Éluard Paul – Les Yeux fertiles : Les Yeux fertiles réunit plusieurs courts recueils publiées en 1935 et 1936. Il se compose de trois parties, Barre d’appui et Grand Air, parus avec des illustrations de Picasso, ainsi que Facile, illustré alors de photographies de Nusch par Man Ray. La peinture et les peintres notamment Picasso, pour lequel Éluard a une grande amitié admirative ou Magritte y sont à l’honneur et le titre Les Yeux fertiles évoque tant la vision que la fertilité de l’amour. Dans le poème Intimes comme dans bien d’autres, l’amour se retrouve comme la main, «petites et douces comme les main des femmes» (L’Entente) alors que celles de l’homme «leur vont comme un gant». La main qui est aussi celle de l’artiste peintre, celle de Picasso, ces «mains tranquilles qui vont leur chemin … réduisant l’espace» (À Pablo Picasso), mains, toujours, qui caressent comme le regard. Tout au long du recueil, regard et amour s’interpénètrent et se répondent. Les parties suivantes de notre édition mêlent aussi amour et vision : dans Lingères légères, séparé de dix ans, où se rappellent le regard, le corps comme un paysage, l’amour, et dans Léda, où l’on retrouve la sensation, la caresse des mains sur le corps, la vision du ciel qui «reflète un cygne de nuages calmes».
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