Ultimo aggiornamento: 2021/02/26 20:15.
Se avete un indirizzo di mail avete ricevuto almeno una volta nella vita un messaggio contenente la classica “truffa alla nigeriana”: uno sconosciuto si presenta dicendo di essere un membro di una famiglia nobile vittima di una persecuzione e aggiungendo di avere un’ingente somma di denaro, alcuni milioni di dollari, che può recuperare soltanto con il vostro aiuto.
Il vostro nome gli è stato raccomandato da un amico che avete in comune ma che non viene nominato per prudenza. In cambio della vostra assistenza è disposto a darvi una percentuale molto consistente di quei milioni. Per avviare la procedura di recupero, però, ha bisogno che gli anticipiate una piccola somma.
La truffa è diventata particolarmente popolare in Nigeria, dove operano molti dei truffatori che la praticano. Da questa diffusione nel paese è nato il soprannome di “truffa alla nigeriana”, e dal numero della sezione pertinente del codice penale nigeriano è nato il nome alternativo di questo raggiro, ossia 419 scam.
Tuttavia questa truffa non è affatto nata con Internet, come molti pensano. Girava già su carta negli anni Novanta, chiedendo risposta tramite l’allora modernissimo fax, come segnala Silvano, che mi ha mandato questa copia di una lettera del 1998:
Ma Atlas Obscura segnala che il New York Times del 1898 (sì, milleottocentonovantotto) parlava già della faccenda dicendo che era una truffa “comune” e “vecchia” che stava riemergendo. Ovviamente non c’era Internet nel 1898, per cui i truffatori comunicavano per posta cartacea.
Scrive il NYT:
“L’autore della lettera è sempre in carcere a causa di qualche reato politico. Ha sempre una grossa somma di denaro nascosta, ed è immancabilmente ansioso che venga recuperata e usata affinché qualche uomo onesto possa prendersi cura della figlia giovane e indifesa. È al corrente della prudenza e del buon carattere del destinatario della lettera tramite un amico comune, che non nomina per cautela, e gli chiede aiuto in un momento di grande difficoltà.”
In cambio, spiega il giornale, il mittente
“è disposto a dare un terzo del tesoro nascosto all’uomo che lo
recupererà”. Ma prima ha bisogno di ricevere una piccola somma di denaro.
Gli ingredienti di oltre centoventi anni fa, insomma, sono gli stessi di oggi. Ma si può andare ancora più indietro nel tempo, alla fine del Settecento. Eugène François Vidocq (1775-1857), uno dei padri della criminologia, racconta nelle sue memorie di quando fu condannato a otto anni di carcere per “falso in conti pubblici ed autentici”, nel 1797. In prigione a Bicêtre vide che i carcerati scrivevano le cosiddette “lettere di Gerusalemme”, con la complicità dei carcerieri, e ne descrisse il contenuto:
Signore,
Indubbiamente lei sarà stupito nel ricevere una lettera da una persona che non conosce, che sta per chiederle un favore; ma dalla triste condizione nella quale mi trovo, sono perduto se una persona d’onore non mi presterà soccorso: questa è la ragione per la quale mi rivolgo a lei, di cui ho sentito così tante cose che non posso esitare un istante nel confidare tutti i miei affari alla sua cortesia....
La lettera standard prosegue spiegando che lo scrivente diceva sempre di essere il cameriere personale di un noto marchese che aveva dovuto abbandonare il proprio tesoro in un luogo ben occultato per evitare che finisse nelle mani dei malfattori. Il luogo era nelle vicinanze del destinatario della lettera. L‘autore della lettera spiegava che in cambio di un piccola somma si sarebbe potuto liberare dal carcere e avrebbe potuto così condurre il destinatario al tesoro per dividerselo.
Questa è la spiegazione, tratta da Les Mémoires authentiques de Vidocq a partire da pagina 211 (scansione trovata grazie a vivamega e testo trovato da andpagl):
Trascrizione:
[...] l’impudence des voleurs et l’immoralité des employés [de la prison] étaient portées si loin, qu’on préparait ouvertement dans la prison des tours de passe-passe et des escroqueries dont le dénouement avait lieu à l’extérieur. Je ne citerai qu’une de ces opérations, elle suffira pour donner la mesure de la crédulité des dupes et de l’audace des fripons. Ceux-ci se procuraient l’adresse de personnes riches habitant la province, ce qui était facile au moyen des condamnés qui en arrivaient à chaque instant : on leur écrivait alors des lettres, nommées en argot lettres de Jérusalem, et qui contenaient en substance ce qu’on va lire. Il est inutile de faire observer que les noms de lieux et de personnes changeaient en raison des circonstances.
“Monsieur,
“Vous serez sans doute étonné de recevoir cette lettre d’un inconnu qui vient réclamer de vous un service : mais dans la triste position où je me trouve, je suis perdu si les honnêtes gens ne viennent pas à mon secours, c’est vous dire que que je m’adresse à vous, dont on m’a dit trop de bien pour que j’hésite un instant à vous confier toute mon affaire. Valet de chambre du marquis de..., j’émigrai avec lui. Pour ne pas éveiller les soupçons, nous voyagions à pied et je portais le bagage, y compris une cassette contenant seize mille francs en or et les diamants de feue madame la marquise. Nous étions sur le point de joindre l’armée de ..., lorsque nous fûmes signalés et poursuivis par un détachement de volontaires. Monsieur le marquis, voyant qu’on nous serrait de près, me dit de jeter la cassette dans une mare assez profonde, près de laquelle nous nous trouvions, afin que sa présence ne nous trahît pas dans le cas où nous serions arrêtés. Je comptais revenir la chercher la nuit suivante ; mais les paysans, ameutés par le tocsin que le commandant du détachement faisait sonner contre nous, se mirent avec tant d’ardeur à battre le bois où nous étions cachés qu’il ne fallut plus songer qu’à fuir. Arrivés à l’étranger, monsieur le marquis reçut quelques avances du prince de ...; mais ces ressources s’épuisèrent bientôt, et il songea à m’envoyer chercher la cassette restée dans la mare. J’étais d’autant plus sûr de la retrouver, que le lendemain du jour où je m’en étais dessaisi, nous avions dressé de mémoire le plan des localités, dans le cas où nous resterions longtemps sans pouvoir y revenir. Je partis, je rentrai en France, et j’arrivai sans accident jusqu’au village de ..., voisin du bois où nous avions été poursuivis. Vous devez connaître parfaitement ce village, puisqu’il n’est guère qu’à trois quarts de lieue de votre résidence. Je me disposais à remplir ma mission, quand l’aubergiste chez lequel je logeais, jacobin enragé et acquéreur de biens nationaux, remarquant mon embarras quand il m’avait proposé de boire à la santé de la république, me fit arrêter comme suspect. Comme je n’avais point de papiers, et que j’avais le malheur de ressembler à un individu poursuivi pour arrestation de diligences, on me colporta de prison en prison pour me confronter avec mes prétendus complices. J’arrivai ainsi à Bicêtre, où je suis à l’infirmerie depuis deux mois.
“Dans cette cruelle position, me rappelant avoir entendu parler de vous par une parente de mon maître, qui avait du bien dans votre canton, je viens vous prier de me faire savoir si vous ne pourriez pas me rendre le service de lever la cassette en question, et de me faire passer une partie de l’argent qu’elle contient. Je pourrais ainsi subvenir à mes pressants besoins, et payer mon défenseur, qui me dicte la présente, et m’assure qu’avec quelques cadeaux, je me tirerais d’affaire.
“Recevez, Monsieur, etc.
“Signé N...”
Sur cent lettres de ce genre, vingt étaient toujours répondues. On cessera de s’en étonner si l’on considère qu’elles ne s’adressaient qu’à des hommes connus par leur attachement à l’ancien ordre de choses, et que rien ne raisonne moins que l’esprit de parti. On témoignait d’ailleurs au mandataire présumé cette confiance illimitée qui ne manque jamais son effet sur l’amour-propre ou sur l’intérêt ; le provincial répondait donc en annonçant qu’il consentait à se charger de retirer le dépôt. Nouvelle missive du prétendu valet de chambre, portant que, dénué de tout, il avait engagé à l’infirmier pour une somme assez modique, la malle où se trouvait, dans un double fond, le plan dont il a déjà été question. L’argent arrivait alors, et l’on recevait jusqu’à des sommes de douze et quinze cents francs. Quelques individus, croyant faire preuve d’une grande sagacité, vinrent même du fond de leur province à Bicêtre, où on leur remit le plan destiné à les conduire dans ce bois mystérieux qui, comme les forêts fantastiques des romans de chevalerie, devait fuir éternellement devant eux. Les Parisiens eux-mêmes donnèrent quelquefois dans le panneau ; et l’on peut se rappeler encore l’aventure de ce marchand de drap de la rue des Prouvaires, surpris minant une arche du Pont-Neuf, sous laquelle il croyait trouver les diamants de la duchesse de Bouillon.
On comprend, du reste, que de pareilles manœuvres ne pouvaient s’effectuer que du consentement et avec la participation des employés, puisqu’eux-mêmes recevaient la correspondance des chercheurs de trésors. Mais le concierge pensait qu’indépendamment du bénéfice indirect qu’il en retirait, par l’accroissement de la dépense des prisonniers, en comestibles et en spiritueux, ceux-ci, occupés de cette manière, en songeaient moins à s’évader.
Vidocq spiega tutto: di cento lettere di questo tipo, venti ricevevano sempre risposta. I carcerati si procuravano gli indirizzi delle persone ricche della provincia dai nuovi prigionieri. I ricchi abboccavano a questa storia improbabile, mandando a volte fino a 1500 franchi dell’epoca. E non c’era verso di far capire alle vittime che erano state raggirate: Vidocq racconta del “mercante di stoffe della Rue des Prouvaires, che fu colto a scavare sotto un arco del Pont Neuf [a Parigi], dove si aspettava di trovare i diamanti della duchessa di Bouillon”.
Ma secondo France Culture si può andare ancora più indietro nel tempo, fino al sedicesimo secolo, quando prosperava la truffa della “prigioniera spagnola”: la lettera del truffatore parlava di una principessa (inesistente) che era prigioniera dei turchi, che chiedevano un riscatto per liberarla. La principessa, diceva la lettera, aveva inoltre promesso di sposare chiunque l’avesse liberata, e quindi si chiedeva al ricco che riceveva la missiva di contribuire alla liberazione della prigioniera.
I secoli passano, le tecnologie cambiano, ma le debolezze umane sono sempre le
stesse.
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