MALRAUX, André (1901 - 1976)
"Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pour quoi il travaille."
Malraux, La Condition humaine, p. 227, éd. Pléiade"Une minorité comporte encore une majorité d'imbéciles."
Malraux, La Condition humaine, p. 237, éd. Pléiade"Le nombre n'est rien dans une démocratie contre l'appareil dirigeant."
Malraux, La Condition humaine, p. 285, éd. Pléiade"On fait de bons terroristes avec les fils des suppliciés."
Malraux, La Condition humaine, p. 313, éd. Pléiade"Il pensa à l'une des idées de Kyo: tout ce pourquoi les hommes acceptent de se faire tuer, au-delà de l'intérêt, tend plus ou moins confusément à justifier cette condition en la fondant en dignité: christianisme pour l'esclavage, nation pour le citoyen, communisme pour l'ouvrier."
Malraux, La Condition humaine, p. 348, éd. Pléiade."D'ailleurs, les hommes sont peut être indifférents au pouvoir... Ce qui les fascine dans cette idée, voyez-vous, ce n'est pas le pouvoir réel, c'est l'illusion du bon plaisir. Le pouvoir du roi, c'est de gouverner, n'est-ce pas? Mais l'homme n'a pas envie de gouverner: il a envie de contraindre, vous l'avez dit. D'être plus qu'homme, dans un monde d'hommes. Echapper à la condition humaine, vous disais-je. Non pas puissant: tout-puissant. La maladie chimérique, dont la volonté de puissance n'est que la justification intellectuelle, c'est la volonté de déité: tout homme rêve d'être dieu."
Malraux, La Condition humaine, p. 349, éd. Pléiade."L'art naît précisément de la fascination de l'insaisissable, du refus de copier des spectacles; de la volonté d'arracher les formes au monde que l'homme subit pour les faire entrer dans celui qu'il gouverne."
Malraux, Les Voix du Silence (1951), La Création artistique, éd. Gallimard, p. 318."(...) la victoire de chaque artiste sur sa servitude rejoint, dans un immense déploiement, celle de l'art sur le destin de l'humanité.
L'art est un anti-destin."
Malraux, Les Voix du Silence (1951), La Monnaie de l'Absolu, éd. Gallimard, p. 637.