DU
BOIS, Louis (1773-1855) : Glossaire du patois normand,
augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers.- Caen :
Typographie A. Hardel, 1856.- XL-440 p. ; 22 cm. Reconnaissance de caractères et corrections : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (29.V.2007) Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex -Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01 Courriel : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] obogros@ville-lisieux.fr http://www.bmlisieux.com/ Diffusion libre et gratuite (freeware) Orthographe et graphie conservées. Texte établi sur l'exemplaire disponible en mode image sur le site Google-Recherche de livres de la société Google, corrigé et augmenté des pages en déficit à partir de l'exemplaire de la Médiathèque (Bm Lx : Norm 515). Glossaire
du patois normand par Louis Du Bois ~*~LL' : le. L'bout : le bout. L'sé : le soir. LA : elle. LABIT : douleur, peine. S.-I. LABITER ; SE LABITER : pleurer ; se plaindre ; tourmenter. De lacrymari. S.-I. LABOUOROUX : laboureur. LACHERON : laiteron. LACHET : lacet. LACHON ; LAÇON : lacet pour prendre le gibier. LAGNE (s. f.) : bois de cotret, rondin de bois pelard. Ce mot signifie aussi mauvais bois. De lignum. LAGUE (s. f.) : espèce, qualité, acabit. B. LAICHE : glaïeul (Gladiolus communis). Du Celtique hesk, mot auquel on a réuni l'article, comme dans lierre, hedera. LAICHE (s. f.) : lé, du latin latus. V. LÈCHE. LAID (FAIRE) : faire la moue; témoigner à quelqu'un qu'il déplaît. LAIDURE (s. f.) : fille ou femme laide. L. LAIQUER ; LÉQUER ; LIQU ER : lécher. LAIRON ; LAIROT : loir. LAIRRAI ; LAIRRAIS; etc. : laisserai, laisserais. Ancienne manière de conjuguer le verbe laisser. Maleville disait encore, dans le milieu du XVIIe siècle : Si mes forces, Daphnis, égaloient mon courage, A tes discours flatteurs je me lairrois tenter. LAIS : témoignages de mécontentement. Faire des lais : grogner ; agir de mauvaise grâce ; bougonner. LAISANDER : faire le laisant. V. LAISANT. LAISANT : oisif, paresseux. Voyez LAISI. R. LAISE (s. f.) : lé d'une étoffe. P. LAISI : loisir. S.-I. LAISSE-TOUT-FAIRE (s. f.) : fille de mauvaise conduite. A. LAIT BATTU : lait de beurre. LAIT DE BEU (lait de bœuf) : mystification. Donner du lait de beu : mystifier ; faire des promesses mensongères ; dire des absurdités. LAIT DE BEURRE : babeurre. LAIT (GROS) : lait caillé. Voyez CAILLES ; CAILLEBOTTES. L. LAIT DE PIE (Euphorbia sylvestris). B. LAITICHE (s. f.) : belette à poil blanc. On dit à Alençon laitice, sorte de revenant qui apparaît sous la forme d'un petit animal blanc comme du lait. De lait, et non pas de laetitia, joie. B. LAITON ; LAITERON : veau ou poulain qui tète. De lait. LA-LOIN : ici près. A Bayeux, on dit là-lain. On lit dès le XVe siècle, dans les Cent nouvelles antiques : « Ma foi, dit-elle, velà sa place là-loing, montrant le bord du lit. » A. LAMPÉE (s. f.) : boisson prise à grandes gorgées et en grande quantité. Du verbe laper. L. LAMPER : prendre des lampées. L. LANCEMENT : élancement dans une partie du corps. LANÇON ou ÉQUILLE : petit poisson de mer (Ammodyta Tobianus). LANCRET : gamin. vaurien. B. LANDES (f. pl.) : jomarin. Voyez JION et JUGAIN. LANDON : cordon. B. LANDON : rabâchage, bavardage. L. LANDONNIER : bavard, rabâcheur. L. LANDONNER : agir lentement; - rabâcher, bavarder. Les Bretons disent randonner, randonneur. L. LANDORE : endormi, fainéant, lambin. LANDORER : lambiner, s'endormir sur le travail. B. LANER : écorcher, arracher le poil, comme le tanneur tire la laine du drap. S.-I. LANEUX : ouvrier qui fait ressortir la laine du drap. S.-I. LANFAIS ; LANFOIE : filasse fine. Boivin et de Brieux dérivent ce mot de lanificium, expression qui désigne toute matière propre à être filée. Il s'emploie métaphoriquement pour langage entortillé, difficile à saisir, ou abondant et stérile. M. LANFRONAGE : linge lavé ou savonné à la hâte. A. LANFRONER : laver sans nécessité et sans soin. A. LANGET : lange d'enfant au berceau. L. LANGREUX : chétif, valétudinaire. LANGUE DE BREBIS (Ranunculus flammula) : petite douve. B. LANGUE D' ÉPEC ou DE PEC (Pivert) (Carex glauca). B. LANGUET : landier. LANGUETER : bavarder. De langue. A. LANGUETEUR, SE : bavard, e. A. LANIER : lambin. paresseux. De lent. LANRAIT. Voyez LENDRET. LANTIPOUNER : marchander. S.-I. LAPIER : rucher. Incorporation de l'article au mot apier, du latin apiarium, rucher. LAQUE : tique, sorte de pou des animaux. LAQUER ; LAQUER : lâcher. LAQUEULLE : laquelle. B. LARCI (FAIRE) ou plutôt FAIRE LA RESSIE. Voyez RESSIE. LARD : chair de porc. Le lard n'en est que la partie grasse. L. LARDÉ (s. m.) : sorte de pâté gras, de forme semi-circulaire. LARMER : répandre des larmes, larmoyer. LARMETTE (s. f.) : petite quantité de liqueur, goutte, De larme. L. LAS-D'ALLER : fainéant, nonchalant. Un des personnages de Gargantua s'appelle Las-d'aller (liv. I , ch. 38). Nachor dit au valet Maucourant, dans la Passion à personnages, p. 139 Ça, hau ! saoul-d'aller. LASSON : lacs , filet pour prendre les oiseaux. De laqueus. En bas-breton, lacz ; en italien, laccio ; en espagnol, lazo. LATINEUX ; latiniste. S.-I. LATINIER : écolier qui étudie la langue latine. Dans l'ancien français, latinier signifiait interprète. Wace (Roman de Rou) dit que l'archevêque de Rouen : A Rou et à sa gent par latinier parla. L. LATUSÉE : être fantastique, dont on menaçait les enfants pour arrêter leurs cris ou leurs pleurs. LAUDÉE (s. f. ) : volée de coups. A. LAUDER (v. a.) : frapper, battre. A. LAUFFRÉE : repas copieux d'un animal. Du vieux mot luffre, vorace. Rabelais appelle lifrelofres les gourmands. LAUMER : regarder de travers. LAUNER : avoir l'esprit paresseux; fainéanter ; dire toujours la même chose ; radoter. LAURETTE (s. f. ) : Daphné Lauréole (Daphne Laureola). B. LAUSANGIER : donneur de louanges, flatteur. LA-VA ( adv. ) : là, aux environs. Il se promène là-va. On dit aussi là-ava. LAVECHINER : laver mal, ou peu, ou des objets de peu de valeur. LAVERIE : pièce près de la cuisine, où on lave la vaisselle. LAVETTE : gros linge emmanché pour laver la vaisselle. LAVIER : évier, égoût de cuisine. LAVOUX : lavoir. LAVURER : laver mal. Voyez LANFRONER. A. LÉ : elle. De l'italien lei. LÉ : les. LÉCHARD. Voyez LÉCHEUR. LÈCHE (s. f.) : petite quantité. Une lèche de pain. En patois de Grenoble, leichi signifie « un morceau de pain long et mince. » Patois Rouchi. LÈCHERIE : friandise. Du verbe lécher. A. LÉCHETTE (s. f.) : friande. LÉCHEUR, SE : friand, e. Dans la Nef des fols du monde, les gourmands sont appelés lichards. Du vieux mot roman lechéor. A. LÉCHOUX ; LICHOUX. Voyez LÉCHEUR. LEICAN : nigaud. LÉGUME : importance. C'est de la grand' légume : c'est une personne d'importance. LÉMAGES (s. m.) : fourrage de plantes légumineuses, telles que vesces, pois. B. LEMAN ; LEMAU : vaurien, bandit. LENDEDÉMAIN : lendemain. L. LENDRET ; LENRET : ici. C'est l'altération de la locution romane là endroit, là endret : là directement, précisément là. L. LÉNIER : doux, patelin, intrigant. De lenis. LENVERS : envers. Le lenvers : l'envers. Du latin inversus. LEREBOURS (A) : à rebours, au rebours. LERME : larme. Il se prend dans.le même sens que goutte. No n'y vait lerme : on n'y voit goutte. LERMER. Voyez LARMER. LERRU ; LIERRU : lierre. LÉS : les. Très-fermé, dans certaines contées , devant une consonne. LESANT (arr. de Mortagne) : pesant, tardif. MM. Duméril. LESSIVEUSE : femme qui conduit une lessive et celle qui la lave. LESSIVIÈRE. Voyez LESSIVEUSE. L. LET : lit. De lectum. LETICE : âme d'un enfant mort sans baptême, qui parait la nuit sous la forme d'un animal d'une blancheur éclatante ; en islandais, lada signifie fantôme. MM. Duméril. Voyez LAITICHE. LÉTISSE (Orne) : enfant espiègle, amusant. Du latin latus. Ib. LEU : lu, participe passé de lire. LEUC : lieu. D'où ileuc, le lieu où vous êtes. LEUMIER : flandrin, efflanqué. LEUX : leur, à eux. S.-I. LI : lui. LIAGE : couverture de chaume liée avec des harts. LIAINIER ; LIÊNIER : mendiant qui affecte un ton plaintif en demandant l'aumône. LIAIS : fléau. Voyez FLAIS. LIAN : gland. Par aphérèse. LIANNE : glane. LIARD D'UN SOU : pièce d'un sou (5 centimes). A. LIAU ; LIOT : liseron (Convolvulus albus). L. LIBODEUX ; LIBODOUX ; LIBOUDEUX : gluant. B. LIBOREUX ; LIBOUREUX : gluant, visqueux. De lie. L. Voyez LIVARDEUX. LICHER : faire festin ; manger avec sensualité. Voyez LÈCHERIE. LICHOINER : embrasser amoureusement. De lécher. O. LICHOIRE (s. f.) : bouche, langue ; facilité.d'élocution. LICHON : leçon. S.-I. LICO : licol, licou. LIDER : glisser. De l'islandais lida. Vire. LIÉ : elle. Ce pronom ne s'emploie que comme complément: par exemple, Chest por- lié : c'est pour elle. LIÉNARD ; LIÉNOR : Léonard ; Léonor. LIÉPARDE : animal imaginaire qui hante les carrefours pendant la nuit. Peut-être est-ce une corruption de léopard. LIERD : liard. Un rouge lierd : un misérable liard. L. LIERRUT : lierre. B. LIET : lit. LIETTE : layette ; petit coffret, tiroir. On trouve ce mot clans la 48e Nouvelle de Des Perriers. En patois Walon, lietta. LIETTE : petit lien, ou cordon qui serre la ceinture d'une culotte, une chevelure de femme, etc. L. LIEURS : liure, câble de charrette, etc. LIEU DE (EN) : au lieu de. L. LIEUTRIN : lutrin. L. LIEUX : leur, à eux. L. LIÈVRE DE MER. Voyez DIABLE. B. LIMER ; LIGIER : léger. L. LIGOCHE (s. f.) : limace. A. LIMAGES. Voyez LÉMAGES. LIMAS : limaçon. A. LIME : fossé plein d'eau qui borne souvent les herbages de bas-pays et leur sert de limite. Du latin limes. LIMER : pleurer à demi; crier sans répandre de larmes, comme font les enfants contrariés. A. LIMONIÈRE : ornière. De limus : limon, boue. O. LIMOUSINE : manteau de roulier, en poil et en grosse laine. LIN : rut de la brebis. LINCHARD : élancé, grand, mince, effilé. LINETTE : graine de lin. LINGARD : efflanqué. Voyez ÉLINGUER. LINGUE : langue. LINGUER : parler ; jaser. S.-I. LINOTIER : ouvrier qui peigne et prépare le lin ou le chanvre. LIONE : chèvre-feuille ; parce qu'il se lie aux arbres. Voyez VIONE. LIOPE (s. f.) : bande de toile pour assujettir les enfants dans le maillot. Du verbe lier. A. LIOPER (v. a.) : employer les liopes pour assujettir les petits enfants.dans le maillot. B. LIOT : enveloppe de gluis dont on abrite les ruches. LIOTROPE : héliotrope (Heliotropium Peruvianum). Aphérèse. L. LIPE (s. f.) : grosse lèvre. Faire la lipe : faire la moue. L. LIPU , E : qui a de grosses lèvres. L. LIQUE-PLAT : lèche-plat, parasite. LIQUER ; LIQUIER (v. a.) : lécher. L. LIQUERET : friand. De liquer. B. LIQUETTE : loquette ; petite loque, lambeau. LIQUEUREUX : liquoreux. LIQUIFOIRÉ : Lucifer. LIRE (s. f.) : cane. Lire ! lire ! est le cri dont on se sert pour appeler les canards. L. LIRETTE (s. f.) : petit caneton. L. LIRLAS : lilas. LIROT (s. m.) : caneton. De là ce cri pour appeler les jeunes canards : lirotes ! lirotes ! lirotes ! L. LIROT : mauvais couteau. LIROT'TER : couper péniblement avec un mauvais lirot. O. LIS ; LISET : lisière d'étoffe. LISA : Élisa. LISE : portion de grève, de marais, etc. , où le sol déliquescent n'offre aucune résistance. . LISETTE (s. f.) : ruban de fil. Du substantif lisière, parce que ce ruban sert souvent à border. Voyez BORD. A. LISETTE : couteau d'enfant. A. LISSEAU de fil : peloton de fil. L. LISOUX : liseur. LITÉ (PAIN) : pain dont la pâte a mal levé. (Valognes. ) LITOINE : nonchalant,, paresseux. C. LITRANTAN : niaiseries, balivernes. De l'article li ou le et de trantran. (Vire.) LIU : glu, glui. - LIU : lieu. LIURE (s. f.) : branche ou gaule, souvent fendue en deux et qui, dans les clôtures sèches, sert, au moyen de harts, à contenir les affiches et à consolider la haie. Voyez AFFICHES. LIVARDEU, SE : gluant, visqueux. A. LIVERNAGE : pour l'hivernage. Voyez HIVERNAGE. LIZAIS : liserés. S.-I. LO : là. LOBER : sommeiller. A. LOBET. Voyez GOBET. De lopin. LOCATIS (s. m.) : cheval de louage ; homme de peine. LOCHER (v. n.) : vaciller, menacer de tomber. LOCHER (v. n.) : secouer, en parlant d'un arbre dont on veut faire tomber les fruits. Du Roman eslocer ; eslochier : agiter, remuer. D'elocare. LOCLASSER : peiner, souffrir en travaillant. Voyez HOCLASSER. LODÉ : mouillé. Du latin lotus. LODER : marcher. De la basse latinité lobia ou lodia : promenoir, galerie. LODER : marcher ; se mouvoir ; se traîner avec peine. LODORIE (s. f.) : supériorité. Avoir lodorie sur quelqu'un : lui être supérieur en force. A. LOGANE (s. f.) : chaumière. De loge. B. LOISER : être permis. Ce verbe neutre a pour adjectif loisible, qui est resté dans notre langue. LOJAIS : léger. S.-I. LOLO : lait. - LOLO : veau, et, par extension, grand garçon qui a des manières enfantines. LONER : rabâcher. Voyez LAUNER. B. LONGIN ; LONGIS : lambin. LONGUE : longe. LOQUE : là, S.-I. LOQUETS : petites portions de laine qui tombent à terre, à la tonte des moutons. M. Decorde. LOQUETONNER : agiter le loquet dans la serrure ; clancher coup sur coup sans succès. LORINER ; LORCINER : diriger. La Muse normande dit : Devant çu quai je lorine mes pas. LORIQUE ; LORIQUETTE : loque, petit lopin. O. LOSENGIER : adulateur. Du vieux mot los : louange. Du latin laus. Voyez ALOSER. LOSSER : jaser. Du grec γλώσσα : langue. Par aphérèse. A. LOSTRE (arr. de Mortagne) : sale, malpropre. MM. Duméril. LOT A FRÈRE., en parlant de l'ancien partage des successions normandes. Elle a lot à frère : elle a égalité de lot avec son frère. LOUCE ou LOUSSE (s. f.) : mensonge, tromperie. Peut-être du vieux mot lobe, qui a la même signification dans le glossaire qui est à la fin de l'Histoire de Bretagne de Dom Morice. Wace, dans le Roman de Rou, emploie leusse. - LOUSSER se dit pour mentir. LOUCHE (s. f.) : cuiller à pot ou à potage. LOUCHET : sorte de bêche, en forme de louche, ou cuiller à pot. C. LOUDIER ; LODIER : courte-pointe de lit. LOUÊPE (s. f.) : chiffon usé ; mauvais lambeau d'étoffe. L. LOUÊPIAUX ; LOUIPIAUX : oreillons ; sorte de maladie des oreilles. Pour oripeaux. Voyez ce mot. LOUIS DE SIX FRANCS : pièce ou écu de six livres tournois ; parce que, comme le louis d'or, cette pièce de monnaie portait l'effigie du roi Louis. A. LOUISOT : Louis. LOULOU : loup. Mot enfantin. LOURD : grossier, brutal. De balourd. A. LOURDER (v. n.) : être balourd: dire des balourdises. LOURE (s. f. ) : cornemuse, musette. LOURER : pleurer lâchement. (Vire.) - Chanter. S.-I. LOUSSE. Voyez. LOURE. LOUSSE : vesse. Du celtique-breton lou. LOUSSER : vesser. LOUSSET : soufflet. LOUSTER (v. n.) : s'insinuer frauduleusement. LOUSTRE ; LOSTRE : sale personnage. O. LOUVETTE : tique, ainsi nommée parce que cet insecte attaque souvent les loups. L'QUEUL : lequel. L'S : les, devant une voyelle ou une H muette. L'SIVIÈRE. Voyez LESSIVIÈRE. L. LUBIN : lupin. LUBINS : sorte de loups-garoux. De lupus. LUBRE : difficile à manier, à travailler; compacte. Voyez RUFLE. LUE : lieue. LUEURE : lire. LUGAN : homme bizarre, boudeur, sournois. Luganner se dit des premières gouttes de pluie qui annoncent le mauvais temps. LUIRE : lire. S.-I. LUMELLE : allumelle, par aphérèse. LUNER ; LEUNER : lorgner; regarder de travers. LUNETIER : homme qui porte des lunettes dont il n'a pas besoin. LUQUE : luth. S.-I. LUQUE : lampe. (Manche.) De lux, lumière. LUQUER ( v. a.) : reluquer, regarder. Du latin lux. Souvent lûquer emporte l'idée qu'on regarde de côté, en évitant que l'on s'en aperçoive. De là sans doute le sens de loucher, qu'il a dans M. Decorde. LUQUERNE : lucarne. LURASSER. Voyez LURER. LURE (s. f.) : vers ou refrain d'une chanson, répété jusqu'à satiété. De loure : musette. On l'emploie, au figuré, pour signifier des promesses que l'on réitère souvent et qu'on ne tient jamais. La lure alors est une leurre. LURER : fredonner ; répéter la même chose ; rabâcher ; grommeler. L. LU BETTES : fredons, répétitions de chansonnettes sans suite. LUREUX, SE : qui grommèle, qui rabâche. L. LURER : homme qui dit des sornettes, B. LUROTIER. Voyez LUREUX. A. L'Z : les. Courir l'z uns après l'z autres. |