Ramuz Charles Ferdinand – Derborence : En été 1714, un pan entier de la montagne s’écroule sur l’alpage de Derborence, ensevelissant hommes et troupeaux. Un seul berger, Antoine, parvient à survivre « là -haut » quelques semaines, avant de redescendre au village, telle une ombre effrayante. Pour les habitants, ça ne peut être qu’un esprit, une âme égarée, car personne ne peut avoir survécu à pareille catastrophe. Sa jeune femme Thérèse saura-t-elle le ramener parmi les vivants ? « Derborence, c’est d’abord un peu d’hiver qui vous vient contre en plein été, parce que l’ombre y habite presque toute la journée, y faisant son séjour même quand le soleil est à son plus haut point dans le ciel. Et on voit qu’il n’y a plus là que des pierres, et des pierres, et encore des pierres. »
Charles Ferdinand Ramuz est né en 1878 à Lausanne, en Suisse, de parents commerçants. Après des études de lettres à Lausanne, il part pour Paris, où il séjournera régulièrement jusqu’en 1914, tout en participant à la vie littéraire romande. En 1903 il publie Le petit village, un recueil de poèmes. Son premier roman, Aline (1905), est un succès. Suivront jusqu’en 1911 des romans centrés sur un personnage (dont Vie de Samuel Belet, Aimé Pache, peintre vaudois, Jean-Luc persécuté). En 1914, il revient vivre définitivement en Suisse. Il fonde les Cahiers vaudois avec Edmond Gilliard et Paul Budry. Avec La guerre dans le Haut-Pays (1915), Le règne de l’esprit malin (1917), La guérison des maladies (1917), il renonce au roman explicatif pour décrire des communautés aux prises avec les forces du mal, la guerre, la fin du monde. Il développe une nouvelle langue plus proche du langage parlé – au grand dam des puristes – abandonnant la narration linéaire et introduisant le « on » comme l’expression d’une collectivité. Les années d’après guerre sont marquées par les difficultés financières. En 1924, Ramuz signe un contrat chez l’éditeur Grasset. C’est entre 1926 et 1937 que paraissent les grands romans tels que La grande peur dans la montagne (1925-26), La beauté sur la terre (1927), Farinet (1932), Derborence (1934), Le garçon savoyard (1936), Si le soleil ne revenait pas (1937). Le Grand Prix Schiller lui est remis en 1936. Lorsque son ami et éditeur lausannois Henry-Louis Mermod lui propose la publication de ses œuvres complètes en 1940-41, Ramuz relit et corrige tous ses textes. Il décède en 1947 à Pully près de Lausanne. (source Wikipedia.) Plusieurs de ses romans feront l’objet d’adaptations cinématographiques, dont Derborence avec un film de Francis Reusser.
Téléchargements : ePUB – PDF – Kindle-MOBI – HTML – DOC/ODT