-attaques,
notamment à l'Est de Befkides. Dans la grande boucle de la Vistule
l'ennemi a accentué sa pression à l'Est de Baranofs.
Radio-Paris, 4 Août. — NORMANDIE : Avance américaine stoppée dans la
tête de pont. L'ennemi essaie de progresser sur les routes de Fougères
- Rennes - Dinan. La lutte se poursuit en direction de Dol et de
St-James. Au Nord de Brecey - Villedieu les combats sont acharnés. Au
Nord de Vire la bataille continue avec la même ampleur, ainsi qu'au Sud
de Caumont. Au Sud-Est de Beny-Bocage l'adversaire essaie de gagner du
terrain. Aucun changement dans-le secteur de l'Orne.
RUSSIE. — Les bolcheviques se heurtent à une résistance farouche dans
le secteur de la Vistule. Au Sud de Varsovie les troupes du Reich
résistent avec acharnement. Les combats continuent dans la région du
Niémen.
ITALIE. — On se bat toujours dans la région de Florence ; cette ville
est déclarée ville ouverte. Aucun changement dans les autres secteurs
du front.
Radio-Paris, 5 Août. — NORMANDIE : A l'Ouest de Dol la colonne
américaine se sépare en deux, l'une vers St-Malo, l'autre vers Loudéac.
Au Sud de Rennes une autre colonne qui se sépare également en deux,
l'une vers Nantes et l'autre vers Chateaubriand. Des batailles se
poursuivent entre Fougères et Landivy. Les Britanniques lancent des
contre-attaques dans le secteur de Mortain et Barenton. A Bény-Bocage
la lutte continue acharnée. Entre Esquay et Evrecy l'ennemi arrive à
prendre quelques centaines de mètres de terrain. 200 blindés sont
détruits dans la journée d'hier.
ITALIE. — A l'Est de Florence on se bat toujours avec acharnement. La
résistance allemande demeure opiniâtre.
RUSSIE. — Dans les Carpathes la bataille fait rage. Dans le secteur de
la Vistule, violentes contre-attaques allemandes. A Varsovie, aucun
changement. Dans la Prusse Orientale, combats acharnés. A Narva les
contre-attaques ennemies ont été enrayées.
FRANCE — L'aviation angloamé-ricaine bombarde une petite localité dans
le département de la Nièvre ; une partie du pays est entièrement
détruite. On compte 110 cadavres, 200 blessés.
BERLIN. — 35 avions américains détruits au cours de raids sur
l'Allemagne.
Radio Paris, 8 Août. — NORMANDIE : Violente contre-attaque à l'Est et
au Sud-Est de Vire par les troupes du Reich. Combats extrêmement
violents, les Américains ont reculé de 10 kms dans la région
d'Avranches. Violente bataille de chars dans la région de Mortain. qui
est reprise par les Allemands. Tentatives de percées américaines vers
Angers. Violents engagements au Sud Est de Saint-Brieuc, ainsi que dans
la région de Saint-Malo, Chateaubriand, Château-Gontier, Laval et dans
la vallée de la Mayenne. Tentatives de percées britanniques dans la
Vire et l'Orne, qui ont d'ailleurs été repoussées. Entre l'Odon et
l'Orne toutes les attaques ennemies ont été sans résultat. Un
contre-torpilleur a été coulé hier dans la baie de la Seine.
RUSSIE. — Les bolcheviques essaient de progresser dans la région de
Varsovie, à l'exception de l'Est de cette ville. Sur les contreforts
dans les Carpathes les Rouges ont été repoussés. Au Nord-Ouest, en
direction de l'Arno, toutes les attaques soviétiques sont anéanties.
250 chars ennemis sont détruits. Dans la région de la Baltique,
violents engagements. Deux régiments soviétiques sont complètement
décimés.
ITALIE. — Evacuation de Florence des troupes allemandes. Aucun
changement dans les autres secteurs du front.
Ne serait-ce qu'un vain mot ?
Un brave homme me disait récemment à propos de la solidarité, qu'elle
n'était, hélas ! trop souvent, qu'un beau mot dépourvu de réelle
signification pour la plupart des gens. Et je fus obligé de ne le point
contredire. Sans doute, j'ai eu sous les yeux des exemples magnifiques
et combien réconfortants depuis quelques semaines, mais rarement, je me
suis trouvé en présence d'un état de conscience fermé d'une nette
perception de la communauté d'intérêts et de destins liant entre eux
indissolublement les citoyens de notre Pays. Plus encore peut-être,
dans les campagnes que dans les villes, un égoïsme foncier a envahi les
esprits et la solidarité quand elle existe, n'apparaît que dans un
cercle étroit, communal par exemple. Tel maire croit avoir fait tout
son devoir en assurant à ses administrés habituels et provisoires des
avantages supérieurs à ceux des communes voisines, mais il ne lui vient
pas à l'esprit, qu'il commet en agissant ainsi, une injustice. C'est
aussi un boulanger qui est satisfait de pouvoir donner 125 grammes de
pain et même davantage, au mépris des instructions fixant la ration à
100 grammes. Parlerai-je aussi de tous ceux qui continuent à se moquer
des taxes et vendent sans le moindre scrupule à des prix de marché
noir. A quoi bon continuer, n'est-ce pas ? Et qu'il est pénible d'avoir
à batailler chaque jour contre un tel état de choses. J'ai la terrible
certitude que toutes ces atteintes, même inconscientes, à l'âme de
notre pays, auront, ou plutôt continueront à recevoir leurs justes
châtiments. On me taxera d'être trop rigoureux. Qu'importe ! la vérité
doit être dite, à certaines heures surtout, avec l'unique intention
d'ailleurs de provoquer un sursaut salvateur. Et je veux laisser à la
méditation de tous ce titre d'un roman de Pierre Lhermitte : « Tout se
paye ».
R. FOUQUET,
chargé de mission du Préfet
Régional
au titre du Ministère de la
Solidarité Nationale.
Textiles et Chaussures
Les commerçants eu textiles de la Ville de Lisieux sont invités à se
présenter au bureau du Ravitaillement (Collège Marcel Gambier) pour
communication. Une liste de demandes acceptées, pour Lisieux, se trouve
affichée au Bureau du Ravitaillement (Collège Marcel Gambier).
Avis aux victimes militaires et civiles de la guerre.
Les victimes de la guerre, militaires et civiles, sont informées que le
Centre Interrégional d'Appareillage de Rouen, continue à fonctionner et
s'efforce de donner satisfaction, dans la mesure de ses moyens, à tous
les mutilés qui ont la possibilité de s'y présenter et d'y apporter
leurs appareils. Les déplacements des mutilés sont remboursés au taux
habituel.
Les légumes vont être recueillis
dans les jardins qui ne sont pas exploités.
Les propriétaires et locataires de jardins maraîchers qui recueillent
eux-mêmes ou font récolter leurs légumes sont invités à faire apposer
dans leurs jardins, avant le 15 Août prochain, un écriteau portant
lisiblement ce texte : "Jardin exploité".
A partir de cette date, les jardins qui ne contiendront pas cette
mention seront visités par des personnes payées par la Municipalité et
qui se-ront chargées de récupérer tous les légumes bons à manger, afin
qu'ils ne se perdent pas. ^
Ces légumes seront vendus Place du Marché-aux-Bestiaux, le matin de 10
heures à midi, à une date fixée par un prochain avis.
Ravitaillement Général.
Lors de la distribution des denrées diverses d'Août, les épiciers
détacheront de la feuille de coupons le ticket K. Ce ticket sara collé
par catégorie et sur feuilles séparées, par rang de dix et présentées
au réapprovisionnement de Septembre.
Suppléments alimentaires. — L'état actuel des stocks ne permet
pas l'attribution de suppléments aux femmes enceintes et aux malades.
Chaussures
Les commerçants en chaussures de la Ville de Lisieux dont les noms
suivent : M. Canu, 4, rue d'Alençon,
M. Colin, Robert, 90, rue Henry-Chéron.
Mme Delaître, rue Pont-Mortain.
M. Halley, 95, rue Henry-Chéron.
M. Hamel, 33, rue Henry-Chéron.
M. Lefeuvre, Raymond, rue de Caen.
M. Lefranc, 28, Pl. Victor-Hugo.
M. Nicaise, 82, rue Henry Chéron.
"Normandia", rue Henry-Chéron.
Mlle Toutain, 133, rue de Caen.
M. Wintzenville, 101, rue Henry-Chéron.
sont invités à retirer, d'urgence, au Bureau du Ravitaillement (Collège
Marcel-Gambier) les billets d'autorisation d'achat de chaussures
délivrés par le Comité d'Organisation, 77, rue de Monceau, Paris (8e).
M. Joseph Cornu, M. et Mme Michel Cornu, M.Pierre Cornu (prisonnier de
Guerre), Mlles Annette et Marie-José Cornu et la famille font part du
décès de Mme Joseph
CORNU, née Marie-Louise
Poplu-Maubisson a l'âge de 58 ans et dont l'inhumation eu lieu le
samedi 5 août en l'église de Manneville-la-Pipard.
Mlle Huguette Millet, M. et Mme Millet, Mme Vve Blanquet, les familles
Daufresne, Millet, les Parents et les Amis, font part du décès de Mme
Marcel
MILLET, née Alice
BLANQUET,
décédée a Lisieux rue de Caen et de M. Marcel
MILLET
décédé à Beuvillers des suites du bombardement, Un service aura lieu
ultérieurement
Madame Requier, ses enfants et petits-enfants, M. et Mme Georges Halley
et leurs enfants, M. et Mme A. Bouline et leurs enfants, les familles
Dupont, Laffilay, Lefèvre. Epardeau remercient les personnes qui ont
assisté au Service dé Madame Auguste
BOULINE qui a eu
lieu le 3 Août en l'Eglise de Glos.
Les familles Dulong, Fresnel, Dayes, Baron, François et toute la
famille, remercient les personnes qui ont assisté à l'inhumation de Mme
BARON et son fils, de Mme
FRESNEL
et ses deux enfants tués au bombardement de Lisieux, qui a eu lieu a
l'église du Pin le 17 Juillet. Elles remercient les amis qui ont offert
des fleurs, des couronnes et des prières.
Mlle Yvonne Betton, M. Jean-Claude Betton M. et Mme Marcel Betton et
leurs enfants, M. et Mme Gaston Betton, M. et Mme Maurice Lalande et
leur fille, la famille et les amis, remercient les personnes qui leur
ont témoigné des marques de sympathie à l'occasion du service célébré
en l'Eglise de Mesnil Guillaume. le 1er Août 1944, pour le repos de
l'âme de Mme Vve Eugène
BETTON née
LALANDE.
Un cultivateur prendrait en pension, gratuitement, pour un temps
indéterminé, une fillette de huit ans, orpheline ou d'une famille
sinistrée honorable et nécessiteuse. S'adresser à Mme Foussard, Secours
National.
On recherche Janine Chêne, âgée d'environ 10 ans, blessée pendant le
bombardement du 7 Juin, transportée a la Clinique de la Providence.
Blessures à la tempe et contusions multiples. Donner renseignements au
journal ou au Maire de Saint-Désir.
On recherche Monthulé Gaston, 32 ans, demeurant 7 Rue de Caen, disparu,
au bombardement de cette ville. Récompense à qui peut donner quelques
détails. Monthulé Fernand, St-Germain-la-Campagne (Eure).
M.
TOURANT Henri, sinistré, 83 Rue de Caen, réfugié à
Mesnil-Simon par Saint-Julien-le-Faucon (Calvados),recherche et demande
adresse de M et Mme
CHENE ou
CHESNE
Henri téléphoniste, sinistré, de 55 ou 57 rue de Caen, car je voudrais
correspondre avec eux.
Famille sinistrée recherche à louer de suite à Lisieux logement propre,
trois pièces minimum, meublé de préférence.
A vendre voiture d'enfant, état neuf. S'adresser à M. Arnaud, mairie de
Lisieux.
Ou demande de suite ménage fromagers et une bonne pour l'intérieur.
S'adresser à M. Lerat, épicerie-café à Glos-sur-Lisieux.
Jeune ménage de parfaite honorabilité, plusieurs enfants, catholique,
sinistrés totaux, établirait relations familiales avec personne âgée
habitant la campagne Adr. au journal.
Génisse caille, âgée de20 mois, appartenant à .M. Francis Logeais à
Fauguernon, est disparue de ses herbages. Prière aux personnes qui
l'auraient vue, de l'en avertir, bonne récompense.
Avis
Le Poste de Secours de la Maternité du Mont-Lion est replié en pleine
campagne, entre la route du Pré-d'Auge et celle de Dives, à la ferme
Vandecasteel.
6e liste des victimes des
bombardements Anglo-Américains des 6 et 7 Juin.
Madame Antoine Cornu, Marie-Jeanne Cornu, 5 ans,
Marie-Paul Cornu, 1 an et demi, Marie-Françoise Cornu, 2 mois. M.
Vacher, trouvé à la Clinique de la Providence ; Débris humains de 3
blessés morts à la Providence, venant de Pont-l'Evèque ; Madame Adrien
Lefrançois, clinique de la Providence ; X , sexe féminin, trouvée noyée
propriété Samson, boul. Carnot. âgée d'environ de 40 à 50 ans ; M.
Guesdon Arthur, 70 ans, rue de Caen ; Mme et Mlle Jacquot, rue de Caen
; Mme et Mlle Gautier, rue Guizot ; M. et Mme Helley, place de la
République. Mme Poussin, 10, rue Tessier ; M. Baudin Serge, 7, rue
d'Orival ; M. Pattier Théophile, rue Henry-Chéron ; Mme Osmont, née
Léontine Julienne, boulevard Sainte-Anne ; Mlle Osmont Léontine-Marie,
49, boul. Sainte-Anne ; Madame Biard, née Jeanne Dapzol, 21, rue
Bon-Ange ; M. Fortin Marcel, demeurant 21 rue Bordeaux-Boursin ; Mme
Lafontaine, 21, rue Bordeaux-Boursin ; Mme Veuve Colombe, née Lemaignen
Jeanne, rue du Rempart ; Mlle Boissière Hélène, rue du Rempart ; M.
Doisy Henri, Mme Doisy, née Anna Ambry, 31, rue Saint-Dominique ; M. et
Mme Marchand Paul. 15. place Thiers ; Mme Vve Lepage, née Désirée
Lemerre, 114, rue Henry Chéron ; M. le docteur Leblanc, Mme Leblanc, M.
Jasmin, rue Docteur-Lesigne, 17 ; Mme Veuve Noël, née Félicité
Crespeau, place Gambetta ; Enfant André Macé, 8 ans, à St-Jacques-de
Lisieux ; Mme Grigy, née Marie Laniel, décédée à Marolles.
Des familles bien éprouvées
Les quatre noms mentionnés ci-dessus portent à dix le nombre des
victimes de la famille Cornu, si honorablement connue, et parmi elles,
on déplore la disparition de M. Paul Cornu, conseiller municipal. Il
nous faut également signaler que M. Antoine Cornu, grièvement blessé
lors du bombardement du 6 juin, a dû subir l'amputation d'une jambe.
Enfin, M. Joseph Cornu, dont nos lecteurs ont souvent pu apprécier la
précieuse collaboration au « Lexovien », sous la signature de Manevil,
vient d'avoir la douleur de perdre son épouse, décédée à l'âge de 58
ans. Nous devons également déplorer les deuils cruels qui ont frappé la
famille Lancien, dont six personnes furent tuées et la famille
Frezzini, qui a perdu cinq de ses membres.
P..a. 582. La Propriétaire
Gérante : Mme E. Morière .
*
* *
N°9.
Mercredi 16 Août 1944
Communiqués.
Radio-Paris, 9 Août. — NORMANDIE : Les Britanniques ont lancé une
grande offensive dans le secteur de l'Orne. La bataille fait rage entre
Caen et Falaise. Elle se poursuit dans la région de Mai-sur-Orne et
Tilly la-Campagne. L'ennemi essaie de progresser à l'Est. Les
tentatives de percées dans les lignes allemandes sont stoppées à
l'Ouest de Grimbosq. L'avance des britanniques est arrêtée à Vire et à
Vassy. Au Sud du secteur, entre Sourdeval et Mortain, le flanc
américain a été enfoncé. L'ennemi a de lourdes pertes. Nouveaux
renforts américains en Bretagne. Ils essaient de s'infiltrer plus
profondément. Les combats font rage devant St-Malo, Lorient, Brest et
St-Nazaire. Une armée tente de progresser vers l'Est de la Mayenne, à
l'Ouest d'Alençon et du Mans de violents combats se déroulent.
Radio-Paris, 11 Août. — NORMANDIE : A l'Est de Caen la contre-attaque a
été verrouillée et notre ligne de front a été rétablie. Depuis les
premières heures de la matinée d'aujourd'hui le tir de l'artillerie
ennemie s'est de nouveau accru jusqu'à devenir un feu roulant. Des deux
côtés de l'Orne l'adversaire n'a par contre eflectué hier que des
attaques étroitement limitées et sont demeurées sans résultat. 33 chars
ont été détruits ; on se bat avec un acharnement particulier dans la
brèche située au Sud de Vire que l'ennemi n'est pas parvenu à élargir
par suite de nos contre-attaques. On se bat au Sud et au Nord du Mans.
Dans la région de Monfort-le-Rotrou, la lutte est acharnée. Entre
Mortain et Vire, la bataille fait rage. Mortain est repris par les
troupes du Reich. Entre Caen et Falaise, tentatives de percées
ennemies. 600 chars sont anéantis. Les Allemands se sont maintenus sur
leurs positions.
Depuis le bombardement.
Nous continuons la publication des listes des victimes des
bombardements des 6 et 7 juin, listes qui nous ont été obligeamment
communiquées par les services de la Mairie. A ces noms déjà si
nombreux, viendront s'ajouter hélas ceux de nos concitoyens restés
ensevelis profondément sous les décombres de leur habitation et qu'un
déblaiement sommaire n'a pas permis de déceler et ceux que l'éclatement
des projectiles aura réduit en poussières. Espérons cependant que
le martyrologe de notre Cité ne s'amplifiera pas trop et efforçons-nous
de tirer de la somme des deuils et des souffrances qu'il représente,
les enseignements impérieux de solidarité fraternelle et de charité
humaine qu'il comporte. Parmi tant de victimes, il nous faut signaler
au passage la perte très sensible que fait notre ville en la personne
de M. Deville, archiviste-bibliothécaire et Conservateur du Musée. Très
érudit. chercheur passionné, les lumières de notre regretté concitoyen
auraient été des plus utiles pour la reconstruction de notre Cité dont
il connaissait, mieux que quiconque, toute l'histoire depuis ses
origines. Fondateur du Musée du Vieux Lisieux, il avait avec patience
et ferveur groupé les objets et tableaux ayant un intérêt certain sur
les us et coutumes de notre ville. M. Deville était en outre un
bibliophile averti, un artiste délicat, enfin un journaliste distingué
dont nos lecteurs ont pu souvent apprécier ici-même le grand talent. Sa
disparition sera vivement ressentie par tous ceux que passionne
l'histoire artistique et littéraire de notre petite patrie. Depuis les
tristes heures de Juin, plusieurs de nos concitoyens sont disparus.
C'est ainsi que nous avons eu à déplorer la mort de M. Bréchemier,
notaire, enlevé subitement a l'affection des siens, à Glos, où il était
réfugié. M. Brechemier avait succédé en l'étude de la rue Cordier à M
Dieuzy ; il avait su par ses larges connaissances en droit et ses
précieux conseils s'attirer la confiance d'une clientèle importante et
demeurée fidèle. Il avait appartenu pendant plusieurs années au Conseil
Municipal de notre ville. M. Fernand Chéron, Administrateur de
l'Hôpital-Hospice, a eu la douleur de perdre son épouse, née Langlois,
à l'âge de 75 ans, décédée à St-Jacques-de-Lisieux, où elle résidait
momentanément. Femme d'une haute distinction et d'un grand cœur, elle
s'employa à soulager les misères et à donner aux humbles l'aide utile
qui permet de combattre l'adversité passagère. A ces deux familles nous
présentons nos condoléances respectueuses et bien sincères. Avant de
clore, nous tenons à saluer la mémoire de M. Géhanne, conseiller
d'arrondissement et maire de St-Julien-le-Faucon, décédé à la suite
d'une longue et cruelle maladie, à l'âge de 68 ans. Longtemps
commandant de la Compagnie des Sapeurs Pompiers de sa commune, M.
Géhanne avait été placé à la tête de l'Administration de la coquette
cité, par la confiance des membres du Conseil Municipal qui perdent
avec lui un guide précieux et un collègue particulièrement estimé. Nous
présentons à son épouse et à ses enfants l'expression de nos sentiments
attristés.
MINISTERE DE L'INTERIEUR
Secrétariat Général au Maintien
de l'Ordre
Par décision de M. le Préfet
Règional de Rouen, en date du 7 Juillet 1944, M. Pierre MARGUERITE
est nommé Délégué du Maintien de l'Ordre dans le département du
Calvados. Les Services de la Délégation Générale sont provisoirement
installés à Lisiéux, rue du Camp-Franc.
Mariage. — Et maintenant
vous pouvez croquer la pomme !
C'est le conseil, inattendu pour les auditeurs et superfétatoire
certainement pour les intéressés qui a clôt un mariage, mardi dernier à
Lisieux. Il faut dire que cette cérémonie qui unissait Jeau-Yvon-René
Quesnot, manœuvre charpentier, né à Lisieux le 6 Juin 1923 et
Lucienne-Jacqueline-Céline Oger, ouvrière d'usine, née aussi à Lisieux
le 23 Mai 1924, venait d'avoir lieu sous un magnifique pommier de la
cour de l'Ecole maternelle de la Cité Jardin, tout chargé de beaux
fruits auxquels notre mère Eve ne put résister, pour le plus grand
malheur du genre humain. Ce bel arbre fut choisi pour abriter la
cérémonie parce que toutes les salles de l'Ecole où sont installés
depuis les bombardements ayant rendu l'Hôtel de Ville inhabitable, les
services de la Mairie, de la Croix Rouge, des Sinistrés et du Secours
National étaient remplies par les denrées et vêtements amenés par deux
camions de Paris et la foule des Sinistrés totaux qui les attendaient
impatiemment. L'union religieuse des nouveaux époux ne put avoir lieu
dans l'église Saint-Désir détruite aussi par le cataclysme du 7 Juin.
Elle fut célébrée au manoir du Mesnil-Asselin dans une pièce servant de
salle à manger fleurie et décorée de blanc par les soins des
propriétaires. Voilà des épousés qui peuvent dire qu'ils ne se sont
vraiment pas mariés comme
Presse et Maires de
l'Arrondissement.—
Vu la loi du 8 Janvier 1944 modifiée le 20 Mai 1944 prévoit que des
indemnités pour perte de salaires peuvent être allouées dans certains
cas aux travailleurs dont l'entreprise se trouve momentanément arrêtée.
Nous croyons utile de faire connaître que cette loi n'est pas
applicable à toutes les entreprises ni à tous les salariés. Pour
qu'elle soit applicable, il faut notamment :
1. — Que l'entreprise ne
soit que momentanément arrêtée et que sa reprise d'activité puisse être
envisagée dans un délai de quelques semaines. Il faut également qu'elle
soit autorisée, par les Pouvoirs Publics qui tiendront compte de son
activité économique, à faire jouer les dispositions de la loi.
2. — Que les travailleurs soient restés à la disposition de
l'entreprise, c'est-à-dire qu'ils demeurent prêts à répondre à toute
convocation pour une reprise immédiate du travail, soit de leur
entreprise, soit des Services Publics pour être, dans l'intervalle,
employés par ceux-ci ou dans une autre entreprise.
Les travailleurs ne répondant pas à ces conditions ou ceux dont le
maintien à la disposition de l'entreprise ne serait pas jugé
nécessaire, ne peuvent pas être appolés à bénéficier de la loi. Ils se
voient appliquer le statut général des réfugiés depuis l'arrêt du
travail.
Interdiction du drapeau tricolore.
— Les autorités d'occupation rappellent qu'il est interdit de circuler
avec le drapeau tricolore ou de l'exposer sans autorisation sur la voie
publique. Le drapeau blanc ou une marque à la peinture blanche seuls
peuvent être employés sur les véhicules. Ceux qui enfreindraient ces
prescriptions s'exposeraient à des sanctions de la part des troupes
d'occupation.
Tarifs Coiffeurs. —
Extrait de l'arrêté régional du 23 Octobre 1943 fixant le tarif des
coiffeurs.
Taille Cheveux ou Barbe : 10 fr.
pour les salons catégorie A ; 9 francs pour la catégorie B ; 8 francs
pour la catégorie C.
Barbe : 5 fr. catégorie A ; 4 fr. 50 catégorie B ; 4 francs catégorie C.
Pour les salons non classés et les installations provisoires le tarif
applicable est celui de la catégorie C.
Famille du Prisonnier
Ecole Maternelle du Camp-Franc
En vue de leur venir en aide, les familles sinistrées des
Prisonniers de Lisieux et environs voudront bien, si elles ne l'ont
déjà fait, donner les renseignements ci-après :
1. Nom, prénom, nom de jeune fille ; 2. Adresse avant le 6 juin ; 3.
Adresse de repli ; 4. Montant mensuel : a) de la délégation de solde ou
de l'allocation militaire, b) des autres revenus ; 5. Date de naissance
et degré de parenté des personnes à charge ; 6. Mention : a) femme,
mère ou père de prisonnier ; b) du sinistré matériel ; c) des blessures
ou décès.
S'adresser soit à la Permanence de l'Ecole Maternelle, soit à M.
Bielmann, à Courtonne-la-Meurdrac, soit à M. Métivier, chez Mme
Loulrel, chemin du Sap, St-Martin-de-la-Lieue.
_______
M. et Mme André Maintrieu et leur fille et toute la famille, font part
du décès de Claude
MAINTRIEU, âgé de 9 mois,
l'inhumation a eu lieu le 11 Août 1944, en l'Eglise de
Ouilly-le-Vicomte.
La famille Beaumer remercie bien vivement les personnes qui ont assisté
a l'inhumation de M. Emile
BEAUMER,
décédé accidentellement à l'Hôtellerie, le 4 courant et en particulier
les personnes qui se sont intéressés à la situation de la famille.
Mme Marcel Trouillet. M. et Mme André Trouillet, la famille et les
amis, font part du décès de M. Marcel
TROUILLET,
leur époux, fils, parent et ami, décédé accidentellement à
Pont-l'Evèque le 12 Juillet, dans sa 25e année. Les obsèques ont eu
lieu à Grandchamp le samedi 15 Juillet 1944.
Monsieur et Madame Georges Naudin. Mademoiselle Colette Naudin, M. Jack
Naudin, ses enfants et petits-enfants : Les familles Guerrier, Dupuy
Catherine. Jacolot, Prentout, Parents et Amis, font part du décès de
Madame Henry
DUPUY, née Angèle
GUERRIER,
survenu le 7 Juin à Lisieux,
rue de Caen dont l'inhumation à eu lieu dans l'intimité en l'Eglise
d'Auquainville.
Mme Louis Duruflé, ses entants et la famille, font part du décès de M.
Louis
DURUFLE décédé accidentellement, à l'âge de50
ans, à
Marolles. L'inhumation a eu lieu au cimetière St-Désir dans
l'intimité, le samedi 12 Août 1944 à 15h30. Une messe sera
célébrée le Mardi 22 Août 1944, à 9 h., à la ferme Vandecastèle, route
de Dives, pour le repos de l'âme du défunt. Les Belles-Croix,
St-Désir-de-Lisieux.
Madame Léon Lefetey, M. et Mme Louis Lefetey et leurs enfants, font
part du décès de M. Léon
LEFETEY, survenu à Norolles le
6 Août 1944.
Ils remercient bien sincèrement les personnes qui ont assiste au
service et à l'inhumation à l'Eglise de Manerbe le 10 Août 1944.
La Direction des Pompes Funèbres
Générales,
dont les bureaux étaient
9, rue au Char, informe les familles qu'ils sont transférés 10, rue de
Trouville à Lisieux. Ouverts les Mardi, et Samedi, de 8 h. 30 à [1]8h.
10, rue de Trouville. — Les Lundi, Mercredi, Vendredi toute la
journée, Chemin de la Brasserie, chez Mme Marie.
Le personnel des Établissements Adeline, fabrique de draperies à
Lisieux est prié de se présenter samedi matin de 10 h. à 11 h. chez M.
A. Adeline, représentant, 10 Bd Carnot, pour se faire régler de
salaires
et Congés payés, A. A
DELINE.
Madame Orange 26 rue Guizot, actuellement ferme Guesnet, St-Désir,
serait reconnaissante à qui lui donnerait des nouvelles de Mme .Neveux,
57, Rue de Caen et de sa fille. Madame Gonnet.
Famille sinistrée recherche à louer de suite à Lisieux logement
propre, trois pièces minimum, meublé de préférence. S'adresser au
journal.
Un poulain de 18 mois est sorti des herbages de M. Rodts, à Hermival.
Prière aux personnes qui l'auraient trouvé, de bien vouloir en aviser
le propriétaire.
Une personne des environs de Lisieux demande à adopter une orpheline
de 1 à 15 mois ayant perdu ses parents pendant le bombardement de
Lisieux.
Le suppléant de Me Foubert notaire se tient à la disposition de la
clientèle, les mardi, Jeudi et samedi de 10 h. à 12 h. au 33 bis rue
Paul Banaston. Réception de tous actes, Renseignements.
Perdu bombardement 6 Juin, chien cocker noir, collier rond, taie sur
l'œil gauche, répondant au nom de Jim, aviser M. Normand à Prêtreville
par Fervaques.
Dame demande place pour traire 10 à 12 vaches, ou travaux ménagers.
S'adresser chez M. Dufour à Ouilly-le-Vicomte.
Perdu portefeuille contenant divers papiers et titres de pension, le
rapporter à M. James, à Saint-Cyr-du-Ronceray, bonne récompense.
Normandia avise son
personnel qu'il peut se présenter à la Société
Générale, les mardi, jeudi et samedi de 10 heures à midi pour toucher
les salaires de Juillet.
________________
7e liste des victimes des
bombardements Anglo- Américains des 6 et 7 Juin.
Sœurs de la Communauté - 9, rue
du Bouteiller restées sous les décombres.
Mme Marie Louise Lançon, en religion Mère Ste-Marguerite-Marie.
supérieure ; Mme Marie Livet, en religion Mère Saint-Jean-de-la-Croix,
assistante ; Mme Louise Dalibert, en religion Sœur Sainte-Marie du
Carmel, Maîtresse des Novices ; Mme Marie Leclerc, en religion Mère
Saint-Colomban ; Mme Marie Brunet, en religion Mère Saint-Antoine ; Mme
Léonie Lerebourg, en religion Sœur St-Norbert ; Mme Irma Moulin, en
religion Mère Saint-Arsène ; Mme Fernande Dubois, en religion Sœur
Sainte-Angèle ; Mme Berthe Guillaume, en religion Sœur Saint-Patrice ;
Mme Louise Denay, en religion Sœur Ste-Madeleine Postel ; Mme Geneviève
Michaud, en religion Sœur Sainte-Anne ; Mme Madeleine Belhache, en
religion Sœur Saint-François Régis ; Mme Suzanne Erié, en religion Sœur
Saint-Benoît.
Jeunes Filles du Foyer - 7, Rue
du Bouleiller restées sous les décombres.
Mlles Desmare, de la Mayenne ; Marguerite Vivien, de Condé-sur-Noireau
; Arlette Groult, de Saint-Cyr-du-Roneeray ; A.-Marie Ropiquet, de
Saint Quentin ; Madeleine Morin, de Villerville ; Denise Durocher, de
Bayeux ; Andrée Douesnard, de Lisieux ; Marie Lebris, des environs de
Saint-Brieuc ; Stéphanie Roux ; Jacqueline Pleinecassagne, de
Trouville ; Monique Martegoutte, de Mézidon ; Jeannine Barbier, de
Trouville.
P.
a. 582 La Propriétaire Gérante : Mme E. Morière
*
* *
N°10. Mardi 29 Août 1944
Après le combat
Premiers pas vers la Libération
La semaine qui vient de s'écouler a été pour la ville et ses environs,
fertile en événements graves et angoissants.
La vigoureuse offensive déclenchée depuis plus de deux mois en
Normandie par les armées alliées, a porté la bataille dans notre région
et, après des combats assez âpres, a permis de repousser hors de
Lisieux et des communes limitrophes, les troupes allemandes qui s'y
étaient installées. Certains quartiers de la Cité, comme certaines
communes, ont été le théâtre de luttes très vives, mais devant les
forces adverses mises en œuvre et l'élan combatif des alliés,
l'envahisseur, après une sérieuse résistance, a dû céder le terrain et
reculer vers des régions plus éloignées. Plusieurs de nos concitoyens
ont été victimes de ces heures tragiques et le distingué maire de notre
ville, M. le Dr Degrenne, a lui-même été sérieusement blessé.
Dès jeudi, le calme était revenu et le drapeau français pouvait à
nouveau être arboré sur les édifices publics et les habitations. Nous
étions libérés !... Depuis Juin 1940,
Le
Lexovien,
comme tous les organes de la Presse française, était soumis à un
contrôle sévère de la part des autorités allemandes. Nous étions dans
l'obligation d'insérer des articles et communiqués, envoyés par les
services de la Propagande et d'y consacrer au minimum trois colonnes de
notre journal. La plus grande partie de nos lecteurs l'avaient fort
bien compris ; certains nous en avaient tenu rigueur. Mais contre la
force pas de résistance et nous avions alors jugé qu'il était
préférable de maintenir la publication de notre journal pour fournir
tous les renseignements indispensables et les nouvelles locales et
régionales, toujours suivies avec intérêt. Nous avons pensé donner
ainsi satisfaction à nos lecteurs dont la fidélité à notre journal
pendant ces quatre années a été, pour nous, le plus précieux des
encouragements dans une tâche bien souvent ingrate. Nous reprenons
aujourd'hui, non sans une vive satisfaction, notre liberté d'expression
et nous allons nous efforcer de tenir nos lecteurs au courant des
nouvelles politiques et militaires et des faits locaux qui les
intéressent. Aussitôt que seront rétablies de façon normale les
relations postales, nous reprendrons le service à nos abonnés. Les
heures graves que nous venons de vivre doivent être génératrices d'une
union plus étroite de tous les cœurs et de toutes les consciences. Il
faut que disparaissent les rivalités anciennes et les oppositions
d'idées et d'intérêts si préjudiciables à la bonne marche des affaires
publiques, pour permettre de s'attacher sans contrainte et avec tout le
courage nécessaire au relèvement de notre Patrie. La tâche est
complexe, les problèmes sont multiples mais la bonne volonté de tous
saura y faire face et les mener à bien. Souhaitons enfin, prochaine et
définitive, la victoire des Armées Alliées et avec elle, le retour de
la Paix, si ardemment désiré.
Lisieux renaîtra de ses cendres a-t-il été écrit dans le premier numéro
de l'édition provisoire de ce journal, cette semaine vient de nous en
apporter une éclatante promesse. Si nous devons pleurer nos morts et
avoir longtemps encore sous les yeux le spectacle de notre cité
meurtrie, efforçons-nous cependant de surmonter notre douleur et de
puiser dans nos malheurs présents une confiance inébranlable dans
l'avenir et les destinées de notre Pays.
LE LEXOVIEN.
Proclamation :
CITOYENS FRANÇAIS :
Le jour de la délivrance se lève. Vos frères d'armes sont
maintenant sur le sol français. Je suis fier d'avoir sous mon
commandement les vaillants soldats de France, qui se sont préparés si
longtemps dans l'attente de ce jour où ils participent à la libération
de la Patrie. Nous arrivons tous unis pour mettre fin sur le champ de
bataille à la guerre que vous avez menée si héroïquement à travers les
années de farouche résistance. Nous détruirons la tyrannie nazie dans
ses racines et ses rameaux, afin que les peuples d'Europe renaissent
dans la liberté. En ma qualité de Commandant Suprême des Forces
Expéditionnaires Alliées, j'ai le dévoir et la responsabilité de
prendre toutes mesures essentielles à la conduite de la guerre. Je vous
demande d'obéir aux ordres que je serai appelé à promulguer. Sauf
instructions contraires, il faut que chacun continue à remplir sa
tâche. Ceux qui ont fait cause commune avec l'ennemi, trahissant ainsi
leur pays, seront révoqués. C'est au Peuple Français qu'il appartiendra
d'établir sa propre administration civile et d'assurer la sécurité des
troupes par le maintien de la loi et de l'ordre public. Les membres de
la Mission Militaire Française aflectés à mon Quartier Général aideront
à réaliser ce but.
Le courage et l'immense sacrifice des millions qui ont combattu sous
l'étendard de la résistance ont déjà contribué et contribueront encore
aux succès de nos armes. La présence de l'ennemi parmi vous a imposé la
tragique nécessité des bombardements aériens et des opérations
militaires et navales qui vous ont causés tant de pertes et de
souffrance. Vous avez accepté ces sacrifices avec courage et dans la
tradition héroïque de la France, comme étant la rançon inévitable que
nous devons consentir pour atteindre notre but : la liberté.
Nous aurons à employer toutes nos ressources pour chasser l'ennemi de
votre sol. Les combats vous infligeront peut-être de nouvelles
privations. Vous comprendrez que les munitions pour la bataille doivent
venir d'abord, mais tous les efforts seront faits pour vous apporter
les secours dont vous avez si grand besoin. Je compte sur votre aide
pour l'écrasement définitif de l'Allemagne hitlérienne et pour la
restauration des libertés françaises traditionnelles. Lorsque la
victoire sera remportée et que la France sera libérée de l'oppresseur,
le Peuple Français sera libre de choisir, le plus rapidement possible
et selon les méthodes démocratiques, le Gouvernement sous lequel il
veut vivre. L'ennemi combattra avec le courage du désespoir. Il
emploiera tous les moyens — si cruels soient-ils — pour essayer
d'enrayer notre progrès. Mais notre cause est juste, nos armes sont
puissantes. Avec nos valeureux alliés russes, nous marchons vers la
victoire certaine.
DWIGHT D. EISENHOWER.
Général
Commandant Suprême des Forces Expéditionnaires Alliées
Monnaie. — La monnaie
reste aussi la même et les nouveaux billets(drapeau tricolore) peuvent
être acceptés et utilisés par tout le monde.
Heure. — Il n'est apporté
aucun changement à l'heure qui reste actuellement celle de l'Europe
Centrale.
A la Population
Au nom du Gouvernement provisoire de la République
Française présidé par le général de Gaulle, j'exerce à partir
d'aujourd'hui les fonctions de Préfet du Calvados. Le Comité
départemental de la Libération, qui jusqu'ici à mené vaillamment la
lutte sur le front intérieur, reste à mes côtés comme organe
consultatif. Le département du Calvados paye à la cause de la liberté
un lourd tribut de deuils et de ruines ; notre première pensée va
d'abord aux victimes des combats, qui, comme celles de la Résistance et
celles de la bataille de France, ont été sacrifiées à la volonté de
conquête et d'oppression de quelques tyrans. Notre premier effort sera
d'organiser les secours aux sinistrés, de soulager la détresse des sans
abri. Un tel effort ne peut être efficace que par le maintien rigoureux
de l'ordre public. Aucun acte de pillage, aucune vengeance personnelle
ne seront tolérés ni excusés. Des ordres sont déjà donnés pour la
protection des stocks et l'arrestation des traîtres. Enfin, les
dommages subis par l'application des lois anti-républicaines seront
réparés dès que possible. Je compte sur votre confiance et votre
discipline pour apporter à tous l'aide dont chacun a besoin et pour
faciliter la tâche des chefs responsables. Je fais encore et surtout
appel à votre patriotisme pour une mission plus haute. Nous avons le
devoir de contribuer à la lutte que les armées alliées poursuivent
contre l'ennemi, de relever par nos actes et notre attitude le prestige
de la Nation. A l'heure qui marque la résurrection de la Patrie,
sachons montrer à tous qu'une bataille perdue, l'oppression de
l'ennemi, les ravages de la guerre, n'ont pas altéré en nous les vertus
et la dignité d'un peuple souverain. Vive de Gaulle ! Vive la
République ! Vive la France ressuscitée !
Caen, le 10 Juillet 1944.
Le Préfet du Calvados,
Pierre DAURE.
Titres de rationnement
La distribution des titres de rationnement valables pour
le mois de
Septembre
s'effectuera au Bureau du Ravitaillement (Collège Marcel Gambier) à
partir du Mardi 30 Août. Ne concerne que les cartes familiales de
rationnement délivrées par la Mairie de Lisieux. Se munir des anciennes
cartes individuelles d'alimentation. MM. les Maires des communes des
ler et 2e cantons de Lisieux sont invités à se présenter d'urgence au
Bureau du Ravitaillement pour y retirer les titres des habitants et
réfugiés de leur commune.
Avis du Sous-Préfet
Il a été rapporté au Sous-Préfet de Lisieux que certains individus
portent sans aucun droit le brassard des F.F.I. et, se prévalant à tort
du titre de membre de la résistance, risquent de porter atteinte à
l'ordre public par leurs agissements inconsidérés. Le Sous-Préfet de
Lisieux fait connaître qu'il ne saurait tolérer aucune action dans ce
sens et il rappelle notamment que seuls les forces de police et la
gendarmerie ainsi que les représentants qualifiés des Armées Françaises
et Alliées ont qualité pour procéder, ainsi que les officiers de police
judiciaire, pour procéder à des arrestations. Il ne tolérera aucun abus
dans ce domaine et fait appel à la compréhension et à la bonne volonté
de tous afin que chacun travaille avec courage, dans la paix et
l'ordre, à la reconstruction de la France.
Le Sous-Préfet : MAURIN.
Avis important aux réfugiés
La circulation sur les routes est interdite, de jour et de
nuit, jusqu'à nouvel avis afin que les opérations militaires puissent
suivre leurs cours. En conséquene, il est recommandé aux réfugiés de
Lisieux de rester provisoirement dans leur lieux d'accueil. Ceux que
leurs fonctions administratives appelleraient à venir à Lisieux doivent
demander un laisser passer à la Direction des Affaires Civiles (au
rez-de-chaussée de la Mairie, rue Henry-Chéron), et faire apposer, au
Commissariat de Police, rue Henry-Chéron un nouveau visa sur leur carte
d'identité.
Inhumation d'un F.F.I.de 21 ans
Samedi matin, en l'église St-Pierre de Lisieux a eu lieu le service
funèbre d'un jeune agent, Lionel Bellay, tué en participant à la
libération de la ville, par une mitrailleuse allemande. Il faisait
partie du groupe « France d'abord », formé par les agents de police de
la ville, sous la direction du brigadier Gorget. L'inhumation eut lieu
au cimetière St-Jacques. Un discours fut prononcé
par M. Ménégoz, président du Comitéde Libératiou de l'Arrondissement de
Lisieux au nom de ce Comité et au nom du Front National. Un autre
discours fut prononcé par M. le Sous-Préfet. Nous adressons à la
famille nos respectueuses et sincères condoléances.
A la Mairie. — Par arrêté
préfectoral du 25 août 1944, M. Casimir Hue,
membre du Conseil Municipal de Lisieux, est réintégré dans ses
fonctions de premier adjoint au Maire de Lisieux. Nous adressons nos
bien cordiales félicitations à M. Casimir Hue et
nous nous réjouissons de le voir reprendre à la mairie une fonction
qu'il a déjà remplie avec tant d'amabilité et de dévouement.
COMMUNIQUÉS.
FRONT DE NORMANDIE. — Des combats avaient repris dans Paris le 24
Août.
Les Allemands ayant profité de l'armistice qui leur avait été accordé
pour renforcer en chars leur garnison et reprirent le combat, mais les
troupes françaises de la division blindée du général Leclerc sont
intervenues et ont atteint le centre de la Capitale. Le 25, le général
de Gaulle a fait son entrée à Paris et a été reçu par le général
Leclerc. Quelques groupes allemands résistent encore dans certains
quartiers mais le nettoyage se poursuit. Les troupes alliées sont a
Fontainebleau, Versailles. Les colonnes
blindées ont atteint Villemaure, à mi-chemin entre Sens et Troyes. Des
têtes de pont au Nord et au Sud de Paris ont été établies sur
la Seine. Elbeuf et Louviers ont été libérées et des patrouilles sont
signalées à 13 km. de Rouen.
FRONT DE MÉDITERRANÉE. — Les Forces Françaises ont libéré Marseille
et réduisent les dernières résistances ennemies dans le port de Toulon.
Vers le Nord, dans la vallée du Rhône, Avignon a été dépassé.
FRONT DE L'EST. — La Roumanie a conclu un armistice avec la Russie et
se dispose à combattre aux côtés des armées rouges. La Bulgarie a
entamé des conversations de paix avec l'Ambassadeur de G. B à Ankara.
Monsieur
DUVAL, et ses Enfants vous prient d'assister
au Service
Anniversaire qui sera célébré en mémoire de leur épouse et mère, a
l'église St-Pierre, le 9 Septembre, à 8 heures.
M. et Mme Bellais ; Mlle Josiane Bellais ; M. et Mme André Bellais
; MM. Pierre et Claude Bellais ; Mme Veuve Bellais, la Famille et les
Amis, les Groupes de résistance de l'arrondissement de Lisieux, la
Police de Lisieux, remercient les personnes qui leur ont témoigné leur
synipathie au cours de la très douloureuse épreuve qu'ils viennent de
traverser et en particulier les Autorités Françaises et Alliées et les
personnes qui ont offert des fleurs pour leur cher petit
LIONEL.
Madame Gaston Lagrange ; M. André Lagrange : Mlle Pierrette Lagrange ;
M. Fernand Lagrange, ont la douleur de vous faire part de la perte
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Gaston
LAGRANGE,
succombé à la suite du bombardement du 13 Août 1944, à
Ouilly-le-Vicomte. L'Inhumation a eu lieu au cimetière d'Ouilly. Une
Messe et un Service seront dits à une date ultérieure.
Mme Couvreur, ses Enfants et sa Famille, remercient bien
sincèrement les personnes qui leur ont fait l'honneur d'assister aux
obsèques de M. Camille
COUVREUR
et particulièrement celles qui ont offert des fleurs, des couronnes et
des messes ainsi que toutes celles qui l'ont secourue, et donné les
premiers soins a près le bombardement.
M. Albert Eudeline, ses Enfants et Petits-Enfants ont la douleur de
faire part du décès de Madame Albert
EUDELINE, survenu
accidentellement le 17 Août. L'inhumatton a eu lieu le 21, à
Mesnil-Guillaume. La famille remercie toutes les personnes de leur
sympathie et en particulier celles qui ont apporté des fleurs.
Prière à M. Adrien Lefrançois, de la rue de Caen, de donner son adresse
à M. Pineau, à Beuvillers.
Monsieur
GOSSELIN, charcutier rue du Camp-Franc,
sinistré, prévient sa fidèle clientèle que son magasin est transféré
provisoirement chez
M. MOUTIERS,
charcutier, rue du Grand-Jardin.
Demande jeune homme, 14 à 16 ans, pour jardinage.
LAVIGNE,
13, rue Ernest-Manchon, Lisieux.
Récompense à qui fournira renseignements sur génisse amouillante,
caille avec légères bringures, sortie d'un herbage au carrefour de
Rome. Prévenir MM.
DRAULT ou
LONGUET,
Saint-Désir, route de Caen.
A vendre LANDAU, très bon état. S'adresser 5b, rue Ferdinand-Daulne,
Lisieux.
La Propriét. Gérante : Mme Morière
*
* *
N° 11. Mardi 5 Septembre 1944
Changement d'atmosphère
Bientôt 15 jours se sont passés depuis notre libération et l'on sent
très nettement la nouvelle ambiance créée par l'arrivée des Alliés.
L'atmosphère d'effroi et d'anxiété du début d'Août s'est peu à peu
clarifiée et la crainte a fait place à l'apaisement et à un sentiment
de sécurité. Ce changement est dû à la progression constante et
irrésistible des
armées anglaises, américaines et canadiennes qui ont éloigné de nous la
bataille et, avec elle, tous les dangers qu'elle comporte. Mais il
convient de signaler que, dans leur tâche héroïque, les Alliés
ont trouvé une aide puissante dans l'action non moins valeureuse des
Forces Françaises de l'Intérieur, F. F. I., qui ont si utilement
travaillé dans l'ombre au cours des quatre années d'occupation et ont
fait preuve depuis le débarquement d'autant de courage que
d'abnégation. L'avenir permettra sans aucun doute, de révéler la
conduite digne de louanges de nombre de ces hommes dont plusieurs ont
trouvé une mort glorieuse dans l'accomplissement d'un devoir obscur et
souvent dillicile.
Nos concitoyens ont donc pris contact avec les forces alliées qui
traversent notre ville et les rapports échangés ont été empreints de la
plus franche cordialité.
Aucune morgue ne vient les assombrir ; bien au contraire, les soldats
anglais, américains ou canadiens font montre de simplicité, d'entrain
et d'une haute compréhension des malheurs qui nous ont accablé. Leur
passage, à travers nos ruines, les émeut et ils semblent vouloir
prendre une part très vive à notre cruel destin par une compassion non
feinte et l'expression d'une amitié constructive et d'une aide certaine
à notre relèvement.
L'animation créée par le long défilé de leurs puissants convois, le
travail énorme accompli par eux pour le déblaiement des principales
artères a redonné une activité intense à notre cité meurtrie ; le
retour de ses habitants dont les demeures sont restées debout a
augmenté encore ce renouveau de vie. Les louables efforts de
l'Administration Préfectorale et Municipale pour solutionner les
problèmes les plus urgents l'extrême obligeance des employés de tous
les services pour en assurer l'exécution ont facilité grandement les
premiers jours d'existence des réfugiés rentrant d'exode. Le très court
laps de temps qui s'est écoulé depuis notre libération et
les améliorations progressives apportées peu à peu pour la reprise de
l'existence locale permettent tous les espoirs et doivent donner
confiance à tous en une résurrection certaine et totale de notre cité.
L. L.
On demande des ouvriers électriciens. S'adr. soit à la Défense Passive
(Hôtel de Ville), soit chez M. Deshayes, rue des Petits-Jardins.
A nos Lecteurs et Clients
Après bien des efforts, nous avons pu déblayer une partie de nos
bureaux et nous sommes heureux d'informer nos fidèles lecteurs et
clients que les ordres d'insertions et commandes d'imprimés seront
désormais et uniquement reçus au 22, rue du Bouteiller (entrée par la
rue Henry-Chéron). tous les jours, de 10 h. à midi et de 14 h. à 18 h.
En outre, afin de renseigner nos concitoyens sur les opérations
militaires, nous affichons tous les jours le communiqué à
l'emplacement de notre vitrine, rue Pt-Mortain.
COMMUNIQUÉS
Résumé des Opérations Militaires
Les troupes alliées ont libéré Bruxelles hier après-midi.
A l'Est, les troupes américaines ont traversé la Moselle et marchent
vers Nancy. Les Alliés procèdent au nettoyage du Pas-de-Calais. Des
milliers de prisonniers ont été faits. Bourg-en-Bresse, à 50 kilomètres
de Lyon, est aux mains des Alliés. En Italie, les troupes de la VIIIe
armée sont à l5 km de Lumigny. Ce matin, à 8 heures, la Finlande a
cessé les hostilités avec les
russes. Elle a rompu ses relations diplomatiques avec l'Allemagne. En
Roumanie, les troupes russes ont avancé de 60 kilomètres.
M. le Maire est de retour parmi
nous
Nous avons annoncé, dans notre précédent numéro, qu'au cours des
combats qui se sont déroulés dans notre ville, M. le Docteur
Degrenne. Maire, avait été sérieusement blessé. Transporté dans une
ambulance anglaise à l'hôpital civil de Caen, notre distingué Maire a
dû subir l'énucléation de l'œil droit. Les services de chirurgie ayant
été réinstallés à l'hôpital de Lisieux,
M. le Docteur Degrenne s'y est fait transporter et y est actuellement.
Son état est aussi satisfaisant qua possible. Nous le prions d'agréer
nos respectueux et bien sincères souhaits de rétablissement.
Avis du Comité de la Résistance
Suite aux instructions du Comité Départemental de la Résistance
siégeant à Caen, le Comité de Résistance de l'Arrondissement de
Lisieux, en raison de la dispersion de la population sur la périphérie,
est fusionné avec le Comité de Résistance de la Ville de Lisieux et
prend le nom de Comité Patriotique de la Ville de Lisieux. Une
permanence fonctionne à la Mairie de cette ville.
Le Président du Comité
Patriotique de la Ville de Lisieux,
AVIS
Les officiers d'activé et de réserve ainsi que les sous-officiers
d'activé et de réserve et le personnel militaire de l'armée d'armistice
doivent se présenter d'urgence à la gendarmerie de leur résidence.
Avis. — Suivant le désir
exprimé par les Autorités militaires
Françaises et Alliées, il est expressément ordonné de déposer toutes
les armes et munitions à la Gendarmerie la plus proche. Tout porteur
d'arme non muni d'une autorisation écrite émanant des
dites Autorités militaires sera poursuivi pénalement, conformément aux
lois de la République.
Lisieux, le 26 Août 1944.
Le Sous-Préfet : Max MAURIN.
Déclaration des maisons
habitables
Le Sous-Préfet de Lisieux,
Considérant qu'il est nécessaire, pour
effectuer la répartition des bons de déblocage et de denrées, de
connaître les immeubles habitables dans la ville de Lisieux et dans les
communes de St-Jacques, St-Désir, Beuvillers et Ouilly-le-Vicomte.
Arrête :
Art. 1. — Dans chaque maison, le propriétaire ou le principal locataire
devra déposer dans les 8 jours du présent arrêté, à la mairie de sa
commune, (pour Lisieux, au Bureau de la Défense Passive), une
déclaration précisant le nombre de pièces habitables composant la
maison ainsi que la liste des habitants qni l'occupent actuellement.
Art. 2. — Les immeubles ou les pièces non déclarés seront
réquisitionnés d'office pour le logement de la population.
Lisieux, le 2 Septembre 1944
Le Sous-Préfet : Max MAURIN.
Réouverture du Marché
Le marché hebdomadaire qui se tenait le Samedi, place Thiers,
réouvrira le 9 Septembre. MM, les Cultivateurs et Producteurs sont
invités à venir y apporter leurs denrées.
Avis concernant la remise des
postes de T.S.F. à la population
Les personnes qui ont un récépissé de dépôt d'appareils de T.S.F.
portant les lettres B. C. D. sont invitées à venir retirer leurs
postes,
aux jours et heures ci-après, au Musée.
B. — Du n° 1 à 200, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h. 30, le
Mercredi 6 Septembre.
B. — Du n° 201 à 400, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h. 30, le
Jeudi 7 Septembre.
B. — Du n° 401 à 600, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h. 30, le
Vendredi 8 Septembre.
B. — Du n° 601 à 800, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h. 30, le
Samedi 9 Septembre.
B. — Du n° 901 à [....] bis, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h.
30, le Lundi 11 Septembre.
C. — Du n° 1 à 187, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17h30, le
Mardi 12 Septembre.
D. — Du n° 1 à 282, entre 9 h. et 11 h. 30 et 14 h. et 17 h. 30, le
Mercredi 13 Septembre.
Ravitaillement Général
Les commerçants en alimentation des communes de Lisieux,
Saint-Jacques-de-Lisieux, Saint-Désir-de-Lisieux, Beuvillers et le
Village du Petit Bon Dieu qui désirent ouvrir leur magasin, sont priés
de le faire savoir à M. Deuve, chef de district, Collège
Marcel-Gambier.
Assurances Sociales
Les adhérents aux Caisses suivantes : « Caisse Primaire
Départementale »
- « La Familiale du Calvados », « L'Union des Sociétés de
Secours-Mutuels » peuvent, pour tous renseignements et réclamations,
s'adresser à M. René Hugo, 22, rue du Grand-Jardin, Lisieux. Bureau
ouvert les Lundi, Jeudi et Samedi, de 14 h. à 18 h. Tous les jours à
partir du 18 Septembre.
Association des Sinistrés et
Victimes Civiles de la Guerre de Lisieux (En formation)
Les Sinistrés totaux ou partiels (Particuliers, Commerçants,
Agriculteurs, Industriels) les Victimes civiles de la guerre ou leurs
ayants droit, sont avisées qu'un groupement est en voie de formation.
Les personnes intéressées par cette question sont invitées à se faire
connaître et à adhérer à ce groupement qui tiendra à établir et
défendre les intérêts de chacun en appliquant la devise " l'Union fait
la force ". Pour tous renseignements et adhésions, s'adresser à partir
du Mardi 5
Septembre et les Mardi, Jeudi, Samedi, de 16 à 18 heures. Collège
Marcel-Gambier, porte 18, à M. Fernand Blavette, expert-comptable, qui
s'y tiendra en permanence.
Le personnel des
FILATURES de
LISIEUX
est invité à se présenter à
l'usine le plus tôt possible. Les Filatures embaucheraient du Personnel
ayant déjà travaillé dans le textile. S'adresser aux Filatures de
Lisieux, 31, rue Ferdinand-Daulne, 31.
Service funèbre. — Un
Service pour le repos de l'âme des personnes qui
ont succombé le 13 Août, sera célébré en l'église d'Ouilly-le-Vicomte,
le mercredi 6 Septembre, à 11 heures (H. E. C).
8e liste des victimes des
bombardements des 6 et 7 Juin.
Au Cimetière de Saint-Désir
Mme Mignet, son Fils et sa Servante, route du
Pré-d'Auge ; M. et Mme Rémy, Arsène, rue Guizot ; M et Mme Botrel et
leur Petit-Fils, 107, rue de Caen ; Mme Vve Lamory, née Perro, 120, rue
de Caen ; Mme Vve Landemaine, rue St-Dominique ; M. Gentès, 20, rue du
Héron ; Ossements des Familles Neveu et Gonet, 57, rue de Caen. Famille
Neveu : Mme Vve Neveu, 72 ans ; Mme Neveu. 54 ans ; Mme Marie
Marceline, 30 ans. Famille Gonet : M. Gonnet, Julien, 28 ans ; Mme
Gonet Lucie, 22 ans ; Gonet André, 6 ans ; Gonet Jean-Pierre, 3 ans ;
Gonet Wilbert, 2 ans ; Gonet, Danielle, 4 mois.
Personnes inhumées dans les Cimetières hors de la Ville
M. Groso.
André, 8, rue d'Alençon ; M. et Mme Artois, 24, place Gambetta
(Cimetière d'Ouilly-le-Vicomte) ; Mme Daigremont, née Renée Prout, 15
place Tbiers (Cimetière de St-Ouen-le-Pin) ; Enfants Souliac el la
Belle-Mère de M. Souliac, bijoutier, rue Pt-Mortain (Cimetière de
St-Cyr-du-Ronecray) ; M. Lemonnier (Cimetière de (Glos-sur-Lisieux) ;
Mme Millet, née Planquet, rue de Caen ; Mme Fresnel, née Marguerite
Dulong, son fils, sa Fille, âgés de 2 el 4 ans, domiciliés à Honfleur,
place de la Gare, trouvés au 74 rue de Caen ; Mme Baron, née Madeleine
Dulong, son lils Charles, âgé de 4 ans, 74, rue de Caen (Cimetière du
Pin) ; MmeTellier, Bd Ste-Anne (Cimetière de St Philbert-des-Champs) ;
Mme Vve Adeline, rue de Caen ; Touret, Germain ; Touret, Micheline, rue
de Caen (Cimetière du Torquesne) ; M. Marchadour bd Herbet-Fournet
(Cimetière de Rocques) ; M. Delaunay, Jacques, rue de Caen (Cimetière
de Trouville) ; M. Négroni, Mme Négroni et leur Fils, la Belle-Mère de
M, Négroni, 52, Bd Ste-Anne ; M et Mme Girardeau (Gare de Lisieux) ;
Mlle Girardeau ; Mme Guérard, rue Jeanne-Deslandes (Cimetière de St
Martin-de-la-Lieue) ; M. Mme et Mlle Yvonne Faucon, rue du Héron ; Mme
Vve Fontaine, rue Harou ; Mme Vve Daniel née Chesnet 41, rue de Caen ;
Enfant Deshoux, Joël. 7, rue de Caen (Cimetière d'Hermival-les-Vaux).
On annonce le décès de M. André Omont, employé à la S.N.C.F.,
ancien combattant 14-18, survenu à Prêtreville le 13 Août, après une
longue maladie, muni des derniers Sacrements, De la part de Mme André
Omont, son épouse, et de toute sa Famille ; M. Michel Haimet, son
filleul ; M. et Mme R. Haimet et leurs Enfants, et de ses nombreux
amis. Il remercient les personnes qui ont assisté à son inhumation
qui a eu lieu en l'église de, Prêtreviile. le 30 Août 1944.
Mme Roger Lebouteiller, M. Jacques Lebouteiller, les familles
Lebouteiller, Bucher font part du décès de M. Roger Lebouteiller,
décédé accidentellement le 22 Août 1944. L'inhumation a eu lieu dans
l'intimité, au cimetière de Manerbe. Un service sera célébré à Lisieux
à une date ultérieure.
M. Roland Lemoine ; M. et Mme Alfred Mudry ; Mme Vve Lemoine ; la
Famille et les Amis, ont la douleur de vous faire part du décès
tragique, à l'âge de 24 ans. de Mme Mireille Lemoine, survenu le 22
Août, à 14 h. 30, à Hermival-les-Vaux. Ils remercient particulièrement
les personnes qui ont offert des fleurs et des messes, ainsi que toutes
celles qui, au péril de leur vie, ont porté secours, un service sera
célébré ultérieurement.
M. et Mme Maurice Prévost ; M. et Mme Louis Le Monnier et leurs Enfants
; la Famille et les Amis, ont la douleur de vous faire part de la
perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en les personnes de M. et Mme
Paul Milet, décédés accidentellement à Auquainville, le l3 Août 1944,
et remercient bien sincèrement les personnes qui ont assisté à
l'inhumation.
Mme Ernest Martel, ses Enfants et la Famille font part du décès de
M. Ernest Martel, survenu le 7 Juin et inhumé au cimetière de
Mesnil-Eudes où un service sera célébré le 18 Septembre, à 11 heures
1|2 (H.E.C.)
Un service sera célébré, le Mercredi 6 Septembre, à 11 beures précises,
en l'église d'Ouilly-le-Vicomte, à la mémoire de Monsieur Gaston
LAGRANGE,
succombé le 13 Août 1944. Cet avis tient lieu de faire part.
La Direction des Pompes
FunèbresGénérales, dont les bureaux étaient 9, rue au Char,
informe les familles qu'ils sont transférés 10, rue de
Trouville à Lisieux. Ouvert tous les jours, de 9 h. à 12 h. et de 14h.
à 19 h.
M. Henri Lemasson, ses Enfants, la Famille et les Amis remercient les
personnes qui leur ont fait l'honneur d'assister aux obsè-ues de Mme
Lemasson, et particulièrement celles qui ont offert des fleurs et des
messes pour le repos de son âme. Beuvillers, 30 Août 1944.
Mme Vve Fernand Mauny, ses Enfants et toute la Famille remercient bien
sincérement les personnes qui leur ont fait l'honneur d'assister aux
obsèques de M. Fernand Mauny, décédé accidentellement le 16 Août 1944,
à l'âge de 44 ans, et particulièrement le Conseil Municipal de
Beuvillers et les personnes qui oui apportlé des fleurs à leur cher
défunt.
M. et Mme Lefèvre et la Famille ; Mlle Fernandez, et ses parents
remercient les personnes qui ont assisté au service célébré le 28 Août,
à Rocques, à la mémoire de M. Jacques Lefèvre, et particulièrement
celles qui ont offert des fleurs et des messes, ainsi que toutes celles
qui, au péril de leur vie, ont porté secours.
Mme Legendre, ses Enfants et la Famille remercient les personnes
qui ont assisté au service célébré le 28 Août, à Rocques, mémoire de M.
Raymond Legendre, et particulièrement celles qui ont offert des fleurs
et des messes, ainsi que toutes celles qui, au péril de leur vie, ont
porté secours.
Mlle Denise Desvaux et ses Parents remercient bien sincèrement les
personnes qui ont assisté aux obsèques de M. Victor Duval, décédé
accidentellement à Ouilly le-Vicomte, le 13 Août 1944 inhumé à
Norolles, et en particulier les jeunes gens et les personnes qui ont
apporté des fleurs.
Mlle Denise Dcsvaux et ses Parents remercient les personnes
d'Ouilly-le-Vicomte qui se sont dévouées pour M Victor Duval.
On demande un menuisier se présenter muni de références, Pompes
Funèbres Générales, 10, rue de Trouville, de 8 h. 30 à 20 heu-res,
tous les jours.
Les Etablissements Henrion, rue Ferdinand-Daulne demandent des
hommes pour exécuter des travaux de toiture. Très bonne rémunération.
Se
présenter le plus tôt possible aux dits établissements.
Je demande homme seul, jeune et très sérieux, pour les travaux de la
ferme et la conduite du bétail sur route. S'adresser à M. Sauvage,
Roger, St-Jacqnes-de-Lisieux.
On demande une bonne pour le café, bien payée. S'adr. Mme Bondéville,
Place des Abattoirs, Lisieux.
Demande jeune homme 15 à 16 ans, pour culture. S'adresser Mme Chauvel.
Hermival.
On demande une jeune fille de 18 à 20 ans, ou une femme seule, pour
traire 6 vaches et aider au ménage. S'adresser chez M. André
Leboulanger, à Ouilly-le-Vicomte (Calvados).
On demande ménage de gardiens, la femme pour traire, l'homme pour
travaux de culture, et charretier pour s'occuper des chevaux.
S'adresser chez M. Charles ; Glos-sur.Li-sieux. 2-1
Coiffeur demande Salonnier. Se présenter chez Mme Duval, coiffeuse, 57,
rue du Capitaine-Vie, Lisieux, tous les jours, de 14 heures à 16
heures.
Le Service du travail de l'Armée Britannique embauche ouvriers
tontes catégories. Se présenter à la Mairie de Lisieux, de 8 h. à 12 h.
et de 14 h. à 18 h.
On demande une bonne pour restaurant à la campagne. S'ad. chez M.
Busnel, à Duranville, par Thiberville (Eure).
On demande une forte bonne logée, nourrie, pour restaurant. Sérieuses
références. S'ad. Restaurant Mabon. bd Herbet -Fournet.
On demande bonne coiffeuse connaissant toutes
branches, capable de remplacer patronne. Si capable venir de suite.
S'ad. Mme Singlard, coiffeuse, La Barre-en-Ouche (Eure).
On demande un jeune homme de 14 à 15 ans ou homme de 50 à 55 ans,
pour aider à traire et tous travaux. S'adresser à M Prévost,
Prêtreville. 2-1
Personne de confiance demande place de femme de chambre. Bonnes
références. S'ad. à Mlle L. Lessard. Château de Boutemont.
Ouilly-le-Vicomte, par Lisieux (Calvados).
M° Normand informe sa clientèle que son étude est transférée 4,
boulevard Carnot et est ouverte depuis le 1er Septembre. 4 1
L'Etude de M° Victor Cailliau, notaire à Lisieux transférée rue
Condorcet, n°15.
M. G
UYONNAUD, chirurgien-dentiste, 14, rue Condorcet,
ayant terminé
l'installation de son cabinet sinistré de Vimoutiers, reprendra ses
consultations le 6 Septembre. MM.
FARÉ
continueront de recevoir 14, rue Condorcet jusqu'à l'ouverture de leur
Cabinet, 4, rue Cordier, le 15 Septembre.
A partir du 1er Septembre, les Bureaux de l'Agence du
COMPTOIR
NATIONAL D'ESCOMPTE DE PARIS à Lisieux, sont transférés 6, rue
Paul-Banaston.
Le Docteur-Vétérinaire
AUBRY consulte aux Abattoirs,
les mardi, jeudi et samedi, de 9 h. à 11 .h.
Le 31 Août 1944, j'ai perdu, entre Beuvillers et la Route de Dives,
une veste kaki usagée contetenant une montre, deux portefeuilles
contenant une certaine somme d'argent, une paire de lunettes, un
couteau, un jeu de clefs, photographies, papiers et carte d'identité.
Ecrire à M. Joseph Ligneul, 33, rue St-EIoi. Dives-sur-Mer (Calvados).
Récompense.
Il a été perdu un chien pékinois, poils longs, couleur fauve, à
Saint-Marlin-de-la-Lieue, vers le 20 Août. Prière de bien vouloir en
aviser M. Mallard, bourrelier à Saint-Martin-de-la-Lieue. 2-1
Une vache caille est sortie des herbages de M. Léon, à Hermival. Prière
aux personnes qui l'auraient trouvée, de bien vouloir le prévenir.
Mme Loquet, à Norolles, recherche un génisson de 22 mois, robe blonde,
sorti d'un herbage à Fauguernon, le 22 Août. Récompense.
Il est sorti d'un herbage, depuis le 25 Août, une
génisse caille de 2 ans 1|2. prévenir M. Xavier Chablin,
Ouilly-le-Vicomte. — Récompense.
Cherche à acheter bon vélo de dame. S'adresser au journal.
A vendre, chambre à coucher en chêne état de neuf, avec literie, et
cuisinière en très bon état. S'adresser à M. André Pontier, chez M.
Noiron au Mesnil-Asselin, Saint-Désir-de-Lisieux.
Un camion « Delahave » 4 0 CT 5 type 103 F A,
moteur n" 65.545, muni
d'un gazogène « Sabattier Decouville », portant inscrit sur la bâche H.
Lecordier, Bayeux, a été pris par une division SS de l'armée
allemande, le 6Juin, à La Rivière-Thibouville (Eure). Prière de
donner tous renseignements Epicerie Halley. Frères. rue des Mathurins.
Lisieux. 4-1
Prière à M. André Desrues, chaudronnier, de donner son adresse à M.
Pineau, à Beuvillers.
M. Gony, charcutier, recherche un logement de 3 ou 4 pièces, meublé ou
non. S'adresser chez M.Canel. 2, rue Condorcet, Lisieux.
On demande bonne à tout faire ou femme de ménage. S'adr. 21, boulev.
Herbet Fournet.
La Propriét. Gérante : Mme Morière